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Le principe de la réglementation est d’autoriser la détention d’armes à ceux qui en ont besoin et qui les utilisent. La Fédération Française de Tir (FFTir) joue un rôle central dans ce processus, en délivrant un avis favorable aux licenciés qui souhaitent acquérir et détenir des armes des catégories B 1°, B 2°, B 4°, B 9°.

Évolution de la Réglementation : Disparition du Carnet de Tir

Le carnet de tir avait été institué en 1998 comme preuve de cette assiduité. Mais voilà, il présentait un certain nombre d’inconvénients, notamment pour un renouvellement, le tireur devait justifier de 15 tirs sur 5 ans à raison de 3 par an, espacés de deux mois. La disparition du carnet de tir est immédiate.

Nouvelles Modalités pour l'Acquisition et le Renouvellement

Pour une première demande d’acquisition, comme par le passé, le tireur doit participer à trois séances de tir contrôlé espacées de deux mois. Ces séances sont enregistrées dans une « liste nominative » tenue à jour qui peut être contrôlée par la FFtir ou des agents de l’État. Pour un renouvellement, il faut simplement pratiquer régulièrement « pendant toute la période de la précédente autorisation. » La seule condition d’exclusion est « L’absence de pratique du tir pendant douze mois consécutifs au moins ».

Il n’est plus question des trois tirs par an durant les 5 ans que court l’autorisation. On en revient à une situation plus humaine qui tient compte des réalités du tireur, elle est laissée au libre arbitre du président du club. Ainsi, la liberté d’appréciation est laissée au président du club de tir. Pour les demandes suivantes ou les renouvellement, il faudra simplement le renouvellement de la licence et une « pratique régulière » dont il n’est pas prévu de contrôle. Tout cela est laissé à l’appréciation du président qui, en l’absence d’un carnet de tir, pourrait s’appuyer uniquement sur celle d’une « liste nominative » qui ne serait plus le registre journalier des tirs contrôlés qui est abrogé.

Cependant, il ne faudrait pas tomber sur des apprentis dictateurs qui feraient de l’excès de zèle en rajoutant leurs propres règles à celles du CSI. De toutes les façons, il n’y a pas le feu : toutes les validités des autorisations ont été prolongées de deux mois, et les stands sont fermés jusqu’au 15 juin 2020 et ne rouvriront que dans un strict cadre sanitaire.

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Rôle de la FFTir et Conditions d'Assiduité

C’est la FFTir qui délivre l’avis favorable en tant que fédération ayant reçu délégation du ministre chargé des sports, prévue par l’article R. L’avis favorable permet au licencié Fftir de demander l’autorisation d’acquisition de détention d’une arme des catégories B 1° B 2° B 4° B 9° [1].

L’avis favorable permet de vérifier :

  • l’assiduité au tir et de la capacité à détenir et utiliser une arme en sécurité par un membre d’une association agréée titulaire d’une licence fédérale en vue de la pratique du tir sportif.
  • la formation initiale aux règles de sécurité, de stockage et de manipulation des armes par les personnes exposées à des risques sérieux pour leur sécurité en raison de leur activité.
  • de la pratique régulière du tir par le licencié tireur sportif pendant toute la période de la précédente autorisation (actuellement cinq ans).
  • que la pratique du tir n’a pas été interrompue durant douze mois, au moins, au cours de la période d’autorisation.
  • la réalisation, au sein d’une association de tir agréée, sous le contrôle de son président ou d’une personne désignée par lui, de trois tirs contrôlés, espacés de deux mois, au cours des douze mois précédant la demande. (uniquement pour une 1ère demande.) Pour les demandes ultérieures, juste une assiduité laissée à l’appréciation du président du club.
  • la tenue de la liste nominative des personnes ayant participé à ces séances de pratique du tir, et des personnes, exposées à des risques sérieux pour leur sécurité en raison de leur activité, ayant reçu la formation initiale aux règles de stockage et de manipulation des armes.
  • la mise à disposition de cette liste à la Fftir et aux agents habilités de l’État.
  • d’un manquement aux conditions d’assiduité au tir.

[1] A noter que des tireurs sont susceptibles de détenir des armes qui peuvent être classées temporairement en catégorie A 1 3°bis : arme à feu d’épaule semi-automatique à percussion centrale avec chargeur amovible permettant le tir de 10 cartouches sans rechargement. Mais elles sont enregistrées avec des chargeurs de capacité de 10 cartouches, donc en catégorie B.[2] Le nouveau tireur qui veut acheter la conversion .32 SW Long WC du Walther GSP .22 pour la monter sur l’arme du club n’a pas de feuille verte à fournir (on ne lui demande pas s’il connaît les règles de sécurité, s’il est assidu, etc.

Valeurs et Éthique du Tir Sportif

Le tir est basé sur des valeurs et des qualités que l’on acquiert et que l’on peut entretenir bien plus longtemps que dans beaucoup d’autres sports : respect, maîtrise et précision, entre autres.

L’éthique de la Fédération Française de Tir repose sur des valeurs qui ont constitué ses bases depuis son origine et qui lui ont permis d’organiser en toute sécurité une pratique régulière et sportive du tir. Elle implique de :

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  • ne jamais viser quelqu’un avec une arme (même déchargée) sous peine de radiation,
  • ne pratiquer le tir que dans des stands et respecter strictement l’ensemble des règles de sécurité qui y sont affichées (se référer au panneau « Règles de sécurité » pages 54 et 55),
  • respecter le matériel sportif : armes, cibleries, mobilier et infrastructures,
  • pratiquer exclusivement sur des cibles - fixes, mobiles ou cassables - de papier (cibles), métalliques (gongs) ou d’argile (plateaux).

Les différents types de cibles sont défi nis par les fédérations internationales auxquelles adhère la Fédération Française de Tir.

Les valeurs de la Fédération Française de Tir sont les valeurs traditionnelles du sport : respect, engagement, esprit d’équipe, fraternité, maîtrise et dépassement de soi. Ces valeurs sont promues par les Écoles de tir et renforcées au sein des clubs au moyen d’un dispositif progressif d’apprentissage nommé « Cibles Couleurs ».

Règles de Sécurité Fondamentales

La sécurité concerne toutes les personnes se trouvant dans le périmètre de pratique d’un stand de tir : tireurs, moniteurs, arbitres, dirigeants et spectateurs. Nous devons la respecter et en appliquer les règles en tenant compte des règlements édictés par la Fédération Française de Tir, des règlements spécifi ques à chaque discipline ou propres à chaque club.

Voici les règles de sécurité de la Fédération. Ces recommandations s’adressent aux débutants mais également à tous les tireurs. Elles respectent à la fois le bon sens, l’esprit de la législation française sur les armes (adaptation au décret 2018-542 du 29/06/18) et lesrèglements sportifs.

Règle de Sécurité Principale

Une arme doit TOUJOURS être considérée comme CHARGÉE et à ce titre ne doit JAMAIS être dirigée vers soi-même ou vers quelqu’un.

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Sécurité de l'Arme (Définitions)

  • Arme approvisionnée : arme qui contient une ou plusieurs munitions, mais qui n’est pas prête à tirer.
  • Arme chargée : une munition est engagée dans la chambre de l’arme.
  • Arme prête à tirer : arme dont toute action sur la queue de détente fait partir le coup.
  • Arme désapprovisionnée : arme qui ne contient plus de munition, car on a enlevé le chargeur et vidé de ses munitions le magasin, la chambre ou le barillet.
  • Arme assurée ou mise en sécurité : arme que l’on a désapprovisionné et dont on a :
    • ouvert et maintenu le mécanisme ouvert (culasse ouverte, barillet basculé ou canon cassé)
    • contrôlé visuellement et physiquement l’absence de munition (chambre et planchette élévatrice dans certains cas)
    • introduit dans la chambre un drapeau de sécurité.

Il ne faut jamais faire confi ance aux seules sécurités mécaniques des armes. De plus, une arme ne doit jamais être fermée ou manipulée brutalement.

Transport des Armes

La législation française est restrictive en matière de transport des armes sans motif légitime (armes des catégories A, B, C et D). Cependant la licence en cours de validité, délivrée par la Fédération Française de Tir, vaut titre de transport légitime pour les tireurs sportifs. La législation sur les armes (décret du 29/06/2018) impose, de plus, des conditions de transport réglementées pour les armes à feu des quatre catégories A-B-C-D.

Conditions de transport :

  • L’arme doit être désapprovisionnée et être soit démontée (un élément enlevé), soit équipée d’un dispositif rendant son utilisation immédiate impossible (un verrou de pontet par exemple).
  • La Fédération Française de Tir recommande de respecter également les conditions suivantes pour le transport de toutes les armes utilisées dans le cadre d’une pratique sportive :
    • L’arme doit être transportée dans une mallette ou une housse, les munitions étant rangées à part.
    • Vous devez être toujours en possession de votre licence de membre de la Fédération Française de Tir en cours de validité (elle vaut titre légitime de transport). Dans le cas de transport d’armes de catégorie A ou B, il est également conseillé d’avoir les autorisations de détention et les factures correspondantes.
    • Pour le tir à la cible, si vous possédez votre propre matériel : la mallette ou la housse est apportée jusqu’au pas de tir et l’arme n’en est sortie qu’à ce moment-là. Toujours mise en sécurité, elle est placée sur la table de tir, le canon en direction des cibles, le drapeau de sécurité reste engagé dans la chambre.
    • Pour le tir au plateau, sur le stand de tir, il est possible de porter le fusil ouvert et cassé sur l’épaule ou tenu à bout de bras, le canon vers le bas.

Avant d’utiliser une arme, il faut s’assurer qu’elle est désapprovisionnée, en bon état de fonctionnement et que le canon n’est pas obstrué ; en cas de doute, demandez de l’aide à l’encadrement du stand de tir !

Dans le cas d’armes prêtées ou louées par le club, les déplacements dans le stand pour rejoindre le pas de tir ou pour regagner l’armurerie doivent être effectués avec l’arme mise en sécurité (désapprovisionnée, la culasse ouverte, le barillet basculé ou le canon cassé, toujours dirigé vers le haut ou vers le bas). Le drapeau de sécurité doit être engagé dans la chambre. Pensez également à prendre connaissance du règlement intérieur du club de tir.

Tir à Sec et Simulacre de Visée

Le tireur n’est autorisé à faire des simulacres de visée ou du tir à sec (exercice de lâcher, sans cartouche, en protégeant la chambre de l’arme) qu’au pas de tir, en direction des cibles ou de la zone de tir et toujours en s’assurant qu’il n’y a personne à proximité de la zone des cibles.

EN TOUTES CIRCONSTANCES et principalement pendant les opérations de manipulation et de chargement ou lors d’un incident de tir, le canon de l’arme doit être dirigé vers les cibles, la butte ou la zone de tir.

Avant qu’un tireur, un formateur, un arbitre ou un responsable ne se déplace en avant du pas de tir, toutes les armes doivent être mises en sécurité.

Pendant qu’un tireur, un formateur, un arbitre, ou un responsable est en avant du pas de tir (vérification des cibles ou des lanceurs, par exemple), il est interdit de toucher à son arme.

Il est obligatoire de porter un système de protection auditif pendant les tirs aux armes à feu et il est vivement recommandé de porter des protections oculaires (c’est obligatoire dans certaines disciplines - notamment aux Armes anciennes et en Tir sportif de vitesse).

Lors d’une pause de courte durée au poste de tir, le tireur doit rester maître de son arme et respecter les règles de sécurité.

En cas d’interruption de tir plus longue (commandement du chef de pas de tir), l’arme doit être mise en sécurité et posée sur la table, le canon dirigé vers les cibles ou posée au râtelier en tir au plateau.

Lors d’un dysfonctionnement de l’arme (incident de tir), l’animateur ou le responsable de pas de tir doit être appelé (le tireur lève son bras non armé tout en maintenant le canon de son arme en direction des cibles). La remise en fonction de l’arme doit se faire au poste de tir, en prenant toujours bien soin de garder l’arme en direction des cibles (ou pendant sa remise en sécurité).

Fin de Tir et Stockage des Armes

L’arme doit être mise en sécurité avant son rangement ou son conditionnement pour le transport.

Après leur mise en sécurité, les armes à feu de catégorie A ou B, tout comme leurs éléments et leurs munitions, doivent être conservées dans un coffre-fort, une armoire forte ou une pièce forte d’une dimension adaptée au type et au nombre de matériels détenus.

Les armes à feu de catégorie C et D1 doivent être conservées dans un coffre-fort ou une armoire forte ou bien être rendues inutilisables immédiatement, par le démontage d’une pièce essentielle ou par tout autre dispositif. Comme les munitions correspondantes, la pièce démontée doit être conservée à part dans des conditions interdisant son libre accès.

Les opérations de nettoyage et d’entretien des armes, ainsi que les opérations de rechargement, doivent OBLIGATOIREMENT être effectuées par le tireur seul, dans un local dont il se sera préalablement assuré qu’il est bien approprié à ces opérations.

Formations et Certifications

Dès votre « demande de licence de tir provisoire » et une fois celle-ci validée, vous êtes automatiquement inscrit aux futures épreuves pour la catégorie d’arme que vous avez sélectionné. S’il s’agit d’une toute première licence, vous devrez obligatoirement passer un examen théorique. Si vous possédez déjà une licence définitive dans une autre catégorie, vous en serez dispensé.

Vous devez également avoir passé l’épreuve théorique auprès de la police locale de votre domicile avant toute demande d’épreuve de manipulation de tir organisée par la fédération. Cette formation est assurée par les ligues. Les stagiaires sont évalués par les formateurs de façon continue tout au long de la formation.

Depuis le 1er septembre 2020, ce certificat est obligatoire pour s’inscrire au Brevet fédéral animateur de club (BFA), dont le programme est recentré sur les activités d’animation et allégé pour tenir compte de la création de cette nouvelle formation.

Ouverte à tous les détenteurs de la licence FFTir depuis plus d’un an, la formation CAC ne nécessite aucune formation préalable.

Témoignages de Tireurs Certifiés CAC

Laurent, certifié en juin 2023 : « Le certificat de compétences CAC représente une légitimité à accueillir et informer les débutants, ainsi qu’à assurer la gestion de la sécurité sur les stands de tir.

Yannick, certifié en février 2023 : « Le CAC m’a apporté un cadre précis pour l’exercice d’un contrôle de tir. Même après 48 ans de tir cette année et surtout après autant d’années on prend sûrement de mauvaises habitudes. Cette formation nous aide à discerner celles-ci et corriger avec bienveillance ceux et celles qui commettraient des erreurs pouvant conduire à l’irréparable.

tags: #examen #tir #sportif

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