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La polémique autour d'Éric Zemmour et des armes à feu a suscité de vives réactions, notamment après la diffusion de vidéos choquantes mettant en scène des individus se revendiquant de ses sympathisants.

Vidéos de Sympathisants Simulant des Attaques

Des images glaçantes ont circulé sur les réseaux sociaux, montrant deux hommes se présentant comme des sympathisants d'Éric Zemmour en train de s'entraîner au tir. Dans ces vidéos, ils imaginent prendre pour cible Emmanuel Macron et des élus de La France Insoumise, Raquel Garrido et Alexis Corbière.

«Ben voyons les amis, on va éclater qui là ? Du jeune gaucho, du jeune communiste, du jeune bougnoule mental», s’esclaffe le jeune homme, avant de tirer avec un gros calibre sur sa cible.

Dans une autre vidéo tournée au même endroit, un autre jeune homme prend pour cible l’ex-porte-parole de la France Insoumise Raquel Garrido. Fusil en main, il explique « s’entraîner à chasser du Garrido sauvage » avant de faire feu, puis de tirer une seconde fois en évoquant son mari, le député LFI Alexis Corbière.

Dans la même séquence, l’homme s’imagine ouvertement tirer sur « des antifas et des gauchistes », ainsi que sur des personnes d’origine maghrébine. « Il y a des drapeaux algériens et marocains, j’ai vu là-bas, donc on va s’empresser de tirer », lâche-t-il.

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Réaction d'Éric Zemmour

Éric Zemmour a «condamné» mercredi 22 décembre une vidéo dans laquelle deux individus se revendiquant de ses sympathisants s'entraînent au tir et imaginent notamment prendre pour cible Emmanuel Macron et des élus Insoumis, et pour laquelle une enquête a été ouverte. «Vous ne faites partie ni de mes sympathisants, ni de mes militants, et encore moins de mes amis. Je condamne par avance tout ce que vous ferez en mon nom pendant ma campagne.

Eric Zemmour a répondu aux deux Insoumis en les invitant à «(faire) la même chose que (lui): dénoncez définitivement les antifas qui me harcèlent», et qui sont, selon lui, «des milliers».

Dans son communiqué, Eric Zemmour s'indigne d'un «spectacle pitoyable» commis par «une misérable poignée» d'«idiots», en dressant un parallèle avec les «hooligans», qui «ne vont pas au stade pour la beauté du jeu, mais pour la violence».

Suites Judiciaires

Une enquête a été ouverte par le Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH), pour «menaces de mort et provocation à la haine raciale», a précisé à l'AFP le parquet de Paris.

Le député LFI Alexis Corbière et Raquel Garrido avaient annoncé mardi avoir déposé une plainte pour «menaces de mort et provocation à la commission d'un crime».

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Selon une source policière, « la plateforme Pharos, chargée de la lutte contre les contenus illicites sur Internet, a été saisie après des signalements d’internautes » concernant les vidéos menaçantes.

Mardi, le groupe parlementaire LFI a dénoncé dans un communiqué les « menaces (…) aussi inacceptables qu’odieuses » visant les membres très médiatiques de LFI. Les députés du parti se sont également dits « consternés par le manque de réaction des autorités politiques du pays face à cette haine et cette violence.

Réactions Politiques et Médiatiques

Le geste d'Eric Zemmour a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux. Et l'indignation de Marlène Schiappa, la ministre déléguée à la Citoyenneté. "C'est horrifiant. Surtout après avoir dit sérieusement vouloir 'réduire le pouvoir des médias'. "Il n'y avait pas de message politique, pas de menace", s'est ensuite défendu Eric Zemmour auprès de la presse. "Marlène Schiappa est une imbécile, voilà ce que je lui réponds. Elle est grotesque et ridicule. Elle essaye de monter en manège une polémique grotesque", a-t-il ajouté.

« Eric Zemmour m’a mis une cible sur le dos », a-t-elle affirmé, avant d’ajouter: « Aujourd’hui, toute la fachosphère en ligne nous cible les uns après les autres, avec un clair risque de passage à l’acte ».

Incident au Salon Milipol

Lors de sa visite au salon Milipol de la sécurité intérieure, le polémiste d'extrême-droite Eric Zemmour s'est amusé à prendre pour cible des journalistes avec un fusil de précision. Comme on peut le voir sur des images d'un journaliste de L'Obs, Eric Zemmour se trouvait près d'un stand quand il s'est saisi d'une arme sniper, qui est la 3e génération du modèle utilisé par le RAID. La police nationale a précisé à l'Agence France-Presse que la scène s'était déroulée sur le stand du fabriquant et non sur un de ceux de la police, où les visiteurs ne peuvent en aucun cas manier une arme et encore moins la pointer sur quelqu'un.

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«Ça rigole plus, hein ! Une tentative d'humour ? En tout cas, la scène a suscité de vives réactions chez la classe politique. Viser des journalistes avec une arme en leur disant reculez ! n’est pas drôle. C’est horrifiant. Surtout après avoir dit sérieusement vouloir réduire le pouvoir des médias.

Proposition de "Défense Excusable"

Le candidat à la présidentielle du parti Reconquête ! dit vouloir créer un "droit de défense excusable" pour que des personnes agressées puissent avoir "enfin le droit de riposter aux voyous". "J'introduirai dans notre droit la notion de défense excusable", a lancé Eric Zemmour lors de son meeting à Cannes, samedi 22 janvier. "Avec cette protection juridique, les commerçants, les braqués, les citoyens cambriolés et les policiers en danger, auront enfin le droit de riposter aux voyous", a argumenté le candidat à la présidentielle 2022. Cette proposition a rapidement fait polémique, certains accusant Eric Zemmour de vouloir faire de la France un "Far West" en délivrant aux Français "un permis de tuer".

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