L'affaire criminelle impliquant Dominique Laplace et Émilie Viseur a défrayé la chronique judiciaire. En mars 2013, dans l'Aisne, deux meurtres sont commis à 40 km de distance et à 24 heures d'intervalle, selon des modes opératoires différents, sur des hommes qui ne se connaissaient pas : Dominique Laplace, 45 ans, et José Barreyre, 47 ans.
Dominique Laplace se passionnait pour les pièces de monnaie antiques qu'il traquait inlassablement dans les champs avec sa poêle à métaux. À 45 ans, il a été tué chez lui d'un coup de couteau en plein cœur, à Caumont.
José Barreyre avait 47 ans lorsqu'il a été tué, devant chez lui, d'une balle en pleine tête. Tatoué de la tête aux pieds, l'homme ne passait pas inaperçu à Laon où il tenait un salon de tatouage.
Émilie Viseur était l'ex-petite amie de José Barreyre, avec laquelle il se battait pour la garde d'un enfant. La gendarmerie d'Amiens l'a placée sur écoutes dans le cadre de l'affaire Laplace.
Véronique Pierret était l'ancienne compagne de Dominique Laplace.
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C'est un pacte que les enquêteurs vont découvrir sous ces deux crimes. Le pacte vengeur que deux femmes ont passé entre elles et qui relie Emilie Viseur et Véronique Pierret à un homme, Mallory Kubel, qui n'aurait jamais dû se retrouver mêlé à leurs affaires.
José Barreyre a eu le temps de dicter aux policiers de Laon, dans un dernier souffle de vie, trois petites lettres : E, M, L... E,M,L comme Emilie ?
Mallory Kubel, le neveu de Véronique Pierret et petit ami d'Émilie Viseur, a été mis en examen pour ces assassinats. En août 2014, le suspect s'est suicidé à la maison d'arrêt de Laon.
Deux femmes, Véronique Pierret, 56 ans et Émilie Viseur, 29 ans, comparaissent devant la cour d’assises de l’Aisne. Elles doivent répondre de complicité d’assassinat. La défense des accusées plaide non-coupable.
Véronique Pierret a l’ascendant. Malgré trois ans de détention provisoire, l’ancienne infirmière n’a pas perdu de son maintien. Emilie Viseur est pâle comme la mort. Ses fines lèvres sont serrées.
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Mallory Kubel, neveu de l’une, petit ami de l’autre, serait donc le seul coupable de simples intimidations qui auraient mal tourné. En guise d’héritage, il avait confié au juge d’instruction que les deux femmes avaient bien commandité l’élimination de leurs ex-conjoints.
Françoise, la sœur de Dominique Laplace a eu des mots très durs pour les accusées : « Mon petit frère est une belle personne. J’en parle au présent parce que dans le box, ce sont des morts ! Elles asphyxient le tribunal par leur perversion ! Leur différence est incommensurable ! » Elle se tourne vers Véronique Pierret : « Mon petit frère a été endormi par ce diable. C’est le diable ! »
Emilie Viseur décrit sa vie avec José Barreyre comme un calvaire. Mais pas au point de le faire tuer, dit-elle.
« Elle adorait les fringues. Sa passion, c’était les Spice Girls. Elle s’habillait tout en rose » se souvient Marie-Annick, la mère d’Emilie Viseur.
José est également décrit comme violent, non seulement par Emilie, mais aussi par son premier fils qui témoigne d’un passage à tabac subi à six ans, parce qu’il n’avait pas fait ses devoirs. Emilie ajoute qu’elle a subi des relations sexuelles forcées.
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Bonne mère, super infirmière : sainte Véronique Pierret a été canonisée hier matin, ou peu s’en faut. Le défilé de ses collègues et amis a psalmodié les mêmes épithètes : « humanité », « souriante », « chaleureuse », « à l’écoute des autres », « toujours là pour aider », « passionnée ».
« Je ne lui pardonnerai jamais », pleure sa sœur Nathalie, la mère de Mallory, le jeune neveu que Véronique accompagnait les deux fois, celui qui a donné le coup de couteau, pressé la détente de la carabine et finalement s’est pendu.
Au début d’un procès pour homicide, une victime n’est qu’un morceau de papier, quelques lignes dans un dossier, des renseignements d’état-civil, parfois une enquête de personnalité. C’est l’honneur des avocats de partie civile de porter sa voix mais ils ne sont que des relais.
Dominique Laplace a été tué d’un seul coup de couteau au cœur, même si son corps porte trace de plusieurs coups, a expliqué hier le légiste. José Barreyre a été attiré hors de chez lui, vers 1 heure, le samedi 16 mars, par Véronique Pierret qui lui a fait croire qu’elle avait accroché sa voiture. Il a été blessé par un seul tir de carabine à l’arête du nez, tiré par Mallory Kubel avec une arme volée chez Laplace l’avant-veille.
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