Le fusil superposé calibre 12 est un incontournable dans l’univers de la chasse. Il séduit par sa polyvalence, sa puissance et sa capacité à s’adapter à de nombreuses situations. Pourtant, entre idées reçues et vérités techniques, il peut être difficile de bien comprendre ce qu’offre réellement ce type d’arme.
La portée utile d’un fusil calibre 12 correspond à la distance à laquelle le tir reste efficace, c’est-à-dire capable d’atteindre le gibier de façon nette et précise. Au-delà, la dispersion des plombs devient trop importante. Le risque de blessure non létale augmente, et l’efficacité diminue nettement.
La portée maximale dépend fortement du type de munition utilisé. Une balle de type slug ou Brenneke peut théoriquement atteindre plus de 100 mètres. Cependant, la précision chute rapidement à ces distances.
Le calibre 12 est réputé pour sa puissance modérée mais suffisante. Elle varie selon la munition utilisée, la charge de la cartouche, et la longueur du canon. Cette puissance est suffisante pour de nombreux gibiers. Elle permet un bon pouvoir d’arrêt tout en conservant une maitrise du recul.
Pour la chasse au petit gibier (faisan, lapin, perdrix), le calibre 12 se montre particulièrement efficace. Avec des cartouches de 28 à 32 grammes, la dispersion des plombs reste maîtrisée, ce qui permet des tirs rapides et instinctifs.
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Le calibre 12 peut aussi s’utiliser pour la chasse au gros gibier, à condition d’opter pour des munitions adaptées, comme des balles Brenneke. Utilisé en battue, le fusil superposé calibre 12 offre une très bonne réactivité, notamment en cas de tir à courte ou moyenne distance.
L’efficacité d’un tir ne dépend pas uniquement de la munition. Le réglage de l’arme joue un rôle essentiel. Il est conseillé de tester différentes cartouches pour trouver le meilleur compromis entre précision, recul et efficacité. Une configuration bien pensée permet de gagner en confort, en régularité et en précision.
Grâce à sa portée utile comprise entre 30 et 40 mètres avec des plombs, et jusqu’à 70 mètres avec une balle, il répond à la grande majorité des besoins des chasseurs français. Son efficacité repose sur un bon équilibre entre le choix de la munition, le réglage de l’arme et l’expérience du tireur.
Le choix d’un choke pour la chasse est crucial pour maximiser vos chances de réussite. Le choke est un dispositif situé à l’extrémité du canon d’un fusil, et il a pour but de rétrécir le diamètre du canon, ce qui influe sur la dispersion des plombs.
Chaque choke a ses propres avantages et inconvénients en fonction des conditions de tir et du type de gibier.
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Le matériau à partir duquel un choke est fabriqué a un impact significatif sur sa durabilité, sa résistance à la corrosion, son poids, et bien sûr, son coût.
Lorsqu’il s’agit de choisir un choke pour votre fusil de chasse, il y a plusieurs facteurs pratiques à prendre en compte :
Il est essentiel de prendre en compte ces facteurs pratiques lors du choix de votre choke.
Pour garantir un fonctionnement optimal et une longévité maximale de vos chokes, un entretien régulier est indispensable. Chaque utilisation du fusil laisse des résidus de poudre, de plomb ou d’acier, qui peuvent s’accumuler dans le choke.
Munition aussi ancienne que controversée, la chevrotine continue de susciter débats et fantasmes. Trop souvent mal comprise, y compris par certains néophytes du monde cynégétique, elle mérite qu’on remette les pendules à l’heure.
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En France, l’utilisation de la chevrotine est strictement encadrée. Par défaut interdite, elle est autorisée uniquement par dérogation préfectorale, dans des contextes cynégétiques bien définis. L’objectif ? Permettre une régulation efficace du sanglier dans des biotopes particulièrement fermés ou difficiles d’accès.
Dans chaque département, les modalités d’usage peuvent varier : nombre de grains, distances de tir, types de battue, zones précises, etc.
La chevrotine est une munition dispersante tirée dans un canon lisse, mais elle se distingue des cartouches classiques par la taille de ses projectiles :
Chaque cartouche contient entre 9 et 28 billes de plomb (ou substituts sans plomb). Plus les grains sont nombreux, plus ils sont petits et dispersent vite ; à l’inverse, les charges de 6 ou 9 grains contiennent de gros projectiles capables de réelle pénétration et d’une dispersion légèrement moindre à choke égale. Ces cartouches affichent généralement des charges de 36 à 40 grammes.
Son efficacité repose sur des tirs courts et contrôlés.
Si le 1/2 choke est semble-t-il le meilleur compromis pour la régularité de la gerbe lors du tir de ce type de munitions, certains obtiennent des résultats satisfaisants avec un choke 3/4. Le full choke est quant à lui fortement déconseillé car pouvant engendrer une pression excessive et des dispersions anarchiques.
L’emploi d’un fusil calibre 12 à canon lisse est à privilégier car le tir dans des canons rayés « classiques » entraîne une dispersion rendant la munition totalement inefficace.
Ces armes, nous les détenons à la maison, nous les transportons librement et nous les utilisons en territoires ouverts. Le Comité Guillaume Tell, fondé en 1999, a pour mission exclusive de défendre les intérêts des deux millions d’utilisateurs légaux d’armes à feu auprès des pouvoirs publics.
Armes à feu d’épaule à répétition manuelle à canon rayé munies d’un dispositif de rechargement à pompe chambré pour les calibres 8, 10, 12, 14, 16, 20, 24, 28, 32, 36 et 41, d’une capacité de 5 coups maximum. Longueur totale supérieure à 80 cm. Longueur du canon supérieure à 60 cm.
« L’acquisition des munitions et éléments de munition classés dans les 6° et 7° de la catégorie C se fait sur présentation du récépissé de déclaration de l’arme légalement détenue et du permis de chasser accompagné d’un titre de validation, annuel ou temporaire, du titre de validation annuel de l’année précédente ou de la licence de tir en cours de validité.
« L’acquisition de munitions et éléments de munition classés dans le 8° de la catégorie C se fait sur présentation du permis de chasser délivré en France ou à l’étranger, ou de toute autre pièce tenant lieu de permis de chasser étranger accompagné d’un titre de validation, annuel ou temporaire, du titre de validation annuel de l’année précédente ou de la licence de tir en cours de validité.
Article R312-58« Toute personne morale ayant pour objet statutaire […] la gestion de la chasse […] et qui acquiert une arme ou un élément d’arme de la catégorie C auprès d’un particulier en présence d’un armurier ou auprès d’un armurier ou par l’intermédiaire d’un courtier fait faire, par son représentant légal, une déclaration pour une arme de la catégorie C sur l’imprimé conforme au modèle fixé par l’arrêté prévu à l’article R. 311-6.
Cette déclaration est transmise par l’armurier ou le courtier agréé au préfet du département dans lequel se trouve situé le siège de l’association, de l’entreprise […]. Elle est accompagnée d’une copie des statuts de la personne morale et de la pièce justificative de l’identité de son représentant légal ainsi que du certificat médical mentionné à l’article L. 312-6, placé sous pli fermé, datant de moins d’un mois, attestant que l’état de santé physique et psychique de ce représentant légal n’est pas incompatible avec la détention des armes concernées. Il en est délivré récépissé.
Toute personne morale, dont les statuts n’ont pas cet objet, peut, sur autorisation du préfet du département du lieu d’exercice de l’activité pour laquelle cette arme ou cet élément d’arme est susceptible d’être utilisé, acquérir une arme ou un élément d’arme de la catégorie C pour les nécessités de son activité. L’acquisition de l’arme ou de l’élément d’arme est déclarée dans les conditions du présent article. Ces documents doivent être présentés à toute réquisition des autorités habilitées.
En outre, les chasseurs doivent justifier qu’ils voyagent dans un but de chasse, les tireurs sportifs présenter une invitation écrite ou la preuve de leur inscription à une compétition officielle de tir mentionnant la date et le lieu de cette compétition, et les acteurs de reconstitutions historiques présenter l’invitation de l’organisateur de cette manifestation.
Au préalable, avant de définir le choix du choke, il nous paraît important de rappeler que le fusil idéal pour chasser la bécasse doit être léger, entre 2 à 3 kg, car la belle est difficile à lever et nécessite de marcher vite et longtemps. Il doit également résister aux agressions (boue, humidité, fils barbelés), donc ne doit pas être trop beau, ni trop cher. Enfin, il est préférable qu’il se casse pour passer sous les végétations, les fils barbelés et pour enjamber les fossés.
Le semi-automatique est à notre avis trop difficile et fatiguant à utiliser. Le canon doit être court, de 60 à 71 cm pour ne pas accrocher les baliveaux en progressant dans la végétation. Il doit être vif pour suivre et rattraper l’oiseau, qui souvent crochète entre les arbres.
À la levée suivante, ce sera exactement le contraire : elle filera au loin à 30/40 mètres pour se réfugier dans un bosquet avoisinant ! Un fusil dit « bécassier » doit permettre de tirer à bout portant comme à belle distance.
Un choke cylindrique + ¼ choke pour le second coup est un choix correct, car on peut aisément jouer sur les munitions dispersantes lorsque la végétation se densifie. Si le biotope très fermé oblige à tirer à bout portant, un choke rayé, ou mieux, un canon dispersant avec ses rayures sur la totalité du canon est à préférer. C’est le meilleur procédé pour disperser largement la gerbe afin de pouvoir tirer à moins de 15 m. Le tir de l’oiseau est grandement facilité.
Un fusil lisse avec une bourre grasse ne permet pas de tirer à moins de 15 m. À cette distance, la gerbe est trop concentrée et le gibier est manqué ou abîmé. Le chasseur de bécasse a donc deux possibilités : utiliser des munitions qui écartent, ou s’équiper d’un canon rayé.
Le canon rayé est à réserver au premier coup en milieu très fermé, pour des tirs à moins de 15 m.
En résumé, le choke a pour rôle d’offrir une qualité de groupement de gerbe idéale à une distance donnée. Chaque modèle de choke propose un diamètre différent. C’est cette donnée qui influencera le groupement de la gerbe.
Type de Choke | Distance de Tir Idéale | Utilisation |
---|---|---|
Cylindre | Jusqu'à 20 mètres | Tirs à courte portée |
1/4 (Un quart) | Légèrement plus éloignée | Gibier surgissant à courte distance |
1/2 (Demi) | 30 à 40 mètres | Équilibre entre portée et dispersion |
3/4 (Trois-quarts) | 40 à 50 mètres | Tirs à distance moyenne à longue |
Full | Au-delà de 50 mètres | Tirs à très longue distance |
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