Le tir sportif est un sport complet qui nécessite une bonne forme physique et mentale. C’est une école de concentration et de maîtrise de soi. Comme beaucoup d’autres sports, il prône les valeurs fondamentales du respect de la règle, du respect de soi et des autres. Par essence, il bannit la violence. Il est pratiqué dans des stands de tir, en toute sécurité, par des personnes issues de toutes les classes sociales. Il est une source d’enrichissement de soi en développant les valeurs d’engagement, de persévérance, du goût de l’effort. Plus spécifiquement, le tir sportif enseigne la concentration, l’humilité et la sagesse. Par l’apprentissage de la maîtrise de l’esprit et du corps, il est idéal pour maîtriser la gestion du stress.
Contrairement aux idées reçues, le tir sportif n’est pas classé dans la catégorie des « sport à risques ». Outre le respect des valeurs traditionnelles du sport que sont l’engagement, l’esprit d’équipe, la fraternité, le contrôle et le dépassement de soi, la pratique du tir enseigné par la FFTir repose en outre, sur un certain nombre de valeurs éthiques propres qu’il est strictement interdit de transgresser sous peine d’exclusion immédiate.
La Fédération Française de Tir est une fédération olympique agréée par le ministre chargé des sports et participant à l’exécution d’une mission de service public. Elle a pour objectif l’accès de tous à la pratique des activités physiques et sportives en s’interdisant toute discrimination. Elle veille au respect de ces principes par ses membres ainsi qu’au respect de la charte de déontologie du sport établie par le Comité National Olympique et Sportif Français.
Pour obtenir votre licence de tir sportif, vous devez devenir adhérent d’un club affilié à la Fédération Française de Tir (FFTir). Renseignez-vous auprès de votre club pour connaître ses modalités d’inscription qui peuvent différer d’un organisme à l’autre. Certains font passer des tests d’aptitude, d’autres demandent un extrait de casier judiciaire de moins de 3 mois.
La France compte un peu plus de 1 600 clubs de tir sportif en 2020, répartis dans 28 ligues régionales. Pour prendre des cours de tir, vous pouvez vous adresser au club le plus proche de chez vous. Il saura vous orienter au mieux en fonction de la discipline que vous voulez pratiquer. En effet, les clubs de tir sportif ne proposent pas forcément les 12 disciplines sur leur site. Vous devrez peut-être vous rapprocher d’un autre club de votre région selon vos envies.
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Dans les documents téléchargeables que vous trouverez ci-dessous, vous aurez de plus accès à de nombreuses informations concernant les règles de sécurité à respecter en toutes circonstances, le carnet de tir, le matériel que vous pourrez utiliser ainsi que les principes et les techniques élémentaires du tir.
N’hésitez pas à vous rapprocher des animateurs ou des éducateurs diplômés d’ État qui oeuvrent au sein de votre club.
Ces disciplines peuvent être divisées en deux catégories : le tir sur cibles et le tir sur plateaux. Chacune comprend différentes épreuves en fonction de la distance entre le tireur et la cible, du calibre de l’arme utilisée, de la précision associée à la vitesse du tir.
Les armes longues sont souvent synonymes de précision. Le tir à la carabine se pratique à différentes distances. En épreuve olympiques, nous retrouvons :
Contrairement aux armes longues, le tir au pistolet se pratique uniquement debout et à bras franc. Au niveau olympique, on retrouve trois épreuves :
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Dans l'objectif d'entretenir et d'employer les armes réglementaires qui ont été ou sont toujours en dotation dans les nombreuses armées du monde, La FFTir en collaboration avec L'union Nationale des Officiers de Réserve (UNOR) et la Fédération Nationale des Associations de Sous-Officiers de Réserve (FNASOR), ont créé la discipline sportive dite Tir aux Armes Réglementaire (T.A.R). L'occasion pour les amateurs de voir se confronter sur le pas de tir les versions civiles des Kalashnikov, des AR-15, des Mauser K98 et USM, pour citer quelques exemples en armes longues mais aussi des Beretta 92, Colt 1911, Glock 17 et autres pistolets semi automatiques. On définit le T.A.R comme un tir de Campagne « rustique d’inspiration militaire » pratiqué avec un armement réglementaire qui n’a pas été conçu ou amélioré pour la compétition.
Trois distances courantes pour cette disciplines :
Le tir aux armes anciennes est une discipline de tir sportif qui utilise des répliques ou des armes authentiques datant des périodes historiques antérieures au XIXe siècle. Les tireurs emploient des armes à poudre noire, telles que les fusils à silex, les pistolets à percussion et d'autres armes de poing et d'épaule d'époque. Cette pratique met en avant non seulement la précision et la technique, mais aussi la connaissance historique et l'entretien minutieux des armes. Les compétitions de tir aux armes anciennes incluent diverses épreuves, chacune respectant les caractéristiques et les contraintes de l'époque.
Trois distances courantes pour cette discipline :
Discipline d’excellence représentée aux Jeux Olympiques, le ball-trap comprend plusieurs épreuves telles que la fosse, le skeet, le parcours et le double trap.Reposant sur le principe de casser des plateaux d’argile suivant une trajectoire aléatoire, le ball-trap nécessite l'utilisation de fusils de sport spécialement conçus pour cette discipline, avec des caractéristiques techniques avancées. Ces fusils superposés de calibre 12 et calibre 20 sont souvent entièrement adaptables à la morphologie du tireur, avec des crosses ajustables, modifiables en avantage et en élévation. Ils se distinguent également par leur bande de visée, qui peut être haute, demi-haute, ascent ou plate.
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Esthétiquement proches des fusils de chasse, les armes de trap sont optimisées pour le tir sportif et les différentes disciplines de trap (tir épaulé sur plateau fuyant, tir désépaulé). L’équilibre et la répartition des masses de ces fusils superposés permettent des swings naturels pour des prises de visée stables, rapides et précises.
La cible mobile se pratique à 10 mètres sur une cible zonée ou à 50 mètres sur une figurine de sanglier, qui reproduit le déplacement d'un sanglier lors d'une battue. Le déplacement de la cible se fait soit en vitesse lente, soit en vitesse rapide et pour les plus initiés en vitesse mixte (alternance vitesse lente et rapide de manière aléatoire).
Le tir sportif Bench Rest est une discipline de tir de précision où les tireurs utilisent des fusils posés sur un support de tir (appelé "bench rest") pour stabiliser l'arme. Le tir sur support comprend deux types d'épreuves distinctes selon le mode d'évaluation des performances :
Toujours dans les épreuves de tir au score et se pratiquant à 50 mètres, le Rimfire (anciennement 22hunter) : Cette épreuve consiste, à l'instar du « Hunter gros calibre », à tirer pour obtenir un score sur des blasons (cibles rondes délimitées en 10 zones) dont la zone du 10 mesure 6 mm, à une distance de 50 mètres avec une carabine de calibre 22 long rifle. La compétition Rimfire dure deux jours et comporte 150 blasons à atteindre en 6 séries de tir de 30 minutes chacune.
Le TSV permet de tirer contre le chrono avec des pistolets de calibre 9mm souvent optimisés pour cette discipline (Beretta 92X, CZ Shadow 2, Walther Q5 Match). Cette discipline populaire parmi les tireurs sportifs est accessibles sous certaines conditions :
Le TSV se pratique par tranches d’âge ce qui permet de se mesurer avec des tireurs ayant le même âge.
Le Tir Longue Distance (TLD) est une discipline de tir qui consiste à atteindre des cibles situées à des distances considérablement éloignées, souvent supérieures à 500 mètres, et pouvant aller jusqu'à plusieurs kilomètres. Cette pratique exige une combinaison de compétences techniques, d'équipements spécialisés et de connaissances précises des conditions environnementales. En France, le stand de tir militaire du Camp de Canjuers organise chaque année, depuis 2019, les compétitions TLD importées des USA :
Cette discipline nécessite du matériel spécifique adapté au confort du tireur (tapis de tir, vêtements, casques antibruit, casquettes...) mais également aux distances de tir. Pour l'arme, on privilégie une carabine à verrou de gros calibre (6.5 Creedmoor, .308 Winchester, .338 Lapua Magnum).
Ne pas négliger l'optique : Une lunette de tir avec un fort grossissement peut être un avantage mais également un inconvénient (un fort grossissement amplifie le moindre tremblement)
Un bipied assez costaud pour supporter le poids de l'arme et garantir sa stabilité.
Plus que tout autre discipline, le Tir Longue Distance justifie de recharger ses munitions (ajuster les rechargements des cartouches par rapports aux canons des armes et leurs pas de rayures, prix des cartouches manufacturées assez élevés sur certains calibres). Presses de rechargement, jeux d'outils, amorces, poudres, balles... sont autant d'éléments nécessaires au tireur pour recharger ses munitions.
Il existe deux types de pratiques : l’arbalète match et l’arbalète field.
L’arbalète match est l’héritière de l’arbalète médiévale. Avec cette arbalète, on tire à 10 mètres en position debout et à 30 mètres en position debout et à genoux. Le tir se réalise en stand de tir, sur une cible, en utilisant un trait.
L’arbalète field se rapproche beaucoup de l’esprit du tir à l’arc, avec l’utilisation de cordes, de branches d’arc et de flèches.
En matière de tir, quatre catégories principales de personnes ont accès au pas de tir et peuvent dès lors porter une arme. En ce sens un arrêté royale dispose que : « 3° les particuliers tireurs. Les personnes appartenant à des catégories différentes ne peuvent utiliser en même temps un stand de tir.
Le candidat aux épreuves doit également obtenir une attestation telle que prévue par un autre arrêté royale. Cette disposition précise au point 3° « … S’il reçoit de l’autorité délivrante une attestation datée qu’il satisfait à toutes les autres conditions, il peut, pendant cette période, se préparer à l’épreuve pratique dans un stand de tir agréé.
Il apparait que ces dispositions ne peuvent être confondues avec la notion de tireur occasionnel qui n’a pas vocation première à passer l’examen pratique et qui ne doit pas être membre d’un club.
La question porte sur certaines disciplines reconnues qui supposent de porter une arme en mouvement. Il se déduit nécessairement que le port d’arme tel que définit n’est autorisé aux tireurs sportifs que dans le cadre de l’exercice de leur sport. La définition du tir sportif relève de la législation décrétale ; il y a lieu de se référer en Communauté française aux dispositions d’un décret qui est libellé comme suit : « Tir sportif » : pratique de disciplines de tir sportif avec les armes et munitions y afférentes, définies par les fédérations internationales de tir et la fédération de tir sportif reconnue, telles que visées à l’article 2, alinéa 1er »
Nouvelles dispositions applicables depuis le 1er août 2018, par les clubs de tir et tireurs sportifs notamment, dans le cadre de la mise en œuvre du décret n° 2018-542 du 29 juin 2018 relatif au régime de la fabrication, du commerce, de l’acquisition et de la détention des armes.
Les clubs de tir peuvent être autorisés pour la pratique du tir sportif à acquérir et à détenir des armes, munitions et leurs éléments des 3°bis et 7° de la catégorie A1 et des 1°, 2°, 4°, 5°, 9° et 10° de la catégorie B dans la limite d’une arme pour quinze tireurs ou fraction de quinze tireurs et d’un maximum de quatre-vingt-dix armes (contre soixante auparavant) (article R.
Le nombre d’armes maximum étant porté à quatre-vingt-dix pour certains clubs de tir, le nombre annuel des munitions correspondantes pouvant être acquises par ces mêmes clubs est adapté en proportion.
Les armes de catégorie A et B ne peuvent pas être utilisées dans des stands de tir non affiliés à la fédération française de tir (en dehors de l’hypothèse des concours internationaux).
Les associations sportives agréées (clubs de tir) sont autorisées à acquérir et détenir des armes de poing à percussion annulaire à un coup, non comptabilisées dans le quota prévu à l’article R.
Les carcasses (éléments d’armes de poing) et les parties inférieures des boîtes de culasse (éléments d’armes d’épaule), acquises depuis le 1er août 2018, sont désormais prises en compte dans les quotas mentionnés aux articles R.312-40 et R. 312-41). Celles acquises jusqu’au 31 juillet 2018 demeurent hors quota.
Cette disposition a pour objectif d’éviter la constitution d’une arme supplémentaire, donc hors quota réglementairement fixé à douze.
Néanmoins, les autres éléments d’armes restent exclus du quota d’acquisition et de détention des armes, conformément au nouvel article R. 312-42.
Les séances d’initiation au tir sont désormais encadrées dans un but de renforcement de la sécurité publique (nouvel article R. 312-43-1).
Seules les fédérations sportives et les associations sportives mentionnées aux articles R. 312-39-1 et R. 312-40 peuvent proposer et organiser des séances de tir d’initiation aux personnes qui ne sont pas licenciées d’un club de tir sportif agréé.
Ces séances ne peuvent avoir lieu que dans les stands de tir de ces fédérations ou associations et sur invitation personnelle du président, ou établie sous sa responsabilité.
La participation d’une personne invitée à la séance de tir d’initiation doit être précédée d’une vérification, via la fédération sportive concernée, du fichier national des interdits d’acquisition et de détention d’armes (FINIADA) afin de s’assurer que la personne invitée n’y est pas inscrite.
Si la personne invitée est inscrite, un signalement en est fait sans délais au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie territorialement compétent.
Les fédérations ou les associations proposant ces séances d’initiation au tir doivent tenir à jour la liste nominative des personnes invitées, ainsi que la date de la séance d’initiation à laquelle elles ont participé.
Depuis le 1er août 2018, certains aménagements sont prévus pour les seules associations sportives détenant au maximum cinq armes, quelle qu’en soit la catégorie. En effet, ces clubs de tir peuvent conserver les éléments de ces armes, à l’exclusion de la carcasse ou, le cas échéant, des parties inférieures des boîtes de culasse, en dehors de leurs installations, sous réserve que le lieu de conservation de ces éléments respecte les dispositions suivantes(article R.
En revanche, les carcasses (pour les armes de poing) et les parties inférieures des boîtes de culasse (pour les armes d’épaule) doivent être conservées dans les installations de ces clubs de tir. Il s’agit donc d’un assouplissement, pour ces seules associations sportives, des règles antérieures, qui interdisaient toute forme de conservation d’armes ou d’éléments d’armes détenus par le club, en dehors de l’enceinte sportive.
Les systèmes d’alimentation sont supprimés de la définition des éléments d’arme (19° de l’article R. 311-1). Cependant, leur acquisition reste réglementée (articles R. 312-45 et R. Seuls les armuriers titulaires d’une autorisation de fabrication, de commerce et d’intermédiation (AFCI) pour la catégorie A1° peuvent vendre les systèmes d’alimentation à grande capacité.
Aussi, les détenteurs de fusils à pompe reclassés en catégorie B, s’ils sont également tireurs sportifs, doivent déposer une demande d’autorisation avant le 31 juillet 2019. Ces fusils à pompe détenus par des tireurs sportifs ne sont pas pris en compte dans les quotas prévus à l’article R. 312.40.
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