L'expression "dans le viseur" est couramment utilisée pour signifier qu'une personne est surveillée de près, souvent en raison d'une suspicion ou d'une menace de sanctions.
On peut l'employer dans un milieu professionnel, par exemple, lorsqu'un supérieur hiérarchique surveille de manière étroite les agissements d'un subalterne suspecté de ne pas faire son travail correctement et menacé de sanctions.
« Donc, nous laissons provisoirement s'agiter tout ce joli monde, en le gardant dans notre collimateur.
Avant d'explorer l'expression, il est utile de comprendre l'origine du mot "viseur" lui-même.
VISEUR, -EUSE, subst.
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A. − Rare. [Corresp. à viser1A] Personne qui vise. (Dict. XIXe et XXes.).
B. − Au masc. Dispositif servant à viser. Je ralentis ma course, mais mon viseur hésite entre ces deux cibles [les phares d'une voiture] un peu basses et aveuglantes comme des soleils. (...) Enfin, il se penche, et moi, toujours courant, je tire (Abellio, Pacifiques, 1946, p. 11).
Avant l'invention du télescope, les quadrants et les octants étaient équipés de viseurs (Bassermann-Jordan, Montres, horl. et pend., 1964, p. 144).
Prononc. et Orth.: [vizœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. 1935.
Étymol. et Hist.
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L'histoire de la comptine du bon roi Dagobert offre un exemple intéressant de l'utilisation détournée de personnages historiques pour critiquer le pouvoir en place.
Le bon roi Dagobert est certainement une des comptines les plus célèbres qui traverse des générations de bambins.
Dagobert Ier, représenté par Émile Signol (1804-1892).
Retour à la fin de l’Ancien Régime.
Une nouvelle chanson apparaît dans les rues parisiennes, sur un air plus ancien, celui de la Fanfare du Cerf : c’est la fameuse chanson du roi Dagobert.
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Un roi mort… onze siècles plus tôt, en 639 !
Au crédit du fils de Clotaire II, on peut inscrire une stabilisation du royaume avec des succès aux frontières, des réformes politiques pour améliorer l’administration royale dans une période agitée.
Il est en réalité le dernier des Mérovingiens à laisser une trace tangible, les suivants seront les dénommés rois fainéants.
Mais son règne, relativement court (une dizaine d’années sur les Francs, auparavant il était roi d’Austrasie), ne le prédestinait tout de même pas à être le premier monarque dont entendent parler les enfants du XXIe siècle…
Louis XVI dans le viseur Mais pourquoi une chanson, dont l’auteur est anonyme, le tourne-t-il soudain en dérision à partir de la fin du XIXe siècle ?
En réalité, ça ne concerne que de très loin Dagobert et son conseiller et ministre des Finances, l’évêque de Noyon Saint-Eloi.
Il faut voir dans cette chanson un subterfuge pour critiquer la monarchie d’alors et son roi Louis XVI.
Le Bon Roi Dagobert a été mis en musique au XVIIIe siècle.
Selon Serge Hureau et Olivier Hussenet dans « Ce qu’on entend dans les chansons » (Points), Louis XVI est particulièrement visé dans la référence aux bois de cerfs ("le chapeau coiffait comme un cerf […] la corne au milieu vous siérait bien mieux") ou dans celle où la reine "choyait un galant assez vert").
Un clin d’œil a l’infidélité de Marie-Antoinette, réputée avoir batifolé avec un comte suédois du nom d’Axel de Fersen.
Le malheureux Louis XVI est aussi moqué pour sa passion pour la chasse : "Le bon roi Dagobert / Chassait dans la plaine d’Anvers. / Votre majesté / Est bien essoufflée. / C’est vrai, lui dit le roi / Un lapin courait après moi."
Selon les deux auteurs, d’autres couplets feraient référence à ses prédécesseurs, Louis XIV et Louis XV.
« Le premier couplet ne moque-t-il pas ses mœurs libertines [de Louis XV] ?
S’il a remis sa culotte à l’envers, c’est sans doute qu’il l’enlève bien trop souvent.
Mais ce sont les guerres et les dépenses du roi qui sont principalement visées […].
La chanson viserait donc principalement Louis XV qui apparaît en filigrane comme un roi ruiné et avare (« As-tu deux sous ? / Prête les moi") et mauvais chef de guerre (« Votre majesté pourrait se blesser / C’est vrai lui dit le roi / Qu’on me donne un sabre en bois »).
La comptine du Bon roi Dagobert est donc une manière de critiquer la monarchie et le pouvoir de l’église sans trop de frais.
Car en choisissant Dagobert, fondateur de la basilique royale de Saint-Denis, on évite d’attaquer trop frontalement le roi en place.
D’ailleurs, la chanson sera réutilisée et augmentée de couplets au fil du temps pour critiquer les deux Napoléon.
Ainsi, on peut voir le couplet sur l’hiver ("Le roi faisait la guerre / Mais il la faisait en hiver / Le grand Saint Eloi / Lui dit : Ô mon roi / Votre Majesté / Se fera geler ") comme une référence à Napoléon Ier et ses échecs en Russie.
La chanson fut même interdite à cette époque.
Si la chanson s’est transformée en comptine au fil du temps, c’est dû à sa structure répétitive et « à cause du personnage du roi Dagobert qui […] apparaît comme un enfant malhabile, ignorant, peureux, capricieux et incapable de prendre une décision sans son précepteur », reprennent Serge Hureau et Olivier Hussenet.
Mais la comptine à l’origine politique a connu d’autres versions plus adultes.
Charles Trénet l’avait détournée en 1949 avant que Colette Renard n’en fasse une version libertine et paillarde dans les années 60.
Il existe d'autres expressions qui partagent une signification similaire à "entrer comme dans un moulin".
"Entrer comme dans un moulin" signifie "entrer comme on veut".
Cette expression daterait du XIXème siècle et à l'origine, la phrase complète était "entrer comme un âne dans un moulin" et signifiait "entrer sans gêne"
L'âne servait à transporter les graines au moulin afin qu'elles y soient moulues et, dans certains moulins, l'âne servait aussi à faire tourner la roue pour entraîner la meule qui broyait les grains.
À l'origine, ce sont les ânes qui entraient dans les moulins - Konevi - PixabayCette expression signifie "entrer quelque part comme on veut".
À l'origine, elle concernait les ânes.
Cette expression a perdu son "personnage" principal au fil des années.
A l'occasion des fêtes de fin d'année, BFM Immo vous explique chaque jour du 1er au 24 décembre le sens d'une expression liée au logement ou au monde de l'immobilier au sens large.
Un peu à la manière d'un calendrier de l'Avent.
Aujourd'hui, retour sur l'expression "entrer comme dans un moulin".
Le bon roi Dagobert est l’une des comptines les plus connues des enfants.
À l’origine, elle a été créée pour critiquer la monarchie, mais elle ne date pas de Dagobert, moqué dans les paroles.
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