La France est réputée pour le savoir-faire de ses couteliers. Nous souhaitons vous présenter l’une des coutelleries les plus prestigieuses et les plus historiques de France, celle de Laguiole. Les couteaux Laguiole sont fabriqués à Thiers dans le Puy-de-Dôme et à Laguiole dans l'Aveyron.
Le couteau Laguiole trouve ses origines au début du XIXe siècle dans le village de Laguiole, situé dans l'Aveyron, en France. Le couteau Laguiole fut créé vers les années 1829. Pierre-Jean Calmels, habitant du village de Laguiole, fut le créateur du couteau de Laguiole en 1829.
Il s'inspira de deux modèles: le Capuchadou (couteau des paysans de l'Aubrac avec une lame fixe) et le Navaja espagnol (couteau de poche provenant de la Catalogne). Lors des rudes hivers, les paysans de l'Aubrac allaient travailler en Catalogne. De retour au pays, ces travailleurs saisonniers ont rapporté avec eux le fameux Navaja.
Historiquement, avant l'arrivée du Laguiole, les habitants de l'Aubrac utilisaient le couteau appelé capuchado, qui était muni d'une lame fixe et pointue emmanché sur un morceau de bois. La fabrication de ce dernier a pris fin vers 1920 pour laisser place aux couteaux Laguiole.
Dans sa forme initiale le couteau Laguiole était droit, avec un manche droit à bec de corbin et une lame bourbonnaise, la mouche quant à elle était plate. Il n'y avait pas de guillochage et on retrouvait des manches en corne ou en bois. La forme actuelle du Laguiole remonte aux années 1860. Au début la mouche était lisse, soit en spatule, ovale, en losange ou en carré. Les ressorts étaient lisses, au mieux ornés de deux traits à la lime et d'une croix de saint André qui était parfois présente sur la lame. Il n'y avait ni croix sur le manche, ni abeille. Autre trait caractéristique, les couteaux réalisés à Laguiole n'ont pas de mitres.
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Les abeilles commencent à évoluer entre 1880 et 1910 et sont ornées de trèfles ou de fleurs et les ressorts sont guillochés à la lime. En 1880, on voit apparaître le tire-bouchon sur les couteaux Laguiole, afin d'accompagner le limonadier rouergat qui était parti ouvrir des cafés à Paris.
Dans les années 1900-1910 on voit apparaître de nouvelles formes de ce couteau comme l'aile de pigeon ou le pied de cheval. L'abeille avait une fonction utilitaire sur les couteaux de poche des paysans : arrêter la lame en position ouverte. Dans les années 1930 apparaît l'abeille soudée qui était jusqu'à ce moment-là forgée avec le ressort. À partir de 1950, c'est la croix qui apparaît sur le manche.
Au fil des ans, le couteau Laguiole a évolué, intégrant des matériaux et des techniques modernes tout en préservant ses racines artisanales. Le couteau Laguiole est un véritable emblème du savoir-faire artisanal français. Connu pour son élégance et sa robustesse, chaque modèle de couteau Laguiole est une œuvre d'art qui allie tradition et innovation.
Edifiée sur les flancs du ravin où coule la Durolle, entre plaines de la Limage et monts Dômes, Thiers s'est affirmée au fil des siècles comme la capitale de la coutellerie française. Outre le modèle Le Thiers, on y fabrique de nombreux couteaux traditionnels régionaux, dont le célèbre couteau Laguiole (depuis le XIXe siècle). Thiers est une ville située vers le Puy-de-Dôme. C'est une ville médiévale qui s'est industrialisée dès le Moyen-Age grâce à la force motrice de sa rivière, la Durolle.
La coutellerie a pu se développer sur Thiers grâce à la force motrice de la Durolle il y a environ 8 siècles. On retrouve dès 1240 une quarantaine de couteliers, puis fin 15e ils représentent le quart de la population et au milieu du 16e, 170 couteliers. Enfin en 1615, ils sont 416 maitres couteliers et 1293 ouvriers.
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Thiers étant la capitale française de la coutellerie, au début du XXe siècle, les artisans de Thiers et de Laguiole ont travaillé en collaboration pour développer le couteau Laguiole. Au début des années 1950, le Laguiole est principalement fabriqué dans le bassin thiernois. Le couteau Laguiole ne sera plus produit qu'en quantité limitée à Laguiole et ce jusqu'à la fin du XXe siècle.
D’où provient le démarrage de cette activité ? Des possibilités diverses existent : du retour de Croisés Auvergnat au déplacement de population de couteliers de Chateldon chassés par la peste (20 ‘ au nord de Thiers), à la terre pauvre … Le long de la Durolle s’installent papeteries, moulins, tanneries, rouets d’émouleurs. Vers 1580, la corporation s’organise en Jurande, règles qui organisent la profession. En même temps est créé une table des marques. Cette table est en plomb. Toutes les marques des couteliers sont frappées sur celle-ci durant plus de 130 ans (de 1596 à 1808).
L’installation de commerces de gros favorise le développement de l’activité : la distribution est nationale mais aussi sur les pays frontaliers. La division du travail se met en place dans la fabrication et dans la distribution.
Au cours du 19e siècle, c’est l’industrialisation. Avec la disparition des papeteries et des tanneries, les coutelleries investissent encore plus les gorges de la Durolle. L’énergie hydraulique améliore les moteurs. L’avènement de l’estampage en 1888 par Mr Delaire qui permet une fabrication plus standardisée et rapide que le traditionnel martinet pour étirer. Une seconde table de marque est créée et fonctionne de 1812 à 1857. Cette fois elle est en argent.
Aujourd’hui, visite d'une usine située à quelques mètres de la sortie d’autoroute de Thiers centre, où sont confectionnés les couteaux signés Arbalète G. Pour comprendre le processus de fabrication d’un couteau, rien ne vaut le déplacement à Thiers, où l’usine Arbalète G. David est ouverte à la visite. Cela fait cinq ans que la coutellerie a déménagé dans un bâtiment plus adapté pour recevoir des touristes que les vieux locaux de Saint-Rémy-sur-Durolle. On entre dans le site de production par la boutique. Depuis cette dernière, les clients peuvent observer l’effervescence dans l’atelier à travers les vitres et s’ils veulent aller plus loin, ils ont la possibilité de visiter l’usine, avec un temps d’échange avec les couteliers.
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Outre le modèle Le Thiers, on y fabrique de nombreux couteaux traditionnels régionaux, dont le célèbre couteau Laguiole (depuis le XIXe siècle). La fabrication Arbalète G. David est artisanale. Chaque pièces est unique, façonnée par la main de l'artisan. La coutellerie a vu le jour en 1810. C’est en 1922 que la société est reprise par David Genès et devient Arbalète G. David. Elle est aujourd'hui dirigée par Christophe Durand. Forte d’un savoir-faire séculaire, la coutellerie a été classée Entreprise du Patrimoine Vivant.
Le label Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV) est attribué aux entreprises qui possèdent un savoir-faire artisanal ou industriel exceptionnel. Arbalète G. David est spécialisée dans la fabrication de couteaux Laguiole, de couteaux de table ou encore de couteaux pliants. Cette fabrique est installée à Thiers depuis 1810 et propose des outils de qualité avec parfois une pointe de modernité dans ses designs. Cette marque prestigieuse multiplie les succès avec ses couteaux, même à l'étranger. De plus, le logo Arbalète est synonyme de couteaux de qualité.
La visite commence par la découverte de toutes les pièces métalliques qui composent un couteau : lames, mitres, platines, ressorts et abeilles (pour le Laguiole), manches en matières naturelles ou nobles. Les lames forgées sont fournies par un sous-traitant du bassin thiernois. Suivent l’assemblage des différentes pièces, puis le guillochage (décoration du ressort et du dos de la lame) réalisé manuellement ou à l’aide d’un emporte-pièce selon la préciosité du couteau. La mitre va être polie pour obtenir l’angle parfait avec le manche. Avec des gestes mêlant beaucoup de rigueur et de technique, le coutelier ajuste les différentes pièces à l’aide de clous qui vont être soudés (pour maintenir l’ensemble) puis limés. Ainsi, grâce à tout cela, de nombreux modèles sont créés, avec différents bois, différents aciers, différentes mitres et surtout différentes abeilles.
Nous retrouvons des couteaux fabriqués avec l'acier inox 12C27. Il existe également une multitude de manches en inox, en différentes cornes, différents bois ou encore en acrylique. Quant aux mitres, elles sont proposées sous une multitude de formes différentes : inox mat ou brillant, laiton. Certains disposent même d’un ressort guilloché, d’un tire-bouchon intégré et/ou d’un poinçon. Il existe également des modèles plus travaillés avec des ressorts et des abeilles forgés ainsi que des guillochages faits mains.
La marque Arbalète G. David possède une large gamme de produits : couteaux pliants, arts de la table, couteaux de sommeliers, de chasse, de cuisine, couteaux régionaux. « La boutique nous permet d’être plus présents sur le marché du BtoC. Arbalète G.
Les couteaux Laguiole G. David de Thiers (Auvergne) sont des produits haut de gamme et ils vous offrent une qualité de coupe supérieure à la grande majorité des couteaux Laguiole présents sur le marché. De plus, certains sont dotés d'ustensiles afin de convenir à toutes vos utilisations, comme les couteaux suisses avec un tire-bouchon intégré dans le manche. Vous pourrez également vous laisser séduire par les gammes de couteaux de tables plus modernes avec leurs manches en plexiglas ou en bois colorés !
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