Le métier d'armurier regroupe en réalité plusieurs spécialisations. En effet, armurier est un terme général qui englobe de nombreux professionnels et artisans aux compétences pointues.
En tant qu'artisan, l'armurier ne fabrique pas une arme à lui seul. La fabrication est toujours un travail d’équipe, car selon les pièces et les parties de l’arme, les savoirs et technologies à mettre en œuvre sont différents.
L'artisan qui travaille le canon ou le dispositif central amovible d’un fusil (impliquant des pièces complexes) n’est pas le même que celui qui œuvre à la construction de la crosse en bois. Cependant, tous sont armuriers : armurier bois, armurier fer, graveur, décorateur bois, garnisseur.
Quelle que soit la pièce à élaborer, le travail de l’armurier exige une extrême précision des gestes. La partie esthétique de l’arme n’est pas moins importante.
Polyvalents, ces spécialistes des armes et munitions réunissent autant le côté traditionnel de leur métier, les technologies qui s’y développent régulièrement qu’un savoir-faire propre à chaque spécialité. En parallèle, ces professionnels de l’armement doivent toujours respecter les réglementations et législations encadrant la fabrication et la vente d’armes à feu.
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Pour devenir armurier, il est préférable d'être passionné par le tir et par les armes à feu. Bien connaître l’histoire et la culture entourant les armes est l’un des points essentiels à développer. En effet, cela permet de bien comprendre les attentes placées sur une commande et de pouvoir conseiller un client de manière globale, qu’il souhaite obtenir une arme pour la chasse ou pour compléter une collection.
Il existe tant d’armes différentes que chaque commande passée en une journée peut être unique. Tout armurier sait faire preuve de patience, car il sait qu’une arme ne se fabrique pas en quelques heures. De plus, il est particulièrement soigneux et fait preuve de minutie lorsque son intervention est nécessaire, que ce soit pour une création d’arme ou une restauration. Son savoir-faire n’est plus à démontrer et il sait s’intégrer dans une équipe facilement.
Bien entendu, pour devenir armurier, il faut connaître la législation en cours sur le bout des doigts et la respecter scrupuleusement. La déontologie et l’intégrité ne doivent jamais faire défaut à ce professionnel de l’armement. S’il intervient sur la conception d’une arme, il doit à la fois connaître l’intégralité de son mécanisme, mais aussi être doté d’un sens de l’esthétisme particulièrement développé.
Il existe très peu de formations professionnelles préparant au métier d’armurier. Selon le rôle que vous souhaitez exercer en devenant armurier, vous devrez suivre des études plus ou moins longues.
En France, un seul établissement situé à Saint-Étienne (lycée Fourneyron-Monnet) dispense un enseignement et délivre deux diplômes relatifs à l’armurerie :
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Dans un premier temps, le Certificat d’Aptitude Professionnelle Armurier (CAP Armurier) peut vous amener à différents postes. D’une durée de 2 à 3 ans, selon votre parcours, il vous permettra d’affiner votre savoir de manière concrète et de vous diriger vers l’une des spécialisations de l’armurerie. Vous pouvez ensuite obtenir des compétences supplémentaires en obtenant un Bac Professionnel Armurier qui durera, lui aussi, entre 2 et 3 ans.
Parmi les spécialisations possibles, vous trouverez :
Chacun de ces armuriers spécialisés intervient dans la fabrication ou la réparation d’une arme dans le champ de sa spécialisation. Il peut travailler auprès d’un fabricant d’arme de taille plus ou moins grande ou en qualité d'artisan indépendant.
Pour élargir son champ de compétences ou les savoir-faire acquis, vous pourrez vous diriger ensuite vers un Brevet d’Arts et Métiers.
Après votre formation initiale via le CAP ou le BAC Pro Armurier, la formation continue peut vous permettre d’acquérir des connaissances et des compétences plus poussées. Pour cela, c’est vers le Certificat de Qualification d’armurier que vous pourrez vous tourner. D’une durée de 3 à 5 ans, ce dernier permettra d’asseoir vos compétences professionnelles.
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Si vous souhaitez vous orienter vers la vente d’armes et de munitions, après vos études, il vous faudra obtenir un CQP Commerce Armes et Munitions. Ce Certificat de Qualification Professionnelle se déroule en un mois et vous permet ensuite de vendre des armes, leurs munitions et de conseiller votre clientèle.
Le CQP Commerce Armes et Munitions peut aussi être obtenu via la Validation des Acquis de l’Expérience sous certaines conditions. Délivré par la FEPAM (Fédération Professionnelle des Métiers de l’Arme et de la Munition de chasse et de tir), vous disposerez d’un an pour obtenir cette VAE.
Différents postes sont toutefois envisageables, par rapport au reste de votre parcours professionnel et des diplômes obtenus. Détaillons ces différents métiers :
Lorsqu’il exerce comme exécutant et est donc salarié, un armurier peut évoluer comme dans toute industrie. Il lui est aussi possible de devenir artisan indépendant.
Pour un armurier salarié débutant, le salaire moyen est de 1 500€ net mensuel. Lors de sa carrière, son salaire évoluera peu et rarement, pour atteindre en règle générale une rémunération mensuelle nette de 1 650€.
Un élève titulaire d’un Bac Pro de la filière Mécanique ou de la filière Bois devrait pouvoir intégrer directement le BMA (Brevet des Métiers d’Art) Armurerie en raison de son niveau de formation.
Le nombre de places dans la filière armurière est très limité. Le métier d’armurier peut être multiforme (armurier artisan, vendeur ou technicien en armurerie, gestionnaire d’une armurerie de détail, …).
Le Lycée Benoit Fourneyron et la FEPAM dispensent des formations de haut niveau, mais qui ne couvrent pas l’ensemble des aspects du métier.
Malgré ces contraintes, il y aura toujours un besoin d’armuriers. Certains professionnels effectuent une reconversion professionnelle en devenant armurier.
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