La finition se matérialise par un tir ou un but. C’est l’expression terminale du jeu et l’aboutissement logique des actions. Le tir ou le but succède à tous les autres éléments techniques du jeu. C’est pour marquer un but que toute l’équipe œuvre collectivement et essaie de placer le " tireur " dans les meilleures conditions.
L’objet de notre intérêt n’est pas tant l’aspect technique du geste ou du placement du tireur mais l’aspect quantitatif du résultat. L’observation de 279 équipes lors de diverses compétitions (EURO 88, CM90, EURO 92, Coupe du Monde 98, Championnat de France de D1, Coupe d’Europe des clubs 98, 99 ) constitue un échantillon de 3228 tirs et de 332 buts.
Les histogrammes de la distribution des matchs permettent de considérer que la distribution de tirs peut être ajustée par la loi de GAUSS ou loi Normale. Le Test de " KI deux " permet de ne pas rejeter l’ajustement à la loi normale avec un seuil inférieur à 5%. La moyenne et de l’écart type calculé sur l’échantillon sont:
Paramètre | Valeur |
---|---|
Moyenne | [Valeur de la moyenne] |
Écart Type | [Valeur de l'écart type] |
A partir de la moyenne statistique (m) et l’écart type (s ) pour une distribution qui suit la loi normale, on obtient les densités de probabilité des matchs gagnés et des matchs perdus. Et l’on sait que pour cette série statistique, 68% des observations sont comprises entre m + plus s et m moins s . C’est à dire que 68% des équipes qui perdent ont tiré entre 5 et 15 fois au but (10+/-5) et 68% des équipes qui gagnent ont tiré entre 9 et 19 (14+/-5) fois au but.
Les deux écarts types étant identiques (~5), les deux distributions ont la même dispersion. Les distributions permettent de déterminer graphiquement, les probabilités pour une valeur inférieure à un seuil que l’on se fixe. Par exemple, pour avoir 50% de chance de gagner, il faut tirer plus de 14 fois au but. Si l’on augmente le seuil à 70%, il faudra tirer au moins 17 fois au but.
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Les équipes qui tirent 9 fois au but, ont une probabilité de gagner de 10% et de perdre de 50%. La probabilité de gagner augmente avec le nombre de tirs au but. Intuitivement, on pouvait le penser mais nous venons de le vérifier par le calcul statistique.
La répartition de la moyenne des tirs en fonction du nombre de passes suit une loi de probabilité du type de la loi de Poisson qui caractérise les événements qui se réalisent de façon aléatoire dans le temps avec une probabilité P(x)= e-m . mx / x ! . On notera que P(x) est égale à :
Le nombre de tirs directs (0 passe) est en moyenne de 2,8 tirs quelque soit le résultat du match. Les moyennes des séquences efficaces pour les matchs gagnés sont toujours plus élevées quelque soit le nombre de passes.
Toutes les séquences n’offrent pas le même intérêt pour le résultat. Le nombre de séquences qui se termine par un tir varie de 3 à 30 par match, ce qui représente moins de 12% de toutes les séquences. Les séquences efficaces débutent de façon aléatoire dans les différentes zones du terrain.
Ainsi :
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Les séquences qui se terminent par un but représentent en moyenne 10% des séquences efficaces. La répartition des départs des séquences qui se terminent par un but est très corrélée aux séquences efficaces. La différence entre les matchs perdus et gagnés est ici très marquée.
Les actions par lesquelles débutent les séquences efficaces sont soit statiques soit dynamiques. Les séquences efficaces commencées par une action dite statique se répartissent de la manière suivante :
Il est intéressant de remarquer que les séquences efficaces qui commencent par une touche sont à l’origine d’autant de but que les coups de réparation. Et, que les corners sont à l’origine d’autant de but que les coups de pied de but. D’où l’importance qu’il faut accorder aux remises en jeu.
Par contre, en terme d’efficacité, chaque action est différente. Car 95% des penalties sont convertis en but alors que seulement 5% à 10% des séquences qui commencent par une touche se terminent par un but.
Beaucoup moins nombreuses les actions dynamiques sont surtout défensives. Elles regroupent :
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Nous avons vu qu’un match compte entre 220 et 270 séquences dont 3 à 30 se terminent par un tir. Nous nous sommes volontairement limités aux enchaînements des 10% de séquences efficaces.
Les diverses actions de jeu qui composent les séquences efficaces sont des interceptions, des passes avec et sans contrôle, des tirs, des duels. La représentation littérale est difficilement exploitable. La représentation sous forme de tableau plus synthétique, permet une analyse plus rapide.
Action | Nombre moyen |
---|---|
Passes avec contrôle | 1,7 |
Passes sans contrôle | 0,5 |
Duels | 0,6 |
Conduite | 0,8 |
En résumé, la séquence " Modèle " qui se termine par un but, se compose de : 1,7 passes avec contrôle, 0,5 passes sans contrôles, 0,6 duels, 0,8 conduite.
Depuis la saison 89-90 du championnat de France, 1984 pour les coupes d’Europe des Nations et 1990 pour les coupes du Monde, un spectateur français vibre au moins deux fois par match dans au moins 74% des cas. La moyenne des buts marqués par match est de 2,37 buts avec un écart type de 0,24. Ainsi, 68% des matchs se terminent soit par un score de 1 - 1 soit par 2 à 0. Seulement 16% des scores sont supérieurs à 2 buts.
Le nombre moyen de buts marqués varie peu en fonction des différentes compétitions bien qu’une légère tendance à la hausse soit apparue depuis la coupe du monde 1994.
Le nombre de buts marqués par chaque équipe en fonction du pourcentage de match joué. montre que parmi les équipes qui perdent :
De même, parmi les équipes qui gagnent :
Les résultats du championnat de France 1998-99 et de 11 championnats européens montrent que le classement est mieux corrélé (0,92) à la différence de but qu’au total " des buts pour ou des buts contre ". La différence entre buts marqués et buts encaissés représente mieux le classement final. Seule certitude, le classement final est fortement corrélé à la différence de buts.
Les coefficients de corrélations entre " but pour " et " but contre " pour les principaux championnats nationaux européens (saison 98-99) déterminent la prédominance de la stratégie mise en place. Elle est soit offensive soit défensive suivant les championnats.
Nous allons nous intéresser à la dernière action avant le but et en particulier la " dernière passe ". La dernière action avant le tir peut prendre toutes les formes (passe, tir, action individuelle.).
Action | Pourcentage |
---|---|
Passe | ~73% |
Autre actions | [Pourcentage des autres actions] |
Parmi les dernières actions , la passe est l’action la plus utilisée (~73%) avant de marquer un but. La " dernière passe " est la dernière action de jeu qui précède la frappe et le But. Elle se présente sous différentes formes par exemple des centres, des déviations, des passes longues, des renversements.
La " dernière passe " constitue, suivant les matchs, entre 25 et 100 % des avants dernières actions qui précèdent le but. La dernière passe est - elle un critère important de la réussite ?
L’efficacité de la dernière passe est comprise entre 25 et 100%, lors de ces compétitions. La dernière passe est à l’origine de plus de 70% des buts. Le facteur de corrélation établi, pour le championnat de France 98-99, entre le nombre de dernière passe et le nombre de but est de 0,95. Il existe une forte relation entre ces deux paramètres.
Lors de l’EURO 88, Littbarski a fait 11 passes suivies de tirs dont une seule de ces passes a précédé un but. Le plus efficace a été Belanov qui a passé 5 ballons dont 2 ont été convertis en but. Donadoni a fait 9 passes dont deux ont été décisives.
Dans le jeu moderne, les meilleurs passeurs sont souvent des attaquants : Belalov, Povlsen, Ronaldo, Laudrup, Dahlin. Les passeurs peuvent prendre plusieurs places dans l’organisation. Les passeurs peuvent se trouver dans l’axe derrière les attaquants, sur les côtés comme BENARBIA et MICOUD. Certains passeurs se trouvent être des attaquants qui remisent pour des milieux comme POVLSEN ou LASLANDES ou les attaquants tels que WILTORD et SIMONE.
Les coups de pieds arrêtés sont à l’origine d’environ 30% ( 1/3) des buts marqués suivant les compétitions.
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