F.P. Journe fait indéniablement partie des plus grands horlogers contemporains. La production est relativement faible (moins de 1000 pièces par an), et les innovations horlogères sont importantes grâce aux travaux de François-Paul Journe depuis de nombreuses années.
Le phénomène de résonance fut ensuite repris et utilisé par Louis-Abraham Breguet qui produira deux pendules et trois montres de poches au début du 19e siècle. Le terme Résonance n’était d’ailleurs pas utilisé à l’époque puisque c'est F.P. C’est ainsi que s’arrêta l’histoire de la Résonance jusqu’en 1983, date à laquelle F.P. Il dut abandonner (temporairement) face à la difficulté de la tâche avant de sortir son prototype de montre-bracelet à résonance en 1999 au salon de Bâle.
Pour mieux comprendre ce phénomène, il faut imaginer que le système balancier/spiral, permettant la régulation d’énergie d’une montre, va en perdre au cours de son fonctionnement. Un exemple marquant est notamment à travers les “tic tac” que l’on peut entendre.
Le Chronomètre à Résonance est indéniablement un des piliers de la collection et de l’histoire de François-Paul Journe. Phénomène initialement peu étudié et très largement incompris, M. Son histoire et sa faible production en font un modèle très recherché devenu extrêmement désirable avec le temps.
De la même manière qu’avec le modèle Tourbillon Souverain, avant de lancer cette première série, 20 pièces dites “Souscription” numérotées de 001-00R à 020-00R furent proposées aux clients. Quelques rares exemplaires (à peine plus de 3) ont été réalisés avec un boîtier bicolore, platine et or rose.
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Les recherches, et notamment celles d’Osama Sendi, fondateur de TheJourneGuy.com, révèlent qu’une petite série d’une dizaine de pièces numérotées à partir de 21, disposent cependant de boîtiers fabriqués en 1999 (021-99R) et donc avant la série Souscription. Sans doute en signe de la confiance que F.P.
La production plus classique fut lancée à partir de 2000, et se caractérise par un boîtier de 38mm en platine ou or rose avec mouvement en laiton rhodié et un cadran symétrique avec les deux sous-cadrans de la Résonance. Les cadrans étant réalisés par différents cadraniers et terminés à la main par F.P. La production totale de cette première série a duré jusqu’en 2004 et, d’après les estimations, un peu plus de 380 exemplaires furent produits (sans compter la série Ruthenium de 99 pièces détaillée ci-dessous).
Au niveau du boîtier, le diamètre s’élargit à 2mm mais des boitiers en 38mm restaient disponibles sur commande (comme ici ou ici). Bien que l’architecture générale reste la même, les roues de rochets (disposées au-dessus des ressorts de barillet) passent sous le pont de barillet et ne sont maintenant plus visibles.
En revanche, un changement important du design du cadran apparaît à 9h avec l’utilisation de disques rotatifs à la place des aiguilles pour l’indication horaire qui passe également en 24h au lieu des 12h pour la référence précédente. Cette disposition marque une vraie rupture avec les modèles précédents.
Reprenant des caractéristiques des versions antérieures, ce modèle conserve un diamètre de 40mm, retrouve le design original du cadran symétrique avec un affichage analogique mais conserve cependant un affichage en 24h pour le cadran à 9h.
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L’indication de la réserve de marche à 12h à, quant à elle, été simplifiée et un différentiel est visible au centre du cadran.
Ce nouveau calibre 1520 n’a plus qu’un seul et unique ressort moteur et un différentiel est donc nécessaire pour transmettre indépendamment cette force vers les deux mouvements.
Les modèles les plus emblématiques de la marque comprennent le Tourbillon Souverain, présentée pour la première fois en 1999. Cette montre possède un boîtier de 40 mm de diamètre, offrant un équilibre parfait entre esthétique et ergonomie. La FFC est une autre pièce iconique de la maison. Cette montre, dont le nom fait référence à Francis Ford Coppola, se distingue par son design innovant et son mécanisme original.
Introduite en 2000, cette montre utilise deux balanciers qui vibrent en résonance, améliorant ainsi la précision du chronométrage. Elle est équipée du calibre 1520, réalisé en or rose 18 carats. Le Chronomètre Bleu fait également partie des modèles emblématiques de la maison. Présentée en 2009, cette montre se distingue par son boîtier de 39 mm en tantale, un métal rare et résistant à la corrosion, offrant des reflets gris-bleu caractéristiques.
La montre Sonnerie Souveraine, récompensée par l'Aiguille d'Or en 2006, est une montre à sonnerie qui combine plusieurs complications horlogères. Elle présente un design épuré et élégant, mettant en valeur la complexité du mécanisme. La montre est également équipée d'un mouvement mécanique à remontage manuel, comprenant 408 composants.
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Alors que François-Paul Journe célèbre cette année les vingt ans de sa fameuse montre à résonance, l’horloger français a profité des Geneva Watch Days pour présenter, au sein de sa manufacture genevoise, la toute première rétrospective des différents modèles « résonance » qui ont jalonné sa carrière.
D’autant qu’au-delà de cette exception horlogère -F.P. Journe reste le seul à proposer cette complication dans cette configuration qui lui est propre-, cette rétrospective a permis à l’horloger français de se replonger dans ses archives et dans ses stocks de mouvements et de composants… « Une quinzaine de jours avant l’exposition, nous n’avions que le cadran et le boiter en or du tout premier prototype » avoue François-Paul Journe.
Une plongée dans le passé qui a permis à F.P. Journe de présenter, lors de cette rétrospective, ce prototype complet et en état de marche! Un prototype dont l’importance est majeure dans la carrière de François-Paul Journe puisque la résonance, aux yeux des amateurs de garde-temps, est automatiquement associée à sa manufacture!
C’est elle qui a servi à l’horloger de « modèle d’exposition » ; c’est elle qui était présentée aux éventuels clients, sachant que seuls ceux qui avaient acheté son tout premier tourbillon, également en souscription, pouvaient acheter cette résonance! « Elle n’a jamais été vendue car un peu rayée » précise M. Journe, « elle est l’unique montre neuve avec la gravure neuve, et oubliée pendant vingt ans, émouvant!
En vingt ans, la maison F.P. Journe a réalisé plusieurs versions de ce garde-temps (Dany Boon en possède une) : en 2000, les vingt premières étaient proposées en souscription comme au temps d’A-L Breguet. C’est en 2001 qu’une toute première série entre en collection, puis arrive la série Ruthénium en 2001-2002, puis une collection avec mouvement en or rose en 2005 (l’une des marques de fabrique de la maison Journe), puis la Résonance 24 heures digitales en 2010, puis la Résonance 24 heures analogiques en 2019 et donc, cette année, le nouveau Chronomètre à Résonance.
Le nouveau Chronomètre à Résonance n’a plus qu’un seul ressort moteur pour les deux mouvements. Un différentiel placé sur la première roue, visible au centre du cadran (là encore, c’est la première fois que ce modèle dispose de cette spécificité), transmet la force du ressort moteur indépendamment vers les deux rouages secondaires.
Chaque rouage secondaire est équipé d’un Remontoir d’Égalité d’une fréquence de 1 seconde. Fonctionnant ainsi, la force reçue aux échappements reste linéaire et assure l’isochronisme durant 28h. Le cadran, parfaitement équilibré, est proposé en or gris ou en or 6N 18 ct. avec deux cadrans horaires en argent guilloché clous de Paris. La réserve de marche -42h- est située à midi entre les deux cadrans horaires.
Cette montre d’exception sur porte sur un bracelet en alligator, en or ou en platine. Rappelons que le Chronomètre à Résonance F.P.Journe utilise donc le phénomène physique naturel de résonance sans transmission mécanique découvert à l’origine par Huygens.
Plus concrètement, chacun des deux balanciers est alternativement « excitateur » et « résonateur ». Lorsque les deux balanciers sont en mouvement, ils entrent en sympathie et se mettent à battre naturellement en opposition. Les deux balanciers s’épaulent alors l’un l’autre, donnant plus d’inertie à leur mouvement.
Cet accord n’est toutefois possible que si la différence de fréquence de l’un à l’autre n’excède pas cinq secondes par jour de différence cumulée sur six positions. On comprend donc que leur réglage est donc d’une extrême finesse! Alors qu’un mouvement perturbateur externe affecte le fonctionnement d’une montre mécanique traditionnelle, cette même perturbation produit, pour un Chronomètre à Résonance, un effet qui accélère un des balanciers autant qu’il ralentit l’autre.
Et peu à peu, les deux balanciers reviennent l’un vers l’autre pour retrouver leur point d’accord, éliminant ainsi la perturbation et battant en parfaite synchronisation.
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