L'équipe de France retrouve des couleurs dans la dernière ligne droite des épreuves de tir. Pourtant, c'est un horizon plus lumineux qui semble s'ouvrir pour l'équipe de France de tir, dont le bilan restait, jusqu'à ce matin, bloqué à zéro médaille, pour deux finales disputées lors de ces Jeux olympiques.
Il y en aura une troisième, samedi (9h30). Championne d'Europe de la spécialité cette année, Camille Jedrzejewski a pris la 7e place des qualifications du pistolet à 25 mètres. Elle a notamment maîtrisé une entame de match qui a souvent été fatale aux tireurs français depuis le début des épreuves olympiques, samedi dernier.
"Je pense que l'expérience olympique commence à s'ancrer, analyse la jeune Picarde de 22 ans. J'étais plus sereine qu'au 10 mètres (où elle a été éliminée en qualifications). J'ai plus apprécié mon match. J'ai adoré l'épreuve". Et le soutien du public, qui y allait de ses salves d'applaudissement nourris à chaque 10 réalisé par la Française.
Une force potentielle dont elle devra se nourrir samedi pour une finale qui s'annonce ouverte. "Je vais essayer de faire la suite d'aujourd'hui. Avec envie et sérénité. Apprécier le moment aussi. Une finale olympique, c'est un rêve de carrière". Vainqueure d'une étape de Coupe du monde cette année à Munich à cette distance, la pistolière a le potentiel pour briller.
En même temps que sa camarade en équipe de France disputera sa première finale olympique, Eric Delaunay tentera lui de composter son billet pour la finale du skeet. Avec 74 plateaux touchés sur 75, il partage la deuxième position, derrière le triple champion olympique américain Vincent Hancock. Une solidité qu'il devra confirmer lors des deux dernières séries de 25 plateaux, pour conserver sa place dans le Top 6. Avant, pourquoi pas, de jouer pour une médaille, quelques heures plus tard (15h30).
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Certains athlètes sont assurés d'y être (même si les quotas décrochés ne sont pas nominatifs), d'autres sont en salle d'attente, d'autres, encore, sont dans le plus grand doute. Pas forcément simple de s'y retrouver. Alors que les tournois de qualification olympique (TQO) viennent de s'achever, petit inventaire des munitions de l'équipe de France.
A un an des Jeux Olympiques 2024 en France, l'équipe de France de pistolet de vitesse est venue s'entrainer au CNTS de Déols, qui accueillera les épreuves. Derrière le pas de tir, Jean Quiquampoix et Clément Bessaguet, respectivement champion olympique en titre et champion d'Europe, se tiennent prêts.
Pour arriver à un tel niveau de performance, les deux champions s'entrainent durement. "Tous les matins, nous allons tirer. Environ 350 cartouches. Puis on fait du sport : gainage, cardio... L'après midi, c'est vélo, escalade, course à pied". Et ce cinq jour sur sept.
Alors que le Centre national de tir sportif de Châteauroux dans l'Indre accueillera les épreuves des Jeux Olympiques de Paris 2024, Maxime Daniel a pu s'essayer à cette discipline. Précision, concentration et relaxation, il faut beaucoup de maîtrise pour atteindre la cible.
Les compétitions de tir des Jeux olympiques de Paris 2024, programmées du 27 juillet au 5 août, couvrent différentes disciplines : le pistolet à air comprimé à 10 m, la carabine à air comprimé à 10 m, la carabine à 50 m trois positions, le skeet olympique, la fosse olympique et le pistolet rapide à 25 m. Les épreuves de carabine et de pistolet ont lieu dans des stands de tir, où les athlètes visent des cibles situées à 10, 25 et 50 m de distance.
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Avec seulement Camille Jedrzejewski en argent et peu de finales, les résultats des Bleus en tir ont révélé quelques carences aux JO de Paris 2024. L'aspect mental de la discipline a beaucoup joué.
Une dernière visite où il a insisté sur l'engouement, bien réel, du public - un point fort de cette dizaine de jours des Jeux dans le Berry - qui met, par ailleurs, un terme à une campagne olympique décevante pour l'équipe de France.
L'engouement du public et ses attentes ont même semblé paralyser plutôt que galvaniser les Français. Les débriefings seront longs.
Depuis la création des Jeux, le programme des épreuves de tir n’a cessé d’évoluer. Le tir sportif est ainsi passé de trois épreuves lors des Jeux de 1896 à Athènes à quinze durant ceux de Sydney en 2000.
Quelques dates clés :
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