Le turc Yusuf Dikeç est médaillé d’argent au tir au pistolet à 10 mètres et son style passionne les réseaux sociaux.
Yusuf Dikeç a conquis le monde entier par sa posture décontractée et nonchalante au cours de l'épreuve de tir.
Lors des épreuves olympiques de tir, les athlètes utilisent des équipements tels qu’une protection auditive pour la concentration, un cache œil pour éviter les distractions, une lentille pour une meilleure précision… Ici, Yusuf n’a rien d’autre que son arme.
En effet, l'athlète de 51 ans avait la particularité de tirer une main dans la poche et de ne pas utiliser de lunettes de protection aux cours de la compétition.
Les images de Yusuf Dikeç et sa partenaire Şevval İlayda Tarhan remportant l’argent ont fait sensation. Ou plutôt sa façon de gagner : il est apparu en tee-shirt et short, lunette de vue sur le nez, sans autre équipement que son arme.
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Une apparente nonchalance qui a fait le tour du globe, devenant une référence chez les athlètes olympiques.
Imperturbable. Après avoir acquis le statut de star planétaire suite à l’obtention de sa médaille d’argent au tir dans un style peu orthodoxe, le turc Yusuf Dikeç ne compte pas bouleverser son style de vie.
Dès le lendemain de notre médaille d'argent, tout le monde me parlait du nombre de fois où mes photos ont été partagées sur les réseaux sociaux. Mais cela n'a aucune importance pour moi, je continue ma vie, comme avant», a déclaré l’homme avec humilité.
Yusuf Diseç tire la main dans la poche pour équilibrer sa posture.
«Certains ont pensé que ma main dans la poche était un signe d'arrogance. Ceux-là ne connaissent rien sur moi, ni au tir sportif, défend-il. Je le fais uniquement pour tenir mon corps plus stable, pour être en équilibre. Il ne faut pas chercher plus loin». Il en va de même pour son refus de porter une protection lors des tirs, qui contrairement à ce qu'on pourrait croire, n’est pas une marque de suffisance.
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«Comme je tire les deux yeux ouverts, je ne me sens pas à l'aise avec les lunettes de protection, les casques ou tout autre accessoire.
« Il n’y a pas d’obstacles de la part du ministère ou de notre fédération concernant l’équipement. C’est mon choix.
« Les autres tireurs voient les choses d’un seul œil alors que je les vois des deux yeux. « Je n’ai jamais eu besoin d’équipement spécial. Mes amis, et même d’autres tireurs professionnels, me posent également des questions à ce sujet. Je leur réponds que je suis juste un tireur naturel et que c’est pour cela je n’utilise pas beaucoup d’accessoires », a confié l’intéressé à la chaîne turque HT Spor après sa victoire, rapporte Le Parisien.
Une allure qui a plu à l’excentrique milliardaire Elon Musk qui s'était empressé de publier une vidéo de lui, vue 170 millions de fois.
Le Suédois Armand Duplantis, médaille d’or du saut à la perche, avait imité le tireur turc pour célébrer sa victoire en mimant le geste du tir. Le perchiste suédois Armand Duplantis, champion olympique et recordman du monde, a célébré son succès en reproduisant l’attitude du tireur médaillé d’argent Yusuf Dikec.
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Armand Duplantis reprend la position du tireur turc Yusuf Dikeç après son record du monde, aux Jeux olympiques de Paris 2024.
Devenue un mème sur les réseaux sociaux, la dégaine a été reprise par le champion olympique du saut à la perche Armand Duplantis, notamment, ainsi que d'autres stars du sport.
Quelques heures avant que sa photo ne débarque sur les réseaux sociaux, la tireuse coréenne Kim Yeji avait passionné les internautes grâce à son attitude nonchalante et son doudou à la ceinture.
Ce n’est pas un inconnu dans le milieu : le tireur détient plusieurs titres aux championnats du monde et d’Europe dans diverses épreuves de pistolet.
Ancien sous-officier de la gendarmerie turque, l’athlète de 51 ans s’est lancé dans le tir professionnel courant 2008. Il participe dans la foulée aux Jeux de Pékin. Yusuf Dikeç représentera par la suite son pays à Londres, Rio, Tokyo puis Paris.
Depuis, Dikec sait se faire rare et monnaye sa parole au prix fort.
Pour espérer parler avec le médaillé, nous voilà dans les bureaux de son avocat, un certain Mehmet Ali Akgül, du cabinet MSE Law Firm.
Il reçoit dans un cabinet moderne d'un petit immeuble du quartier très occidental d'Osmanbey, sur la rive européenne d'Istanbul.
L'homme aux tempes grisonnantes annonce d'entrée le prix de son client. Il a le sourire. « Un million ! » D'euros ? Non, de livres turques.
Certes, la monnaie a beaucoup perdu en valeur depuis 2018 et le début de l'inflation en Turquie (de 44 % sur un an en décembre 2024), mais la somme reste importante : 27 300 euros.
Élu sportif de l'année par GQ Turquie, Dikec disait cet été à l'AFP vouloir « rester le même », en promouvant le fair-play et les valeurs de l'olympisme.
Sa parole est pourtant devenue très chère, loin de la simplicité et du détachement avec lesquels il a remporté sa médaille d'argent.
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