L’arme ancienne du Far West à poudre noire du 19éme siècle est l’objet qui symbolise le plus la conquête et la construction des Etats-Unis et son esprit aventureux de ces épopées. Ces armes à poudre noire authentiques sont aussi le reflet d’une époque où l’objet, outre son côté utile et technique, avait une dimension artistique. On trouvera ainsi des modèles de revolvers de collection ou armes longues carabines finement gravées à la main ou avec l’utilisation de matériaux nobles tels que l’ivoire, la nacre, l’argent quand ce n’était pas de l’or.
Nous avons sélectionné notamment les armes de collection de l'histoire américaine qui représentent deux périodes historiques importantes : les armes de la guerre de Sécession et les armes de la conquête de l’Ouest. Nos armes de collection à poudre noire vous sont présentées dans leur état d’acquisition juste avec une mise en beauté. Ces armes de collection de l'histoire Américaine, avant les années d’après-guerre de Sécession, sont en général à percussion puis postérieurement soit à percussion soit à cartouches métalliques. Chaque arme ancienne mériterait un chapitre si ce n’est un livre entier ce que hélas, nous ne pouvons pas faire ici.
La carabine Smith a été l'une des carabines les plus utilisées par la cavalerie de l'Union pendant la guerre civile : en terme de nombre d'armes distribuées, c'est la 3ème plus répandue au début du conflit (derrière les Sharps et Burnside), puis la 4ème à la fin du conflit quand les carabines à répétition Spencer rentrent dans le jeu. C'est un bon exemple de toutes ces armes "de transition", à chargement par la culasse mais qui restent à percussion.
La Smith a deux particularité :
L'arme étant à percussion, la cartouche est percée à l'arrière afin de laisser passer le feu de l'amorce. L'idée du concepteur de la carabine était que les cartouches pouvaient être récupérées et rechargées par les soldats sur le champ de bataille, mais je doute qu'aucun cavalier ait vraiment pris la peine de le faire...
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En ce qui concerne les cartouches : comme je vous le disais, les cartouches originales étaient en gutta percha, un simili-caoutchouc souple et résistant, offrant à la fois une bonne étanchéité aux gaz lors du tir et permettant potentiellement de réutiliser plusieurs fois la cartouche. Dans le courant de la guerre, les pénuries se faisant sentir, un autre type de cartouche est produit : la cartouche Crispin, faite d'une feuille de bronze + une feuille de papier formées autour d'un mandrin. Elle donnera aussi de bons résultats tout en étant encore moins chère à produire.
Les ogives lancées par la carabine Smith sont d'un calibre tournant autour de .520 et d'un poids de 350 grains environ. Elles sont propulsées par une charge de 50 grains : en terme de performance balistique, on est donc sur une cartouche similaire à la plupart des cartouches de carabines de cavalerie, type 56-50 Spencer ou .54 Burnside.
La Carabine Smith Artillery est une variante tactique et efficace du célèbre modèle Smith à chargement par la culasse, spécifiquement adaptée aux besoins des unités d’artillerie légère et montée durant la Guerre de Sécession. Contrairement aux fusils classiques à canon long, souvent encombrants pour les servants de pièces d’artillerie, la Smith Artillery est compacte, avec un canon court et une crosse robuste, permettant de manœuvrer efficacement dans des positions serrées ou sur le champ de bataille. Chambrée en calibre .50, cette carabine délivre une puissance de tir suffisante pour la défense rapprochée, les escarmouches et les engagements courts.
Pour les artilleurs, souvent exposés lors des phases de rechargement des canons, il était essentiel de disposer d’une arme de soutien rapide et fiable. Esthétiquement, cette version de la Smith se distingue par sa crosse droite en noyer, son levier d’ouverture large, et son aspect solide et utilitaire, parfaitement adapté à une guerre de mouvement. Utilisée par plusieurs régiments de l’Union, cette carabine n’a pas été produite à grande échelle mais demeure un témoin précieux de la spécialisation croissante des armes de dotation au sein des différentes branches militaires.
Aujourd’hui, la Carabine Smith Artillery est une pièce très recherchée par les collectionneurs d’armes de la Guerre de Sécession, appréciée pour son mécanisme original, sa compacité et sa rareté relative.
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La Carabine Smith Artillery - Réf. SMTA, produite par Pietta, est une réplique fidèle de cette arme mythique. Son canon rond bronzé de 54 cm est doté d’un pas de rayure de 1:66" avec 8 rayures, idéal pour stabiliser les projectiles de calibre .50 à poudre noire. Sa carcasse jaspée est équipée d’un anneau de selle, typique des modèles destinés aux troupes montées. Le système à brisure permet un chargement rapide avec des douilles Smith modernes compatibles.
De même, la Carabine Pietta Smith Cavalry calibre .50 - Réf. SMT50 est une réplique fidèle et fonctionnelle de l’arme d’époque. Elle dispose d’un canon rayé de 21,5 pouces, offrant une bonne précision pour le tir à moyenne distance. Son système de chargement par brisure permet une ouverture centrale pour l’introduction rapide d’une cartouche papier ou douille en laiton. La culasse renforcée assure une excellente durabilité.
Avant les cartouches métalliques que vous connaissez, on a tenté de faire des cartouches mais en conservant l’amorçage des mousquets avec la cheminée et l’amorce. Le papier ou de fins clinquants furent utilisés ainsi que des douilles en laiton percées d’un trou pour laisser passer la flamme de l’amorce.
Sans doute la plus connue des armes à cartouche papier. Cette arme fut mise au point par Christian Sharps en 1848. Tentative pour faciliter le chargement des armes en utilisant une culasse mobile en l’occurrence un bloc d’acier glissant vers le bas, on glissait la cartouche dans la chambre, en remontant le bloc on coupait l’arrière de la cartouche en papier mettant la poudre a nu pour l’inflammation. Permettant le tir de 7 coups par minute le défaut du Sharps c’est son manque d’étanchéité et l’encrassement important qui rend difficile le chargement.
D’un calibre .52 chargé de 80 grains de Poudre Noire.. propulsant une balle de 370 grains. Capable d’atteindre sa cible a 500 voir 1000 yards cette arme est un pas en avant dans l’armement du fantassin. L’immobilisme des états-majors qui ne juraient que par les mousquets classiques et le prix des armes consécutif à la précision des usinages restreint sa diffusion. Le marché civil comprit rapidement le bénéfice qu’on pouvait tirer de cette arme nouvelle.
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Une autre carabine de cavalerie qui existe en réplique. Calibre 54, étuis métalliques en laiton canon basculant. C’est une carabine de selle dont la précision est diabolique. On lui reprochait à l’époque e se pincer les doigts dans le mécanisme.
Les répliques proposent le plus souvent le calibre 45-70 Govt qui fut réglementaire pendant des années dans la cavalerie US. Vous pouvez aussi avoir du 45-90 , 45-110 ou 45-120. Chaque fois la cartouche est plus longue.
L’appellation de ce calibre et de beaucoup de calibre US est construit comme suit :
En effet après les cartouches en papier le système du bloc tombant était tellement simple et pratique que l’adaptation à la nouvelle cartouche métallique était un jeu d’enfant. De 1867 à 1869 Sharps a converti plus de 30.000 carabines et 1500 fusils d’infanterie pour le calibre 50-70 Govt. Pedersoli (encore eux) proposent un paquet de modèles variés de calibre 45-70 qui est le calibre standard mais aussi en 90,110 et 120 qui sont plus rares.
C’est la suite logique du mousquet Springfield recanonné, doté d’une culasse mobile s’ouvrant sur le dessus on gardait la mécanique la crosse et on obtenait une nouvelle arme plus moderne. Le système de culasse est moins résistant que le Sharps et donc les munitions doivent être à poudre noire.
Ce système de culasse rotative mise au point par Remington à produit des armes à un coup d’une solidité proverbiale. Le système de culasse est sinon indestructible mais pour le moins extrêmement résistant ce qui permet à ces armes d’accepter des calibres de grande chasse à forte puissance.
Winchester sortit cette arme pour concurrencer les Sharps qui tenaient le haut du pavé dans le domaine des armes de tir. La demande des tireurs a longue distance utilisateurs des Sharps était forte et Winchester proposa son modèle 1885 qui d’emblée était fait pour les cartouches modernes.
En conclusion, la carabine Smith, avec son mécanisme distinctif et son rôle dans l'histoire américaine, demeure une arme fascinante pour les collectionneurs et les passionnés de tir à poudre noire. Sa conception ingénieuse et son utilisation pendant la guerre de Sécession en font un témoin précieux d'une époque révolue.
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