En 2020 au Shot Show, BENELLI présente la Lupo, sa première carabine de chasse à verrou. Elle n’arrivera en Europe qu’en 2021. Depuis sa sortie, la Lupo a gagné le respect des utilisateurs et des concurrents. Sur ce marché difficile de l’arme traditionnelle, il manquait un peu de chaleur à la Lupo. À l’automne 2022, le loup change de poil avec la sortie de la BE.S.T.
Réalisée en matériaux synthétiques, elle revendique fièrement une ergonomie dont bien peu peuvent se targuer grâce à toute une série d’aménagements particulièrement innovants. BENELLI a fait appel à une technique unique dans le monde de la carabine de chasse : le châssis. Pour la première fois, la partie « mécanique et métal » d’une carabine de chasse se décompose en deux éléments distincts : la partie inférieure (lower receiver) et la partie supérieure (upper receiver). Comme c’est une BENELLI, il fallait qu’elle soit innovante !
Le grand boitier de culasse métallique reçoit à l'arrière la crosse, fixée au niveau de la poignée pistolet. Cette crosse est confectionnée en Technopolymère noir très solide. Il est possible d'insérer des cales, comme un sur un fusil semi-automatique, afin d'augmenter un peu la distance avec la queue de détente si vous avez de grandes mains. En ce qui concerne la longueur de cette crosse synthétique Benelli propose un système intéressant et très propre de cales placées juste devant la plaque de couche. Ces cales amovibles permettent de passer d'une longueur de 35 cm au minium à 38,5 cm au maximum. De quoi équiper tous les chasseurs quel que soit leur gabarit !
Le sabot amortisseur est très efficace, c'est le système Progessive Comfort qui absorbe vraiment une partie du recul de la carabine. Le dos de la crosse comporte un système de busc amovible (Combtech) en matière souple mais ferme qui va protéger la pommette du chasseur. Le devant de la carabine est fin. Le quadrillage de la poignée pistolet et du devant est moulé dans le Technolpolymère.
Dans sa recherche constante de l’adaptation de l’arme à son utilisateur, BENELLI fait appel à des spécialistes de l’anthropométrie, une science complexe qui étudie le corps humain dans son intégrité et dans toutes ses parties, ainsi que son interaction avec ses activités et l’utilisation de ses divers outils et moyens de travail. Cette spécialité fait appel à la numérisation et aux lasers, on la retrouve au service de tous les sports mécaniques de haut niveau et de l’aménagement des postes de travail.
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Le réglage standard pour la crosse est 350 mm de longueur pour une pente au talon de 50 mm, et 43 mm au bec. L’avantage est neutre. Comme sur la Black, on peut ajuster pente et avantages avec les cales fournies soit un total de 12 combinaisons. Suffisantes pour 99% des humanoïdes vivants sur la planète.
Nous retrouvons le système Progressive Comfort développé pour les fusils, adapté aux carabines et à leur vitesse de recul. Des lames en polymère interagissant ensemble se déforment en fonction de la vitesse et de l’énergie du recul. Elles absorbent une bonne partie du moment de force, aidées par les cellules composées de microbulles d’air de la plaque de couche. Celle-ci se compresse sans s’élargir ou s’allonger, permettant de conserver un appui constant et un retour en ligne rapide et régulier. Ça peut paraître complexe ou n’être que du marketing quand on ne l’a pas utilisé, mais après une longue séance de tir on se rend compte que le BENELLI Progressive Comfort fonctionne comme expliqué par ses concepteurs.
Pour le quadrillage de la poignée et du devant, nous retrouvons l’Air Touch qui tient son nom du fait qu’il autorise la libre circulation de l’air entre la paume et le bois, ce qui réduit la transpiration en saison chaude.
Le boitier de culasse en lui-même est confectionné en acier pour une grande rigidité, avec le traitement de surface BE.S.T également apposé sur le canon et la culasse. Le sommet du boitier de culasse est fraisé et reçoit deux courtes embases de montage optique de type rail Picatinny. Ce boitier de culasse aux formes externes cylindriques est intégré dans un châssis en aluminium, lui aussi rigide et donc garant d'une bonne précision des tirs. Ce châssis aluminium reçoit un traitement de surface de couleur identique à la crosse et au devant.
L’action canonnée reçoit le traitement de surface exclusif B.E.S.T. offrant une résistance absolue aux frictions, à l’abrasion ainsi qu’à la corrosion grâce à des propriétés similaires au diamant en termes de dureté et de résilience.
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Le régime vibratoire du canon, monté flottant grâce à un châssis interne en aluminium pour éviter toute perturbation des harmoniques, se répartit uniformément au tir pour une balistique parfaitement optimisée et une précision incomparable, garantie sub-MOA par le fabricant.
Le cyclage des munitions sera assuré par une culasse partiellement échancrée dont le contour de la partie creusée présente une série de méplats. Disposant de 3 tenons en tête, le verrouillage de la munition en chambre sera ferme et sûr.
La culasse en acier est lourde, 352 g et mesure 18,5 cm de longueur. Elle comporte une grande zone évidée au milieu, afin de gagner un peu de poids et surtout d'améliorer la fluidité du mécanisme. Il y a en effet moins de friction que sur une culasse pleine. La carabine placée à 45 ° vers le haut, il suffit de soulever le levier de culasse hors de son logement pour qu'elle glisse naturellement vers l'arrière grâce à son poids et à cette fluidité exemplaire ! La tête de culasse comporte trois très gros verrous, de 12 mm d'épaisseur. C'est du solide ! Un indicateur d'armement rouge est visible à l'arrière de la culasse. La culasse reçoit également le traitement de surface BE.S.T.
L'arrêtoir de sureté est placé à l'arrière de la culasse, sur le haut du col de la poignée pistolet. Il est donc ambidextre. Son maniement est fluide et intuitif. En position feu un point rouge est très visible. En position sureté l'actionneur est bloqué entre la sureté et le levier. Le percuteur quant à lui est coincé entre la gâchette et la carcasse de la culasse. Un discret arrêtoir, placé juste à côté de la racine du levier de culasse, permet d'ouvrir la culasse alors que la carabine est en position de sureté et donc d'alimenter ou décharger la carabine dans cette position.
Le canon est bien entendu confectionné en acier. Il a subi un traitement cryogénique, courant sur les armes Benelli qui va modifier la structure interne de l'acier et améliorer le régime vibratoire de ce canon. C'est censé améliorer la précision de l'arme bien sûr… Le canon profite aussi du traitement BE.S.T. le rendu sur le canon est magnifique avec un noir brillant et profond, bien plus régulier qu'un bronzage. Le canon mesure 17 mm de diamètre en 30-06 Springfield.
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Ce canon est fixé au boitier de culasse par un système de filetage. Il est vissé sur le boitier et Benelli a fait le choix esthétique de laisser l'usinage hexagonal qui a permis cette opération. On le voit nettement au niveau de la découpe du haut du devant à la jonction avec le boitier de culasse. C'est d'ailleurs le seul bémol technique et esthétique que j'apporterai à cette carabine. J'ai un peu peur que des brindilles ne se glissent dans cet espace.
Le canon est flottant, il suffit d'appuyer sur l'extrémité du devant de la carabine pour le constater ! Benelli garantit sa Lupo pour une précision sub-M.O.A. ce qui veut dire un groupement inférieur à 2,9 cm environ à 100 m.
Là aussi Benelli innove et a conçu un chargeur assez atypique. Il est intégralement fabriqué en technopolymère et il est bien sûr amovible. II est fixé au châssis par un système de verrouillage placé à l'avant du chargeur. Il n'est pas possible de bloquer le chargeur dans le puit. Il est très large et les cinq munitions (quatre seulement en 300 Win. mag) sont placées à l'intérieur en pile imbriquée. La planchette élévatrice comporte des logements pré formés en forme de munition afin que ces dernières se logent parfaitement dedans. Une séparation fixe à l'avant du chargeur maintient les balles bien en place, même en cas de chute de l'arme et les conserve bien en ligne au moment du rechargement de la carabine.
C'est un élément clé pour une carabine à verrou, qui participe à la qualité générale et à la précision de l'arme. Benelli le sait bien et a opté pour un bloc détente réglable sur une plage allant de 990 g à 2 kg. Il y en a donc pour tous les goût ! Sortie de boite j'ai mesuré des poids départ aux alentours de 1 kg sur dix tests. La détente est directe, il n'y aucune course libre. Le mécanisme est parfait et se libère sans aucun point dur ni gratouillis. Le reset ou réinitialisation est très courte. La queue de détente noire est striée en hauteur afin d'offrir un appui sûr main nue ou gantée et par toutes les conditions météorologiques.
LA LUPO BE.S.T. Mécaniquement identique à la version originale, la Lupo Wood est destinée aux chasseurs qui apprécient l’arme traditionnelle. Le techno-polymère noir cède la place au noyer européen, le boitier adopte une couleur originale aux deux tons de gris, plus assortis au brun du noyer que le noir satiné du modèle Black. Étonnamment, BENELLI qualifie cette couleur de Nature Brown… Le nom Lupo en lettres dorées fait ressortir les contrastes sans exagération.
Le noyer européen reçoit le traitement d’embellissement de BENELLI, dénommé Wood FX, un procédé qui fait appel au laser pour donner au bois le look d’un noyer de grade supérieur. Le profil de la crosse, unique, combine à la fois le dessin d’une crosse Monte Carlo et celui d’une Bavarian. Cette forme rend la crosse très confortable pour la joue lors de l’épaulé. Bien qu’il n’y ait pas de busc ajustable, le profil Monte Carlo-Bavarian (comme dénommé par BENELLI) place l’œil dans l’axe optique. C’est particulièrement intéressant avec des lunettes dont le diamètre d’objectif tourne entre 40 et 50 mm.
La crosse possède deux joues, une à gauche et son pendant de l’autre coté pour les chasseurs gauchers. Pour sortir la culasse du boîtier sans heurter le bois, il suffit de la faire tourner de 180° afin de l’extraire sans problème. Il fallait y penser.
La densité des bois influe sur le poids et l’équilibre de la carabine, ils sont choisis afin que la Lupo ne pèche pas par excès de légèreté. Ce défaut entraîne souvent un mauvais équilibre qui nuit à la stabilité de la carabine lors du tir debout sur une cible en mouvement, comme dans les battues. De plus, une arme trop légère devient vite fatigante lors de l’emploi de cartouches puissantes.
La Wood a été testée avec un important panel de cartouches de chaque calibre, en stand de tir intérieur et extérieur avec des échantillons soumis à des températures extrêmes de -35 à +50°C.
La Wood est disponible en 4 calibres: 308 Win, 30-06, 300 Win Mag et 8×57 IS. Les longueurs de canon vont de 51 cm pour le 8×57 IS à 61 cm pour le 300 Win Mag, les deux autres munitions utilisant des tubes de 56cm. Le 8×57 IS, principalement destiné au marché d’Europe centrale et d’Allemagne, constitue un excellent choix pour le chasseur qui pratique principalement la battue. Dommage que BENELLI ne le propose qu’en canon de 51 cm. Je regrette l’absence du 7×64, toujours apprécié en Europe.
Suivant le calibre, le poids moyen à plus ou moins 100 g, en fonction de la densité du bois, s’échelonne de 3170 g pour le 308 Win et le 8×57 à 3300 g pour le 300 Win Mag, en passant par 3220 g pour le 30-06.
BENELLI a choisi d’équiper la Wood d’un rail Picatinny. Il est solidement fixé à l’aide de 6 vis. S’il peut paraître déplacé à certains, le rail s’intègre bien à la carabine. Employé avec les colliers de bonne qualité, il garantit la conservation des réglages après démontage et remontage et convient bien aux optiques lourdes. Pour le reste on se reportera à ce qui a été écrit pour la Lupo Black.
Le traitement BE.S.T. est extrêmement résistant, comme la chute intempestive d’une de nos armes dans un lit de torrent asséché lors des tests de terrain en Italie l’a démontré.
La précision s’est révélée excellente, les munitions groupant, pour tous les tireurs, dans moins de la fameuse minute d’angle, soit un cercle de 3 cm à 100 m.
On retient, lorsqu’on est habitué aux carabines à verrou rotatif, la fluidité remarquable de la culasse de la Lupo.
Benelli est une firme réputée pour ses armes de chasse se lance enfin sur le marché des carabines longue distance. Armé de sa riche expérience et de sa passion du tir, Benelli nous offre enfin sa vision de sa carabine de haute précision (HPR : High Precision Rifle) sur la base de sa carabine LUPO.
La crosse de la Lupo HPR est la preuve la plus flagrante de son héritage des armes de chasse. En second lieu, le réglage de la crosse reprend les standards des armes de chasse en offrant un très grand nombre d’adaptation pour convenir à son propriétaire. Au total 672 positions différentes en jouant sur les 4 positions de pente, les 3 positions du dévers et les 6 intercalaires permettant de régler la longueur de la crosse. La plaque de couche n’est pas réglable en hauteur. Elle reprend le système Progressive Confort qui n’est rien de moins qu’un amortisseur de recul.
Une attache Mlock est disponible sous la crosse afin de pouvoir fixer un monopod (j’en ai profité pour monter le monopod accessoire de la Sako S20). La poignée pistolet peut être changée pour passer d’une forme de prise en main de 45° (idéal pour épauler à la chasse) à une prise en main de 90° (idéal pour le tir allongé au sol). Pour faire ce changement, il sera nécessaire d’utiliser un tournevis pour démonter la poignée. Cette opération permettra également de mettre ou retirer la pièce en plastique recouvrant le bas de la crosse.
Le boitier en aluminium accueille l’action canonnée en acier de façon très fluide. Culasse avec le traitement BE.S.T. Le levier d’armement s’intègre parfaitement à l’ensemble quand celui-ci est verrouillé. Pour ne pas casser cette ligne, la sureté a été placée au-dessus de la poignée pistolet à l’arrière du boitier.
Toutes les pièces métalliques bénéficient du traitement de surface BE.S.T. En plus du traitement de surface BE.S.T. qui donne un aspect mat à ce canon, la technologie Crio System utilisée pour le fabriquer est encore une preuve de la grande expérience de Benelli pour la canonnerie. Cette technologie permettrait d’augmenter la précision de l’arme en améliorant l’uniformité de la dilatation du canon. Son profil lourd annonce la couleur en offrant un diamètre de 22mm au niveau du boitier. Les filetages sont en 5/8" - 24 (308 Win, 6.5 Creedmoor, 300 PRC, 300 Win Mag, 6.5 PRC) ou en 3/4" - 24 (338 Lapua Magnum) et permettent de fixer le nouveau frein de bouche BE.S.T. mat de Benelli.
Le garde main reprend l’esthétique de l’arme en offrant une forme moderne. Des attaches QD sont disponibles de chaque côté pour terminer l’installation d’une angle de transport. La forme du garde main permet une bonne prise en main et un bon maintien par la main faible lors d’une action de chasse.
La Lupo HPR dispose d’une détente directe. Autrement dit, pas de course à vide au moment de presser la queue de détente mais directement un mur franc qui casse au départ du coup. Le chargeur double colonne de 4 coups en 6.5PRC de la Lupo HPR (5 coups pour les calibres plus « petits ») ne dépasse pas du dessous de la carabine quand il est monté. Il s’intègre parfaitement à la ligne et ne provoquera pas de problème de cyclage même si l’arme est en appuie dessus. La découpe réalisée sur le bas du boitier permet de dégager les côtés du chargeur et de faciliter ainsi sa préhension et sa manipulation.
| Calibre | Longueur du Canon | Poids (approx.) |
|---|---|---|
| 308 Win | 56 cm | 3170 g |
| 30-06 | 56 cm | 3220 g |
| 300 Win Mag | 61 cm | 3300 g |
| 8x57 IS | 51 cm | 3170 g |
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