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Saint-Étienne, ville riche d’une grande histoire industrielle, est particulièrement reconnue pour la fabrication d’armes de chasse. La marque d’arme Bretton Gaucher, dont l’origine remonte à 1834, est un symbole de cette tradition.

Les Débuts de Gaucher

De 1834 à 1900, peu d’informations existent, mais un catalogue de 1902 témoigne de la richesse de la gamme des produits fabriqués. En le parcourant, on y découvre déjà des carabines double-express, mais aussi des armes américaines renommées que Gaucher représentait en France.

L'Ère Chapuis-Gaucher

C’est à la fin du XIXe siècle que l’on retrouve la première génération de Chapuis travaillant dans l’armurerie. À cette époque, les armuriers de Saint-Étienne recherchent des artisans capables de fournir des composants mécaniques de haute précision.

En 1968, l’entreprise rachète Chataing-Durand, spécialiste de la mécanisation des bascules, renforçant ainsi son autonomie. Les années 1980 sont marquées par le rachat de la société Gaucher, créant le groupe Chapuis-Gaucher.

La première carabine à verrou voit le jour en 1980, il s’agit du « Centaure ». L’introduction d’une nouvelle technologie de gravure laser en 2006, permettant des finitions de haute précision dès les premiers modèles de la gamme.

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Focus sur Bergeron : Une autre dynastie de l'armurerie stéphanoise

Jean Bergeron naît à Saint-Étienne le 6 décembre 1850. Armurier, il travaille d’abord au côté de son demi-frère, Jean Gaucher, avant de s’associer en novembre 1877. Sous la raison sociale de Gaucher-Bergeron Frères, ils obtiennent un grand prix à l’Exposition universelle de Paris en 1889.

Son fils, Louis Bergeron, naît à Saint-Étienne le 30 avril 1881. Le 31 mars 1903, il s’associe à Vital Girodet, fabricants d’armes à Saint-Étienne. La société Bergeron L. et Girodet V. s’installe au 14 rue Chapelon à Saint-Étienne. Ils obtiennent une médaille d’argent à l’Exposition de Liège en 1905, une médaille d’or à Milan en 1906, deux diplômes d’honneur à Londres en 1908 et Bruxelles en 1910, un grand prix à Lyon en 1914.

Durant la Première Guerre mondiale, la société Bergeron-Girodet disparaît. Louis Bergeron est affecté spécial, au service des fabrications militaires à Saint-Étienne. Il sera fabricant d’armes, président de la Chambre syndicale, membre de la Chambre de commerce à partir de 1923 puis secrétaire en 1926, conseiller du commerce extérieur, conseiller municipal de Saint-Étienne en 1930. Enfin, il obtient un Grand prix à l’Exposition de Marseille en 1922.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, le tir étant devenu obligatoire dans les écoles, Bergeron développe la production de carabines. Elle représentera jusqu’à 50% de la production dans les années 1950-1970. Bergeron sera concurrencé sur ce marché en particulier par l’arrivée de "Chatin-Manuarm".

Louis Bergeron dépose plusieurs marques :« Gallia » le 24 août 1923 ; « Excel, Excelsior, Fox, Helice-excel, Hélicosport, New-hammerless, Perfect et Perfect-hélice » le 6 octobre 1928 ; « Boy-scout, Francia, Hélice-préfer et Régina » le 13 mai 1932 ; « Primexcel, Superexcel et Supérior » le 21 mars 1933 ; « Alpha, Eva, Nova, Bella et Vedette » le 14 juin 1933 ; « La scolaire préférée et Préférée » le 24 juillet 1935 ; « Excelbloc, Junior, Maxima, Meliora, Spécial rifle, Stepha et Superbloc » le 16 juillet 1937 ; « Acier comprimé ressué et trempé » au-dessus et au-dessous d’un canon d’artillerie, « Acier nickel chanteclerc » suivi d’un coq, « Inoxychrom, Novo, Petite-scolaire, Pratic, Rex et Steph » le 1er juillet 1938 ; « La francisque » le 5 mai 1942 ; un révolver le 31 octobre 1942 ; « La préférée championnat et la préférée match » le 17 avril 1948 ; « Match » le 28 juillet 1948 ; « Fédérale » le 9 juin 1949 ; « Le fédéral » le 19 juin 1952 ; « Le fusil de France » le 29 mai 1953 ; « Promotion » le 10 août 1954.

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La société Bergeron est dans les premières en France à employer des pièces en micro-fusion dans la production de série de son modèle de fusil de chasse Fédéral.

Dans les années 1950, Bergeron obtient plusieurs places de choix dans les championnats de tir avec ses carabines.

Louis Bergeron est décédé à la Burbanche (Ain, France) le 28 août 1955. Sa fille Lucienne Bergeron, née à Saint-Étienne le 19 décembre 1914, épouse Philippe Maret en 1936.

En 1966, la Ste Bergeron quitte l’ancien atelier de la rue Desflaches pour s’installer à l’Etrat, dans les dépendances du « château de la Bertrandière ». L’entreprise emploie alors une cinquantaine de personnes.

Le 28 décembre 1970, la SARL Bergeron devient SRL associée à la Ste d’Achat, Production et Vente (SACHA) à Paris.

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Bernard Maret naît le 12 août 1940 à Saint-Étienne (union entre Lucienne Bergeron et Philippe Maret). D’abord commercial et technicien de la Ste Bergeron, il en reprend la gérance au début de 1990.

La Manufacture d’Armes de Saint-Étienne (MAS)

La Manufacture d’Armes de Saint-Étienne (MAS) est un bâtiment chargé d’histoire. À la suite de la Révolution française (1789), la demande d’armes est en pleine expansion. En effet, la ville de Saint-Étienne hébergeait la Manufacture Royale d’Armes créée en 1765.

Toutefois, avec l’arrivée du Second Empire (1852), les commandes d’armes explosent. C’est ainsi qu’en 1864 naît la Manufacture d’armes de Saint-Étienne qui devient un établissement d’État dès 1874. Elle est alors dirigée par le ministère de la Guerre et vise à alimenter l’armée française en matériel militaire.

La manufacture d’Arme de Saint-Étienne devient le fleuron de l’armement en France. C’est dans cette usine qu’est inventé le "fusil idéal" ou encore la carabine mono-coup "Buffalo".

En 1911, la Manufacture Française d’Armes et de Cycles" change de nom et devient "Manufrance". Il s’agit d’une société anonyme dirigée par Etienne Mimard. Manufrance continue la production de bicyclettes et crée un modèle grand tourisme à six vitesses rétro-directe et roue libre.

En 1988, Jacques Tavitian relance l’activité de la société via un magasin à Saint-Étienne et un catalogue de vente par correspondance.

Le rôle de l'entrepreneur est de coordonner la fabrication d'éléments d'armes par les armuriers du commerce locaux (Saint-Étienne et ses alentours), ainsi que la production de certaines pièces au sein même de la manufacture, via les ouvriers qui y travaillent et l'impression lot de machines dont elle dispose.

Pour la manufacture d'Armes de Saint Etienne, les plus connus sont Félix Escoffier, entrepreneur de de 1864 à 1873, Alexandre Sütterlin et Maurice Lippmann, entrepreneurs de 1874 à 1883 et Mr Henry, entrepreneur de 1884 à 1893.

Le catalogue général de Manufrance s’intitule Le chasseur français, divisé en quatre parties (la vie en plein air ; la maison ; les loisirs ; bricolage-jardinage). La société publie aussi un catalogue appelé Armes et munitions.

Le Famas est une arme emblématique fabriquée entre 1979 et 1992 dans les usines de Saint-Etienne. Il s'agit du fusil d'assaut français fabriqué à Saint-Étienne, en France. Le FAMAS est l'un des fusils d'assaut les plus anciens encore en service et est utilisé par les forces armées françaises depuis 1978.

Héritage et Perspectives

Bien que la MAS ait fermé, son héritage a perduré. Aujourd'hui, les anciens bâtiments d'administration de la Manufacture abritent la Cité du Design. Il faut dire que l'annexe des bâtiments de la MAS, situés dans le quartier créatif de Saint-Étienne, intègre le patrimoine de la ville.

Modèles phares de la Manufacture d'Armes de Saint-Étienne

La MAS a également produit d'autres armes aussi performantes les unes que les autres. En voici quelques-unes.

  • Le fusil LEBEL modèle 1886 M93 : Avec un calibre d'origine 8x51R, il est doté d'un canon à rayures brillantes sans oxydation ni usure prononcée.
  • Le fusil gras modèle 1874 : Il utilise des cartouches à poudre noire. Connu comme étant une arme fiable et robuste, il est adopté par l'armée française en tant qu'arme standard.

NaturaBuy propose également du matériel plus « standard » destiné aux amateurs de chasse et de pêche.

La carabine Gaucher Gazelle

La carabine Gaucher, modèle GAZELLE, en calibre 22LR, est réputée pour sa précision. Sa finition est remarquable, avec un usinage précis et l'absence de traces d'outils.

Voici quelques observations d'utilisateurs :

  • Très précise, quasiment "trou dans trou" à 50 mètres.
  • La manœuvre de la culasse est souple.
  • Fabriquée à la Manufacture d'Armes de St-Etienne (MAS) dans les années 70.
  • Canon miroir.
  • À 50 mètres, séries de 10 tirs dans une pièce de 20 centimes une fois la lunette réglée.
  • À 100 mètres, séries de 10 tirs dans une pièce de 1 €.

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