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Cet article explore les carabines fabriquées au Québec, en mettant en lumière des modèles emblématiques et des armes d'occasion prisées par les passionnés de tir, de chasse et de collection.

Le Fusil Indian Trade Musket

Le Indian Trade Musket à silex est une arme emblématique du commerce colonial entre Européens et peuples autochtones durant les XVIIe et XVIIIe siècles. Fabriqué principalement en France, en Angleterre ou aux Pays-Bas, selon les puissances coloniales en présence, ce mousquet à platine silex était volontairement simplifié, robuste et fonctionnel, destiné à être utilisé dans des conditions parfois extrêmes.

Le système à silex était particulièrement bien adapté à la vie nomade et forestière : les pièces pouvaient être entretenues ou remplacées sur le terrain, et la simplicité du mécanisme garantissait une certaine fiabilité, même loin des ateliers d’armurerie. Ce type de fusil fut utilisé dans tout le bassin des Grands Lacs, le Québec, les colonies de la Nouvelle-Angleterre, la vallée du Mississippi et jusqu’aux plaines de l’Ouest. Il joua un rôle déterminant dans les alliances militaires entre nations amérindiennes et puissances coloniales, notamment pendant la guerre de Sept Ans, la guerre d’indépendance américaine, et bien d’autres conflits territoriaux.

Aujourd’hui, l’Indian Trade Musket à silex est une pièce rare et chargée de sens, conservée dans les collections ethnographiques, les musées militaires et les reconstitutions historiques.

Le Indian Trade Musket calibre 20 (réf. DPS282) est une réplique authentique, conçue pour allier esthétique, maniabilité et efficacité. Le Indian Trade Musket de Pedersoli est une réplique fidèle de ces armes historiques, conçue pour les passionnés de reconstitution, les chasseurs traditionnels et les collectionneurs. La crosse est fabriquée en bois de noyer, finement poncée et huilée, et ornée d’éléments en laiton pour un rendu authentique et élégant.

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Le Fusil Ross MkIII

Le MkIII sera cependant l’arme préférée des tireurs d’élite canadiens et de plusieurs de leurs homologues anglais durant la première guerre mondiale et jusque dans la deuxième. L’encombrement, le poids, la délicatesse mécanique, la sensibilité aux débris, le magasin un tant soit peu capricieux et la non-compatibilité avec les munitions anglaises sont non avenus pour des tireurs soigneux, expérimentés, patients, en arrière de la première ligne d’affrontement et auxquels sont réservées les munitions de haute qualité canadiennes.

Je vais principalement parler des variantes équipées d’optiques mais même dans sa configuration de base en visée ouverte, le MkIII est déjà un formidable outil pour le tir de précision :

  • La hausse est au plus près de l’œil et d’une grande finesse de réglage. Similaire à un 1903A3 ou un US17, généralement considérés comme le top dans cet exercice.
  • La ligne de visée est longue, très longue avec ce canon de 30″1/2.
  • Le canon lourd garantie une excellente précision car moins impacté par les effets néfastes des harmoniques et de la mise en bois.
  • La chambre serrée et le mécanisme offrant un verrouillage régulier garantie une excellente régularité mécanique.
  • La détente à bossette ajustée pour le tir de match est excellente.
  • L’arme est lourde ce qui contribue à sa stabilité sur appui.
  • Les munitions de 303 British de fabrication canadienne sont optimales pour le MkIII à la fois en termes de fonctionnement et de régularité. Elles correspondent aussi le mieux aux réglages de la hausse.

Rien d’étonnant finalement, Le développement du fusil de Charles Ross a toujours été pensé avec le tir de compétition longue distance en tête.

Francis ″Peggy″ Pegahmagabow

Nombre de tireurs prouveront l’efficacité du MkIII mais le nom le plus célèbre qui y est associé est sans aucun doute celui du Sergent-Major Francis Pegahmagabow dit ″Peggy″. Un personnage exceptionnel à bien des égards. Chef indien de la tribu autochtone canadienne des Ojibwé, il est comme tous les autochtones initialement découragés à participer à l’effort de guerre par le gouvernement canadien. Sa persévérance lui permet finalement d’être un des premiers inscrits sur les registres de volontaires en août 1914 à l’entrée en guerre du Canada.

Son passé de pompier, son absence de famille proche encore en vie et sa bonne forme physique lui valent d’être le premier d’environ 4000 autochtones à être envoyé en France. Il est affecté au 23ème régiment des Northern Pioneers qui viendra grossir les effectifs de 20 000 hommes du 1er Bataillon d’Infanterie. Après sa formation militaire en Angleterre, il débarque en France en février 1915. Son baptême du feu sera la terrible seconde bataille d’Ypres lors de laquelle les féroces attaques allemandes et, pour la première fois, le gaz de chlore fera perdre au bataillon la moitié de son effectif. Il est promu Caporal suppléant à l’issu des affrontements.

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Son engagement sans faille et sa grande bravoure lui valent d’être plusieurs fois blessé, mais il retourne au combat à chaque fois malgré une condition physique diminuée. Il contracte une pneumonie en décembre 1917. Bien qu’il en guérisse, il retournera au combat avec des douleurs importantes à la poitrine qui le suivront jusqu’à la fin de sa vie. Excellent tireur et meilleur encore dans le rôle d’éclaireur, il est régulièrement impliqué dans des missions d’infiltration à haut risque et le plus souvent de nuit. Lors de ces missions et comme plusieurs de ces camarades aborigènes, il privilégie des mocassins en peau aux bottes militaires pour se déplacer de manière plus discrète.

Il participe activement et toujours avec distinction aux grandes batailles majeures en tant que tireur d’élite et éclaireur : Ypres, mont Sorrel, la Somme (il y sera blessé d’une balle dans la jambe), Passchendaele, Amiens, Arras. On lui attribue 378 soldats allemands tués et 300 prisonniers ce qui fait de lui le soldat le plus prolifique et le héros canadien le plus respecté de la première guerre mondiale.

Il est décoré de multiples fois :

  • Médaille de la Vaillance Militaire canadienne
  • Médaille du Service deux agrafes canadienne
  • Etoile britannique
  • Médaille de guerre britannique
  • Médaille de la Victoire britannique

Il attribuera sa bravoure à ses fortes croyances spirituelles, portant en tout temps plusieurs charmes Indiens sensés le protéger. La condition des Indiens au Canada est alors à peine meilleure que celle des Indiens américains. Il devient actif dans la politique et militant pour le droit des autochtones. Sa santé fortement diminuée des suites de sa pneumonie et peut être des séquelles d’exposition au gaz de chlore, il recevra une fonction de garde d’un dépôt de munition en Ontario durant la seconde guerre mondiale. Il occupe également le rôle de Sergent-Major de la Milice locale. A partir de 1945 il effectue deux mandats comme chez suprême du gouvernement de la communauté des Autochtones nouvellement formé. Il restera dévoué à la cause des peuples originels canadiens jusqu’à sa mort le 5 août 1952.

Pendant toute la durée de son service, Francis Peghamagabow emploiera avec succès le Ross MkIII qu’il conserve comme beaucoup de tireur d’élite même après le retrait du service en 1916. A l’instar d’un autre tireur d’élite célèbre de la seconde guerre mondiale, il semble que Francis ait toujours privilégié une arme dénuée d’optique.

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En 1916, un monument à son honneur et à celle de la participation des tribus natives à l’effort de guerre est érigé en Ontario non loin de la réserve où il est né. Ce monument le représente en tenue militaire, un Ross MkIII à l’épaule droite. Le MkIII en question est équipé d’une lunette Winchester A5 pour souligner son excellence en tant que tireur d’élite mais rien ne laisse à penser qu’il ait utilisé une arme ainsi équipée. De plus, il n’y a pas de preuve historique que le MkIII ait été équipé dans cette exacte configuration.

Modifications de Terrain et Optiques

L’attitude de l’armée canadienne vis-à-vis des modifications de terrain pratiquées sur leur matériel est assez laxiste et aux antipodes de la philosophie d’inventaire rigide de l’armée régulière britannique. C’est une attitude assez détendue que partagent d’ailleurs d’autres colonies anglaises telles que l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Les raccourcissements de crosse, montages de lunette et accessoirisassions diverses ne sont pas activement combattues et la place est laissée à l’inventivité des armuriers de section voir à celle du soldat lambda.

Grâce à ce laisser-faire créatif, de nombreuses configurations de montage d’optique sur MkIII ont été réalisées sur le terrain dont un nombre non négligeable de montage à crochet allemands. On constate également des montages de lunettes flottantes type Winchester A5 auxquels presque toutes les nations ont recours à cette époque des débuts de la doctrine du tir de précision en application sur les théâtres de guerre. Les Français en feront sur leurs Lebels (peut-être également sur Berthier), les Anglais sur leur SMLE et P14, les Américains sur leurs 1903 et US17 et bien entendu les Canadiens sur les MkIII.

Le montage de Winchester A5 sur Ross MkIII est notable car bien qu’étant une modification de terrain, il semble que des unités entières de tireur d’élite y ait eu recours à tel point qu’on constate un certain niveau de standardisation. Deux exemplaires documentés sont connus aujourd’hui. Ce montage est très similaire à celui fait par l’USMC sur ses Springfield 1903. L’ajout des embases rend la hausse inutilisable, c’est pourquoi elle est retirée.

  • La crosse est raccourcie et le guidon est supprimé, l’absence de hausse le rendant inutile. Certains écrits mentionnent le fait que la crosse était raccourcie de manière à ne plus entrer en contact avec le canon au niveau de l’embouchoir. Sur un canon lourd comme celui du MkIII il est raisonnable de penser qu’un canon ainsi partiellement flottant donnerait un avantage en précision en limitant les occasionnelles irrégularités d’harmoniques dues à la mise en bois.

Au-delà de ces modifications de terrain, l’ordonnance canadienne se mets à la page de l’empire britannique qui, dépourvu face aux nombreux Scharfschutzer allemands, démarrer son programme de formation et d’équipement pour tireurs d’élite.

Cette volonté prend la forme d’un projet de modification de 500 MkIII pour recevoir une optique périscopique de fabrication Warner&Swasey. Une première commande de 250 optiques est passée le 11 Mars 1915, une deuxième le 19 Février 1916 ce qui place le programme canadien de développement d’une arme dédiée aux tireurs d’élite parmi les premiers après les Allemands.

Le montage de cette encombrante et primitive lunette se fait toujours de la même manière : Un rail est vissé en trois points sur le côté gauche du tonnerre. Ce rail présente une section en queue d’aronde et deux encoches distantes de 3cm environ. L’embase de l’optique présente une encoche correspondante à la queue d’aronde du rail ainsi qu’une clavette montée sur ressort qui vient se verrouiller dans une des deux encoches du rail.

Ce système de montage est quasi identique à celui employé par l’US Army pour équiper ses Springfield 1903 :

L’avantage de ce montage est qu’il est plutôt facile à réaliser. Trois percements sont à réaliser dont un au niveau du tonnerre et deux dans la paroi gauche du boitier. Un petit enlèvement de bois est également nécessaire pour l’installation du rail.

L’optique périscopique Warner&Swasey

Au courant de la première guerre mondiale, les choix d’optiques pour équiper les armes de tireurs d’élites sont limités à :

  • Diverses optiques allemandes dont les Oigee Luxor et autres Walter Gerard Charlottenburg. Associé à des montages à crochets, le réglage en élévation se fait via un tambour sur l’optique mais la dérive se fait via l’embase arrière. Les optiques allemandes sont alors considérées comme les meilleures du monde. Ce seront aussi de loin les plus abondantes durant la guerre. Grossement fixe variant selon les modèles de 2.5x à 4x. Le réglage du plan focal n’est pas systématique. Ces optiques sont relativement économiques, robustes, de très haute qualité optique et disponibles en quantité abondante sur le marché civil. Ces lunettes et ces montages se retrouvent un peu partout sous forme d’adaptation sur armes diverses et variées. On peut notamment citer les variantes du Steyr M95 équipés de lunette allemandes mais avec un montage à crochet spécifique dont le réglage de la dérive depuis l’embase avant.
  • La Winchester A5 américaine. Issue de la tradition des optiques en tube flottant avec réglages extérieurs. Ces premières optiques sont des versions raccourcies et simplifiées des très longue optiques montées sur les Sharps à poudre noire pour le tir longue distance. On peut même en retracer l’origine jusqu’aux lunettes Davidson montées sur les Whiteworth de confédérés (la première application connue d’arme à lunette dans un conflit majeur). Ces lunettes sont de construction légère avec un grossissement fixe variant de 3x à 5x selon les versions. L’optique est très délicate et supporte très mal les chocs. Celle-ci est d’ailleurs montées flottante dans ses colliers de montage et maintenue en pression par ressort pour la protéger du recul. Au moment du tir la lunette ne suit pas le recul de l’arme et avance relativement à son montage, il convient de la remettre en place avant chaque nouveau tir. Le réglage se fait à la fois en élévation et en dérive via des molettes portant des pointeaux qui viennent déplacer le tube. Le réglage du plan focal se fait en tournant le support la lentille avant. Ces optiques sont économiques, légères et adaptables à toutes sortes de configurations. Elles sont toutefois excessivement fragiles et le rapport faible diamètre/longueur du tube optique donne un champ de vision très réduit. On vise plus ou moins à travers une paille.
  • L’Atelier de Puteaux produit la lunette APX1915 à la demande de l’Etat pour répondre au besoin de matériel pour les tireurs d’élites. Cette optique d’un grossissement x3 subira quelques évolutions avec l’APX1917 plus courtes, puis l’APX1921 avec tourelle modifiée. Les techniques de montages sont diverses mais ne comporte pas de réglages. L’élévation se fait par la tourelle. Le réglage de la dérive se fait en desserrant le support de la lentille avant et en le tournant. Un réglage d’atelier pas vraiment reproductible sur le terrain. Ces optiques sont robustes même si un peu rudimentaires avec une technologie de lentille nettement en retrait des lunettes allemandes. La France reste l’utilisateur quasi exclusif de ces optiques mais il semble qu’un petit lot ait été vendu aux Italiens pour montage sur leurs Carcano 1891.
  • Plus tard durant la guerre, les anglais introduiront des optiques de fabrication diverses avec des systèmes de montages tout aussi divers pour leurs SMLE et leurs P14. On peut citer les optiques Aldis et Prism Co comme les plus courantes. Ces lunettes d’excellente qualité s’apparentent aux optiques françaises APX dans le sens où elles ont un réglage de l’élévation depuis la tourelle et un réglage de la dérive via la rotation de la lentille avant. Le réglage de la focale se fait en translatant puis en sécurisant une lentille mobile situé légèrement en retrait de la tourelle. Les grossissements sont fixes et d’environ x3 ou x4. Ces optiques apparaissent à partir de 1916 et n’ont alors pas grand-chose à envier aux optiques allemandes si ce n’est des difficultés d’approvisionnement et un manque de standardisation dans les montages.
  • Les Italiens ont monté des optiques de fabrication La Filotecnica à Milan sur leurs Carcano 1891 au moyen d’un montage déporté reprenant le concept flottant à ajustements extérieurs de la Winchester A5 mais muni cette fois d’un ressort de rappel pour que.

Remington 710 et Alternatives

La Remington 710 est souvent considérée comme un fusil bas de gamme, mais elle tire juste et coûte moins cher à l'achat. La Remington 770 est une version améliorée de la 710. Certains utilisateurs recommandent la 770, soulignant qu'il n'y a pas de différence significative en termes de qualité de tir et de performance par rapport aux carabines haut de gamme.

Une alternative souvent mentionnée est la Savage Kit Model 111FCXP3, qui est similaire en prix à la 710 mais semble être de meilleure qualité.

La Tikka T3 est une autre option recommandée pour son excellent rapport qualité-prix. Fabriquée en Finlande par Sako, elle offre une grande précision avec un canon flottant et un mécanisme doux. Son prix est abordable comparé à d'autres armes de même qualité.

H&R 853 Sniper

La H&R 853 sniper est une carabine .22LR fabriquée à Drummondville. Les informations sur ce modèle sont rares, mais elle est appréciée comme projet de restauration. Les propriétaires entreprennent souvent des travaux tels que le rebleuissement, la restauration du fini du bois, le bedding, et l'installation d'une base pour lunette.

Armes d'Occasion et Classiques Français

L’achat d’une arme d’occasion est une excellente alternative pour les passionnés de tir, de chasse ou de collection. Cependant, il est essentiel de bien s’informer avant de faire son choix afin d’éviter les mauvaises surprises.

Le fusil Robust conçu et commercialisé par la société Manufrance à Saint Etienne est certainement l'arme juxtaposée la plus populaire parmi les chasseurs de petit gibier des années 1960-1970 en France. Le revolver Manurhin MR 73 fait la fierté de l'armurerie Française et est reconnu dans le monde entier comme étant une arme fiable et de très haute précision.

Le Smith & Wesson modèle 19 est un classique du revolver contemporain, produit de 1958 à 2018 il a connu de nombreuses dimensions et de nombreuses variantes. Construit pour la compétition, ce pistolet 9 mm à cadre métallique est conçu pour donner l'avantage aux tireurs.

Un Walther P38 de fabrication d'après-guerre peut également être une option intéressante, bien qu'il puisse présenter quelques petites taches d'oxydation.

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