La vision thermique révolutionne la chasse en offrant la possibilité d'observer le gibier même dans l'obscurité la plus totale. Pourtant, jusqu'à récemment, l'usage de ces appareils thermiques à la chasse était strictement encadré, voire interdit dans certains cas. Depuis août 2025, une modification importante de l'arrêté ministériel du 1er août 1986 vient clarifier les règles d'utilisation des appareils de vision thermique. La vision thermique est une technologie qui détecte la chaleur émise par les corps vivants et les objets, transformant ces données en images visibles, même dans le noir complet. Avec la démocratisation rapide des appareils thermiques, le cadre légal français a dû s'adapter pour encadrer leur usage à la chasse.
La caméra thermique est composée d'une lentille en germanium, d'un détecteur infrarouge, d'un circuit de traitement du signal, d'une puce de traitement de l'image et d'une coque métallique. L'imagerie thermique convertit le rayonnement infrarouge en valeur de gris, puis une image est générée par la différence de valeur de gris de chaque objet. La chaleur d'un objet est diffusée vers l'extérieur sous forme de rayonnement infrarouge et est capturée par la caméra thermique. La longueur d'onde des IR (rayonnement infrarouge) étant beaucoup plus grande que celle de la lumière visible, une taille de pixel plus grande est nécessaire pour recevoir l'énergie correspondante.
La plage d’utilisation en température va de -20 à + 55°C. Aucun souci pour chasser avec en plein hiver sous nos contrées. L’objectif comporte une lentille en germanium, un élément chimique qui ne laisse passer que l’infra rouge (entre 8-14 μm). Ces rayons arrivent ensuite sur le capteur thermique qui va transformer ces informations en image, celle que l’on observe sur l’écran interne. L’objectif comporte une bague de mise au point de la netteté de l’image en fonction de la distance.
Nous retrouvons le White Hot, les zones chaudes apparaissent en blanc, le Black Hot, les zones chaudes sont en noir, le Red Hot, les zones chaudes sont en dégradé de jaune à rouge et Fusion, très multicolore… Le black Hot et le White Hot m’ont donné les meilleures détections sur le terrain comme souvent ! Le contraste, la luminosité sont bien sûr réglables ce qui permet d’adapter ces éléments à votre vue. On a bien sûr la fonction image dans l’image qui permet de zoomer et de voir plus gros dans un peti carré tout en gardant la vision de la scène globale.
L’exercice de la chasse se fait de jour, sauf exception concernant le gibier d’eau et les départements d’Alsace - Moselle. L'Alsace et la Moselle sont les seuls départements à autoriser la chasse de nuit au sanglier. Selon l’article 429-19 du code de l’environnement, la chasse est autorisée 1h avant le lever du soleil et une heure après le coucher du soleil du chef-lieu du département. Concernant le gibier d’eau, les horaires sont élargis à 2h avant le lever du soleil et 2h après le coucher du soleil ceci afin notamment de pouvoir chasser les canards à la passée lorsqu’ils vont sur les zones de gagnage ou sur leurs zones de remises.
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Le gibier d’eau bénéficie d’une législation particulière. En effet, dans certains départements (voir ci-dessous), il est possible de chasser toute la nuit durant à poste fixe dans des installations telles que la hutte, la tonne ou encore le hutteau selon l’appellation locale. Ces installations doivent dater d’avant le 1er janvier 2000. À noter que la recherche et le tir de gibier d’eau dans le cadre la chasse de nuit ne peuvent être effectués à plus de 30 mètres maximum dans la nappe d’eau.
Aisne, les Ardennes, l’Aube, l’Aude, les Bouches-du-Rhône, le Calvados, la Charente-Maritime, les Côtes-d’Armor, l’Eure, le Finistère, la Haute-Garonne, la Gironde, l’Hérault, l’Ille-et-Vilaine, les Landes, la Manche, la Marne, la Meuse, le Nord, l’Oise, l’Orne, le Pas-de-Calais, les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, la Seine-Maritime, la Seine-et-Marne et la Somme.
Trois grandes catégories de dispositifs optiques sont aujourd’hui utilisées par les chasseurs français : la vision nocturne, qui amplifie la lumière ambiante pour offrir une image claire en faible luminosité, la vision thermique, qui détecte la chaleur corporelle des animaux et permet une détection efficace même en milieu boisé, et enfin l’optique multi-spectre, qui combine les avantages des deux premières pour une visibilité optimale en toutes conditions.
La vision nocturne repose sur un principe simple : elle amplifie la lumière ambiante (lumière des étoiles, de la lune ou infrarouge résiduel) pour offrir une image plus claire dans des conditions de faible luminosité. Grâce à un tube intensificateur d’image, les photons sont transformés en électrons, puis réamplifiés et reconvertis en photons lumineux. L’image obtenue est généralement en nuances de vert ou en noir et blanc, avec une netteté permettant d’identifier les formes et les reliefs.
La vision nocturne est classée en plusieurs générations (Gen), allant de la Gen 1 à la Gen 3. Ces générations définissent la qualité de l’image, la portée et les performances globales du dispositif. Chaque avancée technologique apporte des améliorations significatives en matière de luminosité, de clarté d’image et de durabilité.
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| Génération | Année d'Introduction | Caractéristiques |
|---|---|---|
| Gen 0 | 1939 | Premiers dispositifs, nécessitent une source de lumière infrarouge active. |
| Gen I | Années 1960 | Utilisation de trois tubes intensificateurs, volumineux et lourds. |
| Gen II | Années 1970 | Introduction de la plaque à microcanaux (MCP), dispositifs plus compacts. |
| Gen III | Années 1980 | Amélioration des photocathodes, meilleure utilisation en faible luminosité. |
Les optiques multi-spectres représentent une avancée majeure dans l’équipement des chasseurs et des tireurs sportifs, en combinant différentes technologies de vision dans un seul dispositif. Contrairement aux équipements classiques qui reposent sur une seule technologie, ces optiques permettent de basculer instantanément entre plusieurs modes d’observation, s’adaptant ainsi aux conditions changeantes du terrain et de la luminosité.
La résolution de l'image thermique est un critère clé lors du choix d'une lunette thermique pour la chasse ou l'observation. Plus la résolution est élevée, plus les détails de l'image seront clairs. Cela permet de mieux identifier l'animal à distance, surtout dans des situations où l’animal est partiellement caché. La plage de détection fait référence à la distance à laquelle la lunette thermique peut détecter des objets. Une bonne lunette thermique pour la chasse doit être équipée d’une batterie offrant une autonomie suffisante. Il est donc essentiel de choisir une lunette thermique qui soit résistante aux intempéries et à l'usure.
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