Les braquages d'armureries sont des faits divers qui suscitent l'émoi et posent des questions sur la sécurité et la délinquance. Récemment, plusieurs affaires ont défrayé la chronique, mettant en lumière la violence et les conséquences tragiques de ces actes.
Le 9 janvier 2024, une tentative de braquage a eu lieu dans une armurerie à Eslettes, une petite commune située à une vingtaine de kilomètres au nord de Rouen. Selon les premiers témoignages, la scène a été d'une extrême violence. L'un des auteurs de la tentative de braquage est décédé sur place.
La cheffe de cabinet du procureur de la République de Rouen, Mary-Lou Sadiky, a confirmé « la tentative de vol avec armes par plusieurs individus à l’armurerie d’Eslettes ». Elle a également précisé que « l’un de ces individus est décédé, deux enquêtes ont été ouvertes et confiées à la gendarmerie : l’une concernant la tentative de vol et l’autre concernant les circonstances du décès ».
Selon les premiers éléments, le salarié de l’armurerie aurait vu plusieurs individus tenter de le braquer. Voulant se défendre, il se serait saisi d’une arme et aurait fait feu, blessant mortellement l’un des braqueurs. L'homme a précisé avoir vu à travers la baie vitrée de l’armurerie « un corps étendu par terre ». Il s’agirait d’un des malfaiteurs.
Philippe, un voisin de l'entreprise, a rapporté avoir « entendu vers 11h30 six ou sept coups de feu ». Il a ajouté que, même si des coups de feu sont entendus régulièrement dans ce village « car il y a des chasseurs », cette fois-ci « c'était impressionnant car c'était en rafale ».
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La gendarmerie est « arrivée très rapidement » et a bouclé « tout le secteur ». Ce commerce de vente d'armes n'avait, selon lui, « jamais eu de soucis. Ça fait bizarre dans notre village habituellement très calme ».
Dans le cadre de l'enquête, plusieurs individus ont été interpellés et placés en garde à vue. Le procureur de la République de Rouen a annoncé qu'un quatrième homme a été interpellé. Un des braqueurs de l'armurerie s'est rendu puis a été placé en détention provisoire. Il est mis en examen pour tentative de vol avec arme en bande organisée, association de malfaiteurs, recel de vol et destruction par moyens dangereux.
L'homme suspecté d'avoir pris la fuite après le braquage s'est rendu à la gendarmerie le 15 janvier et a reconnu sa participation aux faits. Il a ensuite été placé en détention provisoire, conformément à la demande du parquet.
Selon les dires d'un malfaiteur présumé, trois jeunes hommes, âgés de 18 ans, venus de région parisienne, se sont rendus dans l'armurerie normande avec une voiture volée. Dans le magasin, "ils ont mis en joue le salarié (de l'armurerie) qui a fait feu, tuant l'un d'entre eux et provoquant la fuite des deux autres". Un des trois auteurs du braquage a ensuite été pris en charge par un quatrième homme, qui a été aussi placé en détention provisoire.
Près d'un an après la tentative de braquage, l'enquête avance. Des interpellations ont eu lieu en Normandie et en Ile-de-France. Les enquêteurs ont pu identifier les individus notamment après l’analyse de conversations échangées sur l’application Signal.
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L'avocat parisien d'une des personnes impliquées a demandé un recours en nullité, estimant que son client n'est pas impliqué dans l'affaire. Il a déclaré : "il n'y a pas d'indice grave et concordant qui indique que mon client a participé".
Un autre fait divers impliquant un braquage d'armurerie a eu lieu à Nice. Dans cette affaire, le braquage d'une armurerie dans un quartier proche du port a tourné au tragique. Ripostant au tir de ses agresseurs, un armurier d'une cinquantaine d'années a blessé mortellement l'un des agresseurs.
Après avoir été frappé à coups de crosse, le commerçant étourdi assistait à la rafle d'une demi-douzaine d'armes. Il reprenait à peine ses esprits au moment où le couple se repliait : l'instant choisi par son agresseur pour faire usage à deux ou trois reprises d'une arme à balles en caoutchouc. L'un de ces projectiles effleurait l'armurier qui ripostait avec son arme personnelle, semble-t-il à deux ou trois reprises.
Un seul projectile aurait atteint son agresseur au moment où celui-ci venait de s'installer au volant de l'Audi qui démarrait en trombe. Touché au flanc gauche et perdant son sang, le blessé ne contrôlait plus son véhicule qui allait alors emboutir plusieurs voitures en stationnement.
L'homme, qui a succombé quelques instants plus tard, a été retrouvé en possession de pièces d'identité probablement fausses qui lui attribuent une nationalité lituanienne. Entre-temps, les enquêteurs ont réussi à procéder à l'interpellation de deux suspects, un couple retenu hier soir dans les locaux de la brigade de répression du banditisme de la PJ de Nice. Quant à l'armurier, encore sous le choc, il a dû être transporté à l'hôpital pour recevoir des soins, mais ses blessures ne sont que superficielles.
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Un autre événement notable est le cambriolage survenu dans une armurerie à Evionnaz en Suisse. Les deux auteurs présumés ont été arrêtés après quelques heures de cavale. Toutefois, l’un des auteurs est toujours en fuite.
Les trois cambrioleurs présumés s’étaient enfuis en emportant leur butin à bord d’un véhicule immatriculé en France. Puis, ils avaient poursuivi leur cavale à pied après avoir provoqué un accident de la route à Troistorrents, sur la route de Morgins, proche de la frontière française.
La police valaisanne avait appelé la population à faire preuve de prudence et à signaler tout comportement suspect, soulignant que les individus recherchés étaient « dangereux et potentiellement armés ».
Il est intéressant de noter le parcours de Frank Henry, surnommé « Frankus l’armurier », un ancien gangster devenu auteur et scénariste. Il a collaboré avec Cédric Klapisch pour le film « Ni pour, ni contre (bien au contraire) » en 2003. Frank Henry a même réussi à réaliser en 2011 son premier long métrage, « De Force », enrôlant Isabelle Adjani, Thierry Frémont et Eric Cantona.
Aujourd’hui, il dénonce le banditisme et cherche à démystifier cette vie. « Je veux casser cette espèce de romantisme et d’esthétisme autour du voyou. Le banditisme n’a rien de glamour ! », confie Frank Henry.
Pendant ses périodes de détention, il s’est réfugié dès le milieu des années 90 dans les études jusqu’à une maîtrise de musicologie et l’écriture de plusieurs romans publiés aux éditions du Cherche Midi qui lui confieront même une direction de collection, une fois libéré.
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