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L'affaire avait fait grand bruit. Début mai 2025, une vidéo de vidéosurveillance tournée dans une boulangerie d'Uzès (Gard) avait été massivement diffusée sur les réseaux sociaux. La scène remonte au 10 mai dernier et la vidéo a fait le tour des réseaux sociaux depuis.

Sur la vidéo, on y voit un homme armé fait irruption dans une boulangerie d’Uzès, dans le Gard, criant "Viens-là, viens", avant d’être maîtrisé par le commerçant lui-même. Dans une boulangerie du Gard, à Uzès, un homme armé d'un fusil semble prêt à en découdre. Il est environ 6 heures du matin lorsque le commerce est pris pour cible.

Les faits

Le 10 mai 2025, vers 5 h 30 du matin, le boulanger, en train d’ouvrir sa boutique, entend des cris provenant de la rue. Ce jour-là, le boulanger était intervenu, un peu plus tôt, devant sa boulangerie, pour repousser cet homme qui agressait deux jeunes femmes, dont sa compagne qui avait son fils de 3 ans dans les bras. En sortant, il découvre un couple en pleine altercation. L’homme secoue violemment la femme, qui porte un jeune enfant. Le commerçant intervient pour protéger la mère et l’enfant.

Selon le boulanger rencontré vendredi 23 mai, l'homme venait se venger d'une altercation survenue quelques minutes plus tôt. “On était en train de faire la mise en place du magasin quand on a entendu des cris à l'extérieur donc je suis venu voir. Il y avait un jeune homme qui avait une altercation avec deux jeunes filles dont une qui avait un enfant en bas âge dans les bras. Je me suis interposé et forcément ça ne lui a pas plu”, a expliqué Cyril Cosmo, boulanger.

Quelques minutes plus tard, le jeune homme était revenu, armé d’un fusil 22 long rifle. Une demi-heure plus tard, l’individu revient, cette fois armé d’un fusil. Le 10 mai dernier, dans une vidéo de surveillance captée depuis l’intérieur de la boutique, on y aperçoit un jeune homme armé d’un fusil 22 Long Riffle, se diriger vers l’arrière-boutique, et appeler le boulanger.

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Apercevant la scène via la vidéosurveillance, le boulanger remarque l’arme pointée vers le sol mais avec le doigt sur la détente. L’homme entre dans la boutique en demandant : « Il est où le boulanger ? Sans hésiter, le commerçant surgit et plaque l’homme à l’extérieur, le projetant par-dessus une barrière. Après quelques secondes, le boulanger n'hésite pas à foncer sur l'agresseur et parvient alors à le faire sortir et à lui reprendre son arme avant qu'il ne prenne la fuite.

Ce dernier sort à sa rencontre, l’empoigne, et le dirige avec vigueur vers la sortie, en ne manquant pas de le désarmer et de le jeter au sol. Il parvient à le désarmer malgré une blessure à l’épaule et au bras, entraînant une ITT de trois jours. Le boulanger a ensuite laissé l’agresseur repartir, sans son arme. Ancien militaire, robuste et expérimenté, le boulanger a su garder son sang-froid.

Interrogé par le média Néo, Cyril Cosmo a expliqué que quelques heures avant les faits, alors que lui et sa femme commençaient leur journée de travail, ils ont été alertés par des cris en provenance de l’extérieur de la boutique. Le boulanger se serait alors interposé pour empêcher toute escalade de violence. L’individu a décidé de revenir une demi-heure plus tard pour tenter de se faire justice.

Cyril Cosmo, le boulanger de la boulangerie-pâtisserie du Moutas, revient sur ce face-à-face tendu. « Cela s’est passé le 10 mai. » L’homme armé n’était pas un inconnu. Il était déjà intervenu un peu plus tôt dans la journée, devant la boutique. Lorsque l’individu entre dans la boulangerie, Cyril Cosmo le prend de vitesse. « Je l’ai attrapé par surprise pour le traîner dehors. Il réussit à faire tomber la carabine et s’en empare avant de la remettre à la gendarmerie.

Pour éviter une récidive, Cyril, le boulanger, l’avait partagée en floutant l’image de son agresseur. » En fait, elle n’était pas chargée. Le 10 mai au petit matin, un boulanger d’Uzès (Gard), alerté par des bruits dans la rue, avait quitté ses fourneaux pour venir en aide à deux jeunes femmes, dont l’une avait un enfant en bas âge dans les bras, importunées par un homme.Face au physique de l’artisan, un géant de 112 kg, le mis en cause s’était enfui prestement, en le menaçant de revenir « brûler son magasin ».

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L'enquête et l'arrestation

Le parquet de Nîmes a ouvert une enquête du chef de violences avec arme ayant entraîné une ITT de moins de huit jours, détention et transport sans motif légitime d’arme de catégorie C, confiée à la compagnie de gendarmerie de Bagnols-sur-Cèze. Un mandat de recherche a été délivré contre l’auteur présumé des faits, déjà connu des services judiciaires.

Après plusieurs semaines à se cacher chez diverses connaissances à Marseille, Perpignan et Albi, le suspect est finalement interpellé le 5 juin dernier et placé, depuis, en détention provisoire. Marseille, Perpignan, Albi…La vidéo de l’homme au fusil, contraint de reculer à grandes enjambées avant de se retrouver désarmé et le nez sur le bitume devant le magasin, était devenue rapidement virale sur les réseaux sociaux.

Recherché depuis, ce dernier a été interpellé vendredi, à Albi, après s’être caché chez diverses connaissances à Marseille et Perpignan. Il avait été reconnu grâce à la fiche de recherche diffusée par la gendarmerie du Gard.

Le procès et le verdict

Le tribunal correctionnel de Nîmes a jugé ce jour l’agresseur du boulanger d’Uzès dans une affaire mêlant violences, menaces avec arme et récidive. Le jeune de 23 ans a été présenté en comparution immédiate ce mercredi 11 juin au tribunal judiciaire de Nîmes pour avoir menacé avec un fusil un boulanger d’Uzès. C’est la tête baissée que Naofel a débarqué dans le box des prévenus ce mercredi 11 juin au tribunal judiciaire de Nîmes. L’homme avait été interpellé un mois après les faits, en vertu d’un mandat de recherche.

Ce mercredi donc, l’agresseur reconnaissait les faits qui lui sont reprochés. Enfin en partie du moins. "Je ne me rappelle plus trop de la scène, mais je ne pense pas avoir violenté physiquement ma compagne, ni l’autre jeune femme. Mais je peux comprendre la réaction de Monsieur", soutient-il, affirmant avoir arrêté l’alcool depuis cette "erreur". "Sauf que ce n’est pas une erreur Monsieur, ce sont des faits d’infractions aggravées.

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Lors de cette audience, le prévenu est également jugé dans le cadre d’un autre dossier, remontant au 31 décembre 2024, et impliquant des violences avec arme, sur fond de trafic de stupéfiants. Le prévenu, âgé de 23 ans, a déjà plusieurs condamnations à son actif, dont des peines de prison pour vol, extorsion, rébellion, et infractions liées aux stupéfiants. Il était également jugé pour une bagarre survenue le 31 décembre 2024 sur fond de trafic de stupéfiants. Lors de cette altercation, son adversaire a été gravement blessé au thorax. Le prévenu évoque un tesson de bouteille utilisé pour se défendre, tandis que la victime parle d’un couteau.

"On parle de récidive importante, car ce jeune homme n’a que 23 ans, et a déjà six mentions sur son casier, dont trois pour des faits de violences, qui sont de plus en plus graves", déclare le procureur. Il requiert à l’encontre du mis en cause, et pour l’ensemble des faits, quatre ans de prison dont un an de sursis probatoire, et un maintien en détention. Et ajoute : "On ne peut pas tolérer, aujourd’hui, en France, qu’un homme qui intervient pour protéger une femme qui est menacée, soit à son tour menacé avec une arme.

À la surprise générale, y compris celle de l’avocate de la défense, le tribunal a écarté la circonstance de récidive légale et s’est appuyé sur les déclarations du prévenu dans l’affaire du 31 décembre. Le tribunal de Nîmes a condamné à six mois de prison ferme le jeune homme qui avait menacé un boulanger d’Uzès dans le Gard avec un fusil. Mardi 11 juin 2025, l’auteur des faits, un homme de 23 ans, a été jugé en comparution immédiate par le tribunal judiciaire de Nîmes. Il a été condamné à deux ans de prison, dont dix-huit mois avec sursis probatoire.

Le mis en cause écope de 24 mois de prison dont 18 mois de sursis sur une période de 3 ans. Outre sa peine de prison, il a également été condamné à indemniser le boulanger à hauteur de 1500 euros pour le préjudice moral et 300 euros pour le préjudice matériel. Il a également des obligations de soins, de travail ou de formation et d’indemniser le boulanger à hauteur de 1 800 euros pour préjudice moral et matériel. Pour les six mois ferme, un maintien en détention a été prononcé. Il a également des obligations de soins (addictologie et psychologique), de travail ou de formation, et d’indemniser le boulanger à hauteur de 1 500 € pour préjudice moral et 300 € pour préjudice matériel.

Le boulanger a réagi à cette condamnation sur l'antenne de Cnews. De son côté, la victime assure que son agresseur est venu dans une volonté d’en découdre. "Lors de la première altercation, il m’a dit : "Je sais qui tu es maintenant, je vais brûler ta boulangerie". Il a juste mis des actes sur des paroles", insiste-t-il, évoquant notamment l’impact psychologique que cela a eu sur lui, mais aussi sur sa femme. "Quand elle me rejoint vers 4 heures du matin, j’arrête tout pour l’accompagner du parking jusqu’à la boulangerie", explique-t-il notamment.

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