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Jean Boudriot est connu pour son travail approfondi sur les modèles réglementaires d'armes à feu françaises de 1717 à 1918. Sa collection complète, rééditée en 1999, est un ensemble de 4 volumes comprenant environ 500 pages riches en plus de 1 000 illustrations.

Ces volumes, au format 27.5 x 22cm, sont une ressource inestimable pour les collectionneurs et les passionnés d'histoire militaire. Ils offrent un aperçu détaillé des armes à feu utilisées par l'armée française sur une période de plus de deux siècles.

L'adoption en 1866, du système Chassepot à cartouche papier représente alors une avancée technologique majeure. En premier lieu, ce système marque le franchissement d’un cap dans l’industrialisation militaire : la fabrication des canons se fait à partir de brut en acier fondu et non plus en acier forgé.

La réduction de calibre représente également une avancée majeure. Le passage d’un projectile de diamètre 18 mm à 11 mm permet une balistique sans commune mesure avec les anciens systèmes, les tirs à longues distances devenant beaucoup plus tendus par le gain de vitesse qui est associé à la réduction de calibre.

La munition papier du Chassepot est également novatrice. Elle permet en outre, le chargement directement par la culasse. Les conséquences sont doubles : le combattant n’est plus obligé de se découvrir pour recharger son arme et les cadences de tir sont beaucoup plus élevées.

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Paradoxalement le réel point faible du Chassepot, comme de son rival le Dreyse, réside essentiellement dans sa munition : fragile et complexe,elle génère des incidents de tir lors d’utilisations intensives.

Le Chassepot restera néanmoins un symbole de l’armement Français, il demeure la première arme d’infanterie « moderne » de par son calibre et son mode de chargement. L’arme en elle-même est sans reproche. Elle connaîtra d’ailleurs une carrière exemplaire puisque dès 1874 un nombre considérable de fusils seront modifiés pour la cartouche métallique de 11 mm Gras.

À souligner que 144 ans après son adoption et pour une période de service de seulement 8 ans, le nom de Chassepot demeure dans la conscience collective des tireurs et personnes férus d’histoire.

Le fonctionnement de l’arme se rapproche des armes à verrou encore très en vogue à ce jour. Équipé d’une culasse mobile, le verrouillage s’effectue directement par un seul fort tenon qui se loge dans la fenêtre d’alimentation du boîtier de culasse. Le levier d’armement est en prise directe sur ce tenon.

Ce système qui peut paraître « léger », puisque identique aux petites carabines dites « de jardin », est pourtant suffisamment solide. Pour preuve, il a été conservé à l’identique sur le système Gras à cartouche métallique.

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Lors du conflit franco-prussien de 1870, le manque d’armement fût flagrant. Le Chassepot n’avait pas été distribué à tous les corps d’armée et des armes plus ou moins anciennes ont été remises en service : fusil 1822 T Bis, fusil à tabatière, etc.

Dès 1871 une présérie de mousqueton d’artillerie sera distribuée afin de procéder à une série de tests visant à leur adoption par la troupe. Ces essais se déroulèrent jusqu’en 1872, date de l’adoption officielle de ce modèle. La fabrication est exclusivement dévolue à la Manufacture d’Armes de Saint Étienne.

Environ 50 000 mousquetons de ce modèle ont été produits, dont la fameuse série « X » désignant les armes d’essais. En 1874, l’essentiel de ces armes sera modifié pour tirer la cartouche du système Gras, ce qui explique leur relative rareté à ce jour.

Ce mousqueton va servir de standard pour le futur mousqueton Gras modèle 1874 , qui reprendra l’essentiel de ses caractéristiques. L’arme est réellement compacte (surtout pour l’époque !), avec une longueur totale inférieure au mètre, soit 99,3 cm.

Son canon est long de 48,9 cm et présente la particularité d’être rayé de gauche à droite, à l’inverse de toutes les autres armes du système Chassepot, une particularité qui sera conservée sur le système Gras.

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La hausse est graduée jusqu’à 1200 m, en position de combat elle indique une portée pratique de 150 m. La baïonnette est identique au modèle d’infanterie, à savoir le modèle 1866 à lame Yatagan.

Le démontage courant de l’arme ne pose aucun problème, il est à la fois simple et traditionnel. La culasse est elle plus complexe à démonter et nécessite un outillage spécifique pour démonter la noix de percussion et libérer le support d’aiguille et de ressort de percussion.

Les munitions d’origine parvenues à nous en bon état sont relativement rares. Il n’est bien entendu, pas raisonnable d’essayer de tirer ou de démonter ces munitions qui sont de véritables reliques.

La cartouche se compose de l’étui à poudre en papier recouvert de gaze de soie portant à sa base l’amorce, en appui direct sur la poudre noire compactée qui fera office d’enclume lors de la mise à feu.

Lorsque l’on évoque la fabrication (et non le rechargement !) de cartouches Chassepot, la plupart des tireurs évoquent la difficulté de réalisation, le matériel nécessaire, le temps et le savoir-faire … Je dois avouer qu’il n’en est rien. C’est en fait d’une simplicité biblique, ou presque.

Le port de lunettes de protection est indispensable, le risque de fuite de gaz étant réel. Sur l’arme, il existe 3 éléments pouvant être considérés comme du consommable : l’obturateur en caoutchouc, l’aiguille de mise à feu et le grain.

En cas de doute, remplacer systématiquement ces éléments. J’insiste sur le rôle de l’obturateur : c’est l’élément essentiel garantissant l’étanchéité de la chambre et donc la sécurité du tireur. Il convient de le changer régulièrement par un modèle neuf de bonne qualité.

L’équilibre de l’arme est particulièrement avantageux. Relativement courte, son centre de gravité se situe à l’avant du pontet. La prise de visée est nette, même s’il convient de s’habituer à une hausse en V et un guidon triangulaire.

Le chargement de l’arme est particulièrement aisé : après avoir ouvert la culasse (si nécessaire en ayant préalablement armé la noix de percussion), la cartouche est enfoncée à fond dans le chambre à l’aide d’un doigt. La culasse vient se refermer en douceur sans résistance excessive.

Le recul est plaisant, l’arme est « vivante », son poids et ses dimensions étant moins importants que l’arme d’infanterie. Les détonations sont agréables.

Le Fougueux

Les recherches archéologiques menées sur l'épave du Fougueux (1785-1805) ont permis d'identifier une série de caractéristiques techniques de la méthode de construction navale proposée par Sané-Borda en 1782. Le Fougueux était un navire français de troisième classe, armé de 74 canons.

En 1805, il rejoignit l'escadron franco-espagnol combiné sous le commandement du vice-amiral Pierre-Charles Villeneuve. Le 21 octobre de la même année, Villeneuve affronta la flotte britannique commandée par l'amiral Horatio Nelson lors de la bataille de Trafalgar. Après un dur combat, le Fougueux fut pris et remorqué par le navire britannique Temeraire. Il fut finalement abandonné au milieu d'une forte tempête.

Les études archéologiques ont révélé que les caractéristiques techniques des restes structurels du navire correspondent étroitement à la méthode de construction française de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle, définie par l'adoption des plans de type Sané-Borda (1782). La quille survivante a une longueur d'environ 18 m et une largeur de 40 cm, conforme aux dimensions proposées par Sané (Boudriot 1977, p. 157).

Chaque couple de cadres est composé d'une varangue pleine, reliée à la quille, et suivie des allonges. Des demi-varangues, incorporées dans la construction navale française de la fin du XVIIIe au début du XIXe siècle, ont été enregistrées dans la zone nord-ouest du site pour améliorer la résistance transversale de la structure de la coque.

Le site de Sancti Petri, Cadix, Espagne, est situé entre deux formations rocheuses et est partiellement enfoui dans le sable à une profondeur moyenne de 8 m. Le Centre d'archéologie sous-marine d'Andalousie a mené trois saisons de fouilles entre 2006 et 2008.

L'examen métallurgique a indiqué que la matière première utilisée pour les feuilles de cuivre était à 99,8 % du cuivre. Les boulons et les pointes ont été fabriqués à la main, principalement par un processus de forgeage à chaud avec du cuivre non allié. Les caractéristiques métallurgiques des échantillons du Fougueux ont montré un degré élevé de similitude avec les restes récupérés d'un autre site contemporain, aidant à les associer aux restes du Bucentaure (1805), navire amiral de la flotte franco-espagnole combinée.

Événements militaria annulés

De nombreux salons et bourses militaria ont été annulés, notamment :

  • Salon de l’arme ancienne - MILITARIA
  • Bourse militaria - GEVREY-CHAMBERTIN (21)
  • 17e bourse aux antiquités militaires - MONTALIEU-VERCIEU (38)
  • 27e bourse militaire et aux antiquités militaires - GEMENOS (13)
  • 40e bourse européenne des antiquités militaires - STRASBOURG-LINGOLSHEIM (67)
  • Bourse militaria - DREMIL-LAFAGE (31)

Tableau récapitulatif des événements militaria annulés

Événement Lieu Statut
Salon de l’arme ancienne - MILITARIA Annulé
Bourse militaria GEVREY-CHAMBERTIN (21) Annulée
17e bourse aux antiquités militaires MONTALIEU-VERCIEU (38) Annulée
27e bourse militaire et aux antiquités militaires GEMENOS (13) Annulée
40e bourse européenne des antiquités militaires STRASBOURG-LINGOLSHEIM (67) Annulée
Bourse militaria DREMIL-LAFAGE (31) Annulée

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