Les cartouches incendiaires ont été utilisées pour la première fois lors de la Première Guerre mondiale et sont composées majoritairement de phosphore. La plupart des projectiles incendiaires modernes sont composés de substances explosives et incendiaires.
Parmi ces munitions, on compte la munition HEI (High-explosive-incendiary) de calibre 20, 25 ou 30mm utilisées principalement dans l’armée contre des tanks, véhicules blindés, bunkers, navires de guerre etc. Ces cartouches fonctionnent à la manière des bombes incendiaires ou fougasses incendiaires utilisées lors de la Seconde Guerre Mondiale. Une charge explosive initiait le matériau inflammable contenu dans la cartouche.
Les cartouches explosives contiennent environ 1 gramme de nitrocellulose ou de tétryl contenu dans une amorce placée dans la tête du projectile ou au milieu de celui-ci.
Il existe un très grand nombre de formes de projectiles et de type / composition de chemisage :
Le chemisage TMJ (Totally Metal Jacketed) concerne les projectiles dont la totalité de celui-ci est chemisée (base comprise). Ce type de chemisage est souvent utilisé pour les munitions sans plomb ou métaux lourds dans l’amorce, car il permet d’éviter que le noyau en plomb du projectile ne s’évapore lors de la mise à feu.
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Il arrive que la surface de certains projectiles homogènes ou chemisés soit recouverte d’une couche métallique infime (galvanisage). Cette technique réalisée par électrodéposition de cuivre, nickel ou de zinc, permet d’éviter la déposition de plomb à l’intérieur du canon (le projectile étant de diamètre plus important que celui du canon). Cette couverture de protection peut présenter des alliages spéciaux.
Certaines munitions militaires sont pourvues de projectiles en noyau en plomb nu ou d’un mélange plomb acier avec un chemisage complet TMJ en acier ou tombac (Cuivre + 5 à 20% de Zinc). En revanche, les projectiles utilisés pour la chasse sont pour la plupart à tête creuse (Hollow Point en anglais, HP) ou à pointe mousse (Jacket Soft Point, JSP). Dans un contexte de chasse, ces projectiles sont conçus pour faire le plus de dégât possible dans le corps de la cible, mais surtout d’éviter tout dommage collatéral (le projectile ne doit pas ressortir de sa cible).
Utilisée par les Anglais en Inde, les munitions Dum-Dum produites par un arsenal de Dum-Dum à Calcutta étaient les premières à utiliser cette technique pour obtenir cet effet. Interdite par la convention de La Haye en 1899, ce projectile Dum-Dum possédait un noyau en plomb recouvert d’une couche fine en nickel striée. Lors du choc, le chemisage éclate et la balle se déforme suivant les stries et peut même éclater.
Certains projectiles, appelés projectiles traçants ou lumineux, possèdent à l’intérieur de celui-ci une charge pyrotechnique généralement à base de phosphore ou de magnésium qui produit une vive lumière lors de son inflammation.
On parle de calibre réel lorsqu’il s’agit du diamètre d’un projectile et de calibre nominal quand il s’agit de l’appellation de la munition. Le calibre nominal d’une munition d’arme de poing peut être exprimé en millimètres (exemple du 9mm Parabellum ou du 7,65mm Browning), en centième de pouce (par exemple le .45ACP avec 1 pouce = 25,4mm) ou même en millième de pouce (par exemple le .357 Magnum). Ces deux munitions possèdent exactement le même calibre réel.
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Découvrez la très célèbre “.50 Browning” (calibre de 0.5 pouce, soit 12,7 mm), une cartouche américaine emblématique datant d’avant la Seconde Guerre mondiale. Cette fameuse cartouche US était initialement tirée à partir des mitrailleuses d’ailes ou de tourelles d’avions à hélices, engagées pour la chasse, l’attaque au sol ou le bombardement. Son usage s’est ensuite étendu : on la retrouvait également à bord de vedettes fluviales, de chalands de débarquement, et elle servait de projectile secondaire par les chars de combat en complément d’obus antichars ou antipersonnel. Elle pouvait même constituer l’armement principal des véhicules blindés ou non, de toutes catégories.
C’est certainement la balle ou la cartouche la plus courante, avec celles du Mauser et du Lebel. Qui n’en a pas, un jour, découvert un spécimen ? Cette cartouche de mitrailleuse, mise en service en 1923, fut la plus employée de par le monde. Son étui est à gorge, généralement en laiton, bien qu’il ait aussi été fabriqué en acier laqué. Le premier modèle de projectile était bi-ogival pointu, avec un noyau en acier doux contenu dans une enveloppe de plomb et une chemise en tombac (un alliage de cuivre et de zinc).
En 1931, elle fut remplacée par la balle M1, qui comportait un noyau en acier doux, une coiffe en plomb et une chemise en tombac, l’ensemble d’un poids de 48 g. En 1941, apparut la balle M2, conçue de la même manière mais plus légère, pesant 45,4 g. Elle fut ensuite remplacée par la balle M33.
Pour une meilleure compréhension de ses dimensions, voici les cotes moyennes de la cartouche :
Caractéristique | Dimension |
---|---|
Diamètre de la balle | 12,95 mm |
Diamètre de l’étui au collet | 14,08 mm |
Diamètre de l’étui à la base | 20,28 mm |
Diamètre de l’étui au culot | 20,35 mm |
Longueur de l’étui | 99 mm |
Longueur totale | 138 mm |
La cartouche .50 Browning est principalement utilisée par les mitrailleuses Browning M2 et M3. Ces armes automatiques, fabriquées lors de la Seconde Guerre mondiale, étaient alimentées par des bandoulières à cartouches et refroidies par air. La M2 est transportable par quelques hommes, à condition de ne pas emporter trop de munitions. Une bandoulière métallique est utilisée pour introduire les munitions dans l’arme. En remplaçant certains éléments de la mitrailleuse, les munitions peuvent être introduites du côté gauche ou droit. La mitrailleuse est capable de tirer au coup par coup ou en rafales automatiques.
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Elle était et est toujours utilisée en appui d’infanterie au sein des compagnies d’armes lourdes, avec une cadence de tir de 450 à 550 coups/minute et une portée efficace de 1830 mètres. Le chargeur de la M2 contient 150 cartouches en bande panachée.
Au fil du temps, différents types de balles ont été développés pour la .50 Browning, adaptées à des usages spécifiques :
Il est crucial de ne pas manipuler des munitions dont on ignore la composition et l'état. Si vous trouvez une munition suspecte, il est impératif de contacter les forces de l'ordre pour qu'elles puissent intervenir en toute sécurité.
Couleurs des pointes des munitions de Cal.50 BMG :
Une ogive incendiaire est généralement au phosphore donc potentiellement dangereuse, surtout si c'est du phosphore blanc. Le mieux est de s'en séparer pour éviter tout accident. Il est également rappelé que toutes munitions spéciales sont interdites à la détention.
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