L'actualité récente a mis en lumière les risques liés à l'utilisation d'armes à feu, même chargées avec des balles à blanc. Mais qu'est-ce qu'une arme chargée à blanc ? Quelles sont ses caractéristiques et les dangers potentiels ?
Une balle à blanc ressemble à une vraie balle, mais sans l'ogive, la partie de métal projetée à grande vitesse et qui tue ou blesse les personnes qui la reçoivent. "Balle à blanc" est donc un abus de langage, puisqu'il n'y a justement pas de balle dedans.
Dans une balle à blanc, il ne reste que l'étui (la douille), le culot, l'amorce et la poudre, dont l'explosion projette l'ogive dans une véritable balle.
Les balles à blanc restent dangereuses : à courte distance ou à bout portant, les gaz ou les déchets de poudre incandescents peuvent brûler ou blesser par l'onde de choc. Il est également possible qu'un projectile déjà présent dans l'arme (par exemple après un tir raté avec une cartouche ordinaire) puisse être éjecté par la mise à feu d'une cartouche à blanc.
Citons un cas célèbre : en 1984, l’acteur Jon-Erik Hexum fut tué de cette manière, par un tir de cartouche à blanc. Il avait appuyé sur la détente d’un revolver de type 44 Magnum chargé à blanc contre sa tête, et l’onde de choc générée par l’explosion a pulvérisé dans son crane des fragments d’os directement dans son cerveau. De même en 2015, une personne fut tuée par un tir à blanc d’un pistolet dont le canon était placé contre sa poitrine.
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Si l’on s’en réfère à la législation française, les pistolets d’alarme sont classés dans les armes de catégorie D, donc en vente libre. Il est ainsi tout à fait possible de s’en procurer un, à condition toutefois d’être âgé d’au moins 18 ans. Le port d’un pistolet d’alarme est quant à lui interdit.
Ne vous fiez pas à son apparence dangereuse ; malgré ses airs d’authentique arme de poing, le pistolet d’alarme tire en réalité des balles à blanc inoffensives. La détonation qu’il produit n’a par contre rien de factice.
Les pistolets d’alarme utilisent des balles à blanc ou, plus précisément des cartouches à blanc. En plus des munitions à blanc, il est également possible d’utiliser d’autres munitions destinées à neutraliser un agresseur comme des cartouches au poivre ou au gaz lacrymogène (gaz CS), voire même offensives comme des billes de caoutchouc.
Enfin, lorsqu’on veut utiliser un pistolet d’alarme pour signaler sa position, on a recours à des fusées éclairantes.
Le prix de chaque modèle de pistolet dépend principalement de son niveau de finition et de son degré de fidélité à l’arme originale. Les calibres les plus courants sont :
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Il existe plusieurs types de cartouches pour pistolets d'alarme, chacune ayant un effet spécifique :
Ces variantes permettent de choisir la munition non létale la mieux adaptée à votre situation ou à votre scénario d’utilisation.
Bien que ces cartouches de catégorie D soient moins dangereuses que des munitions réelles, leur usage nécessite de respecter quelques règles :
Depuis la loi de 2013, le régime des armes d’alarme a été durci à deux reprises. Le souci de l’administration est d’éviter que la transformation soit trop facile à mettre en œuvre.
En résumé, il s’agit d’un objet qui ressemble à une arme mais qui n’en est pas vraiment une puisqu’elle n’est destinée qu’à tirer des munitions à blanc pour l’effet sonore, des produits irritants ou des charges pyrotechniques.
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En aucun cas elles ne peuvent « être transformées pour propulser des plombs, une balle ou un projectile par l’action de la combustion d’une charge propulsive. »
Elles sont soumises à des spécifications techniques très précises définies par les textes.
Pour être classées dans la catégorie D, ces armes doivent avoir été fabriquées à l’origine pour cet usage « sonore ou visuel » et non pas être issues de véritables armes transformées à blanc.
Depuis un texte de 2017, les « armes de spectacle » restent dans leur catégorie d’origine après transformation.
Différents publics ont un intérêt pour ces armes :
Dans la recherche constante du réalisme, Hollywood s'expose à des drames liés aux armes à feu même factices et à leur fonctionnement. Les précédents sont malheureusement nombreux. Comme le rapporte le Hollywood Reporter, l’équipe de production du film a déclaré que “l’accident” impliquait un raté dans l’utilisation d’une arme de tournage chargée avec des balles à blanc.
Or si l’enquête doit encore faire le jour sur les circonstances du drame et expliquer dans le détail ce qui a pu se produire, les accessoiristes d’Hollywood savent bien que les armes réelles tirant des balles à blanc sont un vrai danger.
Et que de nombreux cas tragiques ont déjà eu lieu, à l’image de la mort de Brandon Lee durant la production de “The Crow en 1993, de celle de Jon-Erik Hexum en 1984 ou encore d’un cascadeur, Johann Ofner, tué sur le tournage d’un clip de hip-hop australien.
Dans plusieurs exemples de ce genre, des balles réelles avaient été insérées par mégarde dans les armes à feu utilisées sur les tournages ou étaient restées dissimulées dans le canon avant d’être percutées et projetées au moment où une balle à blanc était tirée.
Car la seule différence entre une balle réelle et une fausse réside dans la composition de l’objet: une balle réelle, lorsqu’elle est tirée et donc projetée à toute vitesse, est un lourd morceau de métal dont le but est de pénétrer la surface qu’il rencontre; alors qu’une balle à blanc projette, elle, un morceau de papier ou de coton, qui va rapidement perdre en vitesse du fait de sa moindre densité et donc atteindre son but sans l’endommager.
Ce qui explique qu’à faible distance de leur cible, elles peuvent -en ayant encore perdu peu de vitesse- percuter leur cible de manière très brutale et donc causer des blessures.
Au sein de la communauté des accessoiristes, plusieurs recommandations de sécurité sont généralement mises en œuvre: ne jamais placer de technicien face à une arme chargée (même la caméra est censée être positionnée et lancée avant le début de la scène de manière à n’avoir personne face au canon), vérifier que l’arme est bien vidée et nettoyée une fois que la scène est terminée de manière à ne pas risquer d’avoir un projectile qui serait resté caché dans le mécanisme, et porter des protections adéquates.
Une balle à blanc est une munition d’une arme dont la spécificité est qu’elle ne comporte pas de projectile. Une cartouche à blanc donc, contient de la poudre dans un étui qui se trouve être le plus souvent en plastique, d’une couleur différente de celle des cartouches contenant une balle bien réelle.
Comme ces cartouches ne sont constituées que de poudre et de plastique il semble impossible qu’elle puisse tuer. Certes il est concevable qu’elles puissent blesser à cause de la pression acoustique, du gaz ou des résidus de poudre. On appelle ces blessures des « lésions balistiques « sans projectile ». Mais elles peuvent aussi tuer.
Dans une situation bien précise : les tirs à courte distance ou carrément à bout touchant.
Citons un cas célèbre. En 1984, l’acteur Jon-Erik Hexum fut tué de cette manière, par un tir de cartouche à blanc. Il avait appuyé sur la détente d’un revolver de type 44 Magnum chargé à blanc contre sa tête, et l’onde de choc générée par l’explosion a pulvérisé dans son crane des fragments d’os directement dans son cerveau. De même en 2015 une personne fut tuée par un tir à blanc d’un pistolet dont le canon était placé contre sa poitrine.
Le tir entraina une cavité, de multiples fractures du thorax, et de grands dégâts au niveau du cœur et de l’aorte.
A propos des tirs à blancs vous le savez surement mais dans les pelotons d’exécution, il y a le plus souvent un ou plusieurs fusils chargés à blanc. Ceci est fait afin que les tireurs ne culpabilisent pas : aucun ne peut se dire avec certitude que c’est sa balle qui a tué le condamné à mort.
Cependant un tireur ayant de l’expérience sait tout de suite en tirant si son fusil était chargé d’une arme à blanc ou pas. En effet une arme tirant à blanc ne produit pratiquement pas de recul au contraire d’une arme chargée classiquement.
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