Le 9 janvier 2024, une tentative de braquage dans une armurerie à Eslettes, près de Rouen (Seine-Maritime), a viré au drame. Les enquêtes se poursuivent pour faire la lumière sur les circonstances exactes de cet événement.
Ce mardi 9 janvier 2024, vers 11 heures, trois individus ont fait irruption dans une armurerie d'Eslettes, près de Rouen (Seine-Maritime). Selon le procureur de la République de Rouen Frédéric Teillet, les trois personnes étaient « gantées et masquées, dont au moins deux étaient armées ». L'un des braqueurs aurait mis en joue le salarié de l’armurerie avec son fusil à pompe. L’employé a alors « fait usage à deux reprises de son arme personnelle », touchant mortellement à deux reprises le suspect : au bassin et à la tête. Tout en faisant feu, « l’employé a ensuite poursuivi les deux autres auteurs qui prenaient la fuite » .
Un deuxième suspect, blessé à la jambe, est aussi en garde à vue. Il a été interpellé près de l’autoroute A150, là où il avait laissé sa voiture en flamme au bord des voies. « Un troisième mis en cause est toujours recherché », ajoute le procureur.
L’employée d’une entreprise voisine, citée par France 3, déclare avoir entendu au moins « cinq coups de feu ». La police arrive rapidement sur place, accompagnée par les pompiers. Elle interpelle rapidement le braqueur blessé, trop heureux, pour une fois, de voir la cavalerie débarquer et mettre fin à la fusillade.
Deux enquêtes ont été ouvertes sur ce braquage tuant un des assaillants présumés. Le parquet de Rouen a annoncé que deux enquêtes étaient ouvertes : la première pour tentative de vol avec armes en bande organisée et la deuxième « concernant les circonstances du décès ».
Lire aussi: Eslettes : Retour sur le braquage
Une information judiciaire pour "homicide volontaire et violences volontaires avec arme" a été ouverte. L'une d'elles porte donc sur les soupçons d'"homicide volontaire et violences volontaires avec arme" à l'encontre de l'armurier.
Un juge d'instruction a été nommé pour conduire les investigations. Sa première décision a été de placer le suspect sous contrôle judiciaire. Selon le Code de procédure pénale, la garde à vue est bien une « mesure de contrainte », dont le but est de maintenir une personne, soupçonnée d’avoir commis un crime ou un délit grave (en l’occurrence un homicide), « à la disposition des enquêteurs ».
L'enquête doit notamment permettre de déterminer si le salarié de la boutique a agi en état de légitime défense. L'employé a affirmé lors de sa garde à vue avoir tiré sur l’homme qui le menaçait et lui faisait face, scénario confirmé par le gérant de l’établissement et par les premières analyses du corps du braqueur décédé. Le tireur présumé était par ailleurs « moniteur de tir et rompu au maniement des armes« , précise le parquet.
« L’enquête doit se poursuivre pour déterminer si ces tirs ont été effectués en état de légitime défense » , conclut Frédéric Teillet.
L'autre enquête, ouverte des chefs de "tentative de vol avec armes en bande organisée", se poursuit. Elle a permis l'interpellation du suspect touché à la jambe. L’un des suspects est toujours en garde à vue et devrait le rester jusqu’au week-end.
Lire aussi: Choisir son armurier à Clermont-Ferrand
Le parquet de Rouen a révélé que le braqueur présumé qui a été tué est un jeune de 18 ans, déjà recherché pour des faits graves. Le 8 décembre dernier, à Valenton (Val-de-Marne), un adolescent a été tué, poignardé, alors qu’il allait à un rendez-vous pour vendre un vêtement. Le principal suspect du meurtre a été interpellé, mais plusieurs personnes ayant pris part à la rixe mortelle étaient recherchées, dont le jeune tué lors du braquage de l’armurerie d’Eslettes.
Trois jours après la mort de l'un des trois braqueurs ayant attaqué une armurerie d'Eslettes (Seine-Maritime), près de Rouen ce mardi 9 janvier, BFMTV a appris ce vendredi 12 janvier de source proche de l'enquête que l'homme tué était recherché dans le cadre d'une autre enquête. Une enquête concernant l'homicide d'un adolescent de 17 ans, tué à Valenton en décembre dernier lors d'une vente Vinted d'un jogging qui avait mal tourné.
Depuis les faits, treize personnes ont été mises en examen dans cette enquête qui touche à sa fin. Des jeunes, dont certains sont originaires de Canteleu, qui auraient essentiellement assuré la logistique et notamment le vol des deux voitures qui ont servi au braquage commis par d'autres jeunes venus d'Île-de-France.
Le salarié de l’armurerie, qui a abattu un homme et blessé un second venus braquer son commerce d’Eslettes, a été mis en examen pour homicide et violences volontaires avec arme et placé sous contrôle judiciaire jeudi 11 janvier 2024, annonce le parquet de Rouen.
Lire aussi: Armurier Minecraft : Comment faire ?
tags: #armurier #légitime #défense #braquage