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Un nouvel épisode s'est déroulé dans la saga opposant l'armurière historique du quartier des puces, à Saint-Ouen, aux autorités.

Saisie d'Armes et Décisions Judiciaires

Mardi soir, la police a procédé à la saisie de centaines d'armes des commerces de Gilberte Souffir, plus fréquemment appelée Mme Lafeuille. Les policiers sont restés plusieurs heures, rue Henri-Fabre, pour décompter et emporter des armes de 5e, 6e et 7e catégories : quelques carabines, une soixantaine de poings américains, plus de cinq cents bombes lacrymogènes, des katanas (sabres), des arbalètes, des nunchakus, des couteaux, des milliers de cartouches, près de 80 pistolets et revolvers. Il reste encore quelques armes en dehors de ces catégories, mais le gros du stock a été confisqué, à titre conservatoire, et pourrait être détruit.

Cette saisie fait suite à la décision rendue le 1er juillet par le tribunal administratif de Montreuil qui donne raison au préfet, Christian Lambert. Ce dernier avait retiré à la commerçante son autorisation de vendre des armes par arrêté du 3 décembre 2010. Dans son jugement, le tribunal administratif souligne que « les conditions mêmes de l'exploitation du commerce sont à l'origine de troubles répétés à l'ordre et à la sécurité publics ».

Voilà un an que cette armurerie est dans le collimateur des autorités. Plusieurs morts par armes à feu sur la ville en 2009 ont poussé les autorités locales à réclamer davantage de contrôles sur la vente d'armes, quelle que soit leur catégorie. Aux puces, la présence d'armureries attire une clientèle contestée. Un vaste contrôle en juillet 2010 a mis en lumière des irrégularités dans les commerces de Mme Lafeuille et de son concurrent M. Joly. En septembre, le préfet a ordonné la fermeture de toutes les boutiques pour trois mois. M. Joly y a échappé, prouvant qu'il est en règle. Pas Mme Lafeuille. Ce qui lui a valu son retrait â?? inédit â?? de vendre des armes. Elle avait quarante-cinq jours pour écouler son stock auprès des professionnels ou à l'Etat. Mais elle a saisi en urgence le tribunal administratif, qui lui a donné autorisation de poursuivre son activité, en attendant d'examiner l'affaire au fond.

Entre-temps, elle a été condamnée, en mars, au tribunal de grande instance à Bobigny, pour travail dissimulé et faux certificats médicaux ayant permis la vente de certaines armes. La sentence est lourde : fermeture des commerces, deux ans d'interdiction de gérer, 20000 â?¬ d'amende et six mois de prison avec sursis. Là encore, l'armurière et ses avocats ont fait appel, suspendant ainsi l'exécution du jugement. La commerçante n'a peut-être pas encore dit son dernier mot : elle a la possibilité de faire appel, à Versailles, du jugement administratif.

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Armureries près de la Porte de Clignancourt: Produits et Services

Pour ceux qui recherchent une armurerie près de la Porte de Clignancourt, il est essentiel de connaître l'adresse exacte et les horaires d'ouverture. Ces informations permettent de planifier une visite en toute commodité et de s'assurer que l'établissement est ouvert lors de votre passage.

Les armureries proposent une variété de produits pour la défense personnelle, notamment :

  • Bombes anti-agression: Gaz CS ou gel CS, efficaces pour neutraliser un ou plusieurs agresseurs.
  • Matraques télescopiques: En acier trempé, permettant de maintenir l'agresseur à distance.
  • Shockers électriques: Lampes électriques d'une puissance élevée, dissuasives et neutralisantes.
  • Munitions à blanc: Calibre 9mm PA TITAN, d'excellente qualité.
  • Accessoires: Embouts adaptateurs pour self-gomme SAPL.

Contrefaçon et Racket: Une Réalité Troublante aux Puces de Clignancourt

Les puces de Clignancourt, un marché tentaculaire de sept hectares, sont un lieu de rencontre entre deux mondes : les chineurs d'antiquités et les acheteurs de produits contrefaits de luxe et de sportswear. Au milieu de cette foule bigarrée, des policiers de Saint-Ouen, censés contrôler les "contrefacteurs", sont accusés de racket à grande échelle.

Pendant six mois, StreetPress a recueilli les témoignages d'une quinzaine de commerçants et de deux salariés de la société gestionnaire Mandon Somarep. Ils accusent trois agents de la brigade territoriale de terrain 824 (BTC 824) de racket à grande échelle. Six vendeurs disent avoir été extorqués de sommes allant jusqu’à 50.000 euros, plusieurs témoins confirment les scènes décrites. Tous estiment connaître entre 30 et 40 commerçants qui auraient été victimes de racket, dans une période qui s’étend sur au moins deux ans. La brigadière Eva S., à la tête de l’équipe mise en cause, a confirmé que sa brigade était la seule unité de police du pays à gérer la contrefaçon à la place des douanes. Contacté, le parquet de Bobigny indique qu’aucune enquête visant des faits de vols commis par des policiers de Saint-Ouen n’est en cours. La préfecture de police de Paris n’a, quant à elle, pas donné suite.

Voici quelques exemples de témoignages recueillis :

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  • Tarik, grossiste de contrefaçon, affirme s'être fait voler 1.800 euros par des policiers lors d'une fouille de son stand.
  • Mohammed, un autre contrefacteur, raconte que les agents lui auraient volé plus de 1.000 euros.
  • Naïm, vendeur de fausses paires d'Adidas, n'ose protester lorsque les fonctionnaires prennent des baskets et des sacoches avec de l'argent.
  • Abdelkrim, vendeur de produits contrefaits, estime qu'entre 40.000 et 50.000 euros d'argent liquide lui ont été volés par la brigade.
  • Bachir et son oncle Mehdi, vendeurs de produits légaux, affirment que des policiers ont volé l'argent du loyer dans leur boutique.

Les commerçants ont tous identifié les trois policiers qu'ils accusent de corruption. Ils les ont même affublés de sobriquets. « La blonde » pour la patronne de l’opération Eva S., « araignée » pour son complice masculin à tatouages, et « Sonic », pour celui dont la coupe de cheveux évoque le personnage de jeu vidéo.

Violences et Impunité: Un Climat de Peur

Plusieurs témoins racontent que quand les commerçants visés sont récalcitrants ou simplement au mauvais endroit au mauvais moment, les violences seraient légion. Momo, dont le magasin a une activité parfaitement légale, affirme avoir été victime de coups de taser par des policiers. Les commerçants auraient aussi subi des violences.

La vice-procureure indique par ailleurs qu’aucune enquête visant l’équipe d’Eva S. n’est en cours. Le Parquet signale simplement qu’une enquête a été confiée à l’IGPN, en 2022, pour « des faits de violation de domicile visant des agents de la BTC 824. Elle a été classée sans suite en mars 2023.

Le Rôle de la Brigade Spécialisée

Composée de six fonctionnaires, la brigade spécialisée a été créée en 2001. Ses horaires sont calés sur le marché, du vendredi au lundi, de 9h à 19h. Pour plus d’efficacité, les procédures de la BTC 824 sont simplifiées. Pas besoin de titulaires des marques, des avocats mandatés par les entreprises comme LVMH ou Lacoste jugent de l’authenticité des pièces. Ce pouvoir inédit entre les mains de policiers a déjà entraîné des dérives. En 2007, quatre policiers de la brigade ont été condamnés à du sursis pour vols.

Contrôles et Fermetures

Jamais, sans doute, les policiers n'auront été aussi nombreux qu'hier matin dans les armureries des puces de Saint-Ouen-Paris. Ce n'était pas pour racheter une torche ou un brassard, mais pour contrôler que tout y était en règle. Le GIR (groupe d'intervention régional), la douane, l'administration fiscale et les policiers de la sécurité publique ont empêché l'accès aux clients jusqu'en milieu de journée. Plusieurs infractions ont été relevées, concernant la réglementation sur la vente, l'exposition des armes, la législation du travail et la comptabilité. Dans le collimateur des autorités, quatre enseignes â?? aux mains de deux concurrents â?? que beaucoup aimeraient voir fermer.

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Quatre armureries se côtoient dans un mouchoir de poche, rues Lécuyer, Paul-Bert et Jean-Henri-Fabre, la rue qui longe le périphérique. Au cÅ?ur du plus grand marché aux puces du monde, qui voit passer entre 80000 et 120000 personnes certains week-ends, les devantures peuvent choquer. On y trouve des couteaux, des pistolets avec des balles à blanc, des flash-balls avec projectiles en promotion, du matériel pour paintball, des cagoules, des gilets pare-balles, des gyrophares, qu'on peut acheter mais qu'on ne peut pas utiliser sans autorisationâ?¦

Réactions et Mobilisation

« Désastreux pour l'image des puces. » L'ouverture consécutive de trois armureries, depuis décembre 2008, n'a pas été du goût des marchands du secteur. « Quand il n'y en avait qu'une, cela ne se voyait pas trop, mais quatre, ça ne passe plus, témoigne un antiquaire. C'est désastreux pour l'image des puces et mauvais pour le commerce. Les groupes de jeunes que drainent ces boutiques ne sont pas très rassurants pour nos clients. »

Lors du conseil municipal extraordinaire du 6 mai dernier sur la sécurité, les élus de Saint-Ouen ont demandé à l'Etat de « renforcer le contrôle du commerce des armes à feu et de fermer les boutiques d'armes factices ». Un sujet sensible puisque l'an dernier trois jeunes sont morts par arme à feu dans les rues de Saint-Ouen. « Les armes ne venaient pas de ces commerces, admet Abdelhak Kachouri, adjoint (PS) au maire chargé de la sécurité. Mais ce commerce d'armes non létales participe à l'idée que Saint-Ouen est une zone de non-droit. » L'ancien président des puces et élu d'opposition (Parti radical) William Delannoy explique en avoir glissé un mot au préfet, Christian Lambert. « Les puces ne sont pas un endroit approprié pour ce genre d'activité, que je réprouve au nom de la moralit?, martèle-t-il.

Tensions entre Armuriers

Les marchands sont d'autant plus agacés que les relations sont houleuses entre les deux armuriers. La commerçante historique a plus de 70 ans et son rival 39 ans. Elle avance fièrement quarante-sept ans d'activité. Lui s'est installé là en décembre 2008. Il était question qu'il reprenne l'armurerie de sa voisine, mais la vente a capoté et il a ouvert son propre commerce rue Paul-Bert avant de changer pour la rue Fabre. Elle a ouvert d'autres boutiques elle aussi. La guerre a commencé : invectives en public, insultes filmées en pleine rue, guerre commerciale. Elle a déposé plainte plusieurs fois contre lui. Toutes classées.

« Un contrôle de police? Je ne suis pas au courant, je reviens de l'hôpital après une très violente agression samedi dernier », a expliqué, sans vouloir s'étendre, la commerçante jointe hier par téléphone. Son voisin, en revanche, se réjouit du contrôle. « Cela fait un an et demi que j'attends ça, assure-t-il en accusant sa voisine de concurrence déloyale.

Armes de Collection aux Puces de Saint-Ouen

Aux puces de Paris Saint-Ouen, les marchands spécialisés d’armes de collection ne sont pas nombreux mais vous pouvez trouver néanmoins de très belles pièces anciennes. Le Curieux est situé dans le stand 126 allée 1 du marché Biron. Chez Marie Bonnet dans le marché Biron - stand 62 et 62 bis - vous pouvez dénicher à l’occasion un très chic porte fusil Adnet ou quelques objets de ce type.

Quelques conseils avant d'acheter une arme de collection

Ne pas foncer tête baissée et ne pas se laisser aller à un coup de cœur sans être au minimum "averti" sur l'objet en question.

Textes de lois et informations sur l’arme de collection

Selon la loi du 6 mars 2012 et le décret du 30 juillet 2013 : les armes de collection sont celles d’un modèle antérieur à 1900 (on ne parle pas de date de fabrication). Les armes qui sont fabriquées récemment (les répliques) ne doivent pas tirer de munitions à étuis métalliques. Les armes historiques et de collections sont classées catégorie D.

Le port et le transport des armes sans motif légitime, éléments d'arme et munitions des catégories D sont interdits. Ils sont uniquement admis dans le strict cadre d’une reconstitution historique (éléments d'arme des a, d, e, f, g et k du 2° de la catégorie D).

Tableau Récapitulatif des Accusations de Racket

Nom (Anonymisé) Activité Montant Extorqué (estimé)
Tarik Grossiste de contrefaçon 1.800 euros
Mohammed Contrefacteur Plus de 1.000 euros
Naïm Vendeur de fausses Adidas Montant non spécifié (prise de marchandises et argent)
Abdelkrim Vendeur de produits contrefaits 40.000 à 50.000 euros
Bachir & Mehdi Vendeurs de produits légaux Montant du loyer (non spécifié)

Vente Illégale d'Armes sur les Réseaux Sociaux

Des poings américains, des bombes au poivre et des matraques sont de plus en plus vendus sur les réseaux sociaux. Des armes interdites à la vente aux mineurs sont désormais disponibles en un clic. Un phénomène qui inquiète les professionnels du secteur et les syndicats policiers.

Alors que les affaires de violences commises par des jeunes se multiplient, un nouveau phénomène sur les réseaux sociaux inquiète. De plus en plus de comptes proposent en toute illégalité des armes de catégorie D (poings américains, bombes au poivre, matraques, couteau à point d'arrêt…) à destination d'un public précis : les adolescents.

Normalement interdites à la vente aux mineurs, ces armes sont accessibles en un clic et sans aucune vérification d'âge. "Il ne faut pas se limiter qu'aux armes de catégorie D. Ne serait-ce que par le Darknet, vous avez accès à n'importe quel type d'arme, et notamment des armes de guerre", s'alarme Fabien Bogais, délégué syndical national d'Alliance Police nationale, sur LCI, mercredi 13 août.

Un marché noir florissant

Par ailleurs, ce marché noir florissant constitue une concurrence déloyale pour les professionnels du secteur, pointe Yves Gollety, président de la chambre syndicale nationale des armuriers. "Il faut savoir que les commerçants qui vendent ce type de produit doivent être détenteurs d'un agrément d'armurier pour les armes de catégorie D normalement désignées. Souvent, sur Internet, ils n'ont pas ces autorisations", détaille-t-il.

Légalement, ces armes de catégorie D peuvent être détenues par des personnes majeures.

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