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Les armureries en France ont une longue histoire qui remonte à plusieurs siècles. Les armuriers étaient initialement des artisans spécialisés dans la fabrication d’armures pour les chevaliers et les soldats.

Dans ce métier peu ouvert et peu partageur, où l'on constate aussi un déficit culturel, il faut savoir vivre ensemble cet amour du bel ouvrage. Il faut aussi aller à la rencontre des autres, voyager, faire des expositions. Il n'y a rien de plus enthousiasmant que d'écrire une nouvelle belle histoire artisanale et de parvenir peut-être un jour à la partager avec un jeune successeur qui aura le plaisir de la parfaire.

L'armurerie à Pont-à-Mousson

Installé depuis 1998 à Pont-à-Mousson, Etienne Cornu s'est spécialisé dans la transformation des armes de chasse. Des volutes Ecole de Nancy qui tranchent avec les gravures traditionnelles des armes de chasse.

Etienne Cornu a en effet invité Paul Chapuis, que l'on considère comme le créateur du renouveau du fusil "Express" en France. Avec lui, son fils Pierre Chapuis, meilleur ouvrier de France en gravure et patron des établissements Pierre Artisan... une pointure dans le milieu de l'armurerie. Et troisième homme de la visite mussipontaine : Jean-Charles Savin et ses deux titres : meilleur ouvrier de France en équipe et meilleur de France en basculage.

Essais et réglages, étayés de conseils par M. "La Fédération de chasse de Meurthe-et-Moselle...

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La blouse bleue du laborieux, en cette période d’entre deux fêtes, Étienne Cornu est affairé à l’atelier sur une arme de tir. Le matin, c’est un client d’Alsace qui l’avait sollicité pour régler une arme. Tandis que quelques jours plus tôt, un client écossais, résidant au Portugal, ne voulait faire réviser son arme que par le Mussipontain.

Etienne Cornu ne s’en étonne même plus. « C’est une histoire de bouche-à-oreille », résume Pascale, son épouse. Une « femme de l’ombre » affectée aux tâches ingrates de l’administration, et qui pourtant assure un poste clé, dans cette entreprise que le couple a montée de toutes pièces, il y a bientôt 19 ans. Seuls contre vents et marées, ils construisent pas à pas « leur aventure ».

Et ce ne fut pas une évidence, pour Etienne, qui autrefois rêvait de devenir mécanicien moto. Lui, qui avait grandi dans l’entreprise familiale créée en 1946 à Nancy par son père Edmond Cornu. « Mais entre la rigueur de la mécanique moto, et celle des armes, il y a un lien », estime Pascale. Alors, Etienne se tournera vers la Belgique et sa célèbre école de Liège ; Un apprentissage, chez les meilleurs armuriers du genre, et le voilà à prendre sa destinée en main.

L'évolution de l'atelier d'Etienne Cornu

Installé durant neuf ans rue Gambetta, il rapatrie son entreprise dans le sous-sol de son pavillon du Pré Latour. Sans vitrine, mais avec une petite porte où il faut sonner pour entrer, le voilà très vite à l’étroit. Le garage où il abrite ses motos disparaît, un nouveau local se construit dans le jardin, et deux employés font leur entrée. Grégory, un passionné de chasse et Thomas qui se spécialise dans le Tir sportif.

Etienne Cornu, lui, aime toujours à relever les défis mécaniques. Bichonner les armes anciennes comme son fusil des années 1902 à 1927. Mais surtout, les armes de ses clients. Le Mussipontain est reconnu pour choyer des armes haut de gamme. Et il n’aurait pas son pareil pour le montage des lunettes à crochets. « Ils sont à peine trente à pouvoir le faire en France », confie Pascale, admirative du travail de son époux.

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Loin des regards, dans son atelier où fleurent bon l’huile et les copeaux de métaux, l’armurier cultive la grande tradition de l’armurerie. Une école de rigueur et de précision, plébiscitée par les chasseurs ou les adeptes du tir. Des « fétichistes » qui ne confient pas leur arme à tout le monde. Vu sous cet angle, quelques kilomètres en train, ou en avion, n’auraient rien de surprenant, pour qui veut faire bichonner son « objet de loisirs » par un maître du genre.

Les armureries en France aujourd'hui

Aujourd’hui, il existe environ 15 000 armureries en France. Elles se trouvent dans toutes les régions du pays et peuvent être grandes ou petites, indépendantes ou liées à des chaînes nationales.

Comment trouver un bon armurier?

Si vous cherchez à trouver un bon armurier, il est important de bien faire vos recherches. Vous pouvez demander des recommandations à des amis ou à des membres de votre famille qui utilisent des armes à feu à Saint-Etienne, ou consulter des forums en ligne dédiés à ce sujet. Il est également possible de rechercher des avis en ligne sur les armureries à Saint-Etienne.

Il existe plusieurs raisons pour lesquelles il peut être avantageux d’aller chez un armurier à Saint-Etienne. Tout d’abord, les armuriers sont des experts en matière d’armes à feu et peuvent vous aider à choisir le bon équipement pour vos besoins. Enfin, les armuriers peuvent également offrir des services tels que des réparations et des personnalisations, ce qui peut être très utile pour les propriétaires d’armes de chasse.

Si vous souhaitez vous adresser à d’autres armureries de Saint-Etienne et connaître les leurs nombres, les avis etc. Si vous ne trouvez pas d’armureries à Saint-Etienne où si elle ne répond pas à votre besoin, n’hésitez pas à nous contacter.

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Les défis du métier d'armurier

Avec le temps, le métier a donc changé. Alain a essuyé des balles perdues, presque mortelles pour son activité : « Le Luxembourg et ses taxes avantageuses, la concurrence d’internet : on n’a pas été épargné. » Peu d’armuriers ont survécu à ces blessures de guerre commerciale.

Alain Leroy n’a toutefois pas pu céder son royaume à deux candidats sérieux. La faute à une réglementation pointilleuse : « Depuis 2012, il faut être titulaire d’un certificat de qualification professionnelle émanant de la préfecture. Seuls un armurier en exercice ou un vendeur en armurerie, exerçant depuis au moins trois ans, peuvent l’obtenir. » De quoi dissuader ses potentiels acquéreurs.

Depuis une vingtaine d’années, le nombre de chasseurs a chuté de 50 %. Ce qui ne manque pas d’infléchir lourdement la vente de fusils et carabines. La faute à l’exode rural, selon l’artisan du 21 rue des Quatre-Églises. À la disparition des petits exploitants agricoles, dont le mode de vie était encore en symbiose avec la nature, la forêt et la chasse.

Et puis les armes ont mauvaise presse depuis un bon moment maintenant. Du coup, les gens renâclent à venir en ville avec un fusil dans le fourreau pour le faire réparer. C’est injuste d’ailleurs. Comme je dis toujours : l’arme n’est jamais qu’un objet. Si je pose un marteau sur la table, ça ne pose pas de problème, elle ne va pas bouger. S’il y a quelqu’un à diaboliser, c’est celui qui s’en empare pour me taper sur la tête plutôt que d’enfoncer un clou.

L'art de l'armurerie : plus qu'un simple commerce

On aurait tort en effet de réduire l’armurier à un simple marchand de canons. C’est avant tout en homme de l’art qu’a œuvré Edmond. Sur la base d’une simple boîte de culasse et d’un mécanisme de détente, il forge une arme intégrale. Jusqu’aux derniers réglages sur mesure qui tiennent compte de la carrure d’épaule de son futur propriétaire, de la longueur de ses bras, de son cou et même de l’écartement de ses yeux.

« De la même manière qu’on peut fabriquer artisanalement une voiture sur la base d’un simple châssis. » Cet art, une pièce en témoigne encore sous vitrine, une carabine à verrou type Mauser totalement retravaillée, à canon octogonal, crosse en noyer 5 étoiles avec des formes dites « à la française », prise arrondie et galbée. Une petite merveille à 26.500 €.

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