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Les fusillades aux États-Unis entretiennent systématiquement le débat sur le droit de posséder et de porter une arme à feu, et soulèvent la question de sa légitimité.

Un adolescent de 18 ans a ouvert le feu dans une école primaire du Texas, tuant 21 personnes dont 19 enfants de moins de 10 ans. Cette nouvelle fusillade a rouvert aux États-Unis le débat sur les armes à feu, avec peu voire aucune perspective de débouchés.

"Quand, pour l'amour de Dieu, allons-nous affronter le lobby des armes ?", lance le président américain Joe Biden, ému,"écœuré et fatigué" après une nouvelle fusillade dans une école, l'une des pires depuis plusieurs années.

Dix-neuf enfants de moins de dix ans et deux adultes ont été tués par un adolescent de 18 ans qui a ouvert le feu, mardi 24 mai 2022, dans une école primaire de la ville d'Uvalde, au Texas. "Ne me dites pas qu'on ne peut rien faire contre ce carnage", soutient le président.

Cette nouvelle tuerie a replongé les États-Unis dans le fléau des fusillades en milieu scolaire, que les gouvernements successifs ont jusqu'alors été impuissant à endiguer, mais aussi le très clivant débat sur la prolifération des armes à feu. Un débat stérile, sans perspective d'avancement, tant les Américains sont attachés à leurs armes et au deuxième amendement de la Constitution américaine, qui leur garantit le droit de les détenir.

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Dans le pays, 30% des adultes possédaient au moins une arme à feu en 2017.

Fervent défenseur d'un meilleur encadrement des armes à feu, Joe Biden avait promis durant sa campagne de faire de cette cause une priorité dès le premier jour de son mandat. En avril, le dirigeant démocrate a durci la réglementation des armes "fantômes", des armes en kit pouvant être fabriquées à la maison et dont certaines parties peuvent être achetées en ligne ou produites grâce à une imprimante 3D.

Mais aucune grande avancée n'a été faite au niveau national, en raison de la très courte majorité parlementaire des démocrates. Autre frein d'ampleur : la National Riffle Association (NRA), ce très puissant lobby du port d'armes qui finance de nombreux responsables politiques républicains.

Réglementations sur les armes à feu dans les États américains

Chaque État a une législation différente sur le sujet, et les lois valables chez certains d’entre eux ne traversent pas les frontières des autres. Aux Etats-Unis, le port d’arme est d’abord réglementé au niveau fédéral, puis par chaque état.

Puisqu'il est ainsi peu probable que le Congrès adopte des réglementations fédérales sur le contrôle des armes, c'est aux États de prendre l'initiative. Washington DC et l'État de New York possèdent les législations les plus restrictives sur le port d'arme. D'autres, comme le Colorado, le New Jersey et la Virginie, ont durci leurs règles en réponse aux tueries de masse en 2021.

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Mais plusieurs États ont profité de la pandémie de Covid-19 pour adopter des lois ou assouplir des anciennes afin de faciliter le port d'armes, se targuant d'être des "sanctuaires du deuxième amendement", comme l'Oklahoma et l'Arizona. Quant au Texas, théâtre de cette nouvelle fusillade, c'est l'un des États où il est le plus facile de se procurer une arme.

Depuis le 1er septembre 2021, toute personne âgée de plus de 21 ans et n'étant pas visée par une interdiction peut détenir une arme à feu et la porter en public.

Depuis le début de l'année 2022, plus de 200 fusillades de masses ont eu lieu en seulement quatre mois, selon le décompte de l'organisation Gun Violence Archive. La fabrication d'armes à feu a par ailleurs triplé en vingt-ans.

Un juge fédéral a invalidé une loi qui interdit depuis plus d’un demi-siècle aux armuriers agréés de vendre des pistolets aux jeunes de moins de 21 ans. Ces armes de type AR-15, au cœur de nombreux bains de sang, n’étaient pas fréquentes en 1968 quand les parlementaires avaient adopté une loi pour interdire aux armuriers de vendre des armes de poing aux jeunes de 18 à 21 ans, au motif qu’ils commettent plus de crimes que les plus vieux.

Depuis, les jeunes Américains peuvent se procurer revolvers et pistolets lors de vente privée, dans des salons ou par l’entremise de leurs parents, mais pas dans des commerces ayant une licence fédérale, où ils peuvent en revanche acheter toute sorte de fusils.

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La loi de 1968 a fait l’objet de plusieurs attaques en justice depuis son adoption mais avait tenu jusque-là. Mercredi, le juge fédéral Robert Payne, qui siège en Virginie, a jugé qu’un arrêt rendu en juin par la Cour suprême des États-Unis avait changé la donne.

Pour le juge Payne, ce n’est pas le cas ici : « La loi et ses décrets d’application ne sont pas cohérents avec l’Histoire et les traditions de notre Nation, et ne peuvent donc pas tenir », écrit-il dans sa décision de 71 pages. « Depuis des temps immémoriaux, les jeunes se conduisent comme… des jeunes. Sa décision, qui devrait faire l’objet d’un appel et pourrait aboutir devant la Cour suprême, a été vivement critiquée par l’association Everytown for Gun Safety, qui milite pour davantage de restrictions sur les armes à feu.

Alors que les adeptes de la prohibition des armes à feu détenues légalement par des citoyens responsable, pointent du doigt les Etats-Unis, encore et toujours, citant par exemple des chiffres comme les 30.000 morts annuels par armes à feu, poncif encore entendu dans le reportage diffusé sur TF1 samedi dernier et intitulé « USA … la loi des armes », il est toujours intéressant de connaitre ce qu’il en est réellement . En 2000 les 12.943 homicides rapporté 66% (8.493) implique des armes à feu.

A titre de comparaison, alors que tout le monde semble vouloir minimiser l’importance de la Grippe A, officiellement le Ministère de la santé des USA fait état de 11.000 décès dus à ce virus, soit plus que les tués par armes à feu.

Récemment alors que le Mexique s’est plaint que des 90% des armes utilisées par les gangs qui mettent à feu et à sang la ville de Mexico et les autres grandes villes du pays, sont armés avec des armes achetées librement aux USA. Cet erreur est le fait de la déformation (volontaire ou non) de la déclaration du directeur adjoint du BATFE qui a affirmé sur la chaine FOXNEWS que 90% des (6.000 en 2007-2008) armes traçables trouvées sur les scènes de crime aux Mexique viennent des USA.

Le poing américain

Le poing américain, normalement nommé Coup-de-poing américain est une arme de défense de contact. Composé de métal ou de laiton, il comporte le plus souvent 4 ou 5 trous à l’intérieur desquels on passe les doigts. En refermant le poing, le reste de la pièce de métal se loge au creux de la main.

La surface métallique plus petite et plus dure que le poing concentre l’impact et intensifie la force de frappe, ainsi les coups portés sont plus forts qu’avec le simple poing. Il convient d’utiliser cette arme de défense uniquement en cas d’agression. L’utilisation d’une telle arme n’est pas sans risques, Un coup au visage peut blesser mortellement.

Veiller à viser les parties du corps plus basses comme le ventre, les côtes ou les jambes. Dans l'antiquité, lors d’une épreuve de combat aux jeux olympiques, les grecs utilisaient déjà le ceste afin de gagner l’épreuve par le KO de l’adversaire.

Le ceste est l’ancêtre du coup de poing américain, il était constitué de lanières de cuirs dures attachées aux avant bras des participants. Par la suite, les romains y ajoutèrent des pointes métalliques, des plaques en fer et tout autre pièce contondante. Sa forme a continué d’évoluer au fil du temps.

Durant la guerre de cession, les fusils à répétition était très long à recharger. Durant la première guerre mondiale, il était fait de métal acier et possédait également une dague dans son prolongement. Il était utilisé par les « nettoyeurs de tranchées », ces soldats qui se battaient en corps à corps avec l’ennemi pour gagner la tranchée adverse.

Avec l’arrivée des armes plus puissantes et plus longues distances, son utilisation a peu à peu été abandonnée au cours de la seconde guerre mondiale.

Oui, la vente de poing américain est légale en France. Il est classé dans les armes de catégorie D, c’est à dire que la vente est libre aux personnes majeures de plus de 18 ans.

Nouvelles réglementations

Le Congrès américain a adopté sous les applaudissements ce vendredi une loi visant à mettre en place une régulation des armes à feu. Il s'agit de la plus importante en près de 30 ans dans un pays gangréné par les fusillades.

Après le Sénat jeudi, la Chambre des représentants a approuvé un ensemble de mesures instaurant de nouvelles limitations sur les armes et consacrant des milliards de dollars à la santé mentale et à la sécurité dans les écoles.

Le texte était soutenu par des sénateurs républicains et démocrates. Le texte met notamment en avant le soutien à des lois, Etat par Etat, qui permettraient de retirer des mains de personnes jugées dangereuses les armes qu'elles possèdent. Il veut aussi renforcer la vérification des antécédents judiciaires et psychologiques pour les acheteurs d'armes âgés de 18 à 21 ans et instaurer un meilleur contrôle de la vente illégale d'armes, et le financement de programmes dédiés à la santé mentale.

Mais les mesures proposées restent très loin de ce que voulait le président Biden, comme l'interdiction des fusils d'assaut. Après une série de fusillades meurtrières, le texte constitue malgré tout une première depuis des décennies.

Dans une Amérique profondément divisée, un accord au Congrès entre élus démocrates et républicains est en effet rare, d'autant plus sur ce sujet très clivant. Parmi les élus républicains à la Chambre, 14 ont outrepassé les consignes de leur chef Kevin McCarthy pour voter en faveur du projet de loi.

Le vote est intervenu au lendemain de l'invalidation par la Cour suprême - dont la majorité des juges sont conservateurs - des « restrictions » au port d'armes prévues depuis 1913 par une loi de l'Etat de New York. Cette décision, très attendue, a clairement affirmé pour la première fois que les Américains avaient le droit de porter des armes hors de leur domicile.

Jeudi, en réaction à l'adoption de la loi sur la violence par arme à feu, le chef démocrate de la majorité au Sénat Chuck Schumer s'est félicité que la chambre haute ait « fait quelque chose que beaucoup pensaient impossible il y a encore quelques semaines: nous avons adopté la première loi marquante en trente ans sur la sécurité liée aux armes ».

Son homologue républicain Mitch McConnell avait estimé que cette loi rendrait les Etats-Unis plus sûrs « sans que notre pays soit moins libre ».

Aussitôt le texte dévoilé, la NRA, le puissant lobby des armes, avait exprimé son opposition au texte, jugeant au contraire qu'il pourrait être utilisé pour « restreindre les achats d'armes légales ». Le projet « laisse trop de latitude aux représentants de l'Etat et contient également des dispositions indéfinies et trop générales, invitant à une ingérence dans nos libertés constitutionnelles », a-t-elle dit dans un communiqué.

Avec la tuerie dans l'église de Charleston, la sempiternelle question sur le droit de posséder et de porter une arme se repose aux Etats-Unis. Comme ce droit est inscrit dans la Constitution américaine, l'interdire est un vrai problème.

Tous les moyens sont donc bons pour tenter de détourner les citoyens des armes à feu.

Plus de dix fois l'attentat du World Trade Center chaque année, c'est le nombre de morts par balles aux Etats-Unis. Qu'ils aient été assassinés, auteurs de suicide ou victimes malheureuse d'un tir accidentel, plus de 30.000 Américains sont ainsi tués tous les ans.

Posséder et porter une arme est un droit figurant dans la Constitution américaine, c'est le fameux deuxième amendement.

Il existe dans ce pays un très puissant lobby, qui défend avec vigueur ce droit à posséder une arme. Les opposants aux armes à feu parlent des dégâts, des vies brisées, de familles ravagées. Au début de la vidéo, le texte dresse un état des lieux.

Plus de 60% des Américains pensent qu'avoir une arme sécurisera leur vie.

Après avoir demandé le motif de l'achat et s'être vu répondre quasiment systématiquement «sécurité»,«protection», le commerçant vante les qualités d'une arme. «Celui-ci est très maniable, facile a utiliser.

«C'est un de nos droits d'avoir une arme, mais mon opinion vient de radicalement changer. Le lobby pro-arme ne se rend pas et tente dans différents Etats d'élargir les prérogatives des détenteurs de permis de port d'arme. Il y arrive. Ainsi, à partir du 1er août 2016, s'ils ont plus de 21 ans, les détenteurs de permis de port d'arme pourront accéder à tous les campus du Texas dûment armés, au prétexte de se prémunir contre les actes de tireurs fous, une spécialité bien américaine.

Ce texte a donné lieu à maintes controverses sur son interprétation, et les pontes en robe longue de la Cour Suprême ont eu des difficultés à énoncer une règle d’application claire et uniforme. Que les nerveux ne dégainent pas trop vite, posséder une arme ne signifie pas qu’ils peuvent se balader avec une carabine dans le coffre, ou sortir leur colt pour un duel sur le bas côté de la route.

La Cour Suprême a décidé qu’« un particulier peut posséder une arme à feu ; mais que ce droit n’est valable que pour se défendre ».

Chaque Etat a ses propres lois sur le port d’armes, et décide s’il est nécessaire d’avoir un permis pour en porter et en utiliser une. Un permis est nécessaire, mais il est délivré par l’autorité locale (shérif ou police), et à leur totale discrétion.

Le permis est ensuite délivré par le « Florida Department of Agriculture and Consumer Services » en Floride, est valable 7 ans et coûte environ 120$. En voiture ? En Floride, montrer son arme en public sans raison légitime équivaut à une agression à main armée, passible d’une peine de 3 ans d’emprisonnement.

Ces utilisations « justifiées » d’une arme doivent toutefois être motivées par la crainte d’un danger imminent, d’une violence infligée qui serait susceptible d’entraîner la mort ou de sérieux préjudices corporels.

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