La richesse archéologique de Pîtres et de ses alentours est considérable, des époques proto-historiques à l'époque médiévale. Cité gallo-romaine, puis résidence royale sous les Mérovingiens, palais et château fort sous les Carolingiens, la cité est l'un des centres politiques majeurs de la Francie Occidentale au temps de Charles II dit le Chauve (823/877).
En 855, la grande flotte des Danois, sous le commandement de Sidroc, s'empare de la Seine et assiège le château. En 862, le roi fait établir des travaux de fortification et de défense et notamment un pont fortifié sur la Seine pour contrôler les trois vallées de la Seine, de l'Eure et de l'Andelle. En 864, l'Edit de Pîtres condamne à mort Pépin II d'Aquitaine (823/864) comme traître et apostat.
La cité sert de séjour royal à plusieurs reprises sous le règne du roi Charles III dit Le Simple (879/929) qui fait don à son chancelier en 905, le diacre Ernaste, de 11 serfs attachés au domaine royal (6 hommes, 4 femmes et un enfant). Vers 1070, le territoire est donné par Roger de Beaumont dit Le Barbu (1015/1094) à l'Hôtel-Dieu de la Madeleine de Rouen. Vers 1090, Guillaume de Breteuil (1050/1103) donne aux religieuses de l'abbaye Notre-Dame de Lyre toute la dîme et la redîme de la vallée de Pîtres.
Un jeune serf, Edmond, éprouve un violent amour pour Caliste, fille de Rulphe, baron de la Cour de l'empereur Charlemagne, seigneur de Pîtres et de Pont-Saint-Pierre, qui habite un château près de Rouen sur la rive de l’Andelle. Un jour où Rulphe chasse avec sa fille dans la vallée, un sanglier blessé fonce, furieux, sur Caliste ; le cheval tombe et elle va périr quand Edmond surgit, tuant le sanglier. Caliste éprouve bientôt un tendre amour pour son sauveur qui demande alors sa main mais le baron, refusant d’unir sa fille à un serf, met à son consentement une condition impossible : la porter, sans repos, en haut de la côte dominant le château. Edmond gravit la pente avec son précieux fardeau. Doté d’un immense courage Edmond arrive au sommet, dépose sa conquête mais tombe, mort de fatigue. De douleur, son aimée expire à l’instant tandis que deux colombes s’envolent d’un ermitage voisin en chantant tristement. Aujourd'hui, en haut de la falaise calcaire qui porte toujours le nom de Côte des deux Amants, le prieuré ruiné a fait place à une maison de retraite.
Située au centre de la ville, elle est construite selon un plan allongé auquel sont ajoutés trois bâtiments annexes sur la façade méridionale. Elle possède un seul vaisseau, trois travées pour la nef, une pour la tour-clocher et une pour le choeur, et se termine par un chevet plat. L’intérieur s’élève sur un seul niveau composé de grandes baies situées à des hauteurs variables. La nef est couverte par une voûte lambrissée, appuyée sur une corniche en saillie, à laquelle est accrochée une poutre de gloire et son crucifix. Le mur Nord est daté du IXème siècle. La nef est agrandie au XIIème siècle. Le choeur, la tour-clocher et les chapiteaux sont du XIIIème siècle. La chapelle Sud du choeur est édifiée au XIVème siècle. Elle appartient au XVIIIème siècle à la Famille de Boniface. En 1993, l'établissement est fermé.
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La conférence donnée par Loïc Delafaite et la sortie in situ qui l'a prolongée permettent de rappeler l'importance des activités non agricoles dans l'économie des campagnes médiévales. Parmi les activités extractives médiévales, l'exploitation ardoisière restait néanmoins très localisée et ne constituait pas la plus représentative, en comparaison aux carrières ''classiques'' (y compris de schiste) qui ponctuaient le paysage des campagnes. Doit-on y rattacher l'exploitation de l'argile nécessaire à la fabrication de tuile ? Néanmoins, la première place revient aux moulins installés sur les cours d'eau, et souvent associés à des « pescheries ».
Des moulins à usages divers : en 1459, dans la châtellenie de Montcornet que venait d'acquérir Antoine de Croÿ, Charroué, Haudrecy, Les Mazures, Sécheval possèdaient leur moulin à farine ; il y en avait trois à Renwez ; celui d'Anchamps était un pressoir à huile ; à Lonny, l'installation devait être assez conséquente puisqu'elle comportait à la fois des meules à grain et une « pille à oile » ; enfin, celui de La Madelaine, au pied de l'éperon du ''Mont Cornu'' était destiné « a fouler draps ». Les maîtres du sol, en ce Moyen Age finissant, commençaient à confier l'exploitation de ces unités de productions non-agricoles, mais tout à fait rurales, à des ''entrepreneurs'' privés chargés de les faire fructifier.
De nombreux événements liés aux armes anciennes et au militaria ont été annulés. Voici une liste non exhaustive :
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