Luc Legrand s’est installé en tant qu’armurier en mars 2021, dans la zone d’activité Zubiondo d’Ascain. Fils et petit-fils de chasseurs (et de gendarmes), après une première expérience professionnelle à Urrugne, il a trouvé l’opportunité de revenir sur ses terres pour vivre de sa passion.
« Armurier, c’est un métier qui sort du commun. C’est surtout, chez nous, l’un des plus réglementés. » Actualité oblige, en France avec les chasseurs régulièrement montrés du doigt et aux États-Unis qui subissent à intervalles cadencés l’horreur de tueries de masse, Luc Legrand sait bien que sa profession est sujette à amalgames. Vendre des armes n’a rien de la transaction anodine. Dans ces conditions, s’installer à 23 ans à peine relève de la gageure.
« C’est comme pour ceux qui adorent les voitures, je ne peux pas l’expliquer. Quand on aime ça, cela fait plaisir de posséder une belle arme, de l’entretenir et savoir s’en servir à bon escient. » Ce discours qui peut cliver, Luc Legrand l’assortit de toutes les mesures qui contraignent son métier d’un côté, la possession et l’usage d’une arme de l’autre. Il éclaire ainsi un sujet souvent méconnu.
« Aujourd’hui, j’ai le droit de vendre les armes de catégories C pour la chasse, B pour les armes essentiellement utiles au tir sportif et A1, qui sont des armes de guerre et qui ne concernent qu’un nombre infime de personnes. » Il est interdit d’acquérir ou de détenir une arme de cette catégorie.
Le cahier des charges est très lourd en termes de sécurité des locaux (barreaux aux fenêtres, système de fermeture et d’alarme, coffre-fort…) et administratif (diplômes et autorisations). Autant d’items cochés par la gendarmerie, expéditrice d’un rapport à la préfecture seule habilitée à délivrer l’agrément. « Pour la catégorie A1, ce sont des policiers spécialisés qui viennent de Paris pour des contrôles encore plus poussés. »
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« Je ne peux évidemment pas vendre d’arme à n’importe qui, reprend Luc Legrand. Pour la catégorie C, l’acquéreur doit être détenteur d’un permis de chasse valide de l’année en cours, qui peut être passé à partir de 16 ans. Je peux donc, en théorie, vendre une arme à quelqu’un de cet âge. Mais je n’ai jamais eu affaire à ce genre de cas. Généralement, les adolescents viennent avec un parent qui inscrit le fusil à son nom. Les gens sont responsables. »
« Tout aussi malheureux qu’ils soient, les accidents de chasse restent des accidents. La comparaison avec la voiture est encore valable. Et le permis de chasse est sans doute plus difficile à obtenir que le permis de conduire. »
Pour les armes de catégorie B, les exigences sont davantage drastiques : l’acheteur doit notamment présenter une licence de la Fédération française de tir (pour certaines armes), un casier judiciaire vierge (sur le bulletin n° 2), ne pas avoir un comportement laissant craindre une utilisation de l’arme dangereuse pour lui-même ou pour autrui… L’autorisation est accordée pour une durée de cinq ans : « Le propriétaire doit ensuite rendre ses armes en les mettant en dépôt, par exemple, et recommencer toute la démarche administrative. »
Les mesures de sécurisation du local ont nécessité le plus gros de l’investissement pour le jeune entrepreneur lors de son installation. Il compte désormais sur le bouche-à-oreille pour mettre en valeur son travail. Notamment la partie « noble » du métier, au sein de son atelier où il propose l’entretien régulier des fusils, carabines, pistolets… « Je suis assez connu ici dans le milieu de la chasse. »
Arme de catégorie C, soumise à déclaration, pièce d'identité en cours de validité, permis de chasser ou licence de tir sportif en cours de validité obligatoire.
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En tant que courtier, nous nous occupons de tous les contrôles administratifs liées à l'achat-vente d'armes. Le vendeur professionnel s'occupera de la déclaration en préfecture ou auprès du SIA (Système d'Information sur les Armes). Dans le cas d'une déclaration en préfecture, vous recevrez directement les récépissés à votre domicile. Vous n'avez aucune démarche administrative à faire.
L'armurerie Gilles est une entreprise créée en 1933 par Mr Charles Gilles. Sous sa direction, l'armurerie propose encore plus de choix en terme de fusils de chasse, carabines de chasse, armes de tir sportif de catégorie B comme armes de compétition ainsi que tous les accessoires armuriers.
Fabien Patou développe également fortement son offre sur internet afin de mettre à disposition de tous les tireurs et chasseurs français de large choix disponible au sein du magasin de Flers : plus de 1000 armes, 400 m² d'exposition sur un site de 2000 m², 1 tunnel de tir pour régler les optiques, un sanglier courant et le conseil de professionnels passionnés.
C'est toujours un plaisir de chasser avec une arme faite par Joannès, Armand ou serge Boucher. Ancien de la Manu, Joannès s'est formé dans les ateliers qui ont produit le superbe Idéal, fleuron de la Manu! Quand il s'installe en 1920, il est l'un des principaux artisans d'armes fines de Saint-Etienne avec Granger, que Paris s'arrache. En 1936, il transmettra à son fils ce savoir faire qui a fait l'excellence de l'armurerie française, poursuivi par son petit fils Serge.
BOUCHER : un nom qui force l'admiration ! Ce modèle particulièrement léger, pour un calibre 12, me convient parfaitement. Très bien équilibré, il monte rapidement à l'épaule. Essayé dans un endroit particulièrement broussailleux, avec des cartouches complice et super complice de chez Vouzelaud, il a répondu à mon attente. Trouver un superposé 12/70 de mois de 2,8 kgs, tout acier, doté de jolis bois et de gravures fines n'est pas chose aisée.
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Pourtant certains artisans stéphanois y sont parvenus et leurs armes - qui défient le temps - se démarquent au premier coup d'oeil et d'essai à l'épaule des armes actuelles.
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