Envie de participer ?
Bandeau

Pendant trois siècles, l’Europe est travaillée par l’effort de construction des états-nations concurrents. La guerre exprime la puissance terrifiante et protectrice du souverain, fût-il, à l’extrême, le peuple, délimite des frontières linéaires qui se substituent peu à peu aux mosaïques indéfendables des relations de suzeraineté, contribue à unifier les peuples. Elle est indissociable des révolutions industrielles, de l’émergence du capitalisme, de l’existence de la classe ouvrière. En 1709, Louis XIV, fait publier un appel au peuple très éprouvé déjà par la guerre de Succession d’Espagne, justifiant son refus de la paix que propose l’ennemi : « Mais quoique ma tendresse pour mes peuples ne soit pas moins vive que celle que j’aie pour mes propres enfants (…) je crois qu’ils s’opposeraient eux-mêmes à la recevoir à des conditions également contraires à la justice et à l’honneur du nom français ».

Il annonce ainsi l’ère des levées en masse qui sauveront la première République. C’est le temps des grandes armées. Le nombre de soldats, que l’on comptait par dizaines de milliers, atteint les 100 000 dans la décennie 1670, les 400 000 à la fin du règne. En 1760, les auteurs évaluent encore les troupes françaises autour des 250 000. A partir de l’ordonnance de 1688, la levée de la milice par paroisse contribue au recrutement. « L’armement du peuple » sera théorisé par Clausewitz : à propos de « l’accroissement inouï de la masse des armées grâce à ce système [des réquisitions] et à la conscription universelle, et l’emploi de milices », il note : « la nation qui fait un usage judicieux de ces moyens acquerra une supériorité sur ceux qui négligent de s’en servir ».

A la veille de 1789, la France a environ 150 000 hommes sous les armes, effectif élevé jusqu’à 250 000 en temps de guerre, 500 000 en 1793. Les effectifs ne diminuent que très provisoirement après 1815 : l’armée du Second Empire comprend 650 000 hommes dont 250 000 en état d’entrer en campagne. L’ère des armées nationales annonce ainsi celle des mobilisations générales, mais s’en distingue nettement.

L'Organisation Militaire et la Guerre Réglée

Les régiments multipliés sont organisés, uniformisés, contrôlés. En France, du « Secrétariat de la guerre » au XVIIe siècle, au « Conseil » puis au « Comité de la guerre », plus secret, au XVIIIe, la guerre est la prérogative d’un petit nombre autour du souverain. C’est le temps d’une intense mise en ordre par les textes, notamment après 1673, en partie sous l’impulsion de Vauban : « 25 ordonnances par an avec un maximum de 56 pour l’année 1684 » et des milliers de lettres et documents. La guerre elle même est « réglée ». Le « De Jure ac Pacis » d’Hugo Grotius paraît en 1625, le « Droit de la Nature et des Gens » de Pufendorf en 1672. Le droit contribue à mettre la guerre en forme, on dirait presque en scène.

La stratégie trouve bientôt ses principes universels, résultat de l’apparition d’écoles d’officiers, dont le modèle est donné en 1616 par la Schola militaris ouverte par Jean de Nassau dans sa capitale, Siegen, à 75 kilomètres de la confluence de la Sieg et du Rhin. L’École militaire de Paris ouvre en 1751. La théorie est fixée pour l’essentiel, tardivement, par l’ouvrage de Carl Von Clausewitz qu’on vient d’évoquer, paru inachevé après sa mort en 1831 : « De la Guerre ». La supériorité de la défensive, le principe de la concentration des moyens pour l’offensive, le concept de point culminant de la victoire, la notion d’usure, celle de l’interactivité des adversaires, l’idée enfin que l’action sanglante n’est qu’un prolongement de la politique et n’a pas de limite à priori peuvent se lire comme l’analyse de la guerre des combats à portée de tir visible, qui reste une guerre de campagnes.

Lire aussi: Découvrez l'armurerie airsoft

Mais il s’agit bien d’une vision globale des objectifs et des moyens : pas un art, pas une science, une théorie. Jusque-là, les ouvrages militaires apparaissaient plus comme la mise en forme d’un art de l’engagement et de l’organisation d’une campagne, déjà fixé par le duc de Rohan en 1636 dans son « Traité de la Guerre » et par Montecuccoli dans un livre portant le même titre en 1645. La cohérence de cette période tient en effet plus à la tactique qu’à la stratégie, même si elle valorise le mouvement et la bataille au détriment de la dialectique des sièges. Le « Kriegsbuch » de Jean de Nassau donne souvent, déjà, l’impression de cette « extraordinaire attention aux détails » que revendiquera Napoléon.

L'Évolution de l'Armement

La puissance de feu qui fait la décision est donnée par l’artillerie de campagne et le fusil à baïonnette. Evolution suivie avec prudence en France. Le Régiment des fusiliers du Roi n’a guère qu’une fonction expérimentale au XVIIe siècle et des ordonnances de 1665 et 1666 interdisent l’usage du fusil, contre l’avis des soldats qui l’ont expérimenté. Il faut attendre le lendemain de la guerre de Sept Ans (1763), pour voir Gribeauval, nommé inspecteur général d’Artillerie par Choiseul, proposer un système d’artillerie légère contre le « système Vallière », encore marqué par l’ère des grosses pièces de la guerre de sièges.

Ce qu’il attend d’un canon est assez bien rendu par la critique qu’il fait d’une arme prussienne : « (…) un boulet aussi léger poussé par une pièce si courte ne saurait pénétrer dans un corps d’infanterie ou de cavalerie, surtout s’il arrive en tombant de haut. (…) Le canon prussien (…) manque de justesse et de portée pour tirer d’écharpe ou prendre des flancs sur une ligne ; ils n’ont pas assez de violence pour pénétrer dans des corps profonds. Aussi ces pièces sont hors d’état de remplir les grands objets auxquels l’artillerie est destinée ». L’une des qualités essentielles de l’arme est dès lors sa mobilité pour être approchée de l’ennemi à bonne portée de tir. L’ordonnance décidée en Conseil le 13 août 1765 entérine l’allègement et le raccourcissement des pièces qui suivent les régiments en ligne, la standardisation des affûts et le réglage de la hausse par une vis de maniement rapide. La puissance de feu en est doublée. Mais l’ordonnance reste manuscrite, est remise en cause en 1772, le système n’étant définitivement adopté qu’à la veille de la Révolution.

Jusqu’à la guerre de Trente Ans, le modèle du corps d’infanterie avait été celui du carré de piquiers plus ou moins fourni en arquebusiers ou mousquetaires, du type des « tercios » espagnols. Il existe bien aussi l’arquebuse, plus ancienne, dotée au XVIIe siècle d’une platine à rouet, c’est à dire un mécanisme à ressort remontable comme une montre, qui provoque des étincelles par la pression d’une pyrite sur une molette cannelée en rotation rapide. Plus maniable, elle supporte mal l’usure, les chocs et les intempéries, et elle peine à percer les cuirasses. C’est donc le mousquet qui assure la puissance de feu des corps d’infanterie.

Le fusil - de « foisil » ou « focile » (italien) = pierre à feu - est une platine à silex. Celle-ci semble être véritablement mise au point vers 1610, par les frères Le Bourgeois, arquebusiers à Lisieux et Paris. Les étincelles sont produites par le choc d’un silex sur une batterie basculante et tombent dans le bassinet rempli de poudre, en contact avec la charge par une lumière percée dans le canon. Une gâchette retient le chien, armé du silex, et soumis à la pression d’un grand ressort. La pression sur la détente libère le chien. Cette arme permet de tirer 2 coups par minute, avec une portée utile de 200 à 300 mètres. D’abord fichée dans le canon, la baïonnette trouve sa douille en 1684, son cran de fixation en 1687, et une ordonnance de 1689 dote toute l’infanterie française du fusil à baïonnette.

Lire aussi: Votre guide des expériences avec Drome Chasse Tir

En alignant plusieurs rangs de fusiliers on obtient une puissance de feu qui fait la décision. La tactique peut alors imaginer de multiples combinaisons aux différentes échelles : pour l’ensemble, l’ordre mince, l’ordre oblique, et d’autres, pour le détail, la ligne, le rang ou la file, la colonne, la formation en tirailleurs, etc. L’art de la guerre est à refaire. L’armement connaît ensuite fort peu de changements. Le modèle 1717 équipe en France les soldats du roi, puis celui de 1777 assure les campagnes de l’Empire. La cartouche est adoptée en 1738, sachet de papier qu’on déchire avec les dents et qui contient la poudre et la balle, le conditionnement servant de bourre. Il faut attendre 1840 pour que soit adopté la platine « à percussion » : la capsule de fulminate de mercure percutée par le chien allume l’explosion par une cheminée conduisant au tonnerre ; celle-ci est placée au dessus de l’arme et non plus sur le côté.

Impact Économique et l'Ère Industrielle

Tout cela fait évidemment monter le prix de la guerre. A. Corvisier, constate le doublement des dépenses militaires dans la décennie 1690. En 1789, le service de la dette (qui est pour l’essentiel une dépense de guerre) et les dépenses militaires égalent ou dépassent ensemble les ressources de la monarchie selon les choix de présentation comptable. C’est d’alors que date l’acte de naissance d’une « véritable industrie », selon l’expression de François Bonnefoy.

La constitution du système étatique, œuvre de l’entrepreneur général Maximilien Titon, commence comme la saga d’une famille dont l’ascension accompagne celle de l’État qu’elle sert. En 1665, la création du Magasin royal de la Bastille vise à uniformiser l’équipement. Toutes les armes, commandées exclusivement à Charleville et Saint-Étienne, y seront entreposées et éprouvées avant d’être fournies aux troupes, à qui tout autre fournisseur est en principe interdit.

Armurerie André Dubois: Un Aperçu Moderne

Dans ce contexte historique riche, l'Armurerie André Dubois se présente comme un acteur contemporain du marché de l'armement. Située à Tourelle 132400 Le Locle, l'armurerie peut être contactée au 032 931 01 34. Bien que les détails spécifiques sur l'Armurerie André Dubois soient limités, elle est mentionnée dans des discussions en ligne concernant des modifications d'armes, comme l'installation de rails Picatinny.

Par ailleurs, il existe une autre armurerie nommée « L’Armurerie de l’Ouest », créée par Jean-Pierre Hallier à Plurien en 2017. En 2022, Nicolas Dubois l’a rejoint en tant qu’associé à la tête de cette boutique au large rayon d’action. Ces spécialistes de tir sportif cherchent aussi un local pour implanter un club indoor qui fait défaut dans le secteur.

Lire aussi: Tout savoir sur Chasse Tir Malin à Luçon : notre évaluation.

Voici une liste non exhaustive d'autres armureries en France :

  • ARMURERIE DE CHAMPAGNE
  • ARMURERIE JONZACAISE
  • M.S. A.C.P. SDS SPORT DISTRIBUTION SECURITE
  • ATELIER SAINT ETIENNE
  • ACL ARMURERIE
  • PECHAN
  • BLACK GUNS

Pour ceux qui cherchent des revendeurs de produits d'armurerie, plusieurs options sont disponibles, notamment :

  • MERCIER
  • MAGATZEMS ANDORRANS
  • ARMERIA PARRIEGO S.L.
  • ARMES DE L’OUVEZE / T.C.A.
  • ARPOS INTERNATIONAL D.O.O.
  • ARTH CH.
  • CHARUEL S.A.R.L.
  • DAMA 2012, S.L.
  • DECO DROG . DERFEL DATA S.L.U.
  • Ets. B.P. F.M.R.
  • FANATIC PAINTBALL (S.A.R.
  • FOX-IMPORT S.L.
  • FULLMETAL AIRSOFT S.L.U.
  • GILLES S.E.
  • GIRAUD L.
  • G.T. GUILLOU S.A.R.L.

tags: #armurerie #andre #dubois #avis

Post popolari: