Envie de participer ?
Bandeau

L'arme administrative dite de service ou encore de dotation est l’arme à feu confiée aux fonctionnaires de la Police nationale à titre individuel pour les besoins du service.

Le SIG SAUER SP 2022 est l'arme de poing individuelle des fonctionnaires de la police nationale.

Le Sig-Sauer SP 2022 est un pistolet semi-automatique conçu en Suisse par Sig et produit en Allemagne par Sauer. Il équipe de nombreux corps d'État dans le monde.

Depuis 2002, il s’agit d’un Sig Sauer 2022 semi-automatique conçu en Suisse par SIG (Schweizerische Industrie Gesellschaft) et produit en Allemagne par Sauer, de 9 mm parabellum, 10 ou 15 coups.

Depuis les attentats terroristes de 2015, les policiers sont autorisés à le garder en permanence au lieu de le déposer à la fin de leur service comme cela se faisait depuis 2006.

Lire aussi: Initiation Tir Sportif Tours

La raison d’être de ce port d’arme qui caractérise le policier est la légitime défense - la sienne ou celle d’autrui - et elle symbolise le monopole de la force légitime confié à la police.

Un agent de police lors d'un contrôle routier. Selon le rapport annuel de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) paru, mardi 19 novembre, et consulté par franceinfo, l'usage de l'arme individuelle a nettement reculé en 2023, par rapport à 2022.

Chaque année, les policiers doivent rendre compte de tous les tirs réalisés avec leur arme. En 2023, 161 tirs opérationnels (réalisés dans le cadre d'une mission ou intervention) ont été répertoriés, contre 255 en 2022 (-36,9% en un an).

Sur 161 usages d'armes, 79 tirs ont été faits en direction d'un véhicule ou son conducteur (49%), 35 envers des animaux blessés ou mettant en danger des civils, notamment sur la route, ou des chiens agressifs sur des tiers ou des policiers (22%).

Le chiffre de 79 emplois de l'arme individuelle sur des véhicules correspond au recul le plus important de cet usage depuis 7 ans. Le nombre de décès dans des tirs sur véhicules a, lui aussi, très nettement reculé, puisque 3 personnes sont mortes dans ces circonstances 2023, contre 13 en 2022.

Lire aussi: Tout savoir sur les airsoft métal

Deux marchés ont été récemment conclus pour équiper, d’une part, la Police nationale et, d’autre part, cette même police et la Gendarmerie nationale.

Il porte sur l’acquisition de 392 pistolets d’entrainement Glock 17 au profit de la Police nationale. Les futurs services opérationnels seront donc dotés d’arme de poing Glock 17 pour leurs missions opérationnelles.

Le second marché dont Forces Operations a choisi de rapporter la passation concerne la fourniture de pistolets mitrailleurs de calibre 9×19 mm et de leurs équipements périphériques au profit de la Gendarmerie Nationale et la Police Nationale.

Ces armes permettront aux services opérationnels de disposer d’une arme collective permettant d’assurer une capacité de riposte précise, de jour comme de nuit, à des distances d’engagement supérieures à celle de l’arme de poing.

Évolution de l'armement de la gendarmerie française

Dans la presse spécialisée sur l’armement, les publications insistent volontiers sur le matériel détenu par des unités telles que le Groupement de sécurité et d’intervention et de la Gendarmerie nationale (GSIGN)* ou la Garde républicaine.

Lire aussi: Fusil à pompe : votre allié pour la défense

Il s’agit, pour ces cas spécifiques, d’armes d’exception et de haute technicité ou bien d’équipements destinés à la parade, qui ne renvoient pas à la représentation du traditionnel pandore arpentant la campagne.

L’article ci-dessous tient à combler cette lacune en dressant l’inventaire de l’armement léger de la gendarmerie départementale et de la gendarmerie mobile, pendant la période définie par la dotation, en 1907, du pistolet-revolver 1892 et du pistolet automatique Sig Sauer Pro en 2004.

L’armement de la gendarmerie ; des années 1900 à 1940: Un héritage des années 1880

À la fin du XIXe siècle, la gendarmerie est équipée d’armes conçues au lendemain du désastre des armées impériales, puis républicaines, lors de la guerre de 1870-1871.

Deux ans après la victoire des États allemands, les armées françaises se voient enfin dotées d’un arsenal léger performant.

Citons les revolvers 1873, puis 1874 ainsi que l’adoption du système Gras en remplacement des Chassepots.

Passant après les corps de troupe, la gendarmerie doit encore patienter deux à trois décennies pour pouvoir rivaliser avec ses homologues étrangers en matière de moyens.

Mais surtout, ces nouvelles armes permettent, pour un temps, de jouer à jeu égal avec les hors-la-loi qui n’ont pas besoin d’attendre le bon vouloir des politiques et des budgets supplémentaires pour améliorer leur arsenal.

La guerre de 1870 a révélé toutes les carences des armées françaises. En 1874, le « merveilleux » Chassepot tire sa révérence au profit du fusil présenté par le capitaine Gras.

Un des points novateurs est l’abandon de la cartouche en papier au profit d’une cartouche métallique.

En raison d’impératifs économiques, la culasse est celle du Chassepot, quelque peu modifiée. La boîte de culasse est aménagée afin de permettre le passage du levier d’armement, ainsi que le chargement et le déchargement de l’arme.

La culasse mobile, quant à elle, est dite à verrou.

En 1880, un dispositif est aménagé en vue de faire dévier les gaz en cas de problème au départ du coup. Une des faiblesses du Gras vient de sa capacité de tir.

En effet, il n’existe pas de chargeur : après chaque tir il faut donc réapprovisionner la chambre.

La gendarmerie ne reçoit pas le fusil Gras, mais la version carabine, retenue sous l’appellation « 1874 Modifié 1880 ».

Pourquoi ne pas avoir retenu pour l’institution la version fusil ? Si l’on considère le service à cheval, il est indéniable qu’une arme plus courte facilite les mouvements du cavalier.

Les gendarmes à pied ont aussi une version carabine. Le maniement d’une arme de taille réduite dans des affrontements de rue ou tout simplement lors d’opération de maintien de l’ordre reste plus aisé.

La carabine des gendarmes à cheval se caractérise par un levier d’armement coudé et aplati, ainsi que par l’emploi d’une baïonnette cruciforme à douille.

L’exemplaire réservé aux gendarmes à pied est en grande partie identique à la précédente. Le fût est légèrement plus court. Le canon est solidaire de la monture par une grenadière et un embouchoir.

De plus, par rapport à son homologue, elle a un battant de crosse pour la fixation de la bretelle.

Ces carabines (et le système Gras dans son ensemble), outre leur mécanique perfectible, sont pénalisées par leur capacité de tir qui se limite à une seule cartouche, alors que les modèles allemands sont pourvus d’un chargeur.

Le Général Boulanger, alors ministre de la Guerre, impose en 1886, et en l’espace de six mois, un nouveau fusil réglementaire : le Lebel.

Un certain Berthier, chef de bureau des chemins de fers algériens, se penche sur les armes Lebel et vise plus précisément à la création d’une carabine.

Il cherche à changer le système d’alimentation des armes en service. Berthier désire donc allier modernité et économies, ce dernier terme n’étant pas un vain mot dans la course à l’armement.

Ces travaux aboutissent à la carabine modèle 1890, prévue pour accueillir un chargeur de quatre cartouches, placé sous la culasse devant le pontet.

Quand le chargeur est vide, le système de fixation le laisse tomber. En 1892, la gendarmerie change de carabine et prend celle de l’Artillerie. Mais l’arme la plus intéressante de cette série reste le pistolet-revolver 1892.

En 1885, la section technique de l’Artillerie propose de remplacer les revolvers modèles 1873 et 1874. Le but du ministère de la Guerre est simple : il s’agit de réduire le nombre de modèles d’armes de poing en service.

Dès l’adoption du revolver 1892, les premiers exemplaires sont livrés aux officiers de la gendarmerie et de l’armée de Terre. L’attribution réelle de ce modèle a lieu en 1907, pour l’ensemble de l’institution.

Techniquement cette arme est plutôt révolutionnaire pour son époque ou tout du moins à la pointe de la technique. Le chien rebondissant est équipé d’un percuteur qui frappe l’amorce perpendiculairement, diminuant ainsi le nombre de ratés.

La portière de chargement sert de verrou au barillet. En position ouverte, le chien se met automatiquement en position de sécurité. Quand le chien est en position de rebondissement (à l’abattu), une partie crantée de la détente vient s’encastrer dans de petits carrés sur le barillet.

Ce dernier est ainsi immobilisé. Pour faire basculer le barillet, il faut ouvrir la portière de chargement puis le faire basculer sur la droite.

Au bon vouloir de l’armée de Terre

Après la Première Guerre mondiale, un événement international fournit l’occasion pour une petite partie du personnel de l’Arme d’expérimenter une arme allemande. En effet, suite aux conditions du traité de Versailles et notamment aux problèmes de remboursements des dommages de guerre, la Ruhr est envahie par les armées belge et française.

Comme pour chaque projection des armées dans un pays étranger, des gendarmes sont en charge de la prévôté. Cet épisode de l’entre-deux-guerres permet à ces hommes d’être équipés d’une arme mythique du second Reich : le Mauser Bolo 1912.

L’inconvénient de cette arme vient de son trop grand encombrement et de son poids. Malgré ces défauts, le Kaiser en a commandé, durant la Grande Guerre, un grand nombre d’exemplaires pour faire face à la pénurie d’armes de poing de ses troupes.

Pourquoi avoir donné cette arme à la prévôté ? Selon toute vraisemblance, cette attribution est due à un manque d’armes de poing au sein de l’armée française.

La confiscation des stocks allemands à la fin du conflit a servi à résoudre ce problème. Dans une moindre mesure, il est possible d’y ajouter les productions de la firme Uniques. Mais en raison de leur plus faible attribution et de leur ressemblance du point de vue technique, ce modèle ne fera ici l’objet d’aucun développement.

Le pistolet Ruby est directement issu de la Première Guerre mondiale. En 1914, l’armée française sollicite la Manufacture d’Armes de Saint-Étienne (MAS) afin que sa production d’armes de poing augmente.

tags: #arme #de #service #pistolet #police #France

Post popolari: