Le frein de bouche est un dispositif essentiel pour les carabines, jouant un rôle crucial dans la gestion du recul et du relèvement de l'arme. Il existe plusieurs types de freins de bouche, chacun ayant des caractéristiques spécifiques.
Le rôle principal d'un frein de bouche est de limiter le relèvement de l’arme lors du tir, permettant ainsi de toujours garder sa cible dans la ligne de mire. Il se compose d’un tube dans la prolongation du canon avec des évents situés principalement sur les côtés et vers le haut. Une fois monté sur le canon, il protège le tireur des détonations qui peuvent entraîner des dommages auditifs. Ce dispositif de frein bouche est également appelé "suppresseur de flash".
Le frein de bouche se distingue du cache-flamme et du silencieux par sa capacité à rediriger le souffle provenant de la bouche du canon, ce qui contribue à réduire le recul. Il joue un rôle essentiel dans la maîtrise de l'expansion rapide des gaz résultant du tir. En canalisant les gaz à travers des orifices angulaires, il évite leur dispersion excessive. En conséquence, le canon est propulsé vers l'avant, neutralisant ainsi l'impulsion de recul.
Chacun de ces orifices permet l'évacuation des gaz afin de réduire l'effet de recul produit par le tir. En règle générale, le frein bouche est doté d'orifices positionnés à trois et six heures sur le canon. Cependant, certains modèles peuvent également comporter un orifice à douze heures, permettant ainsi de contrôler le saut de bouche en le forçant vers le bas.
Le compensateur constitue un type spécifique de frein de bouche, conçu particulièrement pour atténuer le saut de bouche, en plus de réduire le recul vers l'arrière. Les freins de bouche radiaux se caractérisent par des orifices de petite taille qui fonctionnent de manière coordonnée. Ce mécanisme garantit une stabilisation de la bouche du canon. Toutefois, il convient de noter que ce type de frein de bouche n'est pas recommandé pour les tirs en position couchée, car il pourrait provoquer l'éjection de débris de manière significative.
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Comme son nom l’indique, le cache-flamme sert à masquer la flamme des poudres imbrulées dans la chambre et le canon. Particulièrement utile en usage militaire ce système est également en vogue sur le marché civil pour plusieurs raisons comme le fait de ne pas être éblouie lors d’une compétition de tir dans un stand fermé par exemple, ou pour avoir une arme ressemblant à celle utilisée dans l’armée.
Son usage est donc principalement destiné à masquer la flamme à la bouche sur les armes de guerre. Sur toutes les mitrailleuses modernes, on retrouve un cache flamme pour réduire la signature visuelle de son arme afin que l’ennemi ait le plus de difficulté possible à déterminer d’où viennent les tirs mais également pour ne pas masquer la cible lors de tirs en rafale. Les armes d’appui comme les mitrailleuses sont assez lourdes et montés généralement sur trépied ou bipied. Ces deux éléments font que le recul et le relèvement est très contenu, n’imposant pas un frein de bouche, mais un cache-flamme suffit.
A la différence du frein de bouche, le cache-flamme à une forme optimisée pour dissiper les gaz et la poudre non brulée d’une certaine façon. Ce système est également très utile en tir de nuit. En effet, une trop importante flamme à la bouche peut d’une part signaler la position du tireur dans l’obscurité mais également être une gêne dans l’utilisation des systèmes de vision nocturne comme les jumelles de vision nocturne ou les clip-on thermique. Pour cet usage, le cache-flamme prend tout son sens.
Certaines carabines de chasse de gros calibre ont un cache-flamme intégré sous forme de trous dans le canon. Souvent il s’agit de simples trous percés tout autour du canon pour limiter la flamme sur des armes de gros calibre avec un canon relativement court. Les canons courts avec de gros calibres provoque une grosse flamme due à un nombre important de poudre imbrulée qui sort du canon.
Le compensateur, même si il ressemble souvent au Frein de bouche, joue un rôle différent, qui est celui d’absorption du recul. Le compensateur a des évents tournés vers l’arrière de l’arme. Les gaz en expansions sont rejetés vers l’arrière au moment du tir, ce qui contre balance l’effet du recul.Les compensateurs sont systématiquement utilisés sur les armes de gros calibre pour le tir longue distance ou par les tireurs d’élite. Tirer avec une carabine en 338 lapua magnum ou en calibre 50 sans compensateur devient rapidement douloureux pour le tireur. Avec un bon compensateur, l’énergie due au recul peut être divisée de moitié. Ce sont des dispositifs souvent relativement imposant et lourds mais indissociable d’une arme de sniping.
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L’arme en elle-même est relativement lourde mais pas assez pour contrer le recul et le relèvement de gros calibre. Pour des missions de tireur d’élite, le compensateur permet au tireur de pouvoir rapidement recharger et conserver un visuel sur sa cible. En tir de compétition, les compensateurs, en plus de provoquer moins de recul sur l’arme, permettent de rapidement recharger et retirer. Pour les mêmes raison, on trouve de plus en plus de compensateurs sur les armes de calibres plus petits comme le 223 remington par exemple, afin de pouvoir tirer de longues séries rapidement dans dépointer son arme. Pas une compétition de tir n’a lieu sans que toute les carabines soient équipées de compensateur.
Les tireurs sportifs aiment monter des freins de bouche sur leurs armes car cela augmente l’agrément du tir et donne un look personnalisé à leurs armes. Venu des compétions de tir sportif de vitesse où chaque dixième de seconde compte, les freins de bouche pour armes de poing se sont démocratisés pour le tir de loisir mais également pour des usages professionnels. Dans ce cas, monter un frein de bouche sur une arme de poing a du sens et permet de tirer de façon plus agréable et efficace.
Les compétitions qui exigent un tir rapide voient beaucoup de freins car les fusils comme le AR-15 donnent l’impression de ne pas avoir de recul du tout. Un frein peut permettre au chasseur de remonter plus vite sur sa cible après le premier tir. Le premier est le bruit, qui est probablement la partie la plus problématique et une raison majeure pour laquelle certaines personnes les détestent. La longueur ajoutée au canon et le bruit à la bouche est considérablement augmenté. Un frein sur un fusil de défense intérieure est une mauvaise chose car le souffle et la commotion cérébrale entraîneraient une désorientation.
Si vous privilégiez l’encombrement certains modèle très compact peuvent convenir, surtout si vous avez une arme dans un calibre ayant un faible recul comme le 223 remington par exemple. Les carabines en calibre 308 winchester, qui sont plus puissantes, nécessitent un frein de bouche plus important pour permettre la dissipation de plus de gaz. Il existe également des freins de bouches pour les pistolets mitrailleurs en 9mm ou 45 ACP.
Pour comprendre son fonctionnement, il suffit de se souvenir de la troisième loi de Newton, rappelez-vous, il nous a appris que pour chaque action il y a une réaction égale et opposée. Le recul est donc la réaction de la carabine à l'action de la balle qui accélère dans le canon et qui exerce donc une poussée, il se produit par conséquent une force de direction opposée. Le recul est causé par deux facteurs. Le premier est la balle elle-même et qui ne peut pas être modifié. Le deuxième sont les gaz de poudre en expansion qui poussent la balle et qui doivent également quitter le canon.
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Caractéristique | Frein de bouche | Cache-flamme | Compensateur |
---|---|---|---|
Fonction principale | Réduire le recul et le relèvement | Masquer la flamme | Absorber le recul |
Orifices | Sur les côtés et vers le haut | Forme optimisée pour dissiper les gaz | Tournés vers l'arrière |
Utilisation | Tir sportif, militaire | Militaire, tir de nuit | Tir longue distance, tireurs d'élite |
Quand la poudre à l'intérieur d'une cartouche s'enflamme au départ du coup, l'expansion des gaz qui en résulte pousse la balle vers l'avant et la carabine vers l'arrière avec une force égale. Bien sûr, le poids plus élevé de la carabine empêche celle-ci de se déplacer à la même vitesse et sur la même distance que la balle. Comme la balle est bien plus légère que la carabine, elle commence son mouvement en premier; mais l'expansion rapide des gaz crée rapidement une force suffisante pour vaincre l'inertie de la carabine et la mettre en mouvement elle aussi.
Les Freins de bouche réduisent ce recul en détournant une partie de ces gaz sur le côté ou verticalement afin qu'ils n'ajoutent pas du recul vers l'arrière. Il s'agit donc d'un dispositif, placé à l'extrémité du canon, qui prélève une partie des gaz pour les dévier voire, les rejeter en arrière. Il en existe plusieurs géométries et sont en général constitués d'une série de fentes ou d'orifices placés perpendiculairement à l'axe du canon ou orientés vers l'arrière.
Un frein de bouche bien conçu peut réduire considérablement le recul. Bien que son efficacité est parfois subjective (en principe, de 10 à 50 %). L'efficacité réelle dépend dans une certaine mesure de la cartouche pour laquelle le fusil est chambré. Ainsi, Ahlman prétend obtenir une réduction de 50 % du recul lorsque son frein de bouche est utilisé sur les fusils de gros calibres et magnum. Weatherby, prétend quant à lui, que son Accubrake est le plus efficace sur le marché, avec une réduction du recul égale à 53 %.
Les freins de bouche réducteurs de recul de Accubrake et de BOSS sont vissés sur le bout du canon. Ils sont constitués essentiellement d’une ventilation dans un tube d'acier un peu plus grand que le diamètre de la rainure du canon. Vissés fermement en fin de bouche, ils viennent ajouter quelques centimètres à la longueur du canon et sont généralement un peu plus gros que le canon lui-même. Ce dispositif n’occasionne aucune perte de vitesse de la balle ni de changement de performance balistique de la carabine. Bien entendu, la balle ne touche jamais le frein de bouche et passe simplement par le tube du frein de bouche comme pour le canon. Le gaz pousse la balle qui passe par le centre du frein de bouche et quitte le canon de manière normale. Mais, un pourcentage considérable de gaz trouve son chemin à travers les trous creusés dans le corps du frein de la bouche et est dévié vers l'extérieur et suivant un angle vers l'arrière. En fin de compte ces dispositifs réduisent le recul en utilisant un principe élémentaire de physique.
Il y a aussi un autre type de frein de bouche. Celui-ci est « incrusté » dans le canon lui-même (forage de trous ou des évents anguleux dans le canon lui-même). Ces freins évitent de prolonger le canon d’une longueur supplémentaire. Ils ont l’avantage de ne jamais se desserrer avec l’utilisation. En revanche, ils réduisent légèrement la vitesse de la balle et ont une tendance à l'encrassement ce qui rend le canon plus difficile à nettoyer et ne peuvent évidemment pas être supprimés ou démontés.
Cela va de soi, pour que le dispositif reste solidaire du canon, on comprendra qu’il est préférable que ledit frein de bouche soit intégré ou vissé au canon de l’arme. Nonobstant, il existe des freins de bouche très bien réalisés qui viennent se fixer sur le canon par le biais de 4 vis tels que les excellents produits Roedale.
Mais si l'avantage des freins de bouche est de réduire le désavantage du recul, il en augmente la détonation ! L'augmentation de la détonation avec ces dispositifs peut être littéralement assourdissante, même pour les tireurs portant des protections auditives qui peuvent s’avérer insuffisantes. La détonation d'un fusil équipé d’un frein de bouche peut être si forte que même avec une protection auditive, le risque que le tireur subisse des dégâts auditifs permanents est bien réel et ce, même après juste quelques coups de feu ! Exemple, un fusil (comme un Magnum.300 ou.338) équipé d’un frein de bouche produit un niveau de pression acoustique dans la gamme des 150 dB. La surdité peut être temporaire et dure habituellement environ une minute à plusieurs minutes après avoir tiré mais peut aussi entrainer une perte d’acuité définitive.
Un frein de bouche sur votre fusil sera utile pour les gros calibres qui occasionnent un sacré recul ou pour les balles à haute vitesse ou qui consomment beaucoup de poudre mais sera totalement inutile pour tous les petits calibres tel que le .22, par exemple. Les fusils se situant dans les calibres ultra-puissants (Magnum.378, .416 et.460) sont souvent vendus avec un frein de bouche d’origine. Si au surplus, la carabine est équipée d’une lourde crosse telle qu’une AICS, pour le tireur, l'effet du recul sera réduit au minimum.
Mais les freins de bouche sont des dispositifs controversés car s’ils offrent des avantages réels, ils entraînent aussi des inconvénients tout aussi réels. Les freins de bouche sont souvent assez volumineux, allongeant et alourdissant ainsi les armes où ils sont installés. Un autre inconvénient sérieux est que les gaz redirigés peuvent soulever des nuages de poussière et des débris au sol qui gêneront la visibilité et qui pourraient aussi révéler la position du tireur. Pour y remédier, les troupes mouillent souvent le sol des positions de tir, et les tireurs d'élite sont spécialement formés à supprimer ou dissimuler les effets des blasts latéraux de leurs fusils. Les chambres d'expansion et les silencieux n'ont pas de tels inconvénients, puisqu'ils ne redirigent pas les gaz, mais se contentent seulement d'en réduire la vélocité.
Réduire le relèvement du canon est particulièrement important pour les armes automatiques à tir rapide et en rafales (les freins de bouche sont souvent utilisés sur les armes de guerre), ainsi que pour les fusils de précision : le tireur est ainsi capable de voir l'impact de son projectile grâce à sa lunette. Ils sont également particulièrement intéressants pour le tir sportif de vitesse où l'immobilité de l'arme est déterminante. La réduction du recul diminue aussi le risque de contact indésirable entre l’arme et notre crâne et celle-ci ou d'autres dispositifs situés près de l’œil. Qui n’a pas pris un coup de lunette en étant surpris par le recul d’une arme ? Un autre avantage est la réduction de la fatigue due au recul qui diminue la précision des tirs successifs.
On me demande souvent si une personne devrait mettre un frein de bouche sur son fusil. Dans le monde du tir d’aujourd’hui, il existe de nombreuses armes à feu dotées de canons filetées qui peuvent accepter une variété d’accessoires différents. Le silencieux est un terme techniquement incorrect pour désigner un modérateur de son, car il ne fait qu’empêcher le tireur de subir de graves dommages auditifs. Aucune arme n’est « silencieuse à la Hollywood ». En fait, la plupart des armes équipées de suppresseurs sont encore bruyantes. Un cache-flamme aussi appelé suppresseur de flash ne fait que rediriger la boule de feu vers la bouche du canon. Certains cache-flamme sont à plusieurs dents et d’autres ont de petites fentes ou orifices.
Un frein de bouche est différent d’un cache-flash en ce sens qu’il possède des orifices qui redirigent le souffle de la bouche pour réduire le recul, car il faut noter que la grande majorité du recul d’une arme provient du souffle de la bouche elle-même. Un suppresseur réduit le recul juste par le mérite de piéger ce gaz et de l’empêcher de s’étendre. Un frein de bouche chambré possède une série d’orifices ouverts par lesquels la balle passe. Chaque orifice évacue plus de gaz pour permettre au recul de se dissiper. Un frein à chambre ne comporte généralement des orifices que sur les côtés de trois et six heures, mais certains ont également des orifices à douze heures qui peuvent forcer la bouche à descendre pour empêcher le saut, en particulier lors du tir avec bi-pied. Les compensateurs sont essentiellement un type de frein de bouche qui est conçu pour empêcher le saut de bouche seulement et pas l’impulsion de recul vers l’arrière. Cela tend à varier selon les fabricants. Les freins de bouche radiaux ont des orifices percés sur tout le corps. Ces orifices sont assez petits, mais ils fonctionnent en tandem pour maintenir la bouche au même endroit. Un inconvénient des freins radiaux est que, bien que très efficaces, ils ont tendance à projeter beaucoup de débris s’ils sont sur le terrain.
Je l’entends tout le temps au stand de tir… une personne qui ne peut pas maîtriser son fusil de gros calibre a besoin de mettre un frein. Au lieu d’utiliser un calibre plus petit ou un fusil qui leur convient mieux, la solution consiste généralement à installer un frein. Les freins de bouche ne sont pas réservés aux fusils à fort recul. Les tireurs de compétition mettent presque toujours un frein sur leurs fusils pour faciliter le tir même avec des armes à faible recul. Les compétitions qui exigent un tir rapide voient beaucoup de freins car les fusils comme le AR-15 donnent l’impression de ne pas avoir de recul du tout. Les chasseurs peuvent utiliser des freins de bouche pour les mêmes raisons que les concurrents. Un frein peut permettre au chasseur de remonter plus vite sur sa cible après le premier tir.
Il y a quelques inconvénients associés aux freins de bouche qui doivent être pris en compte. Le premier est le bruit, qui est probablement la partie la plus problématique et une raison majeure pour laquelle certaines personnes les détestent. La plupart des gens n’ont pas vraiment besoin de freins de bouche sur leurs fusils. Les fusils de gros calibre tels que le .450 Bushmaster, le .338 Lapua, le .300 Win Mag et d’autres comme eux bénéficient certainement d’un recul réduit. Mais qu’en est-il des gens qui tirent avec des armes énormes comme le .375 H&H, le .458 Win Mag et le .416 Rigby ? Il est rare de voir des armes de type safari avec des freins de bouche, simplement parce que ces armes ne sont pas tirées très souvent et sont portées par des personnes qui souhaitent conserver une esthétique classique.
Les pistolets avec frein de bouche sont un sujet un peu bizarre. La plupart des pistolets modernes n’ont pas besoin de frein. La longueur ajoutée au canon et le bruit à la bouche est considérablement augmenté. Un chasseur à l’arme de poing peut bénéficier d’un frein sur un revolver à gros calibre, mais même dans ce cas, ce n’est pas nécessaire dans la plupart des cas en raison du souffle. Les tireurs de compétition utilisent des freins de bouches sur leurs armes de poing. C’est un cas où dans les discipline de tir rapide, il doit maintenir son arme sur la cible durant plusieurs tirs. En fin de compte, ce sera un choix personnel de freiner ou non. Un frein sur un fusil de défense intérieure est une mauvaise chose pour moi car le souffle et la commotion cérébrale entraîneraient une désorientation. Un cache-flash sera-t-il préférable si vous tirez avec un fusil de 5,56 mm en intérieur sans protection auditive ? Le choix vous appartient. Les freins de bouche sont courants et largement disponibles, mais ne soyez pas surpris s’ils ne sont pas votre tasse de thé.
En termes d’appendices fréquemment retrouvés aux extrémités de nos canons, le frein de bouche, bien que supplanté désormais par les modérateurs de son, trouve encore un contingent d’utilisateurs conséquent. Comme pour un modérateur, il est crucial de tenir compte du pas de filetage à l’extrémité de votre canon. Une fois sélectionné adéquatement, le frein de bouche doit être installé avec un peu de graisse résistante à la chaleur ( graisse céramique ou pour chokes). Le régime vibratoire du canon étant modifié, il semble essentiel de vérifier le point d’impact au stand de tir.
Le fonctionnement de ce dispositif est simple : il consiste à évacuer les gaz de détente du tir de manière la plus perpendiculaire possible par rapport à l’axe du canon. Ainsi, les forces ne s’exerceront plus de manière linéaire vers l’épaule du tireur, mais de manière circulaire. Cela réduit considérablement le recul et surtout le mouvement ascendant du canon. Son efficacité est indéniable pour les tirs d’approche, rendant le tir plus précis même si le tireur ne l’anticipe pas. Bien que son utilité puisse paraître minime en battue, son avantage devient significatif avec des calibres magnum ou lourds. Les calibres tels que le 300 Winchester Magnum, le 8X68S et le 338 deviennent presque aussi doux que des agneaux. Si effets sur le confort physique et la qualité du tir sont indéniables, c’est sur le plan auditif que le bas blesse. Un tir à la carabine sans protection auditives n’est pas des plus agréables… dans le cas où cette dernière est équipée d’un frein de bouche, le seuil de douleur est très largement atteint ! provoquant immédiatement de forts acouphènes et par voie de conséquence, une perte d’audition certaine.
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