L'une des évolutions de l'arc moderne se caractérise par l'ajout d'un viseur permettant d'améliorer grandement sa précision de tir. Actuellement vous visez avec votre pointe de flèche et cela fonctionne à petite distance ? En augmentant votre distance de tir, c'est là que les choses se compliquent. Le viseur va justement vous permettre d'améliorer votre précision grâce à l'œilleton aligné entre votre œil et le centre de la cible, dans le mouvement de traction de la corde.
Alors que le principe de visée d'un arc classique ou d'un compound est le même, ce dernier est équipé en plus d'une optique. De quoi est composé ce système optique ? Quel est son principe de fonctionnement ? Essayons de répondre à ces questions. Il existe probablement autant de combinaison de matériel ou de configurations de visée que d'archers. Et c'est normal, chaque archer choisit son équipement et ajuste son matériel en fonction de ses propres besoins et de sa discipline.
En effet, la ligne de visée partira de l'œil, vers le viseur, puis vers la cible. Il va aussi permettre d’ajuster la hauteur et la latéralité de la flèche de manière plus fine, grâce à ses molettes de réglages. En plus de ça, vous allez gagner en stabilité. Vous n'aurez plus qu'à vous concentrer sur votre geste et vos sensations, plutôt que sur la visée. Vous verrez, essayer, c’est l’adopter. Les progrès seront très rapides.
Le système de visée optique sur un arc à poulies ressemble au principe d'une lunette de tir d'un fusil. Il est néanmoins bien plus simpliste. Le regard de l'archer passe à travers deux éléments de visée, le trou de la visette et le scope, distants respectivement dans mon cas, d'environ 10cm et 80cm de l'œil. Le champ de vision de l'archer est limité par le cône jaune représenté sur l'illustration ci-dessus. Même si l'archer tire avec les deux yeux ouverts, l'œil directeur prend le contrôle de la perception visuelle limitée par le champ de vision.
Comme expérience je vous propose de prendre un rouleau d'essuie-tout vide, de regarder avec un œil à travers le trou et de viser un objet. On comprendra facilement que, plus le diamètre du tube est petit, plus le champ de vision est réduit, et inversement. Tout aussi évident, plus le diamètre du tube est petit et moins de lumière passe à travers. Le champ de vision est la portion de cible visible à travers le trou de la visette. Il peut s'exprimer en mètres (largeur circulaire visible) ou en degrés (angle du cône).
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Petite astuce permettant de mesurer sa distance œil-scope: un ami m'a photographié de profil à une distance supérieure à 10m, tel que sur l'illustration ci-dessus (fig.1). Après avoir imprimé l'image, j'ai mesuré avec une règle la distance œil-scope ainsi que longueur de ma flèche point-encoche.
La ligne de mire est cette ligne virtuelle allant de l'œil de l'archer au centre de la cible en passant par le trou de la visette et le centre du scope. En phase de visée, l'archer s'assure d'aligner aussi précisément que possible ces éléments entre eux. En phase de tir, tout en résistant aux contraintes de son arc armé, l'archer s'applique à aligner le trou de la visette et le point de visée du scope sur sa ligne de mire.
Pour un alignement parfait, le point de visée du scope doit être exactement centré par rapport au trou de la visette et par rapport au centre de la cible. L'archer doit juger de la bonne concentricité de ces éléments avant de lâcher sa flèche, mais il n'a pas d'indicateur franc lui permettant d'apprécier si le point de visée se trouve parfaitement positionné au centre du trou de la visette ! Le point de visée étant petit par rapport au trou de la visette, le positionnement est approximatif et demandera plus de concentration à l'archer, qui dépensera plus d'énergie.
Spontanément nous pourrions penser que plus ce trou de visette est petit et plus précis sera l'alignement des éléments entre eux ...
Il n'est pas nécessaire d'avoir un trou de visette plus grand que nécessaire. Le trou de visette optimal est celui qui permet d'englober le corps du scope avec une petite marge de confort. L'épaisseur de matière du scope est un indicateur franc permettant de s'assurer de la parfaite concentricité du trou de visette avec le scope, certains nomment cela cerclage. Le cerclage peut se faire avec l'arrête interne du corps du scope si celui-ci est trop épais, ou justement avec l'épaisseur du corps du scope. Certains scopes sont même équipés d'un cercle réfléchissant collé sur la face coté archer, prévu spécialement à cet effet pour réaliser un cerclage aisé.
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La précision du cerclage dépend de la marge de confort disponible (espace entre l'extérieur du cercle orange et le trou de la visette). Il est judicieux de choisir le bon diamètre du scope en fonction de la discipline pratiquée et des préférences de l'archer. Il n'y a pas de choix idéal, tout est question de compromis. Généralement les archers pratiquant le tir nature ou le tir en campagne choisiront un scope de 42mm ou 35mm pour une bonne luminosité et un champ de vision confortable. Un grand champ de vision facilite la localisation de sa cible.
Tout comme l'oreille perçoit des sons, l'œil perçoit de la lumière. Le son et la lumière sont des ondes se propageant à des longueurs d'ondes spécifiques. Les sons audibles se situent à des fréquences comprises entre 20 hertz et 20 kilohertz, on parle d'une bande passante. Tandis que les rayons lumineux visibles se situent dans une bande passante de 380 à 780 nanomètres (1 nanomètre [nm] = 0,000 000 001 mètre [m]).
Un faisceau lumineux c'est comme un paquet de spaghetti dont chaque spaghetti peut avoir une longueur d'onde différente. Un rayon solaire, c'est un paquet de spaghetti comprenant des spaghettis de toutes les couleurs, donc toutes les longueurs d'onde visibles, une couleur par spaghetti. Le mélange de toutes ces couleurs donne du blanc, on parle de faisceau de lumière blanche.
Les rayons lumineux se propagent dans l'air, dans l'eau, dans le verre, dans tout matériau translucide. Quand un rayon traverse un matériau plus dense, il est freiné, et change de direction. Le rayon se réfracte [2]. Selon sa longueur d'onde (sa couleur), le rayon est plus ou moins freiné dans un matériau plus dense, donc le changement de direction ne sera pas le même pour un rayon rouge 780nm que pour un rayon bleu 380nm. Les densités des matériaux sont caractérisées par leur indice de réfraction "n" (n = 1 pour l'air; n = 1.33 pour l'eau; n = 1.5 pour le verre).
Il est plus difficile de marcher les pieds dans l'eau jusqu'au genou que de marcher sur la terre ferme. Les rayons lumineux se réfléchissent. Un faisceau lumineux rayonne sur une pomme rouge. Les pigments rouges de la pomme diffusent les rayons rouges de notre faisceau lumineux, les autres étant absorbés par la matière. Nous percevons une pomme rouge car seuls les rayons rouges sont réfléchis depuis la pomme. Une surface blanche diffuse tous les rayons du faisceau lumineux, inversement une surface noire ne diffuse aucuns rayons, nous percevons une surface sombre.
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Les rayons lumineux ne sont visibles que par leur réflection sur la surface d'un objet, ils sont invisibles dans l'air. Notre œil ne perçoit que les surfaces d'un objet éclairé par une source de lumière. Le soleil est notre source de lumière principale, c'est la référence naturelle. D'autres sources de lumières sont disponibles, le feu ...
Notre œil est composé de matières organiques translucides de densité différentes qui forment un système optique complexe [3]. Des faisceaux lumineux réfléchis par un objet, ici un sapin, traversent la cornée de notre œil (n=1.377) puis un fluide, l'humeur aqueuse (n=1.337), puis passent par l'ouverture de l'iris et traversent le cristalin (n=1.41), puis traversent un autre fluide, le corps vitré (n=1.336) et l'image de notre sapin se projète finalement sur la rétine.
La rétine enveloppe toute la face interne de notre globe oculaire. Elle est tapissée de milliers de filtres permettant d'apprécier les couleurs et l'intensisté lumineuse. La vergence de l'œil produit une image inversée de l'objet, notre cerveau redresse l'image captée par la rétine. La perception visuelle est inégale d'un individu à l'autre.
La vergence est "la tendance" d'une lentille à faire converger ou diverger les rayons. C'est la puissance intrinsèque de la lentille. Elle est exprimée en dioptrie [D].
, distance de l'objet.
, puissance de la lentille mince exprimée en dioptrie.
Cette formule des opticiens permet de calculer très simplement des systèmes optiques complexes, composés d'une combinaison de plusieurs lentilles tel que dans les téléobjectifs, des télescopes, des microscopes, des jumelles, ou simplement des lunettes. Les archeries sérieuses indiquent la puissance de la lentille du scope en dioptrie.
L'ATA indique clairement que le tableau d'équivalence "dioptrie - grossissement" ci-dessus est fantaisiste. Elle parle de grossissement apparent. On obtient un grossissement apparent = 2.36x. Certains s'interrogent certainement sur la valeur de la vergence que j'emploie dans mes applications numériques. J'ai voulu connaitre la puissance exacte des lentilles de mes scopes. Je me suis rendu chez un opticien du coin qui a eu la gentillesse de m'indiquer les vergences des lentilles que je possède. Une lentille de scope n'est ni plus ni moins qu'un verre de lunettes !
Certaines lentilles telles que Zeiss ou Swarovski sont de qualité supérieure, en plus de la qualité de leur traitement antireflet permettant de gagner 10% de luminosité, elles corrigent aussi en partie, les aberrations chromatiques et sphériques. Ce sont des lentilles améliorées justifiant en partie un prix de vente plus élevé. L'optique Swarovski est composée d'un doublet achromatique, deux lentilles collées ensembles, limitant les effets des aberrations chromatique et sphérique. Initialement je souhaitais détailler tous ces points de qualité mais je vois que cet article prend beaucoup d'ampleur et je n'ai pas encore tout dit ! ...
Certaines lentilles comportent un traitement antireflet. Pratiquement il s'agit d'appliquer une couche de métallisation de quelques nanomètres d'épaisseur, proportionnelle aux longueurs d'ondes lumineuses, évitant qu'une partie du flux lumineux ne soit réfléchi vers la cible mais traverse le verre. Attention, pour profiter de ce gain lumineux veillez à orienter la face traitée antireflet vers la cible et NON vers l'archer !
Certaines lentilles sont scéllées dans une bague métallique comportant un filetage pour le vissage dans le corps du scope, donc là il faudra espérer que le fabricant a bien pris le soin d'orienter correctement la lentille avant de la coller. Sur vos lunettes de vue, le traitement antireflet est appliqué sur la face externe.
On voit à travers la lentille du scope une portion de blason de 0.208m de diamètre, soit 20.8cm. Pour connaitre le sens de projection de l'image sur la rétine par rapport à l'objet initial "le grand sapin", il faut étudier le signe du grandissement tranversal du système optique complet. Si son signe est NEGATIF alors l'image est inversée par rapport à l'objet initial. Pour déterminer le signe du grandissement transversal du système optique complet, il faut déterminer individuellement le signe du grandissement transversal de chaque optique constituant le système.
L'image finale projetée sur la rétine de l'œil est inversée par rapport à l'objet initial car le signe du grandissement transversal total est NEGATIF. Dans ce cas, l'image finale projetée sur la rétine de l'œil est dans le même sens que l'objet initial car le signe du grandissement transversal total est POSITIF. L'œil interprètera cette image comme étant à l'envers. Chaque situation a ses inconvénients.
Selon l'archer, sa vue, son allonge, selon la configuration de son équipement, la puissance de l'optique, la position du scope, selon la luminosité ambiante, etc., l'image de la cible peut être perçue floutée !
Selon la luminosité ambiante, la pupille de l'œil se dilate ou se contracte laissant passer ainsi plus ou moins de lumière. La réduction du diamètre de la pupille augmente la profondeur de champ, car il diminue le diamètre de la tache floue projetée sur la rétine. Le même effet se produit en réduisant le diamètre du trou de la visette. On réduit le diamètre de passage de l'image du sapin. L'image projetée sur la rétine sera plus petite, plus condensée.
Les deux images ci-dessous (fig.9) sont exactement les mêmes, il s'agit du même fichier, l'image d'une cible FITA floutée. Simplement l'image fig.9a est affichée dans sa taille originale, tandis que la taille de l'image fig.9b est réduite de moitié. La pupille agit comme un diaphragme, elle se dilate ou se contracte. Le trou de passage varie selon la luminosité ambiante. Et selon que nous tirons en salle ou à l'extérieur, la perception de l'image sera sensiblement différente.
Certains fabricants proposent des visettes correctrices permettant d'améliorer la netteté de l'image perçue de la cible. Elles sont équipées d'une petite lentille concave de -1, -2 ou -3 dioptries. Cette configuration est semblable au principe optique du télescope ou lunette de Galilée [8]. La distance focale est la distance entre le centre optique O et le foyer f de la lentille.
Sur ma configuration (fig.1), la distance visette-scope mesurée = 70cm. Sachant que j'ai la possibilité de sortir mon viseur de +10cm environ, j'obtiendrai une distance visette-scope = 80cm se rapprochant de la distance idéale (88.9cm) mais pas suffisament, l'image perçue ne sera pas parfaitement nette ! Le choix des puissances de visettes correctrices étant très restreint, les combinaisons possibles sont d'autant réduites.
Avec la configuration précédente je ne parvenais pas à avoir le bon focus. Ma distance "visette-scope" actuelle = 70cm. En avançant mon scope de 5cm je parviens cette fois-ci à régler l'entraxe idéal. Je devrais obtenir une image nette. La visette correctrice a ses inconvénients, il s'agit d'un verre optique ordinaire non traité. Une partie du flux lumineux traversant la visette sera absorbée, environ 10%. Avec le temps la poussière s'incruste dans ce petit orifice difficile à nettoyer. Mais l'inconvéniant majeur est l'humidité et ...
Le viseur SX200 est le viseur de référence pour sa robustesse et sa précision. Créé en 2008, le SX200 est devenu une référence de précision et de robustesse au fil des années. Son succès, il le doit à la confiance que les archers lui accordent jusqu'au plus haut niveau. Jean-Charles VALLADONT et sa médaille d'argent olympique en 2016 lors des Jeux de Rio, Sophie DODEMONT, Bérangère SCHUH, Virginie ARNOLD et leur médaille de bronze olympique par équipe en 2008 à Pékin, l'ex-numéro 1 mondial arc à poulies Pierre-Julien DELOCHE qui rejoint l'équipage du SX200 en 2019 : les archers de l'équipe de France sont nombreux à lui faire confiance. Ses atouts mécaniques et techniques lui attribuent de nombreuses qualités. Imbattable sur le plan du rapport qualité - prix, il se distingue désormais par un design retravaillé et beau. Modèle haut de gamme, sûr et robuste. Version 9".
Détail des points techniques:
Le viseur est un accessoire monté sur l'arc, souvent sur la fenêtre de la poignée, qui offre des marqueurs visuels et des ajustements pour aider l'archer à aligner son arc avec la cible. Il a pour rôle d’améliorer la précision de tir. Il se compose généralement d'une goupille, d'un réticule ou d'autres dispositifs permettant à l'archer de viser de manière constante.
Le viseur d'arc a évolué au fil de l'histoire du tir à l'arc, passant des simples signaux visuels aux dispositifs plus sophistiqués. L'archerie offre divers types d'arcs, et chaque catégorie nécessite un viseur adapté. Faire le choix optimal en fonction de votre équipement est une étape non négligeable de votre pratique, que vous serez amené à utiliser un viseur pour arc classique ou un viseur pour arc à poulies.
Les modèles à multiples points (multi-pin sight) sont adaptables selon la distance, car chaque broche (pin) est réglée pour une distance spécifique. Le choix entre un viseur à point unique et un viseur à multiples points dépend des préférences personnelles de l'archer, de son style de tir, et de la nature de la compétition ou de l’activité de tir à l'arc pratiquée. La sélection d'un viseur dépend également de votre niveau d'expérience.
L'achat d'un viseur pour votre arc est une étape importante pour améliorer votre précision de tir à l'arc. Un bon équilibre entre la qualité, les fonctionnalités et votre budget est essentiel lors de l'achat d'un viseur pour arc. Budget : les prix des viseurs varient considérablement. Les ajustements se font principalement soit en vertical soit en horizontal.
Un viseur se règle en fonction de la distance de la cible et dans le sens de l'erreur. Avant d'amorcer les réglages, je vous conseille de tirer une flèche ou une volée de quelques flèches en visant le centre de sa cible. En observant le blason :
N'hésitez pas à répéter l'opération jusqu'à ce que le groupement des flèches arrive à la hauteur du centre de la cible. Vous avez désormais toutes les cartes en main pour bien viser ;-).
Dans ce tutoriel, je vais vous expliquer comment régler le viseur de votre arc à poulie. On va commencer par installer une flèche et on va armer l'arc (sans forcément l'intention de tirer mais on met toujours une flèche pour éviter le tir à vide en cas de départ de la corde). On vise la cible à vingt mètres, plein centre, et on tire une flèche.
Si la flèche n'est pas pile au centre de la cible... ATTENTION : je parle bien de décaler le scope, pas la broche ! Si vous avez plusieurs broches alors vous ferez un réglage de chaque broche en fonction des distances plus lointaines que vous souhaitez atteindre, en les faisant monter ou descendre dans le scope.
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