Les violences contre les policiers sont en augmentation ces dernières années. Une hausse est notamment remarquée depuis 2018. Une fois encore, ce sont les forces de l'ordre qui ont été visées.
Le matin du 7 juin s'est ouvert le procès de l'assassinat du policier Xavier Jugelé sur les Champs-Élysées. C'était le 20 avril 2017. 4 hommes sont aujourd'hui accusés d'avoir aidé le terroriste qui a été abattu par des tirs au moment de l'attaque. Un an après la mort du capitaine Xavier Jugelé lors d'une attaque terroriste sur les Champs-Élysées, un hommage lui a été rendu.
Le 21 avril 2017, des policiers en faction sur les Champs-Élysées ont été la cible de tirs à l'arme lourde. Un policier est mort et deux ont été grièvement blessés. L'assaillant ou l'un des assaillants a été abattu. L'attaque a très vite été revendiquée par le groupe djihadiste État islamique via un communiqué de son organe de propagande, l'agence Amaq. Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête notamment pour assassinat et tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste.
Le 3 octobre, la préfecture de police de Paris, sur l'île de la Cité, a été le théâtre d'une attaque. Il était environ 13 heures jeudi 3 octobre à la préfecture de police de Paris lorsqu'un employé du service informatique a attaqué ses collègues à l'arme blanche. Sa supérieure hiérarchique et trois policiers ont été tués.
Samedi 1er décembre 2018, Stéphane, CRS, est mobilisé pour la manifestation parisienne des "gilets jaunes". Ce premier samedi de décembre marque la première flambée de violences du mouvement des "gilets jaunes", notamment autour de l'Arc de Triomphe. Devant l'Élysée, "on a 3 000 "gilets jaunes" qui passent devant nous, et on n'est que trois"Stéphane, lui, se trouve en retrait des Champs-Élysées : il est posté devant des barrières sur 150 mètres de long, à 100 mètres de l'Élysée.
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"J’ai vu dans les yeux de mes collègues la crainte qu’on ne puisse pas tenir notre position. Si on avait été attaqué là où j’étais, on aurait pas pu tenir : l’Élysée tombait. À posteriori, ça fait vraiment peur", explique ce grand gaillard d'1,90 mètre. Car ce jour-là, tous les effectifs sont répartis dans la capitale : en cas de besoin, pas de renfort possible. "Si on avait été vraiment 'enfoncés' au niveau de l’Élysée, personne ne pouvait nous secourir." Une semaine plus tard, le 8 décembre, le CRS change de poste : il se retrouve cette fois en haut des Champs-Élysées. "Et là, ça a été la guerre. Je me suis dit : 'je vais sans doute y passer'", se remémore-t-il.
Stéphane assure qu'il ne veut pas "se dédouaner" sur le dos de sa hiérarchie, mais selon lui, les faits sont là : au début de la crise, la direction n'a pas été à la hauteur. Stéphane note un problème "récurrent" au ministère de l'Intérieur : "On a toujours un train de retard sur les événements. On va modifier notre façon de faire, mais après un événement. Il n'y a pas d'anticipation."
Et par dessus-tout, ce qui pèse à Stéphane, c'est le “manque de reconnaissance” du gouvernement envers les forces de l’ordre. “C’est grâce à ces quelques milliers d’hommes que la République a tenu bon", estime-t-il. Après ces flambées de violences à Paris, la situation a évolué ; le décideurs ont changé de tactiques.
Plus d'un mois après le tir accidentel d'un policier à l'Elysée, des membres du groupe de protection de la présidence de la République ont confié au Monde leurs doutes quant à la sécurité réelle de François Hollande. D'après Le Monde, qui rappelle qu'un coup de feu a été tiré par un policier le 10 avril au siège de la République française, des policiers dénoncent des "failles" dans le dispositif de sécurité.
Les sources du Monde racontent aussi que des recrutements incompréhensibles ont eu lieu. Un ancien responsable de la lutte contre le hooliganisme, un fonctionnaire "que beaucoup disent porté sur la boisson", un autre "mis de côté pour des problèmes psychologiques, à qui on avait retiré son arme", feraient désormais partie de l'entourage du président.
Selon les membres du GSPR, le véhicule présidentiel n'est pas automatiquement déminé, des chauffeurs non habilités à la conduite rapide ont été utilisés et certains hommes manqueraient de condition physique et d'entraînement au tir. Le 7 janvier, lorsque François Hollande s'est rendu sur les lieux de l'attaque de Charlie Hebdo, "on n’a même pas fait passer un chien. Nous avons amené le président dans un espace suicidaire", résume un membre du GSPR dans Le Monde.
Dans la nuit de vendredi à samedi, un tir a retenti non loin de l'Élysée, au commissariat du Grand Palais, où se trouvent les vestiaires des policiers de la compagnie de garde de l'Élysée. Le mal-être des forces de l'ordre connaît un pic actuellement avec la crise sanitaire. Elles reprochent à leur tutelle de ne pas se préoccuper de leur santé alors que près de 10 000 d'entre eux sont dans l'incapacité d'exercer leur mission, soit parce qu'ils sont infectés par le virus, soit parce qu'ils sont confinés pour une présomption de maladie.
En octobre 2017, un gardien de la paix de 38 ans, de la compagnie de garde de l'Élysée, s'était suicidé avec son arme de service. Il était père de deux enfants.
Toutes ces précautions n'ont pas empêché une femme de 45 ans, connue des services de police, armée d'un couteau, de s'en prendre à une fonctionnaire de police de la compagnie de garde de l'Élysée le 17 mars, jour de conseil des ministres.
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