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Cet article explore l'histoire de Romans-sur-Isère et des événements marquants qui s'y sont déroulés, en particulier pendant la Seconde Guerre mondiale.

Les Affaires Militaires et les Infrastructures

Les archives départementales conservent de nombreuses sources sur les affaires militaires dans la région. Parmi celles-ci, on trouve des documents concernant :

  • Le polygone d'artillerie de Valence, avec des correspondances et des documents relatifs aux acquisitions et locations (1784-1883).
  • Les expropriations pour l'établissement d'un deuxième régiment d'artillerie et la construction de hangars de matériel (1872-1876).
  • L'école d'artillerie de Valence, de sa création à son maintien (an IX-1889).
  • Les casernes de Montélimar, incluant la remise des bâtiments à la ville (an X-1810) et les travaux d'extension (1874-1878).
  • Les casernes de Valence, avec des acquisitions de terrains et la construction de manèges d'artillerie (1867-1870).
  • Les champs de tir de Romans, notamment le polygone du Riousset et le champ de tir de Maupas (1890-1895).

Les Combats de Juin 1940

En juin 1940, la région de Romans-sur-Isère a été le théâtre de combats acharnés lors de la campagne de France. Le 18 juin, Bourg-de-Péage est intégrée dans le Groupement de défense de la basse Isère et en devient le 2e sous-secteur commandé par le colonel Clayette. Le 20 juin, à l’aube, les deux ponts reliant les deux villes sont détruits par l’armée française.

Le 21 juin, deux canons de marine de 65 mm, servant comme antichar, sont montés, sous casemate de fortune, au débouché des deux ponts. Chaque pièce est servie par un armement de six canonniers du 5e dépôt des équipages de la flotte de Toulon.

Le 22 juin, une avant-garde de la 4e Panzerdivision traverse Romans, constate la destruction des ponts et l’absence de défense dans la ville. Le lendemain matin, 23 juin, le 12e Schützenregiment (12e SR) et une partie du 36e Panzerregiment (36e PR) investissent Romans. Aussitôt l’officier commandant le groupement tente, en vain, d’obtenir la reddition des troupes françaises à Bourg-de-Péage.

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Par une attaque brusquée de Panzer, la pièce de marine battant le Pont Vieux est mise hors état de tir. Le 24 juin, un tir de la pièce de marine battant le Pont Neuf détruit une voiture allemande, tuant ses trois occupants. En contre-mesure, la pièce de marine subit à 14 heures un puissant tir d’artillerie, tuant deux canonniers, les matelots Raymond Auvray et Louis Pascal, en blessant deux autres.

Simultanément, Pont-de-l’Isère est situé dans le nord-ouest du département de la Drôme sur la basse vallée de l’Isère. Sur l’autre rive s’étend le territoire de Châteauneuf-sur-Isère. Les deux communes sont reliées par un pont routier qu’emprunte la route nationale 7. C’est sur le territoire de la commune de Châteauneuf-sur-Isère que se regroupe les unités françaises chargées de la défense de cette zone. Le sous-secteur n°4 de Pont-de-l’isère est placé sous le commandement du commandant Bluteau. Ce sont deux canons de marine de calibre 65 du 5e dépôt des Équipages de la Flotte de Toulon qui vont assurer la couverture anti-char des deux ouvrages d’art route et fer.

Les canons de marine sont positionnées ensemble au lieu-dit « Le Saut-des-Chèvres » sur la commune de Châteauneuf. Ces pièces ne sont pas mobiles et, sous une pluie diluvienne, les marins vont couler une dalle de béton pour y fixer l’affût crinoline. Dans le même temps, le 20 juin au matin, le pont routier est dynamité par l’armée française, isolant Pont-de-l’Isère du sud de la France. Les lignes téléphoniques sont coupées. Après que les rails aient été enlevés, deux équipes de cheminots reçoivent la délicate mission de faire dérailler, sur l’ouvrage, une locomotive puis des wagons sur chacune des deux voies.

C’est la 4.Panzer-Division (13 000 hommes) du 16e Armee-Korps qui s’élance le 21 juin de Lyon en direction de la Drôme, avec objectif la prise de Valence où se trouve le PC de l’Armée des Alpes (en réalité déplacé à Bollène face à l’irruption des Allemands dans la vallée du Rhône).

Vers 3 heures du matin, en faveur de l’obscurité et de la pluie, un groupe d’assaut allemand réussit à s’infiltrer sur la rive gauche. Les tirailleurs du commandant Bluteau ne parviennent pas à le repousser. Dès l’aube les pièces d’artillerie allemande, positionnées au nord du village, ouvrent le feu empêchant toute contre-attaque du bataillon d’infanterie coloniale.

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À 20 heures, la nouvelle du prochain cessez-le-feu à 0 h 35, le 25 juin est connu et, des deux côtés de l’Isère, les tirs cessent avec le couché du soleil.

Le Monument du 11e Cuirassiers

Le monument du 11e cuirassiers est un lieu de mémoire important à Romans-sur-Isère. Il est situé à un carrefour, en bordure d'une voie très fréquentée, à l'entrée du parc Pierre Brunet, ancien Résistant.

Le monument a été construit en deux phases et se veut didactique. Il se compose d'une représentation de la France, de plaques évoquant les combats du régiment, et de statues de soldats. De bas en haut sont rappelés son action dans le Vercors de décembre 1943 à août 1944, dans la libération de Romans-Bourg-de-Péage le 22 août 1944 (la seconde libération le 27 est occultée), les combats de Lyon et la campagne de l'automne et l'hiver 1944 dans les Vosges et l'Alsace.

Le socle du monument porte deux plaques, l'une rappelant le nombre de soldats du régiment tués au combat (230), l'autre complète l'histoire du régiment.

Le 25 août 2007 a été inaugurée une extension du monument avec l'érection de la statue de deux soldats. L'une représente un maquisard, l'autre un soldat du 11e cuirassiers.

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Le but du monument est « le devoir de mémoire et la projection sur l'avenir; montrer l'engagement de jeunes Français pendant l'occupation pour libérer leur pays ».

Le monument du 11e cuirassiers fait partie des nombreux lieux de mémoire de Romans-sur-Isère.

Tableau Récapitulatif des Événements de Juin 1940

Date Événement
18 juin Bourg-de-Péage intégrée au Groupement de défense de la basse Isère.
20 juin Destruction des ponts reliant Bourg-de-Péage et Romans-sur-Isère.
21 juin Installation de canons de marine de 65 mm à Romans-sur-Isère.
22 juin Avant-garde de la 4e Panzerdivision traverse Romans.
23 juin Le 12e Schützenregiment investit Romans.
24 juin Destruction d'une voiture allemande par un tir de canon, puis riposte allemande tuant des canonniers français.
25 juin Cessez-le-feu.

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