La sécurité des commissariats de police en France est une préoccupation croissante, marquée par une série d'incidents impliquant des tirs, des agressions et des attaques directes contre les forces de l'ordre.
Un policier du commissariat de Saintes (Charente-Maritime) a tiré sur un homme en garde à vue qui tentait de l’agresser avec un couteau, mardi 1er octobre 2024. Un policier a fait usage de son arme pour faire face à l’agression d’un homme muni d’un couteau, mardi 1er octobre 2024 à Saintes (Charente-Maritime). Le suspect, âgé de 39 ans, a été blessé à la main et à l’abdomen, selon Le Figaro. Le suspect, qui souffre de troubles psychiatriques, était interrogé pour des violences commises dans la journée, note France 3 Nouvelle-Aquitaine. L’agression s’est produite lorsque l’homme, après une demande de passage aux toilettes, a sorti l’arme cachée et s’est précipité vers un policier.
« On est passé à deux doigts d’un drame », ont fait savoir les policiers présents. L’homme aurait tenté de poignarder à la gorge le policier qui a riposté. Ses jours ne sont pas en danger. Placé en garde à vue, il aurait tenté d’agresser un policier au niveau de la gorge avec un couteau à cran d’arrêt qu’il avait dissimulé dans ses sous-vêtements, imperceptible à la palpation. L’agent a alors riposté en utilisant son arme de service et en tirant un coup de feu en direction de l’individu. Touché au bras, l’homme a été transporté à l’hôpital. Son pronostic vital n’est pas engagé.
Il venait d’être placé en garde à vue, suspecté d’avoir commis des violences avec armes dans la matinée et dans la soirée sur des inconnues dans les rues de Saintes. Dans son véhicule, plusieurs armes avaient été saisies, dont un pistolet à plomb et une hache. Une enquête a été ouverte par le parquet de Saintes pour tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique, et aussi sur les circonstances du tir du policier.
Le mis en cause n’avait pas été entièrement fouillé. Cet acte, extrêmement réglementé, ne peut être effectué que par un officier de police judiciaire. « L’individu a réussi à garder un couteau sur lui malgré la palpation de sécurité, précise Tyssem Bahaj, secrétaire départementale du syndicat Unité. Malheureusement, les palpations ont leurs limites, et elles ne permettent pas de découvrir tout objet potentiellement dangereux. Ce type d’incident montre à quel point il est crucial de pouvoir aller au-delà de ces mesures, notamment avec des fouilles plus approfondies lorsque cela est nécessaire. »
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Le suspect avait profité d’une demande de passage aux toilettes pour sortir son couteau et « se jeter sur le collègue », ajoute Yann Billot. « La lame est passée très près de sa gorge, poursuit-il. Sa riposte est totalement proportionnée. Tout ça s’est joué en trois ou quatre secondes. Il n’y a aucun doute sur la légitime défense. » Le syndicat Unité apporte également son soutien au policier : « Nous tenons à saluer la réactivité des collègues de nuit, sans quoi un drame aurait pu avoir lieu hier soir. »
Des petits voyous ont-ils profité d’une panne d’électricité dans le quartier du Bois-l’Abbé, à Champigny-sur-Marne, durant la nuit de jeudi à ce vendredi 4 juillet pour attaquer à coups de mortiers le commissariat ? Les policiers n’écartent pas cette hypothèse. Peu après 1 heure du matin, la cité est plongée dans un noir complet en raison d’une panne de courant. Au commissariat, implanté au cœur de ce quartier sensible, 1, place Rodin, la nuit se déroule normalement. D’un coup, le vacarme devient assourdissant. Des mortiers se fracassent sur la devanture en partie vitrée de l’édifice.
Les fonctionnaires présents répliquent dans un premier temps depuis leurs bureaux, avant de sortir et tirer des lanceurs de balles de défense. L’alerte tourne sur les ondes police. Les premiers assaillants refluent. Ils disparaîtront dans les rues du quartier dès l’arrivée des premiers renforts, notamment la brigade anticriminalité de nuit.
Aux abords du commissariat, les policiers ont pu mettre la main sur des mortiers d’artifices et des briquets abandonnés sur place. « Ils avaient prévu des munitions », glisse un proche du dossier. Ces objets ont tous été récupérés et confiés à la police scientifique qui va s’atteler à chercher la moindre empreinte pour tenter d’identifier d’éventuels suspects.
« Ça arrive plusieurs fois par an, déplore ce vendredi un jeune homme dont l’appartement donne sur le commissariat. Ça m’a réveillé. Cela a dû durer dix minutes pas plus ! » Une enquête a été ouverte concernant l’attaque de la nuit à Champigny. « Par chance, aucun de nos collègues n’a été blessé mais le choc émotionnel demeure important », déplore Frédéric Le Coënt, du syndicat Alliance police nationale 94 qui salue « la réactivité des équipages du département. Cela a permis de mettre en fuite les auteurs et de saisir le matériel utilisé lors de cette attaque. » Quant à la raison de cette coupure d’électricité, le mystère demeure.
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Dans la nuit du 18 au 19 juillet, une trentaine de personnes ont attaqué le commissariat de Compiègne avec des tirs de mortier. Dans le même temps, un tabac a été cambriolé. Entre 1h30 et 2h du matin ce samedi 19 juillet, une trentaine d’individus ont pris pour cible le commissariat de police de Compiègne situé rue Saint-Germain. Selon la préfecture de l'Oise, en tout, 40 mortiers d'artifice ont été tirés vers la façade de l'hôtel de police.
Pour disperser les mis en cause, la police nationale a demandé du renfort à la gendarmerie nationale, la police municipale et également à la brigade anticriminalité de Creil. Ils ont fait usage de lanceurs de balles de défense et grenades lacrymogènes. Le préfet de l'Oise, Jean-Marie Caillaud, s'est rendu sur place ce matin du 19 juillet pour apporter son soutien aux équipes. Il assure que " cette mobilisation se poursuivra bien entendu dans les jours et mois à venir, avec le même niveau d’intensité".
L'incident de Saintes soulève une polémique sur la suppression de la vidéosurveillance systématique dans les cellules de garde à vue, mesure entrée en vigueur le jour même de l’incident. Cet incident intervient alors que, le jour même, le droit français applique un décret européen qui rend exceptionnelle la vidéosurveillance dans les cellules de garde à vue. Le Conseil constitutionnel estimait qu’elle portait atteinte de façon disproportionnée à « des droits fondamentaux ».
Pour les syndicats policiers de Charente-Maritime, l’agression de mardi soir aurait pu « être évitée » si la vidéosurveillance avait été utilisée. « On aurait pu voir que le gardé à vue avait une attitude inadaptée, réagit Yann Billot, délégué local Alliance-Police nationale à Saintes. À cause de cette mesure, nous faisons un bond en arrière de trente ans. Il faut faire des rondes de surveillance. Ça a des conséquences sur la sécurité de chacun. »
Depuis ce mardi 1ᵉʳ octobre, l’utilisation des caméras doit être une exception, motivée par les policiers. « Nous sommes totalement opposés au retrait de la vidéoprotection dans les cellules de garde à vue, dénonce Tyssem Bahaj. Ces caméras sont essentielles pour garantir la sécurité de tous, tant celle des policiers que celles des personnes gardées à vue. Elles permettent une surveillance continue et réduisent considérablement les risques d’incident.
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