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La balistique est la science qui étudie le mouvement des corps lancés dans l'espace, et plus spécialement, les projectiles de guerre, que ce soit à l'intérieur d'une bouche à feu ou indépendamment de celle-ci.

Définition de la Balistique

BALISTIQUE, adj. et subst. fém.

I.− Emploi adj. Relatif aux projectiles, à leur tir, leur trajectoire, leur portée, etc.

II.− Emploi subst. Science qui a pour objet l'étude de la trajectoire des projectiles.

La balistique est la discipline de la criminalistique qui étudie les armes à feu et les munitions. Une munition est constituée d’un étui (ou douille), généralement en cuivre, qui contient la poudre, l’amorce et un projectile communément appelé « balle » qui est enfoncé en force dans l’étui.

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Les Branches de la Balistique

On divise habituellement cette étude en trois parties :

  1. La balistique intérieure : qui étudie la propulsion du projectile dans le canon. La balistique intérieure étudie les phénomènes qui se produisent dans une bouche à feu avant l'éjection du projectile, tels que les variations de pression entre les différents points de l'arme et la vitesse d'éjection du projectile.
  2. La balistique extérieure : qui traite du mouvement du projectile de révolution autopropulsé ou non sur sa trajectoire dans le milieu environnant (air, eau ou espace). La balistique externe est la science qui étudie la trajectoire du projectile entre sa sortie de l’arme et le moment où il atteint sa cible.
  3. La balistique des effets (ou terminale) : qui détermine les performances du projectile. La balistique terminale, dont l'objet est l'étude du projectile lorsqu'il frappe la cible (comportement différent selon les types de tirs : tirs à « bout touchant », à « bout portant » - à moins de 50 cm - et à « longue distance »).

Balistique Intérieure

La balistique intérieure s'intéresse uniquement au canon et à la fusée qui ont en commun l'emploi, comme source d'énergie propulsive, d'un propergol qui agit habituellement par expansion contrôlée ou directe de gaz chauds.

Lors de la mise à feu d'une charge, la combustion se produit sur toutes les surfaces de façon uniforme. Ainsi, toutes les surfaces reculent à la même vitesse et il est possible d'obtenir une série de relations qui caractérisent le débit des gaz émis par la poudre en fonction de sa géométrie initiale, de sa nature, de la géométrie évolutive du grain et de la pression extérieure.

Balistique Extérieure

Durant toute la phase de son vol, le projectile sera soumis principalement à deux forces : la force de gravité qui le fera chuter vers le centre de la Terre et la force de traînée, la retardation, due à l’air dans lequel il se déplace, qui le ralentira et l’empêchera d’aller aussi loin que s’il était tiré dans le vide.

À sa sortie du canon, le projectile va rencontrer, à grande vitesse, l’air ambiant immobile. Il va de ce fait subir un choc que l’on appelle en l’occurrence "la percussion initiale" et aussi "l’onde de choc" et qui tentera également à le déstabiliser.

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Balistique Terminale

La balistique terminale est la science qui étudie les effets du projectile sur la cible. L’analyse des vêtements et des plaies permet principalement d’étudier la trajectoire des projectiles mais aussi le champ de tir et les positions relatives de la victime et du tireur.

L’orifice d’entrée comprend certaines lésions : l’orifice d’entrée (qui correspond au trou), la collerette érosive et d’essuyage, les brûlures, et les dépôts de résidus (suie ou tatouage). L’orifice de sortie n’a ni brûlures, ni collerette érosive et d’essuyage, c’est une plaie supérieure que celle de l’orifice d’entrée.

Histoire de la Balistique

La balistique existe depuis des millénaires. En effet, elle existait au temps de la chasse et des guerres. Les Romains sont les précurseurs de la balistique, utilisant des armes de guerre comme la baliste et la catapulte.

Au XVIe et au début du XVIIe siècle, la technique des projectiles a produit un savoir particulier sous le nom de balistique.

Le 22 février 1888, Alexandre Lacassagne réalise l’autopsie de Pierre Burel et met en évidence deux blessures par arme à feu, déterminant ainsi l’origine de l’arme du crime. C’est vraisemblablement la première fois que l’on s’intéresse aux stigmates de tir présents sur un projectile.

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Victor Balthazard démontre que lors de la fabrication des canons des armes à feu, les machines-outils utilisées laissent des micro-traces sur l’intérieur de ceux-ci, différentes sur chaque arme.

En 1913, Victor Balthazard est nommé directeur de l’Institut Médico-légal de Paris et devient professeur de médecine légale à la Sorbonne à Paris en 1919.

En 1920, Charles Waite, John Fisher, Philip O. Gravelle et Calvin Goddard créent le « Bureau of Forensic Ballistics », le premier laboratoire au monde spécialisé dans l’examen des armes à feu.

Philip O. Gravelle fabrique le « microscope comparateur », permettant d'observer simultanément deux balles dans les mêmes oculaires. C’est cet instrument qui fera connaître à la balistique un développement important.

Applications en Criminalistique

La balistique sert à déterminer la nature de l’arme utilisée, le nombre de coups de feu tirés, la direction et la distance de tir. Elle étudie aussi les effets subis par les projectiles pour retrouver l’arme utilisée, les impacts et les blessures.

Les enquêteurs font appel à un spécialiste, le balisticien, quand une arme à feu a été utilisée sur la scène de crime.

Chaque arme marque d’une façon particulière les balles, elle possède son identité propre. Cela permet de savoir sur une scène de crime si une ou plusieurs armes ont été utilisées.

Pour cela, le balisticien compare les projectiles avec le système IBIS (Integrated Ballistics Identification System). Les balles et les projectiles trouvés sur chaque scène de crime sont numérisés et enregistrés dans une base de données, permettant de comparer les marques d’un projectile suspect avec d’autres affaires criminelles.

La plupart des pays européens possèdent la base de données IBIS (Integrated Ballistics Identification System), qui est d’origine canadienne.

Lexique de la Balistique

  • Boulet : Projectile sphérique, de pierre ou de métal, dont on chargeait les canons du XIVe au XIXe siècle.
  • Calibre : Diamètre intérieur de l’âme d’une bouche à feu.
  • Chargement : Action de charger une arme à feu.
  • Chambre : Partie d'une arme où est placée la cartouche avant le tir.
  • Douille : Étui métallique contenant la charge de poudre d’une cartouche.
  • Évent : Petite ouverture destinée à laisser passer la flamme d’une amorce qui doit enflammer une charge de poudre.
  • Fusée : Artifice provoquant l’explosion de la charge de certains projectiles.
  • Gargousse : Sac de toile contenant la charge de poudre d'un canon.
  • Obus : Projectile de calibre égal ou supérieur à 20 mm lancé par une bouche à feu.

Le Coefficient Balistique (CB)

Le coefficient balistique est la performance d’une ogive lors du tir, à maintenir sa vitesse, sa trajectoire, sa résistance aux vents latéraux et sa résistance dans l’air. Aussi le CB est en fonction de la masse, du diamètre, de sa forme (sécante, tangente, hybride) et de sa longueur.

En Europe le coefficient est de 0,000 à 1,0. Un coefficient de 0,250 sera moins efficace qu’un coefficient de 0,550. En conclusion plus le coefficient balistique est élevé plus l'ogive ira loin avec une trajectoire plus tendue qu’avec une ogive qui aurait un coefficient balistique plus bas.

Le tableau suivant illustre des exemples de coefficients balistiques:

Type d'Ogive Description Application
G1 Ogive "flat base" d’une longueur de 2x le calibre, avec un bout rond Armes de poing
G7 Projectile plus allongé et disposant d’un rétreint conique à l’arrière Tir longue distance

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