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L’expression «tire-au-flanc», désignant une personne qui évite une tâche par fainéantise, est apparue dans le vocabulaire militaire dans le courant du XIXe siècle. Cette expression s'est rapidement substantivée en tire-au-flanc pour désigner celui qui tire au flanc.

Contexte militaire de l'expression

Sur un champ de bataille, les combats les plus sanglants avaient toujours lieu sur le front, en première ligne. A contrario, les flancs des troupes étaient des endroits généralement abrités des assauts, et donc moins dangereux.

Dans le jargon militaire, un homme «tirait au flanc» («tirer» était synonyme de partir vers un endroit) quand il fuyait le gros des affrontements pour se réfugier sur les côtés. Les militaires qui choisissaient de «se tirer vers les flancs» étaient alors considérés comme des lâches et étaient très mal considérés par leurs pairs.

Les flancs deviennent-ils vulnérables ? On dira alors que l’armée prête le flanc à l’ennemi. Le poltron décidera alors de tirer au cul, c’est-à-dire à l’arrière, où le danger sera moindre sauf si l’ennemi prend à revers. Celui qui a ainsi voulu se planquer risque de se trouver inopinément en première ligne et d’en être… comme deux ronds de flan.

Signification et utilisation contemporaine

Lorsque quelqu’une personne fait semblant de travailler ou préfère se reposer, on peut dire que c’est un «tire-au-flanc». Tirer au flanc et tirer au cul se sont lexicalisés pour signifier « se soustraire à une obligation » (notamment, naguère, celle du service militaire).

Lire aussi: Tireur Couché : Explication

Certains dictionnaires anciens proposent une autre explication pour le 'flanc' en faisant un lien avec les animaux qui se couchent sur le flanc pour se reposer. Or qui dit repos, dit aussi parfois paresse. Et qui dit paresse, dit usage de moyens pour éviter les choses fatigantes comme les corvées, par exemple.

Autres expressions et comparaisons

Tirer au flanc et tirer au cul se sont lexicalisés pour signifier « se soustraire à une obligation » (notamment, naguère, celle du service militaire). Dans son Dictionnaire historique des argots (1965), Gaston Esnault date de 1881 la première locution et de 1883 la seconde.

Ceux qui s'amuseraient à utiliser un flan comme munition d'un lance-pierres ou d'un canon auraient certainement de graves déconvenues ou bien pourraient en rester comme deux ronds de flan devant le résultat obtenu. Pensez plutôt au verbe "se tirer" qui veut dire "s'éloigner" ou bien "s'enfuir".

Comment dit-on ailleurs ? To be bone idle. Etre paresseux comme un os.

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