L'archerie, bien plus qu'une simple compétence, a traversé les âges en se transformant en un symbole puissant et versatile. Des champs de bataille antiques aux jeux vidéo modernes, l'arc et la flèche ont conservé une aura particulière, influençant les cultures et les idéologies.
Dans l’Antiquité, l’archer était un combattant ambigu. Si les archers jouaient un rôle important à la guerre, les discours sur ces derniers et leur équipement ont changé en fonction des époques et des contextes culturels et politiques. Les représentations de l’armement sont souvent analysées à travers l’opposition entre Orient et Occident.
Pour les rois iraniens, l’arc était une arme formidable, presque magique, symbole de leur souveraineté sur leur royaume et leurs sujets. Ils associaient cette arme à des valeurs dont ils devaient faire preuve : la générosité, la clémence et le courage. En d’autres termes, l’arc, la flèche et le carquois participaient de la définition du pouvoir monarchique en Iran, comme l’attestent les témoignages iconographiques. Il faut s’interroger sur ce qui faisait la spécificité de l’arc et de ses attributs comme symboles du pouvoir en Iran, où l’archerie était une activité prestigieuse.
Tout jeune noble devait apprendre à se servir de l’arc s’il voulait se montrer digne de son rang. Hérodote dit que les jeunes Perses, de cinq à vingt ans, apprenaient trois choses : monter à cheval, tirer à l’arc et dire la vérité.
Les Iraniens utilisaient surtout un arc composite, fabriqué à partir de différents matériaux, à double courbure. C’était une arme redoutable et difficile à manier. En archerie, on distingue deux opérations : bander l’arc et tendre l’arc. La première consiste à accrocher la corde à l’arc.
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Réussir à bander un arc est parfois une preuve suffisante de la légitimité de l’archer dans la compétition vers le pouvoir royal. Le roi de Perse Cambyse, qui régna entre 529 et 522 av. J.-C., fit exécuter son frère au motif qu’il avait réussi à bander l’arc des Ictyophages avec seulement deux doigts. Sa prouesse faisait de lui un rival dangereux. Le roi perse se définit en grande partie comme étant un archer expert.
Les flèches que tire le roi de Perse lui assurent également sa domination sur l’espace et le temps. Après la prise de Sardes en 494 av. J.-C., Darius jure de se venger des Athéniens et tire une flèche en direction du ciel pendant qu’il prononce son serment. La flèche disparaît de la vue du roi, mais à ce moment précis, « la flèche atteint un ailleurs dans le temps et dans l’espace ».
En Orient, dans la plupart des témoignages iconographiques, le roi, avec d’autres personnalités, apparaît équipé de l’arc et de ses attributs. Les monnaies sont une source très intéressante car elles représentent ces symboles du pouvoir. Elles sont notamment notre source principale pour connaître l’empire parthe, qui s’imposa en Orient et rivalisa avec Rome de la fin du Ier siècle av. J.-C. au début du iiie siècle ap. J.-C.. Les archéologues en ont retrouvé des centaines lors des fouilles de plusieurs villes.
Sur les monnaies parthes, le motif que l’on trouve le plus souvent est celui du roi assis sur son trône et tenant dans ses mains l’arc composite, qu’il examine à la manière d’un archer expert. Ce motif apparaît dès Arsace Ier (238-211 av. J.-C.), fondateur de l’empire, et se distingue par son exceptionnelle longévité. La position du roi est très intéressante : il ne menace pas ses ennemis avec son arc, mais entretient une relation particulière avec lui, une relation que seul peut connaître l’archer spécialiste et maître d’un savoir à la fois théorique et pratique. L’archerie est un véritable art martial. Compte tenu de l’importance symbolique de l’arc dans l’Iran ancien, c’est ce savoir qui permet aux rois parthes de régner sur leurs sujets.
Le carquois est souvent représenté sur les monnaies. Les Parthes utilisaient le gorytos, qui est d’origine scythe et se compose d’un carquois et d’un étui pour ranger l’arc. Le motif du gorytos apparaît dans des circonstances bien particulières. Il est fréquent sur les monnaies d’Arsace Ier jusqu’à Orode II (57-38 av. J.-C.). Sous le règne de ce dernier, l’empire parthe est à son apogée : les troubles internes ont été réprimés, l’autorité du roi est reconnue et la victoire de Carrhes (53 av. J.-C.) met fin à l’invasion romaine.
En Grèce et à Rome, en revanche, la valeur de l’arc changeait en fonction du statut de l’utilisateur. Des divinités comme Apollon et Héraclès s’en servaient. Plus tard, des empereurs aussi tiraient à l’arc, pour chasser ou s’entraîner à la guerre. Un auteur comme Hérodien, entre la fin du iie et le début du iiie siècle, nous renseigne sur cette évolution de la place de l’archerie dans la vie des empereurs. La fonction de cette arme comme symbole du pouvoir évoluait également.
Deux monnaies de la fin du ier siècle av. J.-C. montrent une reprise de thèmes iconographiques iraniens par les Romains. Il s’agit d’un denier d’argent et d’un aureus. Tous deux datent de 40 av. J.-C. et ont pour légende Q(uintus) LABIENVS PARTHICVS IMP(erator). Quintus Labienus était l’adversaire d’Antoine et d’Octave et a envahi la Syrie à l’aide de renforts parthes. Sur l’avers figure la tête de Quintus Labienus, et sur le revers un cheval parthe, à la selle duquel est accroché un gorytos. Il faisait frapper des monnaies pour les forces républicaines ralliées à lui après ses premiers succès. Le titre Parthicus signifie ici « le Parthique ». Le carquois, symbole de pouvoir chez les Iraniens, est approprié par les Romains : Labienus affiche sa puissance militaire en mettant en valeur ses alliés orientaux.
Plus souvent, les monnaies romaines, surtout à l’époque d’Auguste, représentent le Parthe soumis et sans armes. Citons ce vers d’Ovide, qui résume parfaitement ce que l’on voit sur les monnaies : « À quoi te servent maintenant, Parthe, les flèches que tu avais coutume de lancer par derrière, à quoi la nature des lieux, à quoi la maîtrise des chevaux rapides ? Tu restitues les aigles, tu offres aussi tes arcs, après ta défaite : désormais tu ne possèdes plus aucun gage de notre honte ». Sans ses armes, le Parthe ne peut peser dans les relations politiques avec Rome. Ces frappes sont antérieures à la restitution des enseignes perdues de Crassus et d’Antoine en 20 av J.-C.
Dans la culture romaine, l’arc souffre d’une mauvaise réputation : on le voit comme l’arme de l’étranger, et surtout de l’Oriental. Le fait que les Romains intègrent de plus en plus d’archers dans leurs armées n’entre pas du tout en contradiction avec cette idée.
L’Orient sert souvent de repoussoir, d’antithèse de Rome. Pour discréditer un peuple ennemi, et même un adversaire politique, les auteurs lui associent des symboles qu’ils rattachent à l’Orient, dont l’arc et ses attributs. Après la mort de César, Antoine devient le maître de Rome. Cicéron dénonce dans ses Philippiques un comportement jugé tyrannique. Il attache une importance particulière aux Ityréens qui composent sa garde armée. Les Ityréens, originaires du Liban, sont connus dès la fin de la République pour être d’excellents archers. Deux choses sont à retenir : Cicéron les voit comme des archers, mais aussi comme « les plus barbares de tous les hommes ».
En revanche, quand il est entre les mains de dieux gréco-romains, l’arc devient le symbole d’un pouvoir légitime. Octave, dans sa lutte contre Antoine, installé en Égypte, a bâti sa propagande politique autour de l’affrontement entre l’Occident et l’Orient. Après la bataille d’Actium, il prend le dieu-archer Apollon comme protecteur. Virgile l’affirme, ce sont les flèches du dieu qui ont mis en déroute les alliés orientaux d’Antoine. Apollon apparaît d’abord comme un dieu guerrier, puis comme le symbole de la domination d’un homme sur un monde unifié et réconcilié après la guerre civile. Il est l’union complexe entre deux images, d’un côté l’archer qui ne dépose jamais son arc, de l’autre un dieu « devenu solaire et presque royal ». Octave, protégé d’Apollon, ne pouvait que triompher des armées orientalisées d’Antoine. L’opposition entre Orient et Occident dans l’art et la littérature se maintient sous le règne d’Octave-Auguste. Les historiens et poètes ont tendance à voir les Parthes comme les héritiers des Achéménides et l’incarnation de l’ennemi oriental. Les Romains, quant à eux, se voient comme les héritiers des Grecs qui, il y a plusieurs siècles, menés par Alexandre, ont vaincu et dominé l’Orient.
Dès le IIe siècle, l’opposition entre Occident et Orient n’est plus aussi marquée que sous Auguste, et peu à peu le pouvoir impérial connaît une redéfinition partielle. La chasse, activité royale par excellence, est pratiquée par les rois depuis des millénaires, surtout en Orient. À Rome, en tant que loisir des souverains, elle connaît son apogée sous les Antonins, au iie siècle. Ce regain d’intérêt correspond à la diffusion à Rome d’idées et de pratiques politiques venues d’Orient : pendant des siècles, les rois orientaux chassaient les animaux dans des parcs privés appelés paradis.
L’empereur Commode (180-192) lui aussi, comme plusieurs de ses prédécesseurs, chassait les animaux. Cependant, il le faisait au cours de parties de chasse (uenationes), déguisé en Héraclès, dans l’amphithéâtre. Sur plusieurs monnaies l’empereur est représenté portant la peau de lion du héros, tandis que sur l’avers figurent les armes emblématiques, comme la massue, l’arc et le carquois rempli de flèches. S’il était méprisé pour ses combats avec les gladiateurs, il était en revanche estimé en tant que chasseur. Durant ces uenationes, Commode abattait de ses flèches des centaines d’animaux. Son exemple rappelle celui du roi d’Arménie Tiridate, invité à Rome en 66 et tirant à l’arc, depuis une position élevée, sur des bêtes sauvages dans l’arène : son adresse était telle qu’il transperçait deux taureaux d’un seul trait. Pour Commode comme pour Tiridate, c’est moins le courage que l’excellence technique que les auteurs retiennent.
La figure de Commode-Héraclès, loin d’être un simple cas de folie, s’inscrirait dans un projet politique dont la portée idéologique concerne les fondements même du pouvoir monarchique. Ces exploits spectaculaires permettent à l’empereur d’afficher sa virtus, qui se manifeste par la recherche de la gloire et des périls.
Cependant, l’identification à Héraclès ne saurait masquer les actions qui ont valu à Commode sa réputation de tyran sanguinaire. Hérodien rapporte qu’à l’entrée du sénat se trouvait une statue représentant l’empereur menaçant et tenant un arc prêt à tirer. Il est probable que ce soit une invention de la part de l’historien, destinée à accabler l’empereur, mais cette anecdote nous renseigne sur les représentations politiques des Romains : ce passage est à comparer avec un propos de Sénèque sur le roi des Parthes, qui maintenait, selon le philosophe, les peuples de son empire sous sa domination en tenant constamment son arc armé. Comme nous l’avons dit plus haut, dans l’imaginaire grec et romain, la monarchie orientale est synonyme de despotisme. Or, les fondements de la tyrannie sont fragiles, car le pouvoir du tyran est constamment...
En 1346, à Crécy, cette artillerie de jet a offert la victoire à Edouard III d'Angleterre qui livrait une bataille contre les Français, dans un rapport de force réellement défavorable. Azincourt, l'archerie Anglaise ne compte aucun arbalétrier. Les yeomen, comme leurs frères d'armes, sont bien entraînés, disciplinés et soudés à un roi qui les subjugue. Ils sont équipés d'une arme de jet redoutable : les arcs longs ou longbows, en général en bois d'if. C'est un arc dont l'énergie cinétique est meurtrière. Les pointes de flèche utilisées sont dites du type "bodkin".
Les hommes de traits n'ont pas d'armure, et ne sont donc pas entravés dans leurs mouvements. Ils portent un "gambison" renforcé pour leur protection ventrale. Ils possèdent un demi-gant de cuir et un canon de bras, sorte de manchon protège l’avant-bras qui tient l'arc. L'avant-bras est protégé du "coup de fouet" produit par la corde après la décoche de la flèche. Ils sont équipés de courtes, des poignards, de haches, des marteaux d'armes ou de marteau de lucerne et de flèche du type "bodkin".
L'apport des archers Anglais au reste de l'Armée est double. Quand ils en reçoivent l'ordre, ils abandonnent l'usage de l'arc, pour combattre au corps-à-corps. De par leur équipement léger ils paraissent désavantagés face à des hommes portant armure, mais ils tirent une force de leurs gestes rapides et de leur mobilité. Un cavalier harnaché jeté à terre a peu de chance de survivre face à eux. En mêlée ils inquiètent la cavalerie démontée et les fantassins.
L'armement de trait n'a pas la faveur des Français, qui la considèrent comme armes des lâches.
En raison de l'état du terrain et du souvenir de la défaite de Crécy, les Français sont prudents. Le terrain est détrempé par une pluie qui ne s'est arrêté que le matin. Les sols boueux sont couleur bistre. Il faisait encore nuit quand discrètement et avec rapidité des archers Anglais se dissimulèrent dans les bois surplombant de part et d'autre la clairière où la bataille aurait lieu.
Vers 10H00, feignant une agression, à la tête de hommes, Henry descendit du plateau de Maisoncelle, aux cris de guerre de "Saint Georges" et "Guienne" ! Dans un premier temps, les archers Anglais s'avancèrent au plus près des Français, à 250 mètres, soit la portée de l'arc. La bannière de Saint Denis flottant au dessus de l'Ost royale, dans l’excitation et au cri de ralliement triomphant de "Montjoie ! anglaises, les deux premières vagues d'attaquants harnachés s'élancent impétueusement sur leurs chevaux bardés vers "ces charognes insulaires".
La charge massive qui devait être suivie par une manœuvre de repli calculée pour laisser place à une seconde charge n'a plus de sens. première ligne Anglaise forment des obstacles culbutés par ceux qui suivent. la boue. Ces derniers ont du mal à se relever et à s'extirper de la glaise. en selle, alors même que les chevaux ruant dans tous les sens les piétinent dans des hennissements terribles. deux jambes" et des deux éperons tente d'atteindre "les Godons".
première ligne Anglaise, où en son centre, se tient Henry V. L'issue de la bataille semble tourner à l'avantage des "Franchois". de tomber mort, touché par une flèche. Sauvé, dégagé in extremis par ses hommes qui frappaient de la pointe et du tranchant de leur épée, Lancastre ordonne à ses archers et coutiliers de se jeter dans la mêlée. corps-à-corps (miséricorde, épée courte, dague, armes d'hast...) et âprement avancent jusqu'à enfoncer les lignes françaises et faire reculer les fantassins Français. épuisés pour lutter contre les armes de tailles et d'estoc . décuplent les estocades. l'avant, et venant de leur propre camps. Le chaos qui s'ensuit côté Français amorce une déroute totale permettant à Henri V d'achever une contre-offensive victorieuse. l'avant-garde française dont la d&débandade se transforme en fuite, Henri V attaque avec succès. "Mortelle desconfiture" pour les Français !
Par la volonté de Dieu, crépuscule sur le royaume fracassé de France ! Les prisonniers sont plus nombreux que leurs gardiens. blessés se vidaient de leur sang. Et au milieu de ce chaos, vision fantomale, Henry.
Spectacle étrange ! Au milieu d'une scène apocalyptique empestant le sang et la mort, surgit Henry, dominant un royaume fracassé, gisant dans la plaine d'Azincourt. par ce destin qui s'est joué des Français, le regard Lancastre contemple un enchevêtrement de corps d'hommes et de chevaux. regardant les cotes armoriées) parmi l'élite nobiliaire de France quelques morts au lignage les plus prestigieux.
Dans Disney Dreamlight Valley, les quêtes des personnages permettent d’explorer davantage leur histoire et d’interagir avec d’autres figures emblématiques de l’univers Disney. La quête « Tir à l’arc et ennemis jurés », accessible avec Merida, mêle conflits, réconciliations et compétitions.
La quête « Tir à l’arc et ennemis jurés » de Merida dans Disney Dreamlight Valley est une aventure riche en interactions, exploration, et artisanat.
Merida propose de régler son différend avec Flynn via une compétition.
Parlez à Flynn pour qu’il ouvre la compétition. Les choses ne se passent pas comme prévu.
Dans les jeux de rôle, plusieurs archétypes d'archers sont possibles, chacun avec ses forces et ses faiblesses :
En revanche, si tu es prêt à sacrifier un peu (pas trop) d'efficacité à l'arc pour t'offrir une large palette de compétences et plus de versatilité en ou hors combat et de rôles possible hors combat, le rôdeur me semble plus indiqué (compétences plus larges et nombreuses, rôle de scout, sorts, le pet etc...).
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