Les détonations ne résonnent plus au stand de tir de Wissous depuis un an, suite à un arrêté préfectoral passé inaperçu. La réouverture du site est désormais soumise à des procédures judiciaires.
L'association sportive Arquebuse, qui s'entraînait sur le site, aurait entamé une procédure devant le tribunal de commerce contre la nouvelle entreprise, car celle-ci ne voudrait pas lui octroyer des créneaux. Un recours a également été déposé auprès du tribunal administratif contre l'arrêté préfectoral.
La préfecture justifie la fermeture de cette structure, qui comprend l'Arquebuse, une armurerie appelée SLD, et une société d'initiation au tir baptisée BTI, par des raisons particulièrement inquiétantes. Depuis 2012, l'activité professionnelle de cette structure consiste notamment à initier des débutants au tir à balles réelles avec des armes lourdes.
Le manque de sécurité est également pointé du doigt par la préfecture. Un mois avant l'arrêté, le 23 mars, un homme a tenté de se suicider lors d'une initiation. Lors d'un contrôle inopiné, les policiers ont constaté que Frédéric Botbol encadrait seul dix novices, leur laissant des armes et des munitions à disposition.
Selon une note des policiers, « Lui-même n'est d'ailleurs titulaire que de la qualification de moniteur fédéral, sans être titulaire du brevet professionnel nécessaire ».
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Depuis le 1er octobre, faute de rentrées financières, l'entreprise SLD a été placée en liquidation judiciaire. Jusque-là, son chiffre d'affaires était estimé à près de 250 000 € par an.
« Mais la préfète a fait fermer toute cette activité dans la précipitation, cela impacte notamment les 400 membres du club de tir », souligne Richard Trinquier, le maire (DLF) de Wissous, qui est également adhérent au club.
« La seule chose qui nous dérange avec cette fermeture c'est que nos policiers municipaux ont besoin de ce lieu pour s'entraîner au tir », ajoute Richard Trinquier.
Néanmoins, lui-même était contre la mise en place de stages d'initiation. « J'avais fait évacuer un dimanche, car pour moi ce n'est pas un lieu qui doit être commercial, c'est un lieu dédié au tir sportif, après qu'il y ait une armurerie ou non, peu m'importe, mais je veux que l'association de l'Arquebuse puisse reprendre », indique le maire qui entend avoir son mot à dire.
Et c'est notamment ce point de détail qui poserait problème avec la nouvelle entreprise. « Je crois qu'ils veulent se faire de l'argent en faisant aussi des stages de tirs », souligne le maire.
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En réponse à l'article de Monsieur Florian LOISY du 23 avril 2019, Monsieur Frédéric BOTBOL tient à apporter les mises au point suivantes :
Comme vous le savez, l’Arquebuse de Wissous existe toujours, mais depuis maintenant plus de quatre saisons nous sommes privés de notre stand de tir. Malgré nos efforts passés, nous avons dû admettre que nous ne pourrons pas récupérer nos installations.
En attendant, l’Arquebuse de Wissous continue d’assurer la partie administrative : licences, avis préalables et démarches fédérales. Pour les demandes d’avis préalable, la procédure se fait désormais directement dans votre espace EDEN.
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