Le Tir Longue Distance (TLD) s'adresse aussi bien aux tireurs expérimentés qu'aux novices passionnés par la précision et la balistique. Afin de bénéficier de longues distances de tir, beaucoup de pas de tir sont localisés en montagne. Or, le tireur longue distance peut être soumis, pendant de longues heures, au climat et rien ne change aussi vite que le temps en montagne. Il est donc impératif de toujours disposer de vêtements chauds, imperméables et résistants.
Du fait du poids de l’arme et de son encombrement, il est nécessaire de disposer d’une mallette ou d’un sac de transport résistant et protecteur. De nombreuses références existent, à différents prix, de différentes matières et de différentes couleurs. Un tapis de tir est un bon moyen de pouvoir s’isoler du sol pour se préserver du froid et des éventuelles pierres. Additionné à une bâche plastique, la protection sera également efficace contre une éventuelle flaque d’eau.
Les protections passives (qui atténuent tous les sons) sont les meilleures marché mais ne sont pas conseillées car elles isolent leur utilisateur dans une ambiance sourde. Les protections auditives électroniques sont les plus efficaces car elles ne coupent que les sons dépassant le seuil de pénibilité (au-delà de 80 db) et amplifient les autres.
De nombreuses armes laissent échapper une partie des gaz en direction des tireurs.
Le premier critère de choix est le prix. Il est possible d’en trouver à partir de 1200€ environ jusqu’à des budgets dépassant les 10000€. Le 308 Winchester est sans conteste le calibre le plus répandu dans le TLD car il est très efficace jusqu’à 1000 m et il existe bon nombre de munitions manufacturées de très bonne qualité et à des tarifs raisonnables. Le 6.5 Creedmoor est également un calibre de plus en plus répandu. Il doit son succès à sa redoutable efficacité sur des distances allant jusqu’à 1300m. Le 338 Lapua Magnum ou le 300 Winchester Magnum seront sélectionnés pour des tirs supérieurs à 1500m et les 375 Cheytac, 408 Cheytac ou le fameux 50 BMG pour des distances supérieures à 2000m.
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Vient ensuite le choix de la marque de l’arme ou plutôt de son fabricant. Les entreprises comme Colt, Savage, Tikka, CZ ou Bergara et tant d’autres mènent leurs propres études pour définir les critères techniques de leurs armes et canons. Ces points techniques pourraient faire l’objet de nombreux livres car la taille du canon (20 pouces, 24 pouces, 32 pouces…), son profil (lourd, semi lourd, standard) et le pas de rayure optimum dépend de trop nombreux critères. Mais de façon générale il est admis que plus le canon est long et lourd, meilleure est la carabine. Pour les mêmes raisons, faire confiance aux fabricant de l’arme est la solution la plus simple pour choisir son pas de rayure. Pour les plus rigoureux, il est aussi possible de définir le pas de rayure en fonction de la stabilité gyroscopique de la balle qu’il souhaite utiliser.
Plus l’arme est lourde, plus elle sera ancrée dans le sol et sera facile et précise à utiliser. Le recul sera absorbé en partie par la masse de la carabine ce qui apportera plus de confort au tireur. La contrainte du transport de l’arme ne doit pas entrer en compte car rares sont les pas de tir qui nécessitent de devoir porter son matériel sur de longue distance.
Le châssis est à la fois la crosse et le berceau de l’action canonnée. Il doit permettre un montage du canon flottant (que rien ne touche le canon si ce n’est le boitier) pour assurer un fonctionnement libre et une bonne précision en cible. Il doit offrir de nombreux réglages, idéalement sans outils, pour permettre de s’adapter au tireur (hauteur de l’appui joue, longueur de crosse, hauteur et inclinaison de la plaque de couche). Il doit être possible de fixer des accessoires grâce à des attaches fiables comme les rails picatinny, le standard Mlock ou le standard ARCA sur le garde main (bipied) ou sous la crosse (monopod).
Les lunettes de tir sont le point le plus important de la plateforme de tir. Contrairement aux idées reçues, il est préférable d’avoir des lunettes au top et une carabine médiocre à la situation inverse. Elles devront offrir une image claire et lumineuse grâce à des lentilles de 50 ou 56mm de diamètre et des corps de lunettes de 30 ou 34mm. Les tourelles devront disposer de clics nets, précis, tactiles et audibles. Il est impératif d'avoir de bonnes lunettes de tir pour pratiquer le TLD !
Le montage est ce qui lie la lunette à l’arme. Il est indispensable que celui-ci soit de qualité pour assurer une bonne précision à l’ensemble. Les meilleurs montages, mais aussi les plus chers, sont les montages monoblocs qui sont fait de pièces massives. Ils sont usinés avec précision et ne prennent pas de jeu dans le temps. Ils assurent un maintien ferme de la lunette sans l’écraser. Alternative intéressante, Il est possible de fixer sa lunette à l’aide d’une paire de colliers.
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Le bipied est généralement fixé sous le garde main de la carabine et permet de maintenir le devant de l’arme. Cet accessoire ne doit pas être négligé car il est impossible de viser une cible s’il n’offre pas assez de capacité à s’adapter. Pour pouvoir engager une cible postée à une altitude supérieure à celle du tireur il devra au minimum disposer d’une hauteur de 180 mm minimum.
Un sac de tir ou un monopod permettent de maintenir l’arrière de la carabine pendant le tir. Associés au Bipied, ces deux éléments permettent d’assurer une précision maximale. Le sac de tir devra être suffisant dense pour maintenir l’arme et devra autoriser un réglage sur une plage de 2 à 3 cm (en plus de la hauteur du sac).
Le réducteur ou modérateur de son permet de réduire l’empreinte sonore du tir. En phase de tir, le modérateur, comme le canon, chauffe. L’effet « mirage » devient alors rapidement une préoccupation pour le tireur. La différence de température entre l’arme et l’extérieur créée de la vapeur qui brouille l’image visible dans la lunette de tir. Cela revient à regarder au-dessus d’une casserole d’eau bouillante. Pour réduire ce phénomène, le tireur devra laisser régulièrement son canon et son modérateur refroidir. C’est pour cette raison que les modérateurs de son en acier sont favorisés pour le TLD : ils chauffent moins vite que ceux en aluminium.
Désirant démarrer dans cette discipline je souhaiterai m'aménager un pas de tir sur un terrain que je posséde. Les informations qui manquent sont : hauteur de la dite cloture, lorsque l'on parle de distance par rapport aux voisins, est-ce le pas de tir ou la butte ? Y a-t-il d'autres obligations que j'aurais omises ou ignorées ?
Il est clair que mairie et police municipale seront consultés mais dans ce genre de démarche il est préférable de connaitre parfaitement ses droits, c'est pourquoi j'effectue ces recherches en amont.
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La Fédé dans son dossier d'homologation donne les distances à respecter mais ne précise pas s'il s'agit de la butte ou du pas de tir. La cloture périphérique n'est pas imposée dans leur cahier des charges.
Et même sur ton terrain tu ne tire pas comme tu veux, un simple stand "22" doit être déclaré. Mais arme soumise à autorisation, stand déclaré, si public = ERP (établissement recevant du public) avec visite de la commission de sécurité.
Pour tirer avec des armes de 7ème et 5ème cat. sur une propriété privée (donc non homologué FFT), c'est le maire qui décide. Et ça ne veut certainement pas dire que tu tires comme tu veux, il y a un "minimum" de règles de sécurité à respecter.
Je pense qu'il a raison car si j'ai bonne mémoire, la licence sportive vaut autorisation de transport de son domicile au stand de tir. Une application stricte et zélée de la loi pourrait donc relever une infraction quand au transport de cette arme d'un terrain privé au domicile en dehors des périodes d'ouverture de la chasse.
Anegada a écrit:Je comprends tout à fait votre position quand au fait de faire ça discrétement et sans rien demander, mais je pense que le risque est trop grand et le stress créé par la situation gâcherait une grande partie du plaisir de tirer.
Oui, j'avais continué à avancer mais la principale difficulté s'est avérée être le bruit. J'avais bien proposé une utilisation obligatoire d'un modérateur de son, mais techniquement une autorisation liée à cette condition n'était pas possible.
Si sur le pas de tir le bruit est grandement atténué, lorsque l'on s'éloigne, le bruit est encore très important. C'est exactement ça, "ne résoud pas mais atténue".
Je sais que la solution du silencieux est quasi obligatoire, j 'irai même jusqu' à tirer exclusivement en subsonique afin de pérenniser ce pas de tir.
Concernant les troubles du voisinage en raison du bruit des détonations. Il doit être constaté par un appareil scientifique défini par la réglementation et par une personne agréée.
Base juridique : Le trouble du voisinage est régi par le Code de la Santé Publique qui défini de quelle façon la mesure de l’intensité du bruit occasionné par le tir doit s’effectuer. C’est le décret du 31 août 2006 relatif à la lutte contre les bruits de voisinage qui prescrit que les mesures de bruit mentionnées doivent être effectuées selon les modalités définies par arrêté des ministres chargés de la santé, de l’écologie et du logement.
La personne qui effectue la mesure doit être assermentée ou agréée par le Procureur de la République texte "Article 1er Les agents de l’Etat mentionné au 1° du I de l’article 21 de la loi du 31 Décembre 1992,", ce texte précise que la personne doit être un OPJ : (Officier Police Judiciaire) ou APJ : (Agent de Police Judiciaire). Les agents de police municipale sont habilités à effectuer des mesures acoustiques lorsque ils sont assermentés à cet effet. Voir code de la Santé Public.
Si le trouble est fondé légalement (par sonomètre homologué), on risque sur l’article R623-2 du Code Pénal : "Les bruits ou tapages injurieux ou nocturnes troublant la tranquillité d’autrui sont punis de l’amende prévue pour les contraventions de la 3e classe." (45 €... Mais si vous devez demander un permis de construire, pour les différents bâtiments, c’est a ce moment la que la mairie peut interdire la construction du stand.
Le trouble du voisinage, mais surtout l’exception d’antériorité sont désormais définis par le Code civil (Article 1253) suite à la loi 2024-346.
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