L’ANIZIENNE a été fondée le 1er juillet 1894, autorisée par arrêté préfectoral le 10 juillet 1894 et déclarée en préfecture le 13 mai 1903, conformément à la loi du 1er juillet 1901 et insérée au J.O. le 10 juin 1903. La société fût agréée par le gouvernement sous le N° 469 et déclarée d’utilité publique le 13 mai 1908.
Son siège social avait élu domicile à la Mairie d’ANIZY LE CHATEAU, où furent déposés les statuts le 1er juillet 1889. Le premier Président fut Louis ROUYER en 1894. (Il est le grand-père de M. Louis ROUYER Directeur d’Ecole, lui-même Président de 1967 à 1971, puis le Docteur André MAUER lui succéda jusqu’en décembre 1988. De 1988 à maintenant le Président en est Michel MARTEAU.
Dès l’origine, la Société comprenait plusieurs disciplines, dont la Gymnastique, l’Harmonie, la Préparation Militaire et le Tir. A noter pour l’anecdote que le Tir scolaire débuta vers 1889 dans le canton d’Hesdin et fût officialisé en 1893 par Raymond POINTCARRE. L’âge était de 10 ans minimum, la distance de 12 m. et la carabine : une «Flobert» 6mm, à laquelle succéda «La Française » 6mm, réduction du Lebel de l’époque. La guerre 14/18 mis en veilleuse cette activité.
A cette époque, le Tir comprenait le stand à 10 m, à l’emplacement actuel, où s’affrontaient de grands tireurs comme M. THIROT, Directeur du Conservatoire de Laon et champion de France en 1939, ou encore Marceau ZANOTTI, Edouard CARLIER ou Lucien FUSELIN.
Le Tir à 200m au Lebel était installé au lieu dit « La Fosse » près de la ferme de Pénancourt, avec 4 cibles. Les hommes tiraient à partir d’un baraquement avec 4 fenêtres appelées des «lits». Les résultats se transmettaient à l’aide de drapeaux, de perches munies de disques ou de coups de trompette. Les Lebels et les munitions étaient entreposés à la gendarmerie.
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Nous avons retrouvé une vieille facture d’avant 1914 concernant l’achat d’une chambre à coucher comme lot de Tir.
La Gymnastique, pour sa part, avait lieu dans la salle que possédait « L’ANIZIENNE » à l’emplacement du jeu de boules (près du terrain de foot). Cette salle pouvait, grâce à un plancher et de sièges amovibles, se transformer en salle des fêtes ou en théâtre, et accueillait le bal de la mi-carême annuel. (A noter que le terrain de boules appartient toujours à « L’ANIZIENNE »).
Détruite pendant la guerre 39/45, elle ne fût jamais reconstruite car les dirigeants de l’époque ne déposèrent pas le dossier « dommages de guerre » en temps voulu. Nous n’avons retrouvé aucune archives de « L’ANIZIENNE ». Après recherches auprès des Services Préfectoraux, il s’avère que lors du bombardement de la gare de LAON en Juin 1944, beaucoup d’archives ont étaient détruites, et en particuliers celles de « L’ANIZIENNE ».
Seule a été retrouvé une lettre du 14 Mars 1944 et deux lettres des 14 et 15 Févriers 1948, dont nous avons les copies. C’est à cette époque que disparût la Gymnastique. La préparation militaire accompagna le Tir depuis sa création jusqu’à la fin en 1958.
En 1970, la section Tennis est créée. Certaines années, plus d’une centaine d’abonnés jouent au gymnase intercommunal, unique lieu permettant cette activité. Puis deux terrains extérieurs voient le jour un peu plus tard construits par la Commune, près de la caserne des pompiers. Cependant, la multiplication des courts dans tous les villages à l’initiation de la FFT va faire diminuer les effectifs. Heureusement, l’école de Tennis se porte toujours bien avec une quarantaine de jeunes chaque année, avec son tournoi annuel fin juin.
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La section Tir à l’Arc dans ses débuts avec Alain FERNANDEZ va rapidement émigrer à PINON. Enfin, la dernière activité , le Qi-Gong, débutera en 2010 à l’initiative de William FRANZONI, et voit grandir sa popularité. La rénovation du stand de Tir débutera le 10 juillet 2002, avec le concours des jeunes de l’Association « Anim’action ».
Malgré les vagues d’arrestations qui touchent les premiers réseaux de résistance en 1941, la volonté de résister à l’occupant reste intacte pour beaucoup de Soissonnais, comme l’atteste le drapeau allemand flottant sur le Soldatenheim installé Hôtel de la Croix d’Or, que les habitants de la ville retrouvent en lambeaux à l’aube du 23 juillet 1941, lacéré durant la nuit par un résistant anonyme.
Dans les semaines qui suivent, aux nombreuses armes qui parsèment le champ de bataille se mêlent les tombes des combattants morts.
Outre le réseau « Vérité française », d’autres groupes de résistance se développent également dans le Soissonnais, multipliant les actes de résistance.
Cela passe par la pose d’affiches de propagande anti-allemande, des sabotages discrets (crève-pneus, sucre dans l’essence) ou des actions plus risquées, en groupe, ou isolées.
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Pour les membres du Parti communiste français, c’est surtout après l’invasion de l’Union Soviétique que tombent les ordres de passer à l'action, quel qu’en soit le prix.
Les actions individuelles se multiplient en effet, comme celles qu’entreprend Paul Garbe, directeur d’école à Bucy-le-Long, qui conduit ses élèves jusqu’au monument aux morts de la commune pour un moment de recueillement dès le 11 novembre 1940, faisant copier des tracts à ses élèves avec qui il sabote aussi, à l’occasion, les motocyclettes des soldats allemands.
Il semble que le corps enseignant soit très engagé dans la résistance, puisque Paul Obrier, professeur d’anglais au collège de Soissons, rejoint en 1941 le réseau de renseignement de la France libre « Vélite Thermopyles », et conseille lui-même à partir de 1942 à l’un de ses élèves, Jean Coret, de former un groupe de jeunes résistants.
En octobre 1943, la résistance continue de s’organiser et recrute de nouveaux membres, notamment dans le milieu des officiers et sous-officiers de réserve du 67e RI, et des contacts sont pris entre Libé-Nord et le réseau « Vélite-Thermopyles » à Paris afin d’assurer le rapatriement d’aviateurs alliés tombés dans le Soissonnais.
Mais si les résistants sont les victimes de la répression allemande, les victimes de l’idéologie nazie sont aussi les juifs, Français ou d’origine étrangère.
Face à la persécution de la communauté juive, des hommes et des femmes se mobilisent, comme Suzanne Richier (1914-1989), institutrice à Pernant, Fontenoy puis Buzancy entre 1933 et 1944, résistante de Libé-Nord, qui organise avec d’autres enseignants, le placement d’enfants juifs dans des familles du Loiret, de Normandie et de la Marne.
C’est au mois de mars 1944 que les responsables de l’Armée Secrète (A.S.) de l’Aisne sont rassemblés à Saint-Quentin en présence du Délégué Militaire Régional (D.M.R.) Raymond Fassin (1914-1945) et du Délégué Militaire Départemental (D.M.D.) de Sarrazin, alias « Auvergne ».
A l’issue de cette réunion, cinq groupements des F.F.I. Destinés à recevoir depuis Londres les ordres émanants du général Koenig, commandant en chef des F.F.I., et à les mettre en œuvre en synchronisation avec les plans alliés, ces groupements devront ainsi combiner l’action des groupes de résistance.
Cette nouvelle organisation, qui assure notamment à tous les groupes de recevoir des armes, des munitions et du matériel le moment venu grâce à des parachutages que réceptionne le Bureau des Opérations Aériennes (B.O.A.), vise ainsi à renforcer l'efficacité de la résistance en vue de la Libération.
Afin d’entraver au maximum le déploiement des réserves opérationnelles allemandes vers la Normandie où doit avoir lieu le débarquement, différents plans de mobilisation furent élaborés par le « Bloc Planning » du Bureau de Renseignement et d’Action de Londres (ex-B.C.R.A.), chargé de planifier en pratique la participation de la Résistance française dans le cadre de la stratégie alliée.
Le chef du Comité français de Libération Nationale est cependant conscient des capacités réelles de la Résistance, et souhaite qu’une action progressive et dosée soit lancée le moment venu, afin d’éviter une insurrection générale qui serait sévèrement et rapidement réprimée par les troupes d’occupation allemande.
Le 5 juin 1944, dès que la décision de lancer le débarquement le lendemain aux premières heures du jour est prise, 210 messages codés sont transmis à la résistance française sur les ondes de la B.B.C. à partir de 21h15.
Dans l’Aisne, dès l’annonce des messages de la B.B.C., les équipes de sabotages se mettent immédiatement à pied d’œuvre, neutralisant de nombreuses lignes téléphoniques et voies de chemin de fer selon les plans Vert et Violet.
Tous les moyens sont bons pour ralentir l’acheminement des troupes allemandes vers la Normandie, mais tandis que beaucoup de résistants tentent de prendre le maquis, la répression allemande se durcit.
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