L'agression militaire de la Russie contre l’Ukraine constitue l’une des plus graves violations de l’ordre sécuritaire en Europe depuis des décennies. En réponse à l’agression militaire russe contre l’Ukraine, le commandement suprême des forces alliées en Europe (SACEUR) a reçu l’aval du Conseil de l’Atlantique Nord (NAC) pour activer les Graduated Response Plans (GRP), première partie des plans de défense régionaux de l’Alliance.
Dans ce contexte de tensions géopolitiques accrues, l'entraînement et la préparation des forces armées sont essentiels. Aussi, en janvier 2020, un marché de 290.000 euros [HT] fut notifié par la Direction régionale du service d’infrastructure de la Défense [DRSID] de Lyon à une entreprise iséroise pour construire le premier stand de tir ouvert évolutif [STOE] de l’armée de Terre, précisément à Pont de Claix [Comboire], où il sera géré par le 7e Bataillon de Chasseurs alpins [BCA].
Effectivement, ce nouveau stand permet, en toute sécurité, à un groupe de combat tirer en déplacement, exactement comme il le ferait en opération. Le STOE se décline en trois versions [50, 100 et 150 mètre] avec un gabarit de sécurité réduit et une aire de tir en déplacement sur toute sa longueur, jusqu’à 5 mètres des cibles. Les réceptacles ont été optimisés pour attenuer les ricochets.
MBDA a dévoilé pour la première fois, aux côtés de Safran, un concept de roquette guidée à longue portée, la Thundart. Mais le groupe européen a aussi levé le voile sur un nouveau missile de croisière terrestre et, ce faisant, montré toute l’étendue de sa gamme de solutions de frappe sol-sol à longue portée.
Le premier, dénommé Thundart, était exposé simultanément sur les stands de MBDA et de Safran. Sur le plan opérationnel, Matthieu Krouri, en charge du champ de bataille pour le groupe MBDA, nous explique que « l’engin doit permettre de frapper avec précision des cibles fixes ou déplaçables jusqu’à une distance de 150 km environ. C’est en tous cas vrai pour le premier incrément du programme FLP-T, qui pourrait par la suite donner lieu au développement d’un missile pouvant porter jusqu’à 500 km environ.
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Pour le moment, peu de détails ont été apportés sur la vision de MBDA et de Safran sur la FLP-T, même si l’arme semble de prime abord adopter un calibre 227 mm compatible avec les LRU actuels. A priori, MBDA devrait s’occuper de développer la propulsion ainsi que la charge militaire, tandis que Safran se chargera principalement du système de guidage. Roxel, co-entreprise de Safran et MBDA, devrait aussi jouer un rôle important dans la partie propulsion.
Concernant le système de navigation et le guidage INS/GNSS, on nous a confirmé qu’il serait directement dérivé de celui de l’AASM (armement air-sol modulaire), qui équipe déjà le Rafale. Nous avons interrogé MBDA sur la possibilité de voir la Thundart équipée ultérieurement d’autodirecteurs plus avancés, comme ça a pu être le cas sur l’AASM.
L’autre nouveauté de MBDA France en matière de frappe à longue portée, c’était le Missile de croisière terrestre (MdCT), aussi estampillé Land Cruise Missile (LCM). Pour en faire un MdCT, il convient d’intégrer le missile dans un lanceur mobile, placé sur un camion. Les vues d’artistes de MBDA montrent un lanceur quadruple, mais la configuration pourra être adaptée aux besoins.
Contrairement au système MRC de l’US Army, qui repose sur un lanceur vertical Mk41 intégré sur une remorque, les MdCT pourraient être tirés selon un angle plus aigu. Pour MBDA, ces deux nouveautés viennent parfaire un catalogue qui s’était déjà bien rempli ces dernières années dans le domaine de la frappe en profondeur.
Depuis quelques années, MBDA Deutschland travaille ainsi sur le Joint Fire Support Missile (JFS-M), un petit missile de croisière basé sur le Remote Carrier RC100 destiné au SCAF qui se retrouve intégré par lot de deux à un lanceur terrestre mobile comme le M270 ou le M142 HIMARS.
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Présenté en 2022, le Land Precision Strike a quant à lui été développé pour répondre à un besoin britannique. La British Army cherche en effet une munition de précision capable de frapper de manière autonome des cibles mobiles ou de haute valeur, et qui viendrait s’intégrer aux côtés des roquettes conventionnelles au sein des MLRS achetés aux États-Unis.
Le LPS se présente donc sous la forme d’un petit missile tactique d’une portée d’environ 150 km, équipé d’un autodirecteur autonome (infrarouge ou radar millimétrique, le choix ne semble pas encore avoir été fait).
Cette diversité des programmes s’explique avant tout par l’évolution rapide du contexte stratégique européen de ces dernières années, qui a précipité l’acquisition de systèmes sur étagère, tantôt américains, tantôt israéliens, ou au contraire accéléré les velléités d’acquisition de systèmes souverains.
Une dispersion des projets qui n’aura pas encore permis le développement d’un programme européen commun, malgré quelques initiatives poussées par le politique, et alors même qu’il y avait une belle convergence des calendriers de remplacement des LRU et des MLRS dans plusieurs pays.
L'acquisition et la détention d'une arme classée en catégorie A sont interdites sauf exceptions. Il s'agit d'armes à feu (catégorie A1) et de matériels de guerre (catégorie A2).
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Classement | Désignation | Caractéristiques |
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A1 - 1° | Arme à feu camouflée sous la forme d'un autre objet | |
A1 - 2° | Arme à feu de poing quel que soit le type ou le système de fonctionnement | Permet le tir de plus de 21 munitions sans réapprovisionnement. Le système d'alimentation (chargeur) a une capacité supérieure à 20 cartouches. Le chargeur est intégré à l'arme, ou amovible et inséré dans l'arme. |
A1 - 3° | Arme à feu d'épaule à répétition semi-automatique à percussion annulaire | Permet le tir de plus de 31 munitions sans réapprovisionnement. Le chargeur a une capacité supérieure à 30 cartouches. Le chargeur est intégré à l'arme, ou amovible et inséré dans l'arme. |
A1 - 3° bis | Arme à feu d'épaule à répétition semi-automatique à percussion centrale | Permet de tirer plus de 11 coups sans recharger. Le chargeur a une capacité supérieure à 10 cartouches. Le chargeur est intégré à l'arme, ou amovible et inséré dans l'arme. À noter : l'arme reste classée en catégorie B si le chargeur n'y est pas inséré. Seul le chargeur est classé en catégorie A. |
A1 - 3° ter | Arme à feu d'épaule à répétition semi-automatique | Système d'alimentation par bande quelle qu'en soit la capacité |
A1 - 3° quater | Arme à feu d'épaule à répétition manuelle | Permet le tir de plus de 31 munitions sans réapprovisionnement. Le chargeur a une capacité supérieure à 30 cartouches. Le chargeur est intégré à l'arme, ou amovible et inséré dans l'arme. |
A1 - 4° | Arme à feu à canon rayé et ses munitions | Le projectile de l'arme a un diamètre maximum supérieur ou égal à 20 mm sauf si l'arme est conçue pour tirer exclusivement des projectiles non métalliques. |
A1 - 5° | Arme à feu à canon lisse et ses munitions | Le calibre des munitions est supérieur à 8. À noter : certaines armes à feu à canon lisse et leurs munitions sont classées en catégorie C ou D par décision ministérielle. |
A1 - 6° | Munitions dont le projectile est supérieur ou égal à 20 mm | Ces munitions sont classées en catégorie C si elles sont utilisées par une arme classée en catégorie C. |
Il est interdit d’acquérir ou de détenir une arme classée en catégorie A2, sauf exceptions. Les armes classées en catégorie A2 sont des matériels de guerre, des matériels destinés à porter ou à utiliser au combat les armes à feu, et des matériels de protection contre les gaz de combat. Exemples : arme à répétition automatique, canon, mortier, lance-roquettes, torpille, mine, missile, grenade.
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