Connaissez-vous le tir sportif ? Ce sport est à destination de tous les profils.
Concentration, calme, précision, il en faut des qualités pour bien tirer. À 10, 25 ou 50 mètres, le tir au pistolet ou à la carabine est un sport méconnu et parfois encore stigmatisé... Qui peut en faire ? Dans quelles conditions ? Pour Alessio, rencontré sur le pas de tir, c'est une histoire de famille, "c'est grâce à mon grand-père, professeur de tir, c'est génétique".
Ne vous détrompez pas, il y a beaucoup de paramètres à gérer : la tenue, la prise en main et le lâcher, "qui représente 70 % du résultat, car il ne faut absolument ne pas faire bouger le pistolet quand vous appuyez sur la détente", détaille Gilles Cellier, le président de l'association Société de tir d'Harfleur et de la région Havraise. Selon lui, un bon tireur au départ du coup est capable de déterminer si c'est un "neuf ou un dix à huit heures, à deux heures, etc.".
Dans cet espace qui peut accueillir 1 000 tireurs, chacun s'affaire : jeunes, moins jeunes, filles, garçons... Le stand d'Harfleur est ouvert tous les jours, pratiquement toute l'année. Des créneaux ont même été ouverts jusqu'à 22 heures, certains soirs de la semaine. "Il y a de la place pour tout le monde".
Quelques minutes plus tard, un peu plus loin sur le pas de tir, Eden enfile une veste, un peu spéciale, qui "permet de garder la position". Un gant complète la panoplie. "Ce n’est pas le pistolet qui fait les dix, c'est la motivation". Pour justement atteindre la plus haute note, le reporter du jour peut compter sur les conseils de Gilles Cellier.
Lire aussi: Stands de Tir : Guide Complet
Avant de déclencher, le bras doit demeurer tendu. Vous restez en position, pour vous faire une image de ce qui s'est passé au moment du départ du coup.
En France, 250 000 licenciés pratiquent le tir. Le président de la structure rappelle que le tir sportif "est un des rares sports où les capacités physiques ne sont pas primordiales". Depuis quatre ans, le club a observé une augmentation du nombre d'inscriptions de "10 à 15% tous les ans".
Cette discipline est très encadrée au niveau de la sécurité, aucune arme ne doit être sortie ailleurs que sur le pas de tir. Elle demeure dans une mallette jusqu'au dernier moment. Le président rappelle que la formation est primordiale, car elle permet aux gens de progresser, d'acquérir des compétences, "de garder le plaisir de tirer, tout en éliminant cette appréhension vis-à-vis" de l'objet.
Schneider était non seulement l’un des plus imposants groupes industriels français, mais également l’un des plus anciens et des plus prestigieux. Entreprise de réputation mondiale bénéficiant d’une concentration verticale et horizontale assez développée, la société et ses filiales disposaient également d’un savoir-faire et d’une expérience éprouvés dans la fabrication de très nombreux types de matériels militaires, de l’obus au sous-marin en passant par les engins blindés.
L’origine d’établissements industriels au Creusot remonte au XVIème siècle, époque où commença l’exploration des gisements aux affleurements houillers, mais l’aventure débuta réellement en 1781, lorsque François-Ignace Wendel, seigneur d’Hayange, et William Wilkinson, qui cherchaient alors un site de production pour alimenter les forges royales d’Indret, arrêtèrent leur choix sur Montcenis.
Lire aussi: Saveuse : Un lieu de mémoire
Les frères Schneider arrivèrent au Creusot au moment où l’application de la vapeur aux chemins de fer et à la navigation allait donner une formidable impulsion à l’industrie métallurgique.
Le dernier quart du siècle fut marqué par la fin des commandes de rails et la réorientation progressive vers les fabrications d’armement, notamment grâce à la production du célèbre canon de 75 : création d’ateliers d’artillerie au Creusot (1880 et 1885), achat d’ateliers au Havre appartenant à la Société des Forges et chantiers de la Méditerranée, du polygone du Hoc et de son champ de tir (1897), puis création d’un atelier à Harfleur (1905). Parallèlement, l’entreprise, qui équipait les navires des marines françaises et étrangères en plaques de blindage, participa à la création des Chantiers et ateliers de la Gironde (1882).
A partir de 1908-1909, les installations de tests et de fabrication de matériel d’armement gagnèrent le Sud-Est avec la construction sur la presqu’île de Saint-Mandrier, en rade de Toulon, d’une batterie d’essai, la « batterie des Maures », qui était alors alimentée par les torpilles fabriquées dans l’usine d’Harfleur en Seine-Inférieure.
Pendant le premier conflit mondial, Schneider joua un rôle industriel de premier plan, malgré des débuts hésitants.
Quelques chiffres permettent de mesurer l’ampleur de la production de guerre. Pendant le conflit, les usines du Creusot et du Breuil produisirent l’équivalent de :
Lire aussi: Tout savoir sur le Tir à la Carabine
La production des 400 chars commandés pendant la guerre fut réalisée en partenariat avec la SOMUA qui fabriqua la majorité des blindages.
Après la Grande guerre, Schneider se reconvertit en partie sa production vers des fabrications civiles et poursuivit ses prises de participations et acquisitions en France, mais aussi à l’étranger.
Schneider profita de la défaite de l’Allemagne et de la chute de l’empire austro-hongrois pour essaimer en Europe orientale et centrale grâce à un outil privilégié : l’Union européenne industrielle et financière (UEIF) créée en 1920 avec la Banque de l’union parisienne (BUP) dont Eugène Schneider était administrateur.
Sur le plan social, l’ouvrier évoluait dans un univers de dureté, de surveillance et de contrainte, « tempéré par un paternalisme intelligent et habile ».
Tout contribuait donc à faire de Schneider l’une des cibles privilégiées du pouvoir nazi, dès l’invasion de la France et le début de l’occupation allemande.
En envahissant le pays, les Allemands devaient trouver divers établissements constitués par Schneider, un ensemble industriel de la plus haute importance dont l’activité, déjà orientée vers les fabrications de guerre, ne pouvait qu’attirer leur convoitise.
Afin de savoir quelles furent les modalités de la reprise de cet ensemble industriel, la pression exercée par les autorités d’occupation, les attentes précises de ces dernières, la nature des premières commandes passées par l’occupant, l’attitude des dirigeants de Schneider à cet égard, mais aussi celle du gouvernement français, replié à Bordeaux puis installé à Vichy, il existe des sources abondantes contenues dans trois fonds principaux.
tags: #stand #de #tir #Harfleur #histoire