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Le tir à l’arc est une discipline sportive qui consiste à tirer des flèches au centre d’une cible à l’aide d’un arc. En Guinée, malgré les difficultés rencontrées dans la pratique de la discipline, les archers parviennent à obtenir des médailles lors des compétitions internationales. Difficile de se faire une place dans un pays où le football déchaîne les passions. Et ce ne sont pas les archers guinéens qui diront le contraire. Depuis quelques années maintenant, ces athlètes ramènent des breloques des compétitions auxquelles ils prennent part.

Démarrée le 24 Août dernier à Conakry , la première session de formation des administrateurs de la fédération guinéenne de tir sportif , de loisir et de compétition, s’est achevée ce samedi 26 Août . La cérémonie de clôture a eu lieu dans la salle de l’académie nationale de Guinée sise au stade du 28 septembre . Elle a connu la présence des cadres du comité national olympique et sportif guinéen et du représentant du ministère de la jeunesse et des sports .

A l’issue, le porte-parole des stagiaires , Boubacar Soumah est revenu sur les differents thèmes abordés avant de promettre de restituer à bon escient lesdits thèmes: » Nous avons hérité des cours ci-après : les statuts et les règlements de la fédération guinéenne de tir sportif, l’éthique et valeur , les dispositions réglementaires et sécuritaires, le marketing et le sponsoring entre autres .Sur ce , nous vous rassurons que le tir sportif a pris son envol.

Pour sa part, l’expert Américain de la fédération internationale de tir sportif ARTHUR PENDRAGON, a, au vu de l’importance et de la pertinence de cette session de formation, évoqué : « Je suis très content d’avoir échangé mes connaissances avec vous .Et j’en sûr qu’il y aura d’autres formations après celle -ci .Pour sa part, le président de tir sportif , de loisir et de compétition , Madany CAMARA dira: »C’est à vous chers participants qu’il appartient maintenant de démontrer que nous avons raison de vous faire confiance. Puisque pour les années à venir la destinée de notre sport vous est confiée, elle sera ce que vous en ferez.

Selon Elhadj Ben Daouda Nansoko, président du CNOSG , cette formation est venue à point nommé . Et d’ajouter que son institution est prête à accompagner le tir sportif Guinén. Pour clore , le représentant du ministre de la Jeunesse et des Sports, Salifou Alya Camara a remercié les organisateurs et félicité les participants avant de faire quelques recommandations : » C’est le lieu de saluer cette heureuse initiative de la fédération guinéenne de tir sportif. Nous remercions l’expert de la fédération internationale pour ses prouessses , et son expérience qu’il a mise à la disposition de nos administrateurs pour développer cette discipline en Guinée. Aux stagiaires, je vous invite à vulgariser cette discipline à travers le pays.

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Réalisations et Performances

Le Directeur technique national de la fédération guinéenne de tir à l’arc, Sâa François Hamza Komano, donne les clés de cette réussite. «C'est le travail» avance-t-il d’entrée. Avant de poursuivre : «au niveau de la fédération, nous nous sommes fixés des objectifs. Le principal, c'est d'avoir des athlètes olympiques. Et pour cela il faut réaliser des performances lors des compétitions internationales à savoir sur le plan régional, sur le plan zonal. Ensuite, il faut réaliser des scores nécessaires pour la participation aux JO. Un projet et des ambitions qui portent leurs fruits. Depuis quelques années, les archers ont obtenu de nombreuses médailles lors de différentes compétitions internationales a fait remarquer le Directeur technique national.

«Nos athlètes ont obtenus 65 médailles dont 22 en or, ces dernières années.

L’aspect le plus positif de notre fédération pour 2024, c’était cette participation, et ce n’était pas une participation juste pour figurer aussi. Sur le plan pratique, 2024 a été vraiment une année de performance chez nous. Nous avons participé au championnat du monde, nous avons participé à la Coupe du monde et nous avons participé au championnat d’Afrique également. Aujourd’hui, la Guinée détient le record de l’Afrique chez les femmes en termes de performance et c’est détenu par notre athlète Fatoumata Sylla. Donc aujourd’hui, la Guinée, sur le plan de performance, chez les dames, elle figure en première place. Déjà, le score réalisé depuis que le tir à l’arc est rentré en Afrique, le score que notre archère a réalisé n’a jamais été réalisé en Afrique. Donc déjà, aujourd’hui, c’est ce résultat-là qui place la Guinée au devant de la scène. Et lors des Jeux Olympiques également, vous avez vu, elle était la seule Africaine à sortir de l’eau. C’est une fierté pour le continent africain.

Défis et Obstacles

Ce succès cache cependant beaucoup de difficultés que traversent les archers. «Nous pratiquons cette discipline sur la terre battue. Un terrain inapproprié à la pratique de ce sport. Les flèches que nous utilisons le minimum c'est 5 euros l'unité pour les débutants, alors que pour les athlètes d'élite, ça va jusqu'à 35 euros et que chaque archer doit posséder 12 flèches. Par manque de soutien, nous utilisons les cibles en cartons alors que ce sont les cibles en mousse qui sont adaptées. Ce problème d'équipement nous fatigue et freine le développement de la discipline en Guinée» fait savoir Hamza Komano.

Nous nous battons toujours à tenir l’élan de développement du tir à lac. Et tant bien que mal, nous continuons à maintenir la pratique de ce sport, bien que nous ayons des problèmes ou des difficultés pour les espaces. C’est d’ailleurs ça, qui a été mon introduction. Donc le tir à lac aujourd’hui, son développement est freiné par deux facteurs. Le premier facteur c’est l’espace. Nous n’avons pas beaucoup d’espace en Guinée. Même dans les préfectures, nous avons du mal à se trouver de l’espace parce que déjà avec les autorités, certains ne voient pas le tir à l’arc en tant que sport, mais certains voient le tir à l’arc dans une autre brochette qui ne nous convient pas et qui ne favorise pas aussi son développement. La deuxième chose c’est l’acquisition du matériel. Comme vous le savez, on ne fait pas le matériel du tir à l’arc en Guinée. Et on ne peut pas l’avoir n’importe où sur le marché. Donc ça aussi c’est un problème. Mais malgré tout ça, nous parvenons à organiser notre championnat.

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Actuellement nous avons 467 licenciés dans tout le pays. Chez nous l'équipement est personnel. Méconnu du grand public sportif guinéen, le tir à l’arc peine à drainer du monde. «Tout ce que nous faisons se limite au stade du 28 septembre. Même au ministère, je n'ai pas de souvenir de réception des archers par le ministre des sports alors que la dernière olympiade (2016-2020), nos athlètes ont obtenu 65 médailles dont 22 en or. La pratique du tir à l’arc commence toutefois à attirer l’attention des jeunes notamment les filles.

Alors là, je dirais très mal. Je ne souhaiterais pas commencer par ça, sinon l’année a été vraiment rose pour nous, mais avec la rénovation du stade du 28 septembre, le tir à l’arc risque de disparaître. Peut-être que c’est un autre dossier, parce que vous n’êtes pas sans savoir que le ministère nous a demandé de déguerpir le stade du 28 septembre et jusqu’à présent nous n’avons pas de point de chute. Nous avons été orientés vers le stade de Coleyah, mais malheureusement avec les dirigeants de ce stade, nous ne nous sommes pas entendus. Donc, les discussions sont en cours avec le ministère pour trouver les solutions. Le département est engagé quand même à maintenir la pratique de cette discipline, comme ça se doit, en nous trouvant un autre espace. Nous avons eu moins de trois rencontres la semaine dernière et ça va continuer encore cette semaine. Ils ont déjà localisé un espace.

Selon le dernier championnat, nous avons plus de 300 licenciés enregistrés en 2024. Comme je vous l’ai déjà dit, ce n’est pas un sport comme les autres disciplines. Chez nous, le matériel est personnalisé et unique. Chaque individu est unique donc, le matériel aussi est unique. Le matériel ne se produit pas en Guinée. Nous ne pouvons pas aller en pratique de masse comme les autres disciplines. Mais ce résultat-là aujourd’hui est reconnu au niveau international. Parce que même au niveau international, ce ne sont pas beaucoup de pays qui ont mille et quelques licenciés. Même dans les grands pays. Parce que le tir á l’arc est le deuxième sport le plus cher après le golf. Donc, nous, notre pays, nous le savons, c’est un pays pauvre. Les gens sont pauvres. Aucun parent ne peut mettre 6 ou 7 mille euros pour le matériel. Le ministère des sports, sait ce qu’ils ont déboursé pour acheter l’équipement de Fatoumata Sylla pour aller au JO. C’est près de 7000 $. Voilà, 7000 $ pour son équipement. Qui peut ?

Perspectives d'Avenir

Les perspectives, effectivement, il y en a. Dans notre plan d’action, figurent bel et bien toujours la formation des athlètes, des entraîneurs, des arbitres, etc. Et nous avons aussi prévu dans notre plan d’action la vulgarisation vers d’autres préfectures qui n’ont jamais connu le tir à l’arc. Sans compter les compétitions sur le plan local.

Pour préparer nos athlètes, ils ont besoin de travailler dans un espace sécurisé propre. Sur le plan international, nous avons les camps d’entraînement qui sont en vue. Camp d’entraînement international, parce que si nous sommes partis avec un seul athlète à Paris, mais pour Los Angeles, au moins nous voulons partir avec une paire. Donc pour cela, il faut commencer à habituer nos athlètes à des grandes compétitions. Et à Los Angeles, notre objectif, c’est d’aller sur le podium. Et pour aller sur le podium, il faut commencer dès maintenant à être plus près des potentiels adversaires. Donc, c’est pour ça que dans notre plan d’action cette année, nous avons les deux camps d’entraînement qui sont prévus. Et nous avons la Coupe du Monde. Pour la première fois, nous souhaitons participer aussi à cette Coupe du Monde. Et nous avons aussi le Championnat du Monde qui est prévu au mois de septembre.

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Dans le camp d’entraînement, le premier camp d’entraînement sera au mois de mars. Il faut que nos athlètes fassent un camp d’entraînement, se préparer dans des espaces vraiment sécurisés, afin d’affronter les meilleurs archers et nous préparer à sortir un autre planning, nous permettant de nous rapprocher de l’objectif de 2028 déjà. Sur le plan africain, également aussi, les compétitions sont programmées.

La fédération, par le biais du comité olympique, nous sommes en train de nous préparer pour l’amener encore dans un centre international, pour se préparer, pour aller faire au moins les quatre années là-bas au mieux, pour être dans les meilleures conditions pour nous remporter des médailles africaines et internationales.

Au ministère des Sports, c’est de nous aider à avoir, dans les brefs délais, le stade de Coleah, comme ils l’ont promis. Mais un stade sécurisé, qui nous aide à mettre la clôture, peut-être d’ici fin février ou d’ici mi-février, que ça se trouve que ce stade est déjà sécurisé, et que les athlètes puissent commencer les entraînements là-bas sans risque. Parce que le camp d’entraînement doit commencer normalement le 10 mars, et la Coupe du Monde commence le 8 avril. Donc, vous avez vu, ce sont ces deux événements internationaux, où nos athlètes doivent aller, et non pas pour aller se promener, mais pour aller faire des résultats permettant d’engranger des points pour la qualification à Los Angeles à 2028.

Récapitulatif des Médailles Obtenues
Type de Médaille Nombre
Or 22
Total des médailles 65

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