Le village de Fricourt, situé dans la Somme, dans les Hauts-de-France, est un lieu chargé d'histoire. Aujourd’hui encore, des projectiles bourrés de poudre noire datant de la guerre franco-prussienne donnent des sueurs froides aux démineurs de la Sécurité Civile en Ile-de-France et ailleurs.
Le stand de tir de Fricourt
Pour information, il est possible de pratiquer le tir à Fricourt (80) le samedi ou dimanche. Si quelqu’un y tire qu'il me fasse signe, il pourrait peut-être me donner des conseils.
Plusieurs tireurs partagent leurs expériences et donnent des conseils pour améliorer sa technique. Par exemple, une personne explique comment elle attaque les plateaux : elle pointe environ 5 à 10 mètres devant le plateau dans sa trajectoire, puis il la dépasse (légèrement), elle le suit, elle accélère et pour finir elle tire.
Il est important de prendre le temps de faire les choses comme il faut. Même pour un bon tireur, il faut plusieurs mois pour s'habituer à un nouveau fusil, c'est comme pour un débutant qui aurait l'expérience du tir.
L'entrainement et la patience feront progresser. Toujours de l'entrainement qualitatif et non quantitatif.
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Après, avec l'entrainement, les scores augmentent doucement.
Il ne faut pas perdre courage et continuer l'entrainement sérieux, mais de temps en temps se lâcher sur une série. Exemple: avec des potes à chaque appel de plateau on fait un cri différent d'animaux de la ferme, c'est très marrant mais sans s'en rendre compte on s'applique quand même et les scores ne sont pas si mauvais que ça.
Compte rendu d'une après-midi au stand
Voici un exemple de compte rendu d’une après-midi au stand de tir :
- Fosse : score de 16, pratiquement tous les plateaux qui partent à droite ont été cassés, alors que c'est sur ceux-là que je galère en général. Les plateaux qui partent en face, il n'y en a pas eu beaucoup de cassés pourtant c'est sur ceux-là que j'y arrivais le mieux.
- Compak : score de 9 de cassés.
- Deux parcours (pylone, clairière) : score de 16 sur les deux.
Globalement les résultats sont stables, super après-midi en compagnie de ma "petite femme" et bien-sur mes copains de tir.
Les dangers liés aux vestiges de guerre
Il est important de noter que la région des Hauts-de-France a été le théâtre de nombreuses guerres, notamment la Première Guerre mondiale. Les déchets de guerre sont des munitions larguées ou tirées qui n’ont pas explosé à l’impact ou au moment voulu par leur horlogerie interne.
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Pendant les deux guerres mondiales, il est estimé qu’entre 10 et 20% des bombes et obus n’ont pas fonctionné. Ces UXO (Unexploded Ordnance) ou « Duds » (ratés) ont en temps de guerre épargné des vies. Mais après la guerre, ils tuent encore, ils aggravent insidieusement les pollutions environnementales et provoquent des perturbations sociales.
La diversité des munitions conventionnelles et chimiques est telle que les services officiels de déminage se sont dotés au fil du temps d’un manuel d’identification. Il est régulièrement mis à jour.
L’identification préalable à la neutralisation des munitions est d’autant plus difficile qu’elles sont souvent déformées, amputées, rouillées, recouvertes d’une gangue de terre ou de vase ou colonisées par des mousses végétales.
Les vestiges de guerre sont des monstres de mimétisme. Ils ont une étonnante capacité à se fondre dans la géologie ou l’hydrologie locale et dans les couleurs de la saison.
Exemples de découvertes de munitions dans l'Aisne
Voici quelques exemples de découvertes de munitions dans le département de l'Aisne, qui témoignent de la présence de vestiges de guerre dans la région :
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- Quessy : Au Bois des Moines, sur un site d’extraction de granulats, 2 obus sont mis au jour.
- Saint-Quentin : Des ouvriers creusent une tranchée et mettent au jour un obus.
- Fargniers : Un obus de la Première Guerre mondiale est découvert sur la berge du canal.
- Bellicourt : Un objet suspect est signalé sur le parking de La Poste.
- Guise : Un chasseur découvre un obus dans un champ.
- Fleury : Les démineurs interviennent pour un obus découvert par des ouvriers qui creusaient une tranchée. Il s’agit d’un obus chimique à l’ypérite.
- Sissonne : Une équipe d’intervention Nedex (Neutralisation, Enlèvement, Destruction d’Engins Explosifs) du 3ème RG est venue trier les 450 munitions stockées sur le camp militaire de Sissonne et vérifier qu’elles étaient inertes.
- Château-Thierry : Découverte d’un obus coincé dans une souche d’arbre.
- Cerizy : Un obus encore chargé est repéré en bordure de la départementale 1044.
- Sissone : Les neuf démineurs de l’Aisne détruisent en moyenne soixante-dix fois par an des munitions de la Première Guerre mondiale.
- Blérancourt : Ils retournent la terre avant la mise en culture d’un champ. Le motoculteur heurte quelque chose. Il s’agit d’une bombe de la Première Guerre mondiale.
- Vauxbuin.
- Saint-Quentin : Un obus encore chargé est mis au jour sur un chantier de terrassement.
- Saint-Quentin : Un des ouvriers du chantier, rue de Calais, a eu une belle frayeur en découvrant un obus.
- Vesles-et-Caumont.
- Crouy : C’est dans une grotte des bois de Cuffies qu’un adolescent de 17 ans a trouvé un obus datant de la Première Guerre mondiale.
- Saint-Michel : Les démineurs de Laon récupèrent une grenade défensive que des enfants avaient découvert dans le lit d’un cours d’eau.
- Soissons : C’est en faisant des travaux de rénovation que le nouveau propriétaire d’une demeure historique, l’hôtel Cahier sur la Grand-Place, a découvert une baïonnette de la Seconde Guerre mondiale, un petit obus, des couteaux, des vieux dossiers de police criminelle datant des années 60.
- Aubenton : Découverte par les douaniers d’un arsenal d’armes, de munitions et explosifs des 2 guerres mondiales chez un particulier.
- Saint-Michel : 2 obus de la Première Guerre mondiale ont été retrouvés, l’un dans un champ et l’autre dans Le Gland.
- Saint-Quentin : Un homme a été interpellé chez lui par la police alertée par le gardien d’immeuble sur la présence d’obus. Les policiers découvrent un « véritable arsenal ».
- Gauchy : Trois obus ont fait leur apparition sur le chantier Condi, zone du Royeux.
- Guignicourt : Sur le chantier de renouvellement de la voie Laon-Reims, 300 pièces de munitions ont été mises au jour, soit près de 2 tonnes.
- Bellenglise : Sur la D1044, entre Cambrai et Saint-Quentin, près du hameau de Riqueval, sa voiture finit dans le fossé et percute un obus.
- Villeneuve-Saint-Germain : Découverte d’un obus de 60 cm de long à la déchetterie dans une benne à métaux.
- Gauchy : La police municipale et le maire Jean-Marc Weber ont découvert dans la maison d’un ex-artificier un stock de munitions.
- Bernot : Un obus de 17 cm de large, pour 65 de long, a fait son apparition durant des travaux de terrassement d’un futur parc éolien.
- Saint-Quentin : Un obus a été mis au jour par un particulier. Il était enterré dans une cour de la rue du Maréchal de Lattre de Tassigny.
- Saint-Quentin : Un enfant de 6 ans a trouvé un obus sur un terrain vague récemment remis en herbe.
- Saint-Quentin : C’est dans le quartier du Vermandois que les ouvriers du chantier d’une maison ont découvert un obus.
- Samoussy : C’est dans le bois du Cathare que des promeneurs ont découvert un obus de la Seconde Guerre mondiale contenant 182 kg de TNT.
- Saint-Quentin.
- Abbécourt : Un collectionneur disposant d’un véritable arsenal d’armes de guerre a été interpellé par des gendarmes durant une bourse aux armes.
- Fontenoy : Un collectionneur d’obus, vivant rue de Soissons, meurt suite à l’explosion d’un de ses quarante engins.
- Bucy-le-Long : Une quinzaine de douaniers ont réalisé une descente chez un retraité collectionneur d’armes, habitant près de la D925.
- Sissonne : Des ouvriers creusent une tranchée pour installer des tuyaux calorifugés dans la cour de l’école Guillaume Dupré et mettent au jour 2 obus.
- Montigny-Lengrain : Une grenade découverte dans une cargaison de pommes de terre arrivée à Intersnack France, fabricant de chips.
- 18 octobre 2016. L’homme cachait chez lui et chez un ami (sous un tas de fumier), 12 armes longues (mitraillettes, un lance-roquette, carabines, fusils), des armes de poing (8 pistolets, une cinquantaine de grenades, 3 obus, 2 fusées, un mortier), de la poudre explosive, 80 chargeurs et plus de 7300 munitions.
- Saint-Quentin : Un obus de 40 cm de long est découvert vers 16h au pied d’un sapin lors d’une opération de débroussaillage.
- Coucy-le-Château-Auffrique : En creusant un caveau dans le cimetière, une entreprise déterre un obus de la Première Guerre mondiale.
- Saint-Quentin : Découverte d’un obus long de 60 cm et large de 10 cm sur le chantier de diagnostic archéologique du parvis de la basilique.
- Gauchy : La ZAC Delaune est située sur l’ancienne ligne de défense Hindenburg de la Première Guerre mondiale.
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