Dans Sniper Ghost Warrior Contracts 2, le choix du bon fusil est crucial pour réussir vos missions. CI Games a mis l'accent sur le retour aux sources, offrant une expérience de tir à longue distance plus jouissive. Cet article explore les différents aspects du jeu, des armes disponibles aux stratégies pour optimiser vos tirs.
Autant être clair d’emblée, ce ne sont pas les personnages ou le scénario qui donnent de la plus-value au titre. « Raven », votre avatar, est visiblement un ancien des forces spéciales devenu tueur pour le compte d’une organisation dont on ne sait rien. Et son agent de liaison, omniprésent dans son oreillette pour le guider en mission, ne fournit presque aucune information supplémentaire. Là où un Cole Anderson ou un Jon North avaient un peu de consistance dans la série principale, les deux seuls protagonistes se résument ici à leur action sur le terrain. Certains y verront une manière d’incarner plus facilement une enveloppe laissée vide et disponible. L’intrigue et la douzaine de cibles principales qu’elle amène ne permettent pas à l’écriture de se rattraper. Le dictateur d’un état fictif du Moyen-Orient a vu son règne écourté suite à - je ne me rappelle pas, c’est dire si c’était marquant - et c’est son épouse qui a pris le relais. Problème : elle se révèle encore plus sociopathe que son défunt mari. Entourée de chefs de guerre et de criminels en tout genre, il va vous falloir éliminer tous ses sbires avant de l’atteindre. Pas parce qu’ils détiennent l’information de son emplacement hein… non non, juste parce que… eh bien, parce que c’est comme ça, voilà. Les briefings de mission, seules cinématiques du jeu, sont très empruntés aux derniers Hitman. Ils essaient de brosser le portrait de cette bande de joyeux drilles afin de vous donner l’envie d’aller leur mettre du plomb dans le crâne, mais ça ne prend pas. Ils ne sont que des cibles parmi d’autres et au final, leur exécution n’apporte pas plus de satisfaction que lorsque vous abattez un simple soldat. Mention spéciale à la grande méchante Bibi Rashida - ne me lancez pas sur le nom - que vous croiserez d’assez près selon les défis que vous souhaitez remplir. Totalement indigne d’un boss de fin, elle se contente de lignes de texte et d’un comportement tout à fait banals.
Le décor planté, il est temps de se préparer pour le combat. Un écran vous permet de développer vos aptitudes et sélectionner votre équipement moyennant finances. Les points de compétences et les crédits se gagneront en remplissant les objectifs et défis proposés tout au long de l’aventure. Une dizaine de fusils de précision sont disponibles, répartis en trois catégories : légers, moyens et lourds. Leur choix sera à mettre en lien avec la taille de la carte, la portée efficace étant leur différence principale. Les armes secondaires comptent quant à elles un arc à poulies, quelques fusils d’assaut et mitraillettes, et un fusil à pompe pour les moins discrets. Indispensables, vraiment ? Non : relégués au rang de simple bonus, ils se retrouvent ici bridés de la plus bête des manières. Le drone est bien évidemment l’outil incontournable lorsqu’on souhaite reconnaitre le terrain sans se montrer. Mais les brouilleurs pullulent… et ils ne sont PAS destructibles. Autant dire que votre petit compagnon volant ne vous sert donc à RIEN. Toute la reconnaissance doit se faire aux jumelles, vous forçant à une mobilité qui ne sied guère à un sniper. Quant à la tourelle, son utilité résiderait dans le fait de permettre des tirs synchronisés sur les cibles très éloignées. Sauf que l’appareil ne fonctionne pas au-delà de 1000 mètres en comptant l’amélioration de la compétence dédiée. Inutilisable donc pour les séances de tir lointain. Et pour les moments où la portée serait adaptée, une approche discrète et quelques balles de pistolet font généralement l’affaire. On pourrait arguer que ces limitations sont là pour accroître la difficulté, mais cela soulèverait deux autres questions. Premièrement, si l’idée était de rendre ces gadgets inutiles, ne valait-il pas mieux les retirer et s’épargner des efforts de développement ? Même le masque introduit dans Sniper Ghost Warrior Contracts, sorte de sixième sens high-tech, est parfois plus intéressant. Il permet par exemple de se déplacer sereinement dans un champ de mines. Et s’il s’agit d’une volonté de fan-service du studio autour des équipements iconiques de la licence, ce serait à la limite de l’irrespect des joueurs.
Une dizaine de fusils de précision sont disponibles, répartis en trois catégories : légers, moyens et lourds. Le choix du fusil doit être lié à la taille de la carte, car la portée efficace est leur différence principale.
Une fois l’équipement choisi et le terrain analysé, il faut débusquer et éliminer les cibles. Celles-ci sont réparties tout au long du jeu sur cinq cartes. Trois d’entre elles sont gigantesques, et cela vient directement du type de « contrat » rencontré. Les « classiques » impliquent de lentes et méthodiques infiltrations dans diverses places fortes. Il faudra parfois y éliminer le chef local, parfois y récupérer telle ou telle preuve. Ici, le couteau et l’arme de poing vont principalement parler. Quelques surplombs, miradors ou passerelles permettent tout de même de réaliser de modestes tirs au fusil. Mais ce sont les contrats « longue distance » qui sont le sel du titre. Ceux-là vous amènent tout d’abord à faire le ménage dans une zone assez simple et peu étendue. L’idée est de vous offrir un beau point de vue pour vous occuper d’un objectif lointain. Et heureusement, cette partie-là au moins, CI Games a su la rendre jouissive car les sensations perdues dans le premier épisode sont de retour. Ce sera un défi seulement dans les modes de difficulté les plus élevés. Le jeu fournira une expérience plus ardue, avec moins d’informations à l’écran concernant la trajectoire de la balle. Il faudra s’habituer au ressenti du fusil et des tirs avant de réussir pleinement l’entreprise. Comme toujours, la chute du projectile et l’effet du vent sur lui seront les paramètres à compenser pour chaque coup. Mais globalement, le tir à plus de 1000 mètres de distance imposé par ces cartes est tout à fait accessible. La difficulté est à peine supérieure aux éliminations à 200 ou 300 mètres, si ce n’est sur les cibles mobiles. Et Raven dispose de tous les moyens nécessaires pour faciliter son travail. Tirez sur un boitier électrique pour attirer un garde, ou sur une pile de barils en équilibre pour détourner l’attention d’un officier… Tendre des pièges est d’une facilité déconcertante. Et jamais deux soldats ne viennent vérifier en même temps une source de distraction. Ainsi, la patience permettra d’isoler une à une vos victimes pour les prélever à l’abri des regards. Même les ennemis blindés ne seront pas un écueil. Emportez pour ces derniers des balles perforantes, les seules munitions spéciales dignes d’intérêt parmi toutes celles proposées. L’IA des ennemis marque d’ailleurs de sa faiblesse à chaque instant. De près comme de loin, les gardes peineront parfois à se rendre compte que quelque chose cloche. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai couru d’un buisson à un autre à vingt mètres des yeux d’un soldat… Lequel m’a généralement regardé un moment pour se détourner ensuite. La jauge de détection à courte portée est parfois très permissive. Dommage, pour un jeu censé vous forcer à rester à distance. Au final, la méthode et la discrétion les plus élémentaires parviendront à faire de vous le cauchemar des forces en présence. Pas de place à l’assaut pur et simple cependant, car le retour de bâton sera plus que violent.
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Le cœur du jeu et son principal argument, ainsi que son titre l’indique, ce sont les tirs à longue distance, voire à très longue distance. Le level design est ainsi fait que les cibles en question seront systématiquement hors d’atteinte, et c’est là que les compétences du sniper entreront vraiment en jeu. On utilisera alors nos jumelles pour mesurer la distance qui nous sépare de notre victime, avant de régler le fusil de sniper en conséquence. Un tir réussi déclenche une cinématique au ralenti qui viendra accompagner la satisfaction du joueur. Certes, certains aspects techniques donnent dans la simulation. Mais ce sont plus des éléments de gameplay que de véritables éléments techniques. Le jeu n’est, au final, pas exactement réaliste. On se balade par exemple une bonne partie du jeu en rampant dans le maquis parmi les branches sans que jamais un craquement ne vienne attirer l’attention autour de nous.
Avec l’arrivée du tir lointain dans cet épisode, vient également la nécessité d’avoir des cartes de très grande échelle. Une de mes craintes résidait donc dans la finition graphique de celles-ci. J’ai eu toutes les réponses à mes questions dès les premiers instants de jeu. Dès le tutoriel, la qualité des textures des éléments proches de la caméra saute aux yeux. La trame du tissu du vêtement, l’usure du métal sur la lunette du fusil, tout est réussi. Les effets atmosphériques et notamment le vent, élément d’importance dans le gameplay, sont également très bien rendus. Seule ombre au tableau, l’absence de HDR. La plupart des objets, bâtiments et intérieurs bénéficient d’un soin tout à fait visible. Seuls certains rochers et quelques plantes présentent un aspect bien plus vieillot, loin des standards actuels. Ce n’est pas très alarmant car de nombreux jeux ont la même particularité. Mais le level design très riche pousse à l’exploration, et ces textures douteuses se rencontrent donc à plusieurs reprises. L’ensemble est néanmoins très convaincant. Du côté du sound design, la copie est propre bien que sans fioriture. Le son est très bien spatialisé et peut souvent être d’une grande aide dans les phases d’infiltration. Un peu plus de variété dans les bruitages des armes, notamment les fusils, aurait néanmoins été bienvenu. Les bourrasques de vent sont aussi bien audibles qu’elles sont visibles. Les dialogues étant réduits au strict minimum, pas grand-chose à signaler au niveau du doublage, disponible uniquement en VO d’ailleurs. L’accent britannique, écossais je crois, de l’agent de liaison de Raven est tout de même assez agréable. Enfin, il est à noter que le jeu a crashé trois fois tout au long de ma partie, dont la première dès la fin du tutoriel.
Catégorie | Avantages | Inconvénients | Utilisation Idéale |
---|---|---|---|
Légers | Maniabilité, discrétion | Portée limitée | Cartes petites à moyennes |
Moyens | Équilibre portée/puissance | Moins spécialisés | Polyvalence |
Lourds | Longue portée, puissance | Maniabilité réduite | Tirs à très longue distance |
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