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Le fusil semi-automatique Montefeltro de Benelli est reconnu par le grand public. Sous son apparence traditionnelle se cache une machine à tirer. Sobre et élégant, il est disponible en plusieurs versions.

Benelli propose une large gamme de fusils semi-automatiques, avec des modèles prestigieux tels que le Raffaello, le Supernova, le Vinci, le Super Black Eagle, et bien sûr, le Montefeltro. Le Benelli Montefeltro : Un excellent rapport qualité-prix Le rapport qualité-prix de ce modèle est excellent.

L'Argo « Comfort » : une avancée technologique

Cette version de carabine Argo « Comfort » doit précisément son nom à sa crosse issue des dernières technologies. En effet, par un astucieux système d’insères en caoutchouc, une bonne partie du recul est absorbée par la crosse. Par ailleurs comme sur les autres versions, la plaque de couche est remplacée par un sabot en caoutchouc très souple. En fait avec tous ces artifices, la crosse de notre Argo « Comfort » est ni plus ni moins qu’une crosse Monte-Carlo version 2006. Pour ce qui est du devant, sa forme très élaborée assure un excellent maintien de l’arme au moment du tir. De ce côté il n’y a strictement rien de changer par rapport à la version avec crosse en bois.

Mécanismes et fonctionnement

La culasse se déplace d’avant en arrière sur un rail matérialisé par la partie basse du boîtier de culasse. Le déverrouillage se produit, soit par la manœuvre du levier d’armement situé sur son côté droit, soit, en tir de répétition, à la suite de la projection d’une masse faisant office de marteau, elle même mue par le captage de gaz en un point du canon. Cette masse a une course très courte qui est de 8 mm, elle a pour fonction de provoquer le déverrouillage de la tête de culasse qui poursuit sa course vers l’arrière sous l’action de la poussée du culot de la douille qui s’est rétractée suite à un abaissement de la pression à l’intérieur du canon. A partir de ce moment, la culasse fonctionne par inertie.

Elle est ensuite projetée vers l’avant grâce au ressort récupérateur situé dans la crosse, comme sur les fusils de la marque. L’emprunt de gaz ne sert en fait qu’à déverrouiller la tête de culasse et à engagé le début du mouvement arrière, ensuite, c’est un mouvement inertiel. Le chien s’accroche en position armée dès que le levier d’armement franchit la partie arrière de la fenêtre d’éjection. La libération de la culasse, dans son mouvement vers l’avant, s’opère en abaissant un poussoir très accessible situé juste à l’avant droit du bloc détente.

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A retenir également : la tête de culasse rotative à trois tenons, renferme dans la cuvette de tir, l’extracteur à griffe qui saisit les culots des douilles au moment du verrouillage et un bonhomme sous tension de ressort qui produit l’éjection des étuis dès que les collets franchissent l’avant de la fenêtre d’éjection. Cette calomnie est équipée d’une mono-détente bien protégée par un large pontet qui permet le dire avec la main gantée. Le poids de départ est supérieur à 2500 g. Pour répondre la réglementation française, le chargeur de notre carabine Argo « Comfort » contient deux cartouches et reste inamovible.

Son ouverture est commandée par un poussoir situé juste en avant du Pontet qu’il convient de presser assez fermement pour obtenir le basculement du chargeur vers l’avant. Si l’approvisionnement du chargeur est relativement aisé, en ôter les cartouches stockées est une opération un peu plus délicate.

Canon et performances

Destiné aux tirs de battue cette carabine est équipée d’une bande dite de battue en carbone. En contrepartie, le guidon monté sur rampe est réglable en site et en azimuts. Il suffit pour cela d’intervenir au niveau des vis au moyen de la petite clef Allen qui est fournie avec l’arme. D’une longueur de 51 cm, le canon de ce modèle Argo « Comfort » est chambré pour le calibre 300 Winchester magnum. L’intérêt d’avoir choisi cette carabine chambrée en 300 Winchester magnum, permet de mesurer avec beaucoup plus d’acuité l’effet confort de cette nouvelle crosse.

S’il est vrai que les chasseurs recherchent des armes compactes, ils ignorent pourtant l’étendue de la baisse des performances par rapport à des canons longs. C’est pourtant une véritable hérésie que de tirer les munitions « magnum » dans des canons courts. Ceci dit, la firme Benelli produit des canons de 60 cm chambrés en 300 Winchester magnum pour la carabine Argo « Comfort » et les autres. Renseignements pris auprès de l’importateur, ces canons ne sont pas encore disponibles mais devraient l’être très prochainement.

Le poussoir de sécurité est parfaitement ambidextre et positionner juste en avant de la queue de détente. D’une longueur de 105 cm pour un poids de 3300 g, cette arme est particulièrement compacte et maniable. Afin d’être aussi précis que possible, notamment en ce qui concerne la perte de vitesse due au canon court de notre Argo, la munition d’essai tirée dans un canon « Match » de 60 cm affiche une moyenne de 851m/s de vitesse initiale, ceci dans les mêmes conditions de tir…. On perd déjà 49 m/s par rapport à la vitesse annoncée et obtenue en condition de laboratoire !

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Compte tenu de la grosseur du point rouge de 3 MOA, les impacts se situent tous dans le 8 d’une cible C. 50, soit un diamètre de 15 cm. On peut donc dire que cette précision est largement suffisante pour le tir de battue.

Le Super Black Eagle III : Une légende revisitée

Légende, icône, machine à tirer, nombreux sont les qualificatifs pour le fusil semi-automatique Super Black Eagle III de Benelli. Le SBE, que j'ai testé, est la version à crosse synthétique noire, une des plus vendues. Cette arme lisse est disponible dans d'autres finitions. Il est difficile d'améliorer ce qui fonctionne bien et qui est une référence. Cette version III du Super Black Eagle est la troisième génération d'un fusil lancé en 1991.

Le Super Black Eagle III est livré dans une mallette ABS avec une mousse de protection interne doublée d'un tissu ressemblant à de la toile de jute. La crosse et le devant sont en Techno polymère, un matériau synthétique résistant. J'ai reçu la version noire, mais elle existe aussi en motif camouflé roseau Max 5. La crosse ne sonne pas trop creux, ce qui est agréable et qualitatif.

Elle comporte la technologie ComforTech 3, avec des chevrons percés et des inserts en polyuréthane qui vont étaler la sensation de recul et limiter le relèvement du canon. Le busc de la crosse comporte un insert en néoprène épais dont la fermeté est réglable et qui protège la pommette du tireur. C'est utile avec les charges lourdes tirées dans ce fusil chambré en 89 mm ! Un sabot amortisseur termine la crosse, disponible en plusieurs tailles pour adapter la longueur du fusil à la morphologie du chasseur (longueur de crosse de 355 à 375 mm). Cette crosse ComforTech 3 équipe d'autres modèles Benelli, comme le Raffaello Be Diamond.

La poignée pistolet comporte un quadrillage moulé, identique à celui du devant. Le devant a évolué par rapport au Super Black Eagle II : il est plus long et plus fin. La ligne est plus moderne et la prise en main est bonne. Le bouchon du tube magasin est triangulaire avec des stries de surface moulées de façon hélicoïdale.

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Le montage de l'arme est simple. Il faut fixer le devant sur le canon puis faire glisser le tout sur la base de la carcasse en introduisant le tube magasin dans le cylindre métallique et le devant en Techno polymère. La carcasse basse est en Ergal. La partie haute est le prolongement en acier du canon. Ce capot solide s'emboîte sur la carcasse et se verrouille avec le bouchon du devant.

Cette carcasse mesure 23,5 cm de longueur et reçoit un traitement de surface anodisé noir mat. La prolongation du canon comporte un fraisage pour fixer une optique de tir, notamment pour les sauvaginiers. Le centre de cette prolongation est creusé, prolongeant la bande de visée du canon. Le transporteur de la culasse mobile est noir, seule la tête mobile rotative est nickelée.

Le bouton d'arrêtoir et de déverrouillage de la culasse est ovale et allongé. Le poussoir de sûreté traversant a également évolué. Un bouton poussoir nickelé sur le flanc droit permet de commander la sortie manuelle d'une cartouche du tube magasin pour la placer sur la planchette élévatrice.

Le fonctionnement est intuitif et fluide. Les fusils semi-automatiques Benelli sont connus pour avoir de bons départs. J'ai mesuré des poids de départ d'environ 1,7 kg sur dix tests. Il n'y a pas de course, c'est une détente directe. La queue de détente s'enfonce ensuite sur environ 7 mm avant de déclencher le mécanisme interne de façon nette. La queue de détente est noire, fine et lisse.

Elle est logée dans un pontet redessiné et agrandi pour répondre à la demande des chasseurs des pays Nord-américain et canadien qui pratiquent dans le froid, donc souvent mains gantées. Ce pontet comporte un moulage en V à l'avant qui permet de caler le culot de la munition et il suffit ensuite de pousser le nez de la cartouche dans la longue fenêtre d'alimentation du tube magasin.

Ce fusil est chambré en 12/89 mm, ce qui avait fait son succès à sa sortie en 1991. La fenêtre d'éjection mesure 8,5 cm. En France, l'utilisation de ces munitions Super magnum n'est pas courante, même à la chasse du gibier d'eau, sauf lors de tir de nuit à la hutte. Introduire une cartouche en 12/76 ou 12/70 dans ce fusil se fait facilement.

Le canon du Super Black Eagle comporte la technologie Benelli Crio System. L'acier du canon subit un traitement thermique par le froid (-100°C) pour modifier sa structure et améliorer ses qualités balistiques, notamment en termes de vibrations. Le fusil est proposé avec des longueurs de canons de 66 ou 71 cm dans sa version noire et 71 cm dans la version camouflée. Le canon est équipé d'une bande de visée ventilée haute en métal.

Elle comporte des stries en largeur sur toute la longueur, ce qui offre un bon confort visuel même en contre-jour. Le Super Black Eagle III est livré avec cinq chokes amovibles traités par cryogénisation comme le canon. Le Super Black Eagle III a subi des modifications internes visant à améliorer la fermeture de la tête rotative.

Sur le modèle précédent, si la culasse n'était pas fermée vigoureusement ou libérée avec le bouton de déverrouillage, il était possible qu'elle ne se bloque pas dans le logement prévu à cet effet. Sur cette nouvelle mouture, le Easy locking system interdit ce problème et il est possible de retenir la culasse mobile et de la fermer doucement sans gêner son verrouillage final.

Pour le reste du fonctionnement, ce semi-automatique est un modèle inertiel. Bien que pesant 3,2 kg, ce fusil est très maniable et vif pour la montée à l'épaule. Aucun souci d'alimentation, de fonctionnement ou d'éjection. Le recul avec ces munitions assez douces de sport est agréable.

Le doigt d'arrêtoir des munitions dans le tube magasin est facilement accessible et souple d'emploi. J'ai essayé d'enrayer ce fusil ou de trouver ses limites. Une cartouche de 24 g peu tonique permet-elle de faire monter une super magnum ? J'ai donc introduit une munition Fob World 24 avant une Fob Sweet Copper en 89 mm chargée de 50 g de grenaille.

Tout s'est bien passé dans le cycle de réarmement. Tous les tirs de test se sont bien déroulés. Le démontage simple de l'arme permet de nettoyer chaque pièce interne très facilement, beaucoup plus qu'avec un fusil semi-automatique disposant d'un boîtier de culasse fermé. En ôtant le canon et donc le capot arrière qui le prolonge, on a un accès direct à la culasse mobile et à toutes les pièces internes. Bien pensé, bien réalisé !

Ce Super Black Eagle III de Benelli ne pèse que 3,2 kg, c'est la moyenne pour bien des semi-automatiques et il est vif et maniable. Il serait presque même trop léger pour le chasseur ne tirant que des cartouches super magnum, mais y en a-t-il vraiment ? Et la technologie pour limiter le recul de la crosse ComforTech 3 est efficace ! Il est cher, oui, mais vu le niveau de finition et de fiabilité c'est tout à fait normal.

Le chasseur de pigeons au vol ou de corbeaux sera également enthousiasmé, même avec des 12/70 ou 12/76 car la taille supérieure de la planchette notamment offre une plus grande facilité de chargement des munitions dans le tube. Le top !

Plaques de couche et busc : Ajustement et confort

Les plaques de couche et sabots de crosse sont généralement compatibles avec la plupart des fusils de chasse (superposés, juxtaposés, semi-automatiques) et des fusils de tir sportif. Vous trouverez des modèles en caoutchouc, en gel ou en polymère, disponibles dans différentes couleurs, formes et épaisseurs, ainsi que des plaques intercalaires pour ajuster l'angle de la crosse.

Les systèmes de plaque de couche réglable permettent d'affiner l'ajustement en vertical et en inclinaison par rapport à l'épaule. Même après conformation, les tireurs peuvent se demander si les réglages étaient les bons. Un bon armurier est essentiel, mais il n'est pas toujours sur le terrain pour observer le tireur.

Les plaques de couche en gel sont très appréciées pour leur confort, mais peuvent être coûteuses et accrocher au gilet. Il est important de bien choisir l'épaisseur de la plaque de couche en essayant différentes options fournies avec le fusil. L'équilibrage du fusil est crucial pour une bonne prise en main. Un déséquilibre peut donner l'impression d'avoir un poids excessif dans les mains.

Le Pachmayr Decelerator : une solution additionnelle

Certains aiment bien "sentir ce qu’ils tirent", d’autres préfèrent se concentrer sur la cible sans avoir à craindre la claque. Rien de plus simple, il vous suffit d’enfiler le sabot de crosse par-dessus la plaque de couche à l’arrière de votre arme. Vous gagnez ainsi 25 mm de longueur, tout en profitant d’un coussinet alvéolé absorbant le recul à votre place.

Le Pachmayr Decelerator existe en Small, Medium et Large pour s’adapter à tous les profils de crosse. Le modèle Medium qui vous est proposé ici sera compatible avec les armes dont la crosse affiche de 38 mm à 44 mm de large et de 127 à 132 mm de hauteur.

L'expérience Urika 2

Pour être clair : je n'ai jamais eu l'occasion de tirer avec une arme aussi confortable. Le recul est insignifiant avec des 28 grammes : le Kick-Off est à mon avis assez spectaculaire de ce point de vue. Je pense aussi que le poids de l'arme (je dirais dans les 3,3 kg) aide à absorber le recul beaucoup mieux qu'avec le Benelli, même Confortech.

Point de vue balistique, le canon Optima c'est du tout bon, comme espéré. J'utilisais principalement le 1/2 avec bonheur au parcours. Les plateaux manqués étaient dus à moi et pas à ça. Je n'ai pas tiré des milliers et des milliers de cartouches avec (peut-être 2000) avant de le revendre (car je tire de plus en plus à la fosse, d'où un fusil à canon(s) basculant(s) obligatoire, cet Urika devenait un peu inutile), mais sur ce que j'ai vu c'était excellent.

Maintenant, je reste persuadé que le Benelli prend l'avantage en termes de solidité et de longévité (moins de pièces...). AU point de vue gerbes, je pense qu'il est même meilleur (en Crio) que le Beretta. Mais je pense que ce sont finalement des fusils tous deux excellents mais très différents pour l'équilibre de l'arme.

Tableau des modèles de sabots de crosse Benelli

Modèle Matériau Tailles disponibles Compatibilité Caractéristiques
Argo « Comfort » Caoutchouc Unique Carabine Argo Absorption du recul
Super Black Eagle III Techno polymère, Polyuréthane Plusieurs Super Black Eagle III Technologie ComforTech 3
Pachmayr Decelerator Caoutchouc alvéolé S, M, L Universel Absorption du recul, coussinet alvéolé

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