Le rechargement de munitions est un art exigeant qui nécessite précision, patience et respect des règles de sécurité. Étant passionné d’armes et propriétaire d’une armurerie, je vais vous guider à travers les étapes essentielles pour recharger vos propres munitions en toute sécurité.
Avant de vous lancer dans l’aventure du rechargement, il est indispensable de vous équiper correctement.
Assurez-vous toujours de la compatibilité de ces composants avec votre arme.
Le rechargement est un processus qui demande de la rigueur et de la concentration. Chaque étape est cruciale pour obtenir des munitions sûres et performantes.
Le rechargement de munitions offre de nombreux avantages, mais il comporte aussi des risques qu’il faut savoir maîtriser.
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La sécurité est primordiale dans le rechargement. N’oubliez pas que la patience est votre meilleure alliée.
Le rechargement est un art qui se perfectionne avec le temps. Je vous conseille vivement de suivre une formation dans un club de tir pour acquérir les bons gestes et échanger avec d’autres passionnés. Avec de la pratique, vous pourrez créer des munitions personnalisées qui amélioreront significativement vos performances de tir.
N’oubliez pas que la clé du succès réside dans la constance et la rigueur. Avec les bonnes précautions et un peu de pratique, vous serez bientôt capable de produire des munitions de qualité professionnelle.
Les différentes phases s’enchaînent les unes derrière les autres. Les opérations étant répétitives, le travail se fait par séries.
Après le tir, chaque étui est essuyé immédiatement avec un chiffon sec. L’outil de nettoyage est une brosse en nylon dur que j’ai serrée dans un étau. Il faut mettre au moins un gant car il arrive que l’on rate la brosse avec l’étui et ce sont les doigts qui prennent !
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Il est impératif de lubrifier les étuis avant de les passer au calibrage. On utilise un tapis en plastique comme un encreur de bureau sur lequel on met un peu de lubrifiant Lee. Les étuis doivent être gras, mais il ne faut pas trop de lubrifiant.
La longueur de l’étui doit être impérativement vérifiée à chaque rechargement. Un étui trop long peut provoquer des surpressions dans la chambre. Pour raccourcir les étuis trop longs, on utilise un petit tour à main appeler « case trimmer ».
Quand un étui a été raccourci, il faut enlever les bavures. Pour ce faire, on dispose d’un petit outil très pratique qui se passe une fois dans un sens pour l’extérieur de l’étui et une fois pour l’intérieur par simple retournement.
Lors du tir, l’amorce laisse des dépôts dans le puits d’amorce de l’étui. Pour le nettoyer, on utilise un petit outil en acier comportant deux couteaux aux extrémités. Quand les 50 étuis sont passés, on voit autour de l’outil un petit tas de suie. Si le nettoyage est bien fait, les amorces neuves se mettront en place facilement.
Le calibrage de l’étui a produit un collet parfaitement droit et toujours de même diamètre. Pour y enfoncer une balle en plomb avec un « Gas check », il faut évaser très légèrement le collet. L’outil d’évasement est universel et convient à tous les calibres. Attention, il s’agit juste de faciliter l’entrée de la balle dans le collet.
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L’amorçage se fait avec un outil à main Lee. La presse est prévue pour amorcer également, mais il faut mettre les amorces une par une à chaque étui et c’est beaucoup plus long. En plus, comme il faut éviter de toucher les amorces à la main, surtout si les mains sont grasses, l’amorceur à main règle le problème. C’est très rapide.
Les balles sont des balles coulées en plomb. Il faut donc réduire ce diamètre en forçant la balle dans un tube calibreur qui ressort des balles en 308. Avant le calibrage, il faut sélectionner les balles à la sortie du moule en éliminant systématiquement celles qui présentent un défaut visuel ou celles dont le poids diffère d’une balle moyenne de plus de + ou - 5 mg.
Ensuite, à la main, on met en place un « gas check » au cul de la balle avant de la présenter dans l’outil calibreur. Le rôle de ce « gas check » est de séparer la balle en plomb de la flamme de la poudre et des gaz chauds pour éviter que le plomb ne fonde et plombe le canon.
C’est la partie la plus délicate. Ici pas d’erreur sinon « Danger ». Il ne faut pas être dérangé pendant la pesée de la poudre. On va effectuer une série de manipulations bien particulière, toujours dans le même ordre, sans se tromper. Quand on pèse 50 doses de poudre, c’est plus facile à décrire qu’à faire.
Le risque est de mettre une double dose de poudre dans un étui, là ça ne pardonne pas. Le risque est particulièrement élevé quand on tire en charge réduite car la poudre n’est pas la même qu’en dose pleine et deux doses rentrent sans problème dans l’étui.
Quand tous les étuis sont pleins, on fait un visuel dans les étuis pour être certain qu’il y a de la poudre. Si on oublie de mettre de la poudre dans un étui, il y aura un incident de tir avec le risque que la balle sorte quand même de l’étui et reste coincée dans le canon juste avec l’amorce.
Il faut maintenant insérer les balles dans les étuis. On utilise un outil qui va permettre de toujours enfoncer la balle de la même façon.
Dans le Malfatti, on trouve une longueur de balle à ne pas dépasser ; en effet une fois chambrée, elle ne doit pas être en contact des rayures du canon (voir le Malfatti) et elle doit aussi passer dans le chargeur si c’est une arme à répétition. Il y a une autre cote à respecter impérativement, c’est la profondeur d’enfoncement maximum de la balle.
Quand le bon réglage est fait, on passe les 50 étuis dans la presse et on obtient 50 cartouches dont la longueur est identique.
Il ne reste plus qu’a effectué un sertissage du collet sur la balle. Si on charge les cartouches dans l’arme une par une pendant le tir et que l’on n’utilise jamais de chargeur, le sertissage peut être très léger. On se contente alors de resserrer le collet pour que l’évasement que l’on avait fait au début soit annulé.
Si on veut utiliser les cartouches dans une arme à répétition en utilisant le chargeur, il faut alors sertir plus fortement. Le réglage s’effectue en serrant plus ou moins l’outil dans la presse.
En tous cas, ce qui est très important pour la précision, c’est que toutes les cartouches soient serties de la même façon.
| Poudre | Description | Utilisation |
|---|---|---|
| BA10 | Bâtonnets bicolore (vert-rose) | Cartouches de faible performance (wadcutter) |
| SP8 | Sphérique écrasée grise | Déconseillée aux rechargeurs amateurs |
| SP2 | Sphérique écrasée grise | Tir IPSC |
| SP3 | Sphérique grise | - |
| TUBAL | Monotubulaire, grise | Poudres lentes |
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