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Le pistolet vitesse olympique est une discipline exigeante qui requiert une maîtrise technique pointue et une grande concentration. Cette section concerne tous les tireurs à 10 et 25 mètres, leur permettant de diversifier leurs méthodes de tir, de trouver un nouvel intérêt et de progresser éventuellement vers la compétition.

Tir à 25 Mètres: Pistolet Vitesse Olympique

Discipline olympique pour les seniors, le tir au pistolet de vitesse s’effectue sur 5 cibles pivotantes situées à 25 mètres.

Arme et Programme

  • Arme : Pistolet 22 LR.
  • Programme : 60 coups décomposés en 2 séries de 30 coups.

Chaque série se décompose en :

  • 2 séries de 5 coups tirés en 8 secondes.
  • 2 séries de 5 coups tirés en 6 secondes.
  • 2 séries de 5 coups tirés en 4 secondes.

Une passe c'est une série d'essais en 8 secondes, comprenant 2 séries de 5 coups en 8 secondes, 2 séries de 5 coups en 6 secondes, et 2 séries de 5 coups en 4 secondes sur 5 cibles C50 vitesse.

Techniques de Tir

Placement par rapport à la cible

Le tireur doit se positionner en face de la troisième cible dans le carré réglementaire. L’intérêt est de pouvoir effectuer une rotation à droite et se stabiliser sur la première cible avant de descendre le bras à la position règlementaire « Prêt » à 45° (mouvement de mise en tension du corps, facilitant la liaison verticale/horizontale nécessaire après le tir du premier coup).

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Comme dans tous les tirs de vitesse, le placement de la position doit être soigné, car il détermine la capacité du tireur à remonter son pistolet vers un point précis, la première cible. Le tireur doit donc respecter la démarche de placement en s’occupant d’abord de retrouver sa position personnelle, permettant de placer le bloc du haut du corps (mire/poignet/épaule/tête), puis d’amener l’ensemble et de se stabiliser sur le point de repère décidé avec le moniteur de tir (souvent la deuxième cible), avant d’effectuer la rotation vers la première cible.

Rotation du corps

Le tireur doit effectuer le rattrapage de détente pendant la rotation. Le lâcher du deuxième coup se fera lors de la stabilisation dans le centre de la cible. Le tireur reproduira cette séquence spécifique sur les autres cibles, jusqu’à une sixième cible fictive.

Le rattrapage de la détente

Le rattrapage de la détente : cette action technique, spécifique des tirs de vitesse rythmique (Vitesse 25 m, Standard) consiste à se mettre en capacité de tirer une seconde balle, dès qu’un premier coup est parti.

Rattraper la détente signifie relâcher suffisamment la queue de détente dès la perception du premier départ, sans décoller le doigt de la queue de détente, pour ensuite revenir se poser sur le point dur et exécuter une deuxième action du doigt.

Dans le cas où le doigt ne relâcherait pas assez sa pression sur la queue de détente, le tireur ne pourrait pas tirer le coup suivant à cause de l’action d’une pièce de sécurité sur l’arme (biellette séparateur).

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Le Geste d’attaque

Les épreuves de vitesse, telles que le 3/7, le standard et la vitesse olympique, sont dynamiques, intenses et exigeantes. Elles demandent au tireur d’effectuer plusieurs tirs précis dans un temps limité sur une ou plusieurs cibles, avec un niveau élevé de concentration et de maîtrise technique. Le geste d’attaque, élément central de ces épreuves, consiste à amener rapidement et précisément le bras armé de la position d’attente vers le centre de la cible. C’est un mouvement équilibré entre rapidité et contrôle.

Phases du Geste d’Attaque

  1. Prévisée : Avant de commencer le tir, il est crucial de se préparer correctement. Cette phase préliminaire est appelée prévisée. Le tireur doit venir en visée, aligner les organes de visée avec précision et verrouiller le poignet, ce qui permet de stabiliser l’arme. Au commandement « Attention », le bras descend, tout en restant verrouillé, à un angle de 45 degrés en préparation pour le tir. Le regard reste sur la cible.
  2. Phase d’attente : La phase d’attente est essentielle pour l’ensemble du geste. Le tireur se place en position de prêt, le bras immobile et verrouillé de l’épaule jusqu’au pistolet. Le regard est dirigé vers la cible, mais sans focalisation excessive. Il s’agit d’une focalisation douce qui permet d’anticiper le signal de tir sans provoquer de tension musculaire excessive. Le doigt vient prendre le point dur sur la queue de détente, prêt à réagir au signal de tir. Le maintien de la détente sur le point dur est une étape clé qui prépare à une réaction rapide et fluide. Pendant les 7 secondes d’attente entre le signal d’attention et l’autorisation, respirez de manière détendue.
  3. Réaction : À l’apparition du signal de tir, le bras monte vivement. Cette phase de réaction est l’une des plus critiques du processus. Elle doit être réalisée avec une rapidité optimale, mais sans précipitation, afin de garantir un départ propre et contrôlé. Une bonne réaction est à la fois réflexe et techniquement précise.
  4. Montée du bras et récupération des organes de visée : Au cours de la montée du bras, le tireur atteint un point de repère précédemment défini qui marque le moment de récupération des organes de visée. Cela entraîne un ralentissement progressif du mouvement, ce qui permet de préparer la transition vers la visée précise. Pour les débutants, ce point de repère se situe souvent à la base du support de cible, tandis que pour les tireurs plus expérimentés, il est plus élevé (vers le bas de la cible elle-même).
  5. Ralentissement et accommodation visuelle : Lorsque le bras approche du centre de la cible, le mouvement ralentit encore davantage. Ce ralentissement est nécessaire pour permettre une accommodation visuelle précise des organes de visée et évite un effet ressort qui peut arriver si l’on dépasse la zone de visée. Si le tireur prend la visée trop tôt, cela peut entraîner un tir hors du temps, soit par un ralentissement excessif de la montée, soit par un coup de doigt en essayant de rattraper le retard.
  6. Stabilisation et pression sur la détente : Une fois arrivé dans la zone de visée, également appelée zone de bougée acceptable, l’œil maintient les organes de visée alignés avec une volonté de stabilité. Cette zone est celle où les petits mouvements du bras sont acceptés tant que l’alignement global est préservé. La pression sur la détente atteint les derniers grammes nécessaires au départ du coup.
  7. Après le tir : Après le tir, deux scénarios se présentent. Si l’épreuve est le 3/7, le bras revient à la position de départ à 45 degrés, prêt pour le prochain coup. La constance dans ce retour est essentielle pour maintenir un rythme de tir régulier et éviter toute perturbation dans la routine. Pour les disciplines telles que le standard ou la vitesse olympique, les tirs s’enchaînent directement sans retour complet, ce qui exige une excellente maîtrise de la régularité du geste et une bonne gestion de la visée en séquence.

Éléments Clés du Geste d’Attaque

  • Placement par Rapport à la Cible : Un bon positionnement initial est essentiel pour permettre au bras de monter naturellement dans l’axe de la cible. Le tireur doit trouver une position confortable qui favorise la stabilité et la répétition du geste.
  • Prise en Main de l’Arme : La main doit saisir l’arme de manière constante, avec une tension uniforme. L’hyperextension des doigts est à éviter pour ne pas créer de points de rotation indésirables, qui pourraient perturber la montée ou l’alignement de la visée.
  • Verrouillage du Bras : Le verrouillage du bras est une étape essentielle pour stabiliser l’arme pendant l’exécution du geste d’attaque. Il s’agit de maintenir le bras tendu et ferme, de l’épaule jusqu’à la main, afin de garantir une montée du bras précise et contrôlée. Le verrouillage commence dès la phase d’attente et se poursuit tout au long de la montée, permettant ainsi une stabilité accrue. Ce verrouillage aide également à éviter les mouvements parasites et à contrôler la dispersion des tirs. Il est important de ne pas trop raidir le bras pour éviter des tensions musculaires qui nuiraient à la fluidité du geste.
  • Coordination et Synchronisation : La coordination entre la montée du bras, la visée et le lâcher est un élément fondamental du tir de vitesse. La pression sur la détente doit être synchronisée avec l’arrivée en cible pour un tir précis et rapide. Le coup doit partir dès le début de la stabilisation de l’arme, sans que le tireur ne reste en visée trop longtemps, afin d’éviter la fatigue musculaire et mentale.

Chaque geste se termine obligatoirement par un tir ! Contrairement aux disciplines de précision, ce n’est pas le tireur qui décide quand il peut tirer.

Entraînement et Progression

  • Suivre une Progression Pédagogique : Il est essentiel de travailler dans l’ordre du geste : attente, réactivité, montée du bras, point de repère guidage, finition, réarmement, et régularité. Répéter chaque partie du geste un grand nombre de fois permet de bien l’assimiler et de corriger progressivement les erreurs.
  • Entraînement à Sec : Pour améliorer le geste d’attaque, il est souvent très utile de s’entraîner à sec, sans munition. Cela permet de se concentrer uniquement sur la technique et de décomposer chaque phase du mouvement sans l’effet du recul ou de la détonation. Le tir à sec permet de « oser engager le doigt » sur la détente et d’améliorer le contrôle.
  • Répétitions et Régularité : La répétition est le secret de la maîtrise technique. Effectuer régulièrement le geste permet de développer une mémoire musculaire qui facilite la fluidité et la précision du mouvement. Toutefois, il est important de veiller à ne pas dépasser les limites physiques du tireur, car un excès de travail de répétition peut être traumatisant et contre-productif.
  • S’entraîner à la Réactivité : La réactivité est essentielle pour les épreuves de vitesse, où chaque milliseconde compte.
  • Séances de Tir Intensif : Enchaîner les tirs sans repos pour simuler les conditions de compétition et renforcer l’endurance physique et mentale.

La maîtrise du geste d’attaque en tir de vitesse est un processus qui demande un entraînement rigoureux, régulier et méthodique. En se concentrant sur la fluidité, la régularité et la coordination des différentes phases, les tireurs peuvent significativement améliorer leurs performances et atteindre une plus grande précision dans leurs tirs.

Bien entendu, rien ne remplace les conseils personnalisés d’un coach individuel qui pourra corriger les détails et accompagner le tireur dans sa progression.

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