Le canon électromagnétique, ou railgun, devait devenir l'arme du futur. Son principe est simple: plutôt que de tirer des munitions à l'aide d'une charge explosive, comme de la poudre, les obus sont propulsés par une force électromagnétique qui permet d'atteindre une vitesse très supérieure aux canons conventionnels.
L'idée est à la fois très simple dans l'esprit et hypercompliquée technologiquement : il s'agit d'accélérer un projectile métallique conducteur en le faisant glisser entre deux rails, à l'intérieur desquels on fait passer un champ magnétique. On a tous joué avec des aimants et vu qu'ils se repoussaient. Là, cela suppose de faire passer un très gros courant, pour générer un très gros champ magnétique, afin que l'impulsion donnée à cette masse métallique soit extrêmement forte, et ainsi l'accélérer à des vitesses considérables.
L'arme se tient de la même façon qu'un fusil mais au lieu de projeter des balles, c'est bel et bien des impulsions électromagnétiques qui sont envoyées. "Au moment où vous appuyez sur un bouton, Stupor bloque le signal de l'opérateur sur le drone. Après cela, le drone est neutralisé et forcé d'atterrir dans une zone désignée.
Le railgun permettrait de tirer de petits projectiles (40 à 50 mm) à des vitesses de plus de Mach 8, soit 2.000 à 3.000 mètres/seconde [le projet franco-allemand de l’ISL, présenté dans la vidéo ci-dessous, est annoncé à Mach 8,7]. Ce qui dépasserait de loin les vitesses atteintes avec de la poudre explosive, puisqu’un canon normal tire d’ordinaire sous les 1.000 m/seconde.
On remplacerait par ailleurs un obus explosif par un morceau de métal inerte, parce que l’énergie cinétique qu’il aura emmagasiné sera telle que quand il arrivera sur sa cible, il sera encore à sept fois la vitesse du son, avec un effet de destruction considérable, ce qui le dispense d’être doté d’un explosif. Et l’énergie d’impulsion initiale serait remplacée par de l’énergie électrique. Tout cela permettrait donc de s’affranchir du stockage de la pyrotechnie, notamment dans les navires, ce qui a toujours été un sujet de préoccupation. Historiquement, beaucoup de navires ont disparu car leur soute à munitions a explosé. Se débarrasser de la poudre propulsive est donc une bonne chose, cela simplifie la logistique.
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Ce serait essentiellement pour de la lutte antiaérienne, car les défenses vont de plus en plus avoir besoin de générer des volumes de tirs antiaériens à faibles coûts, notamment pour pouvoir détruire des drones, et faire face à des salves qui pourraient devenir saturantes.
Mais tout ou presque serait atteignable, que ce soit des missiles balistiques hypervéloces - manœuvrant je ne sais pas, puisque le projectile du railgun ira tout droit - des cibles à terre, ainsi que des navires de surface. L’idée serait ainsi de créer une bulle de 200 km autour du navire, qui serait doté d’une forte capacité de frappe.
Depuis des mois, l'Ukraine utilise des drones dans son combat pour chasser l'envahisseur russe. Pour lutter contre les drones utilisés par l'armée ukrainienne, la Russie a déployé une nouvelle arme électromagnétique appelée "Stupor". "Stupor, l'arme électromagnétique avancée de la Russie contre les véhicules aériens sans pilote, a été utilisée pour la première fois lors de l'opération militaire spéciale en Ukraine", a déclaré une source de sécurité à Tass, l'agence de presse russe.
Pour lutter contre les drones russes, l'armée ukrainienne dispose également d'armes du même style que le Stupor. En réalité, beaucoup d'autres armées utilisent des canons électromagnétiques pour faire face aux drones. Le site FuturaTech rapporte même que la gendarmerie française se sert de ce genre d'engins pour neutraliser des drones en tout genre. "Ce fut le cas dernièrement lors du festival de métal Hellfest, qui s'est tenu à Clisson fin juin. Un télépilote britannique non déclaré a fait évoluer son drone au-dessus du festival.
Le Japon a présenté cette semaine un modèle de « canon électromagnétique », que ses concepteurs espèrent pouvoir utiliser pour abattre des missiles hypersoniques, lors du plus grand salon nippon de la Défense qui se termine ce vendredi.
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Parce que c’est extrêmement complexe. Il faut des matériaux à très haute performance, capables d’encaisser des accélérations et des échauffements énormes, et qui supportent l’environnement marin. Il faut aussi que la puissance électrique suive à bord. Il va y avoir par ailleurs un travail redoutable autour des servocommandes, pour guider les canons et leur permettre une grande précision de tir, qui va en plus dépendre des conditions en mer… Ces très fortes puissances électriques pourraient par ailleurs générer des interférences avec l’électromagnétique du bord.
Le bouclier anti-drones français pourrait bientôt être renforcé d’une technologie sur laquelle Thales planche depuis plusieurs années : les armes à micro-ondes. Quelle parade face à la menace croissante que représentent les essaims de drones ? L’une des réponses privilégiées reste celle des armes à micro-ondes, ou « High-Power Microwaves » (HPM). Dans ce segment particulier des armes à énergie dirigée, la France est sur le point de rejoindre les quelques nations en pointe, que sont les États-Unis, Israël ou la Chine.
L’effort engagé par Thales ne date pas d’hier, porté par un « besoin identifié en France mais aussi dans d’autres pays ayant identifié la généralisation de ce type d’attaque en essaim ». Dès 2019, le groupe présentait un démonstrateur industriel d’arme à micro-ondes aux armées françaises. Présenté pour la première fois sous forme de modèle réduit, l’arme à micro-ondes E-TRAP offrira plusieurs atouts face au spectre des essaims.
Elle est tout d’abord efficace face à tous types de petits drones, même ceux autonomes en termes de navigation et de communication. Si l’arme laser l’emporte sur la précision et la portée, E-TRAP garantit quant à lui la neutralisation simultanée de tous les appareils pris dans son faisceau, aptitude essentielle pour arrêter un essaim. À l’opposé de certains modèles « lourds » développés aux États-Unis, E-TRAP agit à 360° et génère un « niveau d’énergie assez bas, proche des seuils maximaux imposés en France ». Compact et potentiellement mobile, E-TRAP intervient en bout de chaîne, immédiatement après la détection d’une menace par un radar et son suivi par la caméra intégrée.
Il s'agit d'une émission intense, dans la plage des ondes radioélectriques. Le rayonnement γ initial rencontre des atomes sur son parcours, en arrache des électrons qu'il met en mouvement par effet Compton. Une zone très ionisée se développe, et le déplacement rapide des électrons constitue un courant. Pour une explosion à basse altitude, il apparaît un champ électromagnétique dû à la dissymétrie de la distribution du courant d'électrons, causée notamment par la proximité du sol ; le phénomène est violent mais de portée limitée à quelques dizaines de kilomètres.
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Les rayons gamma émis arrachent des électrons aux molécules de l’atmosphère et les propulsent vers la terre presque à la vitesse de la lumière. Il en résulte une émission d’ondes électromagnétiques intense qui génère des courants dans tous les matériaux conducteurs, détruisant l’ensemble des équipements électriques (téléphones, trains, électronique des voitures, ordinateurs…).
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